h - Santo Antão

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Posté par : Isa
29 Décembre 2017 à 15h
Dernière mise à jour 02 Janvier 2018 à 17h
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Ile de Santo Antão

Départ le 22 novembre pour trois jours de découverte sur l'île de Santo Antão avec nos amis de Romeli  . Visite de la dernière ile du Cap-Vert . Nous avons laissé le bateau au mouillage devant le port de Mindelo . Arrivés à 9 heures en ferry à Porto Novo , nous sommes attendus par Ericson qui sera notre guide et Jasy , notre chauffeur et gendre de la famille qui nous reçoit .

 

Porto Novo est la ville la plus animée de l'île grâce à l'activité maritime . Le ferry débarque quatre fois par jours les chargements de produits alimentaires et autres , ainsi que les touristes randonneurs pour la plupart . Environ 5000 habitants vivent dans cette ville .

     

                                                               
Située au nord-ouest de l’archipel , Santo Antao est la seconde île du Cap Vert à la fois par la taille ( 779 km2 )et par l’altitude de son point culminant (1 979 m). Ile très montagneuse , c'est la favorite des randonneurs . Grâce à des précipitations plus abondantes qu’ailleurs , Santo Antao a la plus importante production agricole de l'archipel . 

 

Nous faisons connaissance de la famille à notre arrivée , elle nous a préparé un copieux petit-déjeuner .

Nous partons ensuite vers Cova pour une randonnée toute en descente de deux à trois heures vers le village de Paúl . En montant à 1170 m en aluguer , nous sommes parmi les pins , c'est une première sur l'archipel , l'air est frais . 

       

 

Le sentier est pavé et sinueux , des cultures de légumes et arbres à fruits sont assez nombreuses . Le chemin est très fréquenté par les touristes . La vallée de Paúl est verdoyante , les montagnes assez abruptes . 

     

 

Le guide nous cueille quelques petites goyaves délicieuses . Santo Antao , île de l’eau , des terrasses cultivées un peu partout dès que cela est possible , de canne à sucre pour    le grogue » (le rhum local), très spectaculaire !

 

     

Notre guide connaît tout le monde , dès qu'une invitation à boire un grogue est possible , notre guide nous invite chez l'habitant . Nous ne sommes pas habitués à boire de l'alcool fort donc ce sera un café ou une bière pour nous . Le grogue brun ou blanc , très fort , entre 50° et 70°, cette   boisson locale par excellence fait des ravages chez les habitants . Le punch ( ou punche) à base de grogue et de mélasse de canne est un peu plus doux , quoi que ! mais c'est bon ! 

     

 

 

       

 

      

 

 

 

Arrivés à Paúl ( prononcer "Paoul" )en bas de la vallée , nous empruntons d'étroits chemins parmi les petites fermes et maisons particulières . Le parcours n'est pas balisé , nous sommes hors des sentiers battus . 

      

 

Après un bon petit plat de fejouade (   plat   local )  nous repartons en aluguer vers Ribeira Grande . 

 

Sur la route , la côte est montagneuse , les plages sont rares , la mer est houleuse au loin .

     

Ribeira Grande est calée entre des montagnes . Nous rentrons dans cette vallée en longeant le lit du cours d'eau asséché . Les nombreux débris de graviers sont passés manuellement au tamis après être cassés le plus finement possible , quelques tamis sont installés tout le long de cette rivière asséchée    . Des maisons isolées dominent la vallée , un grand escalier ou un petit sentier est leur seul accès . De grands palmiers , arbres à pain , manguiers , papayers , bananiers ainsi que de la canne à sucre et toutes les cultures potagères forment ce paysage si fertile . De nombreuses petites fermes abritent un ou deux petits cochons , vaches , poules . Les habitants de l'île sont de tradition paysanne . 

     

 

 

Le 23/11 , le réveil sonne à 7 heures , nous partons au sud-ouest de l'île vers Tarrafal , il suffit de trois heures d'aluguer pour y arriver . Une piste finale caillouteuse de douze kilomètres mène au village isolé du bout du monde . Un habitant nous informe qu'il fallait cinq à six heures de marche autrefois entre Porto Novo et Tarrafal . Une partie de la route est terminée depuis 10 ans seulement , il reste les douze derniers kilomètres qui en principe doivent être commencés fin 2017 . Nous empruntons la route côtière au départ de la ville de Porto Novo . Une vue dégagée sur São Vicente avec une mer calme et un vent faible nous ébloui dès le matin . 

             

        

 

Quelques chèvres et ânes voyagent sur la route ou aux abords . Quelques paysans fauchent l'herbe rare et précieuse , sur la colline pour en faire de petites bottes pour le bétail . 

Le paysage est minéral . Les différentes couleurs des montagnes forment de vrais tableaux d'artistes . 

     

 

La route se termine , le chemin caillouteux et poussiéreux commence . Le 4/4 avance doucement sur ce tronçon en pente raide parfois . Lors de croisement de véhicule , l'attention est de rigueur car le chemin est très étroit . Notre guide nous a préparé une marche d'une heure . Nous stoppons juste au-dessus de la vallée où se niche le village de Tarrafal . Nos yeux s'emplissent de ce paysage unique et magnifique . La vallée est profonde et cultivée . Le village est ouvert sur la mer . La descente est agréable , pas de risque de trébucher , le pied s'accroche bien sur les pavés . C'est un village encore préservé car l'accès est assez difficile pour les touristes . Les habitants par contre y sont habitués . La route achevée en principe en 2018 . La tranquillité risquera alors d'ètre perturbée . 

 

     

La plage de sable noir est magnifique . Deux voiliers y sont ancrés devant mais la houle rend le débarquement très difficile voir impossible . Nous quittons ce paradis hors du commun pour la remontée chaotique du chemin qui n'en finit pas . 

 

    

 

   

3ème jour de visite , nous retournons vers l'est visiter le nord de l'ile . Le village de pêcheurs de Janela se trouve sur la route côtière à l'est de Ribeira Grande . Ensuite nos guides nous emmènent au nord-ouest de Ribeira Grande . 

Ponta do Sol , petite ville au pied des montagnes face à l'océan Atlantique . C'est l'une des plus belles villes de l'île selon notre guide . De belles maisons anciennes aux façades de couleurs pastels d'architecture coloniale constituent aujourd'hui le patrimoine historique de l'île . Nous passons à côté de la prison toute en bleue , et oui même sur une ile il y en a une  . Son petit port est protégé en partie , son entrée très étroite doit être assez sportive vu la houle qui vient s'y engouffrer , les vents sont parfois très violents    . La pêche est artisanale et le poisson est séché au soleil .  

                                                           

    

 

Nous continuons vers des petits villages complètement isolés du monde moderne . Dépaysement total , la seule route dessert de petits villages encaissés dans la montagne qui se succèdent , Horton da Garça , Chã da Igreja    et Cruzinha da Graça .   Ce dernier    village    marque la fin du périple et  se trouve face à la mer   . Le paysage est plus aride car nous grimpons en altitude . Un éboulement de pierres sur la moitié de la route nous fait ralentir . Le    parcours routier est très bien entretenu , on croise très souvent des cantonniers à l'œuvre aussi bien des hommes que des femmes , il n'empêche que des éboulis peuvent se rencontrer . Nous empruntons un chemin en direction du seul barrage de l'île , les ouvriers sont en train de le renforcer .

 

     

 

     

 

         

C'est la seule Ile de l'archipel à en posséder un  car c'est l'île la plus arrosée et elle possède des sources . C'est une ballade hors du temps , vraiment vivifiante , pleine de surprises et de beauté au plus près de la nature et de la population ce que nous adorons . Il est temps de penser à notre prochaine escapade vers São Vicente , nous reprenons le ferry en fin d'après-midi car il faut préparer le départ vers les Antilles prévu le 28/11 .

 

Emplacement

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