Teircera, Sao Jorge et Flores

Teircera, Sao Jorge et Flores

Posté par : Gérard
30 Septembre 2016 à 11h
Dernière mise à jour 30 Septembre 2016 à 12h
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Le 28 juillet 2016, vers 9 heures du matin nous quittons enfin l'île de Faial et rallions sous voile Lajes de Pico avec Catherine et Milou qui s'est acheté une belle guitare à Horta. Nous passons deux jours au mouillage devant cet ancien port baleinier au pied du Pico  : balades et baignades pour les plus courageux ; nous nous régalons des gâteaux de la boulangerie locale.

 

 

Le samedi 30, nous levons l'ancre au petit matin  : le Pico est totalement dégagé et nous assistons au spectacle féerique de l'arrivée des premiers rayons du soleil qui colorent son sommet de rose sur fond de ciel bleu pâle. À la pointe sud-est de l'île le vent se lève et nous poursuivons notre traversée vers Terceira sous grand-voile et génois. Tout le monde scrute l'océan, espérant apercevoir quelque cachalot... On ne verra même pas un dauphin, ce jour là ! Après 10 heures de navigation, nous appontons devant la capitainerie du port de Angra do Heroismo, escale au XV et XVI ème siècle des galions espagnols de retour du Nouveau Monde. Bien que ravagée par un gros tremblement de terre en 1980, cette petite ville colorée, remise en état en dix ans, est pleine de charme et d'harmonie. Ses églises peintes de couleurs vives, ses vieilles bâtisses aux balcons fleuris avec de drôles de cheminées triangulaires, ses ruelles animées, ses palais et ses jardins nous ravissent. Nous louons une voiture pour découvrir l'intérieur des terres et ses paysages bucoliques, parsemés de petits villages avec chacun son « imperio », petite chapelle aux couleurs bariolées, les vignes dans leur tout petit champ entouré de murets de basalte, les troupeaux de vaches laitières dans les prés que délimitent les haies d'hortensias. Nous visitons une grande grotte, plus exactement un tunnel de lave, résultat de deux éruptions volcaniques qui se sont produites il y a plus de deux mille ans. Nous apercevons la grande base aérienne américaine, encore très utilisée pour les opérations de guerre des USA au Moyen-Orient, et qui joue évidemment un rôle non négligeable dans l'économie de l'île. En pleine campagne, à un croisement, nous assistons à une course de vachettes dans un enclos : participe qui veut, il suffit de descendre dans « l'arène » ! Inutile de dire que le spectacle tient plus d'Interville que de la corrida !!!

Mercredi 3 août départ 7h du matin, direction Sao Jorge, une île toute en longueur : 56 kms de long pour 8 de large. 4 heures de voile et 5 heures de moteur nous permettent de rejoindre le petit port de Calheta sur la côte sud en longeant de belles falaises de lave d'où dévalent des ruisseaux qui finissent parfois en grandes cascades se jetant directement dans l'océan. Nous mouillons au milieu du port que protège à peine une petite jetée. Le lendemain nous rejoignons Celas, la capitale de l'île où Duguay-Trouin, le célèbre corsaire malouin, tenta en vain de débarquer au début du XVIIIème siècle. Nous ne manquons pas d'y faire le plein de fromage (pâte molle affinée au moins trois mois) qui fait la célébrité de l'île. La petite marina est située au pied d'une falaise où nichent quantité de puffins qui, la nuit venue, dans un ballet incessant, poussent d'incroyables cris : « chœur nocturne de croassements et de ronflements » selon le guide Peterson des oiseaux !

Le 6 août nous reprenons la mer pour notre dernière escale aux Açores  : l'île de Flores, la terre la plus occidentale de l'Europe. 26 heures en alternant voile et moteur nous sont nécessaires pour atteindre Lajes, petit port au sud-est de l'île, le seul qui peut accueillir une dizaine de voiliers à quai et sur pontons. Faute de pouvoir louer une voiture nous regrettons de ne pouvoir visiter l'intérieur et c'est en taxi que nous allons passer une journée à Santa Cruz la ville principale où se trouvent les services administratifs, l'aéroport et les anciens bâtiments de la base française du Centre d'essai (de fusées et de missiles) des Landes qui a fermé en 1993. Nous faisons un peu de ravitaillement et surveillons la météo en vue de notre traversée de retour vers la France. Le célèbre anti-cyclone des Açores se prolonge par une belle dorsade jusqu'en Bretagne ce qui signifie beau temps sur la France mais peu de vent sur notre route. Finalement, le 10 août nous larguons les amarres et partons en espérant profiter des petits vents portants qui soufflent dans l'ouest de la dorsale...

 

Emplacement

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