Février 2009 : Tempête à Sinès

  Début Février 2009, Sinès a essuyé une tempête avec des vents de 150 Km/h et il y des dégâts dans la marina dont notre bateau. J'en ai été avisé par la capitainerie puis par notre ami Français William qui passe sa retraite au Portugal. J'en avise aussitôt par téléphone mon assurance et lui retransmet le courriel reçu de la marina.

Pas possible d'y aller tout de suite mais le Week-end suivant je suis à Sinès pour constater l'ampleur des dégâts. J'ai fais le voyage en train, Corail de Nantes à Bordeaux, TGV de Bordeaux à Hendaye puis le train de nuit. Ah quel voyage mes amis : un matériel qui date de 30 ou 40 ans, pas ou trop chauffé, ça brinquebale de partout, propreté douteuse, mais une ambiance bon-enfant malgré la surpopulation.

William et Annie m'attendaient à Lisbonne, nous avons fais un tour au salon nautique : riquiqui le salon !!! Nous avons emprunté le bac à Sétubal puis fort bien mangé dans un petit restaurant sur la route.

Le constat : chaumards et taquets avant arrachés, balcon avant tordu, Guindeau arraché (ne tenait que par 3 boulons de 10mm mais avec le temps le polyester n'était plus très sain autour des boulons), les marineros avaient passé des amarres sur le taquet du dessus et cela avait fait levier. Le balcon avant est tordu (il a cogné sur le gros poteau supportant les pontons) l'étrave est usée sur une vingtaine de centimètres suite au ragage contre le ponton. Les feux de navigation ont disparus ainsi que plusieurs pare-battage dont les bouts se sont rompus suite à usure sur la lisse de plat bord, La cale est pleine d'eau d'eau douce, probablement un des réservoirs qui fuit.

La marina de Sinès est bien protégée par une digue et se trouve au fond d'une rade-abri protégée elle-même par deux digues, mais la houle qui rentre est renvoyée par la plage vers la marina et le ponton visiteurs est le premier servi.

Je prends des photos pour l'assurance, j'accepte la proposition de William de dormir chez eux car le bateau est trop humide et il ne fais pas chaud non plus.

Le lendemain matin nous avons rendez-vous avec Jean-Pierre de la société Sinautica, pour évaluer les travaux et établir un devis à présenter à l'assurance. En fait un expert nommé par l'assureur se déplacera de Lisbonne à Sinès vu le montant des travaux, mais ne trouvera rien à redire sur le devis.

Je passe le reste de la journée à tout nettoyer, faire sécher, faire tourner le moteur (qui a été réparé) pour recharger les batteries... avec le moral dans les chaussettes.

Le lendemain encore quelques rangements et adieu au bateau que je reverrais dans deux mois. L' après-midi je passe 3 heures en car pour rejoindre Lisbonne et joue les touristes le long du Tage en attendant l'heure du train de nuit. La verrière de la gare de Lisbonne est magnifique. Ce que je trouve bizarre c'est qu'à l'aller il y a un contrôle béton : papiers et bagages passés dans le tunnel détecteur, et qu'au retour il n'y a rien!!!