Du même auteur que le commentaire précédent, le retour d'expérience à la fin de "l'hivernage" du bateau ! Que du positif, le bateau était en parfait état, sans moisissures intérieures (une des crainte locales car le climat est très humide), même avis pour les autres plaisanciers croisés sur le chantier. L'environnement de travail pour l'entretien et les réparations est très favorable, sans doute un des meilleurs de toutes les Antilles. Dans le chantier Power Boats, il y a le « Boaters Shop » avec toutes les fournitures pour peintures, stratification, antifouling à des prix corrects, à la sortie du chantier se situe le magasin «Budget Marine », une chaine de shipchandler Caraïbien, très bien achalandé en fournitures bateaux, un coin atelier avec établi, étau etc... à disposition des clients. Les artisans locaux sont compétents , disponibles et bon marché, chaque fois que j'ai fait appel à eux, la prise en charge était quasi immédiate et je fus satisfait du résultat. Un exemple : j'avais constaté une légère entrée d'eau à la sortie de l'arbre de l'hélice sur l'embase du moteur babord. J'avais acheté les joints à changer mais je n'avais pas l'outillage (ni la compétence) pour ouvrir cette embase. Je contacte « Raymond » le mécano local (recommandé par le responsable "relation avec les artisans" du chantier) , je lui explique le travail et lui fournis les joints ; il me communique un prix, environ 800 TT $ (90 €) pour 3 heures de travail, qu'il fera dès que possible, dans l'après midi, voire le lendemain. En fait, Il l'aura terminé le jour même, vers 14h. Et comme ce fut plus rapide que prévu, il ne me demande que 450 TT$ (50 €). Et oui, ici on trouve des artisans qui finissent le travail avant les délais et avec un prix inférieur au devis. Cela fait rêver ! Le staff du chantier est aimable, disponible, très pro, les tarifs sont carrés et affichés mais des gestes commerciaux agréables ne sont pas absents. Exemple : quelques jours après la mise à l'eau, la tuile,  le sondeur rend l'âme. Il faut ressortir le bateau et j'expose le problème auprès de la direction. Rendez vous est pris pour le lendemain, le cata sera sorti et laissé sur le chariot, une ou deux heures, le temps de changer la sonde : « free, without charge ». Sympa non ?

La baie de Chaguaramas est la grande zone nautique de Trinidad, plusieurs milliers de coques sont présentes avec tous les services qui vont autour. C'est aussi le port où les plaisanciers doivent effectuer leurs clearances à l'arrivée à Trinidad, (attention, douaniers et policiers de l'immigration très pointilleux). Une taxe de mouillage de 50 TT$ (5,5 €) par mois est demandée lors de la première escale à Trinidad et Tobago, valable pour les 2 îles. Les administrations sont ouvertes de 8 à 16 h en semaine, sinon taxe d'overtime d'environ 20€ pour l'immigration et 15 € pour les douanes. Pour les navigateurs non locaux, Chaguaramas est spécialisée dans le carénage mais surtout le stockage à sec des bateaux avec comme avantage d'être en dessous de la zone théorique des cyclones. C'est aussi un lieu privilégié pour laisser le bateau lors du Carnaval. Dans la baie, des bouées sont mouillées par l'YSATT (association locale de promotion des industries nautiques) pour 30 TT $ (3 €) la nuit et de nombreuses marinas proposent des postes à quai autour de 0,5 à 1 US$ par pieds de long ou des « Use Fees » pour les bateaux au mouillage qui permettent d'accéder à leurs services : dinghy dock, douches, eau .... Pour les services simples de marina « CrewsInn » dispose du plus grand nombre de postes et est proche des douanes. Plusieurs chantiers possibles, Power Boats, le plus ancien implanté, Peake, le plus vaste avec un travel lift géant, IMS, Coral Cove ou La Soufriere dans la baie voisine. Les services et les prix sont proches. J'ai choisi Power Boats pour l'estivage de mon catamaran (le nom laisse penser que ce chantier est spécialiste du bateau à moteur, mais la moitié de son activité est orientée voiliers hauturiers : 250 places à terre). Accueil agréable, bonnes compétences techniques, nombreux services à disposition, bonne sécurité. Le travel lift ne mesure que 6m de large mais un astucieux chariot permet de sortir en douceur les catas larges (exemple le mien 7m), via le plan incliné, en quelques minutes. Forfait sortie et mise à l'eau avec 5 jours de terre plein de 150 à 250 € selon la saison (haute saison d'aout à octobre) et environ 450 € par mois de gardiennage pour un cata de 12 m. Ce chantier n'effectue pas de travaux en dehors du carénage mais propose un large panel d'entreprises agrées, souvent implantées dans l'enceinte du chantier. On peut réaliser soi même ses travaux, le chantier dispose d'une Chandlery proposant le nécessaire pour l'entretien et les menues réparations et à proximité de la sortie, se trouve un magasin Budget Marine, la chaine caraïbienne de discount nautique. On peut vivre à bord, ou loger dans un hotel proche ; il y a un bar restaurant et un food market sur le quai du chantier, wifi, Internet café, laverie.... Quai à carburant : 1,5 TT$ (0,17 €) pour les locaux, mais hélas 0,75 € pour les plaisanciers "internationaux" , le litre de gazoil en mars 2011 ! La capitale Port of Spain est à 20 km (30 min et 5 TT$ 0,5 €) en Maxi Taxi (minibus). Un opérateur privé, Jesse James (partage un bureau avec Irena Travel dans Tropical Marina) est spécialisé dans le transport des plaisanciers à prix raisonnables. (exemple 200 TT$ , 22 € pour l'aéroport à 50 km, transferts lors du Carnaval, tournée marché produit frais à Port of Spain et super marché, le samedi matin pour 30 TT$...) Question sécurité : sur l'eau, je n'ai pas entendu parler de problème (si on reste à distance des eaux vénézuéliennes), coast-guards souvent en patrouille, par contre, sur terre on nous recommande la prudence (risque de pickpocket et d'agressions nocturnes dans les coins sombres....) J'ai assisté, comme de nombreux plaisanciers au Carnaval (à ne pas manquer, une raison suffisante pour venir à Trinidad) : aucun incident à signaler dans notre communauté. Détail qui m'a fait perdre beaucoup de temps : pour appeler la France à partir d'une cabine, ne pas composer le 0033 etc. mais le 01133...???? Le TT$ est indexé sur l'US$ (il faut un peu plus de 6 TT$ pour 1 US$) ; la conversion en € est faite sur la valeur de l'US$ en mars 2011 soit environ 1,4 US$ = 1 €

Nous avons pu réserver par mél. Spip a été mis à terre le jour et à l'heure prévus. Pas de problème pour vivre sur le bateau et faire toutes les réparations voulues. Si besoin, tous les corps de métier sont joignables sur le chantier. Emplacements aménagés pour faire un barbecue avec les copains. Sanitaires propres. Laverie. Petit restau à prix abordable. On ne voit pas bien que demander de plus. Septembre 2014 - Spip

Du même auteur que les 2 commentaires précédents : toujours aussi satisfait de l'accueil et des prestations dans ce chantier. Rien à rajouter si ce n'est que cette année les prix ont été un revus à la hausse (5 à 10 %). Le tarvelift mesure 6 m de large, mais un astucieux chariot permet de sortir les catas via le plan incliné, quelle que soit leurs largeurs. La manip' est plus simple et moins stressante qu'avec un travelift au bassin toujours trop étroit pour nos engins volages. DidierC

De passage pour quelques jours à Trinidad, nous avons amarré notre catamaran à une bouée de YSATT et pris un "Membership" chez Power Boats. Il y a dans la baie une trentaine de bouées rouges qui sont gérées en partie par YSATT (l'association des professionnels du yachting) et en partie par "Simon the Diver" qui vit à bord du Prout nommé Détour. Coût de la bouée pour une nuit : 30 TT$ soit environ 3,4 €.  A votre arrivée, vous vous amarrez à une bouée libre et quelq'un passera collecter la redevance. Le "Membership" chez Power Boats coûte 15 US$ par bateau et par semaine (30 US$ pour le mois). Cela vous donne le droit d'amarrer votre annexe au ponton, de faire le plein d'eau, de débarquer vos poubelles, d'accéder aux sanitaires et... de vous assoir sur les deux bancs devant la supérette. Ce port à sec nous a laissé une excellente impression. Cynthia et Jean-Paul APATIKI