STW va entreprendre une compilation de tous les actes de piraterie intervenant dans le Monde, essentiellement dans quatre zones : Golfe d'Aden, Venezuela, Nigeria, et Indonésie, aux fins d'attirer l'attention du Gouvernement français, et au-delà, des différents gouvernements, sur l'importance du problème posé, tant en termes économiques que de sécurité des personnes ; parmi celles-ci les plus vulnérables semblent être les plaisanciers au long cours.
Cette phase étant acquise, il conviendra ensuite de faire en sorte que les gouvernenements agissent auprès des instances internationales - l'ONU, pouquoi pas ? - pour recevoir un mandat leur permettant d'agir. Car il ne faut pas perdre de vue qu'agir en ordre dispersé ne peut qu'être trop léger à long terme . Exemple : la France a arrêté les pirates ayant arraisonné le PONANT et les a transféré en France pour y être jugés ; ceci n'a été possible qu'en raison du fait que le délit a été commis sur le territoire français, en l'occurence un bateau français dans les eaux internationales ; en droit maritime, la France n'aurait pas été fondée à arrêter les pirates si il s'était agi d'un bateau étranger ! même européen, sauf à en avoir expréssément reçu la mission de la part de l'état concerné.
On voit donc que le droit maritime est assez inopérant pour combattre la piraterie, si on se référe au seul droit civil.
Par contre si une instance internationale considère que la piraterie devient un acte de guerre, la réaction peut être tout autre, et aller par exemple jusqu'à la destruction préventive des bateaux pirates, quitte à recueillir les naufragés des bateaux coulés pour les remettre aux autorités des pays d'origine, lesquels sont ordinairement démunis matériellement (absence de force navale) pour agir par eux-mêmes. On peut aussi imaginer que l'ONU habilite le TPI de La Haye pour les crimes et délits de piraterie dans les eaux internationales...
Il semble que comme dans tout acte de guerre, la dissuasion soit l'arme efficace en dernier ressort, en tout cas avant l'arme ultime qui consiste en la destruction physique des combattants ; et la destruction des bateaux pirates peut constituer une dissuasion lourde.
Soyez sûr que de toute façon les différents pays qui hébergent des flottes commerciales seront à même de résoudre le problème, ne serait-ce qu'avec la seule puissance de leurs marines de guerre, dont la capacité de feu est sans commune mesure avec celle des pirates. A cet égard, les récentes attaques de cibles commerciales majeures (supertanker ! ) ne peuvent qu'accélérer la mise en place de la solution. Les militaires sont présentement l'arme au pied, et attendent les décisions politiques adéquates.
Daniel CONVERSAT
Chargé du dossier PIRATERIE à STW, à compter de janvier 2009
STW va entreprendre une compilation de tous les actes de piraterie intervenant dans le Monde, essentiellement dans quatre zones : Golfe d'Aden, Venezuela, Nigeria, et Indonésie, aux fins d'attirer l'attention du Gouvernement français, et au-delà, des différents gouvernements, sur l'importance du problème posé, tant en termes économiques que de sécurité des personnes ; parmi celles-ci les plus vulnérables semblent être les plaisanciers au long cours.
Cette phase étant acquise, il conviendra ensuite de faire en sorte que les gouvernenements agissent auprès des instances internationales - l'ONU, pouquoi pas ? - pour recevoir un mandat leur permettant d'agir. Car il ne faut pas perdre de vue qu'agir en ordre dispersé ne peut qu'être trop léger à long terme . Exemple : la France a arrêté les pirates ayant arraisonné le PONANT et les a transféré en France pour y être jugés ; ceci n'a été possible qu'en raison du fait que le délit a été commis sur le territoire français, en l'occurence un bateau français dans les eaux internationales ; en droit maritime, la France n'aurait pas été fondée à arrêter les pirates si il s'était agi d'un bateau étranger ! même européen, sauf à en avoir expréssément reçu la mission de la part de l'état concerné.
On voit donc que le droit maritime est assez inopérant pour combattre la piraterie, si on se référe au seul droit civil.
Par contre si une instance internationale considère que la piraterie devient un acte de guerre, la réaction peut être tout autre, et aller par exemple jusqu'à la destruction préventive des bateaux pirates, quitte à recueillir les naufragés des bateaux coulés pour les remettre aux autorités des pays d'origine, lesquels sont ordinairement démunis matériellement (absence de force navale) pour agir par eux-mêmes. On peut aussi imaginer que l'ONU habilite le TPI de La Haye pour les crimes et délits de piraterie dans les eaux internationales...
Il semble que comme dans tout acte de guerre, la dissuasion soit l'arme efficace en dernier ressort, en tout cas avant l'arme ultime qui consiste en la destruction physique des combattants ; et la destruction des bateaux pirates peut constituer une dissuasion lourde.
Soyez sûr que de toute façon les différents pays qui hébergent des flottes commerciales seront à même de résoudre le problème, ne serait-ce qu'avec la seule puissance de leurs marines de guerre, dont la capacité de feu est sans commune mesure avec celle des pirates. A cet égard, les récentes attaques de cibles commerciales majeures (supertanker ! ) ne peuvent qu'accélérer la mise en place de la solution. Les militaires sont présentement l'arme au pied, et attendent les décisions politiques adéquates.
Daniel CONVERSAT
Chargé du dossier PIRATERIE à STW, à compter de janvier 2009