vitesse limite

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EVASION 32
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vitesse limite
sujet n°81570
Bonjour et bonne année à tous, La santé, pas d?enmerdes, des sous, pas trop mais ce qu?il faut pour vivre bien et puis une bonne mer?. En regard des performances de vitesse annoncées par certains, avec mon évasion 32 qui n?est pas une bête de course mais qui est un bon bateau, répondant à un programme de navigation qui privilègi le confort à la navigation à 45°, j?ai quelques complexes, alors je me dis Euvrie, pourquoi tu rames pendant que les autres fendent l?écume tel l' éclair !!!! D?après ce que je sais, il y a une vitesse limite pour chaque carène classique c?est à dire ne disposant pas d?effet de sol ou de coques planantes. Cette vitesse limite est donnée par la formule V = sqr ( L . g / 2 pi ) avec L = longueur de la flottaison (m ) , g/2 pi = 9,81 / 2 / 3.14 soit V = sqr ( 1.56 L ) sqr voulant dire racine carrée. La longueur de flottaison de Philomène, mon évasion 32, est de 7m30, ma vitesse limite est donc de 3,37 m/s soit 12,15 km/h ou 6,56 noeuds ce qui correspond bien à la réalité. Comment un bateau de 12 mètres cata ou pas peut il atteindre une vitesse de 18 n?uds. Si je prends une longueur de flottaison de 11 mètres, j?arrive 4,14 m/s soit 8 n?uds. Merci de m?éclairer.
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réponse n°83051

Bonne année à tous, il me revient en mémoire un passage lu dans "Au large" d'Alain Gliksmann ( bible s'il en est), que le calcul de
la vitesse limite d'un monocoque est la suivante :" Racine carrée de la longueur de la flotaison X 2,43" çà doit faire l'affaire.
Bonne vitesse limite à tous
Next Tee

PS l'ouvrage ayant disparu dans l'un de mes nombreux naufrages conjugaux, soyez indulgent s'il subsiste une imprécision. MDR :-
D MDR

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EVASION 32
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réponse n°83053

Dieu, prend soins de ces marins égarés, qui n?entravent que dalle à la science !
Va falloir brosser vos capteurs !
Il existe une vitesse limite pour une longueur de carène, il faut une puissance variable en fonction du déplacement pour amener
ces carènes à leur vitesse limite après vous pourrez toujours vous payer une centrale nucléaire mais ça ne changera rien?
Démontrez moi le contraire, Froude va avoir des frayeurs !

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réponse n°83071

dans ton calcul, il ne faut pas prendre la longueur de la flotaison reelle, mais la longueur de flotaison dynamique qui en
fonction de la carene peut etre tres differente

Ga
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réponse n°83073

Il y a très simple pour dépasser cette vitesse limite : partir au surf sur une grosse houle... Il faut donc beaucoup beaucoup de
vent au largue... La vitesse du bateau est alors celle d'un objet lourd qui glisse sur un plan incliné : la vague... A l'extrême, si la
mer était assez forte, on avoisinerait la vitesse (pendant très peu de temps) de la chute libre...ouille quand on touche...
Au surf, la coque déjauge...raccourcissant même sa longueur de flottaison... comme un bateau à moteur... et pourtant on va
très vite au surf... et attention au départ au lof dû au croche pied de la quille - plus assez lourde pour compenser la "prise à
l'eau" de la surface de l'aileron de cette même quille ! Comme en 420 quand on oublie de relever la dérive vent arrière ! D'où
l'intérêt de toiler l'avant, et réduire la GV un max.. voire l'affaler totalement...
Dans le cas des multicoques, non lestés...donc très légers, on est presque tout de suite dans une situation comparable à celle
des bateaux à moteurs : déjaugeage très très tôt. Donc les forces de frottement se réduisent très précocément... Un
multicoque n'est pas du tout soumis aux mêmes formules... et plane très vite...Sa vitesse augmente son vent apparent, il va
donc encore plus vite et va grand largue avec des voiles bordées comme au près..... Tout est lié... Après c'est un choix...moi
je préfère "trainer du plomb" moins vite en étant sûr qu'il restera "sous" mes pieds... en multi...ça finit plus souvent qu'on croit -
et sur des bateaux de croisière (Maldives, Catana 48, Louisiane, et bien d'autres) - la tête en bas... Je sais que c'est pas bidon :
je connais personnellement un gars à qui c'est arrivé... Mais on y arrive plus vite...c'est vous qui voyez...

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EVASION 32
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réponse n°83084

Le système de vagues d?un bateau est composé de sa vague d?étrave et de sa vague arrière, à l?avant la carène écarte l?eau et
il y a dépense d?énergie, à l?arrière l?eau se referme en poussant le bateau et restitue donc une partie de l?énergie dépensée à
l?avant. Plus on va vite plus on déplace de l?eau, et plus on fabrique une grosse vague, mais elle est aussi plus longue.
La longueur de la vague est égale à 2pi.V²/g. c?est une exponentielle et donc sa longueur grandie rapidement. Il arrive un
moment où la vague d?étrave se refermera loin derrière la carène et l?énergie dépensée à l?avant ne pourra plus être récupérée
à l?arrière. A ce point là la carène a atteint sa vitesse limite.
Ce qu?il y a d?intéressant, c?est que les participants à la discussion étant de bonne foi, on peut considérer qu?à deux n?uds prés
la formule de la vitesse limite issue de la théorie de Froude n?est pas dans les choux.
A partir de là on peut faire une estimation assez juste de la vitesse d?un voilier en fonction de sa longueur de flottaison. C?est
vrai comme le fait remarquer Pruneau. que la longueur de flottaison à la gîte est en règle générale plus longue et différente
qu?au grand largue, ce qui vient de plus confirmer les deux n?uds d?écart.
C?est vrai aussi comme le fait remarquer Ga que si tu es sur une déferlante de 150 m de haut même sans avoir mit deux spis et
le moteur, simplement avec la masse du bateau qui se retrouve à la verticale tu vas plus vite, mais là bon ce ne sont plus les
mêmes lois physiques?
Et j?en reviens à l?utilisation d?un hydrogénérateur, en fonction de la taille du bateau on peut prévoir une vitesse maxi et de fait
pouvoir dimensionner sans trop se tromper d?une part la puissance de la bête mais aussi sa liaison avec la coque.
Qu?en pensez vous ?

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BENETEAU POKER
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réponse n°83113

Dans mes cours de navigation, la formule de vitesse limite d'une coque immergée, non planante, correspond à la formule
suivante: V.limite (noeuds) = 2.2 x sqr(longueur à la flottaison en mètres).
Cette formule prédit valablement les vitesses limites des coques immergées, non planantes.

pym
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DRAGONFLY 920
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réponse n°83139

Je n'ai pas retrouvé l'ouvrage de next tee, mais pour le cours de navigation des Glénans édition 1972 c'est bien Vc (en
noeuds)= 2,4 X racine carrée de L (en mètres).

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SUN ODISSEY 33
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réponse n°83174

les formules ne passant pas dans ce message, consultez le fichier attaché

La mécanique des fluides incompressibles (c?est le cas de l?eau) nous enseigne que la fréquence * d?une onde est liée à sa
longueur d?onde L par la relation *** où g est l?accélération de la pesanteur (9,81 m2/sec) . On en déduit la « célérité » (vitesse
en m/sec) *** . La vague d?étrave « avancant » à la vitesse du bateau, sa célérité en m/sec est la moitié de la vitesse V du
bateau en noeuds (1 n?ud ~ 0,5m/sec) . La vague d?étrave est suivie de plusieurs autres, chacune à une distance de la
précédente égale à la longueur d?onde. Tant que cette longueur d?onde est inférieure à la longueur du bateau, la seconde
vague reste en avant du tableau arrière et la coque « repose » sur au moins deux vagues. Au déla, le bateau est en butée sur
la seule vague d?étrave et la résistance à l?avancement augmente considérablement (la seule façon d?aller plus vite est alors de
surfer sur sa vague ce qui est une autre question). Ceci donne pour « vitesse limite » où L est en mètres: v en noeuds =2,5
racine de la longueur en metres

Attention ceci n?est qu?une approximation, valable si la profondeur de la mer à cet endroit est très supérieure à la longueur du
bateau, c'est-à-dire si la vague (qui affecte la mer en profondeur plusiurs fois sa longueur d?onde) « ne voit pas le fond ». Sinon
la vague est en quelque sorte « refléchie » par le fond et le calcul devient (un peu) plus compliqué. Pour les faibles profondeurs,
on devrait plutôt utiliser l?approximation valable pour les lames de fond, à savoir *** (la vitesse limite du bateau ne dépend
alors que de la profondeur d?eau). Les deux approximations se croisent pour *** soit 1,6 m de fond pour un bateau de 10m ,
ce qui reste donc un cas d?école pour nous et notre vague d?étrave, mais pas pour les gros bateaux et la vague qu?ils fabriquent
avec leurs hélices

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