Eté 2009 : moteur neuf, les ennuis continuent mais ont, heureusement, une fin.

Eté 2009 : moteur neuf, les ennuis continuent mais ont, heureusement, une fin.

Posté par : Jacques
24 Janvier 2011 à 14h
Dernière mise à jour 19 Novembre 2014 à 17h
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Flash back :

Lorsque nous avions acheté notre bateau en fin Juillet 2008, j'avais spécifié au vendeur que nous achèterions son bateau que si le moteur (un 4108 PERKINS) fonctionnait correctement, car moi je n'y connais rien en moteur diesel, depuis j'ai appris, un peu, par la force des choses.

Effectivement lors de l'essai en mer, le moteur avait correctement fonctionné (préchauffage et lorsqu'il y a un peu de fumée qui s'échappe démarrage, comme l'élection du Pape quoi).

Mais (et oui, il y a un mais), lorsque fin Août, ma copropriétaire (qui n'était pas encore mon épouse) et moi sommes partis de port Maritima pour rapatrier le bateau au Croisic, nous avons parcouru un quart de mile, pas plus, et une fuite ENORME au circuit de refroidissement, nous avons accosté de toute urgence, sur un quai en face juste après le pont tournant, arrêté le moteur, fermé la prise eau de mer. En quelques minutes il y avait de l'eau jusqu'au niveau des planchers (ça débite dur une pompe à eau de mer).

J'ai appelé au secours la capitainerie de Port Maritima qui nous a fort gentiment ramené à notre point de départ. Conseillé par une hôtesse d'accueil, nous avons fait appel à une entreprise qui jouxte la marina. Le constat : le collecteur eau de mer est cassé au niveau d'une durite et cela ne date pas d'hier me dit-on, en effet c'est complètement corrodé. Pour masquer la cassure il y avait 2 durites fixées l'une par dessus l'autre!!! Et moi qui faisait confiance, pensez donc acheter à un commandant de la marine marchande, qui a débuté comme mécanicien...

Pour remplacer le collecteur et les durites on nous demande 3000€. Vu le prix et l'âge du moteur, nous décidons d'en faire installer un neuf. Le gérant nous propose un Nanni et pour 200€ de plus un 50CV au lieu du 40CV. Bof pourquoi pas vu qu'au Croisic il y a pas mal de courant. 2 semaines plus tard il ma rappelle car vu le couple moteur il faut aussi changer l'hélice!!! ce dont il ne m'avait pas parlé du tout. Pas bien content le capitaine car remplacer une hélice MAXPROP bi-pale par une autre ça coûte la peau du c.., j'opte donc pour une bec de canard au lieu de la tripale proposée.

L'ennui avec la tripale c'est que l'on traîne pas mal d'eau, ce qui ralenti d ' 1/10ème environ, c'est pas la peine d'acheter un ancien bateau de course (Chance 37), l'ennui avec la bi-pale c'est qu'en marche arrière c'est pas bien bon, déjà que l'arbre est décalé sur bâbord!!! Jusqu'à présent tout c'est bien passé car je ne me suis servi de la marche arrière que pour sortir des pontons, mais je me m'inquiète un peu pour la Méditerranée pour se mettre cul à quai.

Nous récupérerons notre bateau fin Novembre, pour information le coût total est de 14000€ et pour l'anecdote j'avais demandé à ce que l'on rebranche le guindeau, ce qui n'a pas été fait vu qu'il était foutu, le gérant m'en propose un neuf à 1000€, heureusement que Dany était là et m'a dit qu'il verrait cela plus tard. Effectivement 1 fil à rebrancher et il fonctionne toujours !!! (Un modèle TIGRE de 1000W de chez LOFRANS).

Pendant les 2 étapes du rapatriement de nombreuses pannes moteur dont une prise d'air réparée à Péniche par le concessionnaire Nanni du coin (Entreprise VICTOR). Voir, ami lecteur, les notes précédentes.

Eté 2009 :

Mai 2009 au Croisic, révision par le concessionnaire local car le moteur est encore sous garantie et les ennuis continuent pratiquement à chaque sortie.

Re intervention du mécano du Croisic : la réparation faite à Péniche n'a pas tenu (soudure froide sur une petite pièce du circuit de purge gas-oil). Ce circuit, qui paraît-il ne sert à rien... est isolé avec un boulon de 8 et un cerflex.

Re panne. Nous décidons avec mon ami Dany de démonter le réservoir pour le nettoyer. Oui mais comment le démonter ? Il tient avec 4 boulons fixés sous le cockpit et l'on ne peut les atteindre que d'un côté, dans la partie centrale. Dany ne voit comme solution que de découper le fond du cockpit ce qui , vous me comprendrez, me contrarie quelque peu. Après un bon café et le temps de la réflexion, c'est Dany qui trouve LA solution : atteindre l'autre partie des boulons en réalisant une découpe à la scie cloche dans les parois, côté couchette navigateur et coffre tribord. Aussitôt dit aussitôt fait, le réservoir tombe dans la cale comme un fruit mûre. C'est bizarre, je suis certain d'avoir vidangé complètement le réservoir et il reste environ encore 5 litres!!!.

Découpe au lapidaire du dessus du réservoir, c'était bien sale au fond, grattage avec la paille de fer à récurer les casseroles, nettoyage, on aurait pu manger dedans. Soudure INOX et repose du réservoir mais avec 2 pattes INOX de 5 cm pour incliner l'avant du réservoir vers le bas : en effet le fait qu'il reste 5 litres dans le réservoir après vidange, indique que celui-ci est incliné vers l'arrière et donc qu'il y a du liquide qui stagne et ce liquide ce peut bien être de l'eau de condensation, eau qui est passé dans le circuit après avoir bien brassé lors des coups de chien.

Eh bien même après cela, un circuit GO parfaitement nickel, nous tombons encore en panne.!!!. Sur les conseils de Georges (voir épisodes précédents) je fais appel à un mécanicien qui a grande réputation dans notre coin car les pêcheurs font appel à lui, même les pêcheurs Croisicais malgré que le mécanicien soit de la Turballe, c'est vous dire...

Donc Laurent Guillard, société MECA PRESQ'ILE, vient à bord et ausculte le malade, pose des bouts de tuyaux transparents pour traquer les bulles, pas grand chose de ce côté là. Par contre le préfiltre décanteur est fixé bien trop haut (plus haut, tu meurs mais c'était tellement facile de l'installer là) et en plus sa capacité  est trop faible. Il change donc le préfiltre décanteur de 50 litres/heure par un de 100 litres/heure et le place légèrement au dessous du filtre à gas-oil, ce qui fait quand même 40cm de différence avec le précédent emplacement.

Essais en mer : OK. Et depuis tout va bien, plus une seule panne, ouf.

A la suite de tout ça, j'ai contacté le gérant de la société de Martigues pour lui demander de participer peu ou prou aux dépenses supplémentaires qui ne sont pas minces. (Un professionnel a devoir de conseil et il aurait dû me proposer le nettoyage de la cuve, chose qu'ils ne font pas; filtre décanteur mal positionné et de capacité trop faible). Ce qu'il ma répondu me laisse pantois : que je lui prouve (où est-ce écrit ?) pour le positionnement et la capacité du filtre. Et en plus que je ne mentionne pas son nom ou le nom de son entreprise car il m'attaquerait en justice pour diffamation!!! Excusez moi du peu. J'ai passé l'âge d'ester et j'ai d'autres choses bien plus intéressantes à faire, j'ai donc laissé tomber.

Si je puis me permettre quelques conseils :

  • Quand on n'y connais rien en moteur (mon cas), pour l'achat du bateau se faire accompagner d'un ami qui connais, ou rémunérer un professionnel.

  • Ne pas faire installer son moteur par une société dont ce n'est pas l'activité essentielle (Ship)

  • Se renseigner sur la notoriété du mécano (de préférence en choisir un qui s'occupe des bateaux de pêche : il n'a pas le droit à l'erreur)

  • Pour un bateau âgé : nettoyer le réservoir, c'est impératif

  • Veiller à ce qu'il n'y ai pas d'eau qui puisse stagner au fond du réservoir

Et en plus

  • j'ai déplacé le bouchon de remplissage, qui était à l'arrière sur le pont dans la cale arrière (j'ai cru que l'eau venait par là, en remontant les filets du bouchon!!!, et il n'y avait pas de joint)

  • J'utilise un entonnoir qui filtre l'eau et les particules.

  • Même s'il n'y a pas d'eau au fond du filtre décanteur, je vide un peu de temps en temps

  • Je garde toujours mon réservoir presque plein.

  • J'ajoute de temps en temps un produit anti-bactérie

Eté 2010, nous avons navigué à peu près tous les WE de Juillet et Août puis 3 semaines en Septembre : pas une fois le moteur n'a failli. Un grand merci à Laurent Guillard, MECA PRESQ'ILE à La Turballe (44).

 

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