Une fillette française âgée de 6 ans est morte d'hypothermie jeudi après le naufrage du voilier de sa famille au large de l'archipel des Açores, en plein océan Atlantique.
Elle se trouvait à bord d'un catamaran à voile de 12 mètres avec ses parents et son frère.
« La petite fille avait passé sept heures et demie dans une eau à 21 degrés », avant d'être récupérée le matin avec son père par un navire-hôpital espagnol, « sur lequel elle est morte d'hypothermie, peu après midi », a précisé le commandant Paulo Vicente, porte-parole des forces navales portugaises.
« La mère et le fils de 9 ans avaient réussi à se hisser sur le radeau de survie » et ont été secourus dans la nuit, vers deux heures du matin, par un navire marchand hongkongais, a ajouté M. Vicente.
Le couple français et ses deux enfants tenaient un blog consacré à leur voyage autour du globe. Le couple français et ses deux enfants tenaient un blog consacré à leur voyage autour du globe. | D.R.
Le père, Claude, 39 ans, et sa fille, Ines, 6 ans, avaient été repérés plusieurs heures plus tard par un avion de l'armée de l'air portugaise, flottant dans leurs gilets de sauvetage.
La mère, Sophie, 37 ans, et le fils, Hugo, bientôt 9 ans, devaient être rapidement transférés sur le navire espagnol, a ajouté le porte-parole de la marine portugaise qui n'était pas en mesure de préciser l'identité des naufragés.
Le voilier, Rêves d'Ô, un catamaran Lagoon 400 S2 battant pavillon français, était parti de La Rochelle en 2014 pour une "longue route" autour du monde. Il a coulé à 550 milles nautiques (1,000 km) au sud-ouest de l'archipel portugais.
Les conditions météo commençaient à se calmer ce jeudi, mais restaient défavorables avec des creux de 5 mètres. Les conditions météo commençaient à se calmer ce jeudi, mais restaient défavorables avec des creux de 5 mètres. | earth.nullschool.net
Les conditions météo, très difficiles mercredi dans cette zone de l'Atlantique nord, commençaient à se calmer jeudi, mais restaient défavorables, avec des creux de 5 mètres.
Huit plaisanciers navigant sur trois autres voiliers ont été secourus dans cette zone depuis mercredi, selon un communiqué de la marine portugaise.
Avez vous des infos pour : "Huit plaisanciers navigant sur trois autres voiliers ont été secourus dans ce secteur depuis mercredi," ?
..._._
http://www.ouest-france.fr/une-famille-francaise-secourue-au-milieu-de-latlantique-3384678
.
Probablement un des autres bateaux: (merci François et Quebec de HEO)
http://www.youtube.com/watch?v=BROhwd3VMKs
http://www.bombeiros.pt/noticias/tempestade-leva-a-mega-operacao-de-salvamento-nos-acores.html/
Les Lagoon 400 S2 ne sont-ils pas insubmersibles ?
je suis bouleversé par cette info. je voudrais adresser toutes mes sinceres condoléances à la petite famille pour la disparition tragique de la petite Ines.
Terrible, j'imagine l'état de choc des parents avec qui je compatis de tout coeur.
A-t-on des détails sur ce qui a pu couler ce Lagoon 400 ?
Tres triste nouvelle .
Une pensée pour cette famille. A la Rochelle, voilà ce qui est connu à aujourd'hui par un article dans Sud Ouest.
La fenêtre météo que nous attendons depuis plusieurs jours pour partir se présente. Nous larguerons donc les amarres pour les Açores ce vendredi. » Posté sur leur blog, le message de Sophie Lacellerie et Claude Hachet date du 22 avril. Ils sont effectivement partis de Saint-Martin le 24 avril, ont traversé l'Atlantique à bord de « Rêves d'O », leur catamaran Lagoon 400, et se sont approchés de l'archipel des Açores ce mercredi.
C'est alors qu'ils ont été pris dans une grosse tempête en début de nuit. Des creux de 5 mètres. Une sorte de tourbillon aurait chahuté « Rêves d'O » ainsi que trois autres voiliers qui se trouvaient dans la même zone. Voulant leur porter secours, un cargo de Hongkong aurait involontairement heurté le catamaran de la famille charentaise- maritime.
Sept heures en merSophie, 37 ans, et son fils Hugo, 9 ans, ont réussi à se hisser sur le radeau de survie. Ils ont été secourus vers 1 heure du matin par ce même navire. Mais Claude, 39 ans, et sa fille Inès, 6 ans, qui avaient été éjectés de « Rêves d'O », ont flotté pendant des heures avec leur gilet de sauvetage. Ils n'ont été récupérés qu'au petit matin par l'armée de l'air portugaise et transportés à l'hôpital le plus proche. Trop tard pour Inès, qui avait passé sept heures dans l'eau. Elle souffrait d'hypothermie et n'a pu être sauvée.
Retour vers La RochelleAu total, la marine portugaise a dû porter secours à 12 personnes entre mercredi et jeudi dans la zone de la tempête. Seule la petite Inès n'aurait pas survécu. Originaire de Ferrières d'Aunis, près de La Rochelle, où Claude Hachet est entrepreneur paysagiste, la famille avait embarqué pour « une découverte du monde » en août 2014, après avoir acquis un catamaran Lagoon 400 S2 construit à La Rochelle.
Une découverte qui les a fait d'abord traverser l'Atlantique depuis le Portugal puis le Cap Vert jusqu'à la Guadeloupe, la Martinique, les côtes vénézuéliennes. Leur blog étant tenu régulièrement, tout le monde pouvait suivre les péripéties du voyage de Sophie, Claude, Hugo et Inès.
Sans abandonner leur idée de tour du monde, les parents avaient finalement décidé de revenir à La Rochelle pour scolariser leurs enfants pour la rentrée prochaine. C'est ce qu'ils écrivaient il y a quelques jours à leurs amis sur le blog : « On revient en étant persuadés que c'est pour mieux repartir… D'ailleurs, on garde “Rêves d'Ô”. On n'est pas prêts à s'en séparer, on va vivre dessus à La Rochelle, au port des Minimes. Nous avons d'ores et déjà d'autres projets… Pour l'année à venir, les enfants seront scolarisés à La Rochelle, nous profiterons des week-ends et des vacances scolaires pour découvrir les côtes françaises. » La belle aventure s'est terminée en drame aux Açores. À Ferrières, leurs amis les plus proches, qui les avaient rejoints lors de l'une de leurs escales en Guadeloupe, en février dernier, sont sous le choc.
Evénement tragique, nos condoléances sincères.
Dans la vidéo de secours au passagers du Swann, sait-on ce qui s'est passé?
Touts nos pensées pour la famille pour les moments douloureux qu'ils vont et ont subi.
Callila
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Bien triste comme dans tout les accidents.
Je m'intéroge sur la vidéo ou l'on évacue 4 personnes (des vieux?!)par hélico d'un bateau qui a l'air en parfait état.....
Roger
Oui, moi aussi, cette vidéo me laisse "père et mèreplexe"!
heu!, des vieux ou des personnes agées?
Oui des vieux jeunes comme moi (63)! mais pas encore " personne agée " Hihi
Roger
Selon les dernières informations, le Swan serait un Swan 44 norvégien qui aurait subi un chavirage et se serait couché 2 fois, Propulsion et moyens de communication HS. Un des équipiers aurait été blessé.
L'équipage était composé de "vieux" de 45 à 56 ans !
Patrick
Bonjour , pourtant il est au moteur , vu depuis l hélico ??
Il apparaît plutôt être en fuite !
Patrick
Et bien merci, vieux "46-56 ans" au dessus c'est quoi, grabataires !
Désolé, c'est tellement triste comme destin..... surtout là.....
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Sans moyens de communication et sans moteur Christophe Colon à découvert l'Amérique.
Cook.......
Et j'espère bien que si un jour je devais être hélitreuillé ma femme ramènera le bateau à bon port!
Roger
@Voyage 59 : Le terme de "vieux" était en rapport avec le commentaire de Roger ci-dessus. Les images de la video donnent l'impression que les rescapés sont agés mais, en sachant ce qu'ils ont vécu, et ce à quoi ils ont survécu, on peut comprendre qu'ils aient brutalement pris quelques années de plus.
@roger : on imagine aisément que la situation dans laquelle l'équipage du Swan s'est retrouvé a été assez épouvantable et que beaucoup de marins aguerris auraient réagi comme eux. Ce fil de discussion relate des fortunes de mer qui ne sont souhaitables à personne et dont une a malheureusement fait une petite victime. Cela ne laisse pas la place, à mon sens, à des commentaires "déplacés".
Patrick
Desolé si vous trouvez mon commentaire déplacé. Vieux je voulai dire vieux comme moi !
cela ne m' empèche pas de penser que certains abandonnent un peu vite leur bateau.
même sans gps, sans électronique on arrive aux açores. On voit Pico depuis plus de 120NM
bien entendu c'est un drame pour cette famille. Comme d'ailleur pour les familles des 1000 morts ou plus des routes françaises ou les familles des 2500 migrants déja cette année en méditerranée.
Roger
Bonsoir
Un petit élément de réponse sur les conditions....
Doc traduit automatiquement
http://www.seilas.no/wip4/detail.epl?id=2225474&cat=4916
Merci, effectivement, on comprend mieux. Plus que le vent, c'est l'état de la mer.
...
Bonjour,
Chaque année, l'Atlantique fait des siennes et on voit que, parfois, un retour des Antilles peut tourner au drame. C'est triste pour ceux qui sont frappés par une dépression très creuse, indécelable 10 jours avant.
J'ai recherché les rapports d'accident de Tao et de Cheeki Rafiki, les 2 voiliers qui ont coulé en mai 2014. Pas de trace sur le site américain NTSB (équivalent du BEAM). C'est dommage ! Un malheur est toujours une source d'enseignements.
S'agissant du Swan norvégien, on peut juste noter que, bien qu'il ait été couché 2 fois et qu'il ait chaviré (angle inconnu), il ne semble pas avoir subi d'irrémédiables dégâts, l'étroitesse de la coque, le poids et la profondeur de l'appendice lui ont permis de revenir rapidement à l'endroit et le gréement est apparemment toujours en place. Par ailleurs, le skipper dit que, malgré la panne d'électricité, il a pu démarrer le moteur, il était à 350 MN des Açores, son téléphone satellite fonctionnait, il ne mentionne pas d'entrée d'eau, le voilier ne semble pas pas particulièrement chargé et il étale plutôt bien la mer sur son ancre flottante.
Malgré tout ces éléments qui militeraient en faveur d'une poursuite de route jusqu'aux Açores, le skipper a pensé qu'il valait mieux appeler les secours et abandonner son bateau. Il justifie ceci par une phrase : "J'avais peur que le voilier soit diminué / perdu" (selon la traduction, ce qui n'est évidemment pas la même chose).
Difficile de juger et surtout difficile de se mettre à sa place.
Les services de secours portugais rédigeront-ils un rapport ?
Bon vent et, surtout, bonne mer !
http://www.ntsb.gov/Pages/default.aspx
A propos du Swan la vidéo montre un fait étonnant: Alors que pendant la majeure partie de ce document on voit le bateau faire une route semble-t-il stable, en fuite avec un traînard, les choses changent lors de l'hélitreuillage du dernier occupant: on constate à deux reprises (autour de 4min 25 et 4min 55) que le bateau a fait demi-tour. Il fait route cette fois-ci face aux vagues, dans lesquelles il semble d'ailleurs passer assez bien, manifestement au moteur. Une observation qui va dans le sens d'un bateau encore en bon état et man?uvrable... Mais comme cela a été dit, gardons-nous de juger et de nous mettre à la place d'un autre skipper, attendons d'en savoir plus. Bon vent à tous. Daniel
Bonjour.
Je crois qu'il faut se garder de juger hâtivement ou sans avoir suffisamment d'éléments pertinents : Exemples :
Est-ce le skipper qui était blessé et les équipiers non suffisamment aguerris pour poursuivre dans ces conditions ?
Sont-ce les gardes-côtes qui ont souhaité évacuer préventivement eu égard aux conditions / prévisions ?
=> Gaffe aussi aux images trompeuses prisent de haut qui écrasent terriblement les reliefs et surtout à partir d'une « Go-Pro » (lentille « Fish eye »).
=> En soit la force du vent, la hauteur des vagues ou l'âge du capitaine ne sont d'aucune signification :
C'est avec les « vieux » que l'on fait la moyenne d'âge d'un Vendée-Globe réussi ;
Je préfère (pour ne pas dire j'adore) la très grosse houle de la Mer du Nord vs les 'petites vagues' d'une Mer d'Irlande (mer croisée, vague scélérate) ;
Un vent même très fort est autrement plus maniable s'il est constant en force et site vs un moindre plus volage et assorti de rafales brusques.
Idem pour l'état apparent du bateau, du gréement, du moteur, …
Par contre il peut être utile de commenter la manip.
Les premières images (→ 1'24) viennent de l'avion de recherche.
Bien d'avoir mis une ligne à l'eau (et non pas un traînard, me semble-t-il) pour permettre à un homme à la mer de s'y agripper. Il serait bon en ce cas d'y faire des nœuds et une large boucle en fin de ligne car avec les vêtements et le gilets la prise sera difficile à tenir avec un voilier qui avance. Penser une fois la ligne empoignée de se mettre sur le dos si les conditions l'exigent. Cette ligne servira aussi à faciliter la récupération lorsque le bateau fera le tour de l'« HLM » ;
Le ferlage de la GV et de la seconde voile d'avant sont perfectibles. Au besoin les saucissonner avec un cordage ou les rentrer (voir les jeter à la mer).
Si tel est le cas, bien d'avoir démonté la capote de descente (réduction de tout ce qui fait prise au vent) ;
Il n'est pas évident lorsque c'est la première fois, de se mettre à l'eau sans aucune possibilité de retour !!! Mais il faut avoir confiance dans les consignes des sauveteurs :
Sauter à l'eau dès la sortie du plongeur, car il faut que le voilier soit suffisamment distant de l'appareil. A chaque fois il aura fallut que le plongeur insiste = perte de temps et prise de risque inutile.
Pour ces mêmes raisons, dans d'autres circonstances, il ne faudra pas non plus que le barreur reste trop proche de l' « HLM » ;
Une fois la sangle fixée autour du torse, ne plus toucher à la bague de serrage (le petit coulisseau rouge et argent sur les sangles jaunes) et bien garder les bras croisés en dessous. Eviter de saisir le plongeur, surtout pas ses bras et mains et le laisser vous 'ceinturer' avec ses jambes.
Lors de l'évacuation du dernier homme il aurait été bon de bloquer la barre afin d'éviter que le voilier se mette à tourner en rond et donc revienne sur l'homme à la mer, gêne la manœuvre de l'hélico. ou finisse par couler à force de se mettre travers à la houle et au vent. Il est aussi à craindre que l'hélice finisse par se prendre dans la ligne de traîne ;
Si je vois bien il est dommage d'avoir laissé la descente ouverte ;
Bien pour tous les évacués d'avoir :
enlevé leur capuche de ciré, sprayhood de gilet (s'ils en étaient équipés) ;
gardé en permanence les bras croisés sous la sangle ;
ne pas toucher au câble, aux poignées de l'hélico. ;
se laisser parfaitement faire car le plongeur les positionne dos à la porte et c'est le second secouriste qui réalise l'embarquement en le tirant en arrière.
Enfin, en transat l'on peut rentrer l'ancre dans la baille à mouillage.
Heureux pour cet équipage, que l'histoire se finisse au mieux.
Une fois de plus, chapeau aux sauveteurs !
Daniel
Constructif comme intervention!
Un peu de respect pour les victimes CF le sujet du post.
Je crois qu'effectivement il faut se garder de porter un jugement sur une telle situation avec aussi peu d'information; s'il est vrai que les vagues atteignaient 15m et que le bateau est allé plusieurs fois au tapis (fait le tonneau?) le skipper a très bien pu juger que cela risquait fort de très mal tourner le prochain coup. On parle de plusieurs autres bateaux secourus; la mer a dû être très dure.
Pour ma part la question que je me pose est de savoir si la prévi météo à trois jours (généralement elles sont bonnes aujourd'hui à 3 jours) permettait de prévoir cette violente tempête et en conséquence de se positionner pour éviter la zone dangereuse; en 3 jours on fait de l'ordre de 400 à 500 milles et normalement , j'ai tout au moins la naïveté de le croire aujourd'hui, on devrait pouvoir trouver des zones plus clémentes; quelqu'un sait-il comment trouver les fichiers gribs sur cette zone (cercle de rayon de 600 milles autour de la zone de récupération) des trois jours qui ont précédé la détresse, c'est-à-dire les fichiers à trois jours émis le Dimanche 3, le Lundi 4, puis le Mardi 5/5 ? Ce serait très intéressant en effet de savoir si un choix prudent de route aurait permis d'éviter le drame du Lagoon et la détresse du Swan.
Mindelo évoque les naufrages de Tao et Rifiki de l'an dernier à peu près sur ce parcours; Il me semble bien me souvenir que l'équipage expérimenté de Rifiki savait qu'il allait droit sur une dépression creuse mais pensait que "cela le ferait" et n'a pas modifié sa route.
Artimon
A ma connaissance, les prévisions grib ne sont pas archivées, seulement les analyses gribs: j'ai donné le grib du 6 mai ici, ainsi que la carte synoptique du 6 et la hauteur des vagues (voir lien 1)
En revanche, les cartes synoptiques de prévision du Ncep/Opc américain à 48 h et 96 h sont archivées. Elles sont transmises comme fax météo et donc récupérable par un weatherfax en BLU ou à l'aide d'une connection iridium. Leur contenu est évidemment le même que celui qui se trouve dans les gribs de prévision, le modèle de prévision étant le même. (lien 2). La sortie du modèle est expertisée par un météorologue humain, et ces cartes sont de haute qualité...
Voici les prévis à 48 h et 96 h pour le 6 à 00hUTC. Cette tempête était tout a fait prévue: vents de 40 N au SW des Açores le 6 Mai
De l'importance d'un bon suivi météo lors d'une transat retour...
J'ai donné le lien vers le rapport d'accident du Cheeki Rafiki ici
https://www.hisse-et-oh.com/forums/navigation/messages/1733614-le-rappor...
http://www.hisse-et-oh.com/forums/la-taverne/messages/1737447-une-famille-francaise-secourue-au-milieu-de-l-atlantique
http://ftp.opc.ncep.noaa.gov/ncdc/
Les cartes du Ncep/Opc peuvent être affichées sur Opencpn avec le plugin Weatherfax..
(exemple de la carte de prévision à 96 h)
@Pytheas
Merci pour ces infos précises. Quarante noeuds annoncés par les météorologues c'est, rappelons le, un vent moyenné sur dix minutes de 40 noeuds. En instantané ils auront certainement eu du 50 à 60 noeuds. Les hauteurs significatives que tu indiques sur hisseo montrent qu'ils ont effectivement pu avoir des vagues atteignant la dizaine de mètres (la quinzaine de mètres évoquée dans l'article suédois semble excessive). Si comme c'est probable vu la carte synoptique ils avaient en plus une grosse houle croisée cela a dû faire une mer très dangereuse. 5 appels de détresse dans la zone ce n'est pas pour rien.
Mais une fois de plus (comme l'an dernier) il est clair que le 2/5 ils avaient toutes les informations pour choisir une route maniable.
La qualité actuelle des prévisions météo à 3 jours, voire 4 jours, au milieu de l'Atlantique (il en va différemment en côtier) nous donnent une très forte probabilité de pouvoir éviter à temps les zones dangereuses (et non le seul examen des pilots charts qui ne donnent que des informations statistiques mais pas du tout l'assurance d'éviter des tempêtes, même au mois de Juillet).
C'est à mon avis la leçon qu'il faut tirer de ces détresses. L'autre c'est qu'un 40 nds (vent météo moyenné 10mn) annoncé suffit à pouvoir faire des mers très dangereuses suivant les circonstances. Rien à voir avec un mistral de 40 nds. Il ne faut donc pas sousestimer ces mers là comme semble l'avoir fait semble-t-il (voir leurs derniers messages) Rafiki et avoir l'humilité de, s'il le faut, se mettre à la cape pour laisser s'évacuer la dépression vers laquelle vous vous dirigez. Artimon.
Bonjour,
Tout a fait d'accord,
je confirme,
Michel
Searout
Tout à fait d'accord avec l'analyse d'Artimon.
Sur la route de retour des Antilles en mai, un suivi météo précis est indispensable... et le recours à un routeur pro comme Michel de Searout est une excellente option si on ne dispose pas à bord des moyens de (et/ou des connaissances pour) assurer cette veille météo...
Merci à Pytheas pour le rapport de sinistre concernant Rafiki, qui ne nous avance pas trop puisque la disparition de l'équipage le réduit à des conjectures, et aussi pour les infos météo.
Tao ? Rien de publié, je suppose.
D'accord avec tout le monde pour dire qu'il vaut mieux se mettre à la cape ou changer de route quand on a un système devant soi, dont on ne sait jamais ce qu'il deviendra et surtout quelle mer il générera. Il est à noter que les 2 systèmes qui ont entraîné la perte des bateaux en 2014 et 2015 se sont formés assez vite.
Maintenant, comme il n'est jamais inutile d'être informé sur la survie d'un bateau sur une mer difficile, je vous indique le long article de Hans LAMPALZER "Quelle tactique pour affronter la tempête ?" (qui vient d'être publié dans la revue Trans-Ocean, le STW alld, et que j'ai trouvé très intéressant) ; il est malheureusement rédigé en allemand. Je pourrais le traduire, s'il y a des navigateurs intéressés, mais ça demandera du temps.
Bon vent !
http://lampalzer.de/index.php/sturm/6-sturmtaktik-fuer-yachten-eine-zusammenschau
Leur blog .....
http://revesdo.over-blog.com/
Je serais très intéressé mais 30 pages, quel boulot! je m'inscris au cas où tu déciderais de t'y lancer.
Cordialement; Artimon.
Même si vos observations sont parfaitement justes, est ce bien le lieu et encore plus le moment...l'équipage du lagoon sera certainement ravi d'apprendre qu'ils auraient pu eviter tout cela!!
Suis très intéressé aussi par l'article sur la conduite en cas de tempête.
flores.
Oui, c'est bien le lieu d'échanger sur un événement grave qui pourrait nous arriver à tous un jour ou l'autre.
Le moment ? Ce n'est jamais le bon moment quand il y a une victime.
Mais, si quelques règles générales ont été énoncées, il a surtout été question du Swan, où aucune victime n'est à déplorer, et de Rifiki, dont la disparition remonte à un an.
Ceci ne nous empêche pas d'avoir de la compassion pour les malheureux parents.
L'article, je ne le traduirai pas pas pour 2 forumeurs, si estimables et si actifs soient-ils.
De toute façon, il ne faut pas y compter avant l'automne. Je ferai ça à mes moments perdus, 10 lignes par ci, 10 lignes par là, et je dois bien évidemment contacter l'auteur.
http://www.uneinvitationauvoyage.eu
ARCHIVES GRIB
Pour info, les archives GRIB se trouvent sur le site de NOAA.
Apparemment OpenCPN sait les lire mais pas Zygrib (je n'ai fait qu'un essai)
Chaque fichier fait 34 Mb (pour une prédiction)
Amicalement
Pierre
http://nomads.ncdc.noaa.gov/data/gfsanl/
J'y arrive avec zygrib 7.0 (W8.1, 4 Go Ram). Le logiciel réclame plus de 400 Mo de RAM quand on se déplace sur la carte...
Astro a écrit :
Même si vos observations sont parfaitement justes, est ce bien le lieu et encore plus le moment...l'équipage du lagoon sera certainement ravi d'apprendre qu'ils auraient pu eviter tout cela!!
Bonjour.
J'espère ne pas être mal compris ni froisser quelques honorables susceptibilités.
Ne m'étant exprimé que sur l'abandon du Swan, je pense que ma réponse sera prise et comprise, comme 'constructive'.
Primo : Ne doutez pas que les membres de la communauté de STW, y compris ceux qui viennent de s'exprimer sur ce fil, sont profondément bouleversés du drame affreux qui vient de frapper cette famille.
Secundo : Il est essentiel de débriefer sans trop de retard sur des événements qui sont à la fois de première importance et fort heureusement peu fréquents.
Si l'un d'entre nous, qui s'y connaît et pense avoir de quoi améliorer les connaissances de ses pairs, publie un topo sur les prévisions météo ou les dangers liés à l'hypothermie, etc., il n'aura que très peu d'impact s'il le fait à un moment « lambda » et assurément plus s'il colle à l'actualité.
Les rappels de sécurité routière sont effectués avant les départ en vacances, WE de la Toussaint, ..., ceux de prudence avec l'alcool les veilles de nouvel-an, etc.
Lorsque j'étais en activité, je mettais à profit de telles situations pour aguerrir mes troupes :
Ainsi, lors d'évacuations de personnes décédées demandais-je à mes nouvelles recrues de s'exercer au bouche-à-bouche et massage cardiaque en 'vraie' + situation de conduite et brancard peu commode, aux internes et jeunes médecins de pratiquer une intubation ou une fémorale, aux infirmiers stagiaires de …
Lorsque j'étais suffisamment 'intime' avec les familles j'obtenais quelques fois qu'elles considèrent que même au delà de la mort et malgré l'extrême douleur du moment, un défunt puisse encore « sauver des vies » !!!
J'ai failli perdre mon bateau et la vie en ignorant que les vents catabatiques sévissaient principalement en fin de journée ;
D'autres STWienss ont eut à pâtir de phénomènes dont les retours d'expériences pourront utilement servir à d'autres si ce n'est au plus grand nombre.
Mais vous avez raison de craindre que cela puisse être mal interprété.
A ce stade il ne me semble pas que les intervenants aient manqués de respect.
Daniel
Mon petit doigt me dit qu'Artimon et consort pourraient d'avantage être intéressés par ses considérations sur la meilleure façon d'ancrer.
Mais le qualificatif Dr Lampalzer indique à minima, non pas un médecin mais un ingénieur thésard.
Il me semble donc indispensable d'obtenir au préalable sont agrément.
Daniel
http://lampalzer.de/index.php/anker/4-besser-ankern
Juste pour apporter un eclairage sur ce dramatique événement :
http://www.newsmaritime.com/2015/four-yacht-were-in-distress-in-mid-atla...
Il semblerait qu'un incendie soit la cause première.
Pour avoir rencontré et partagé quelques jours avec Rêves D'ô comme voisin de ponton à la Corogne en Aôut 2014, je suis simplement effondré par ce drame.
Je ne doute pas un instant de la compassion et du respect de l'ensemble de la communauté STW, et notamment de ceux qui sont intervenus dans ce fil
Simplement, j'essaie de me mettre à la place des parents (est ce possible?) et je me dis qu'ils doivent sans cesse se refaire en boucle le film des événements et se poser de tas de questions ...sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter sur ce qu'on aurait pu ou dû faire!
D'autant qu' en réagissant "à chaud" on réagit souvent trop vite sans connaître tous les paramètres ...preuve en est la dernière intervention qui évoque un début d'incendie.
Il y a un temps pour tout, d'abord essayer de comprendre et ensuite en tirer les leçons.
Pour le Swan, j'ai fait la même observation sur la vidéo à savoir qu'on le voit dans un premier temps en fuite avec un traînard et après bout au vent ou aux vagues??? Peut être qqun est resté à bord? C'est vrai que le bateau à l'air de bien tenir le coup et on est à priori étonné de l'évacuation...là encore on a pas tous les éléments pour comprendre!
Pour le 40.7 en 2014, il me semble me souvenir d'une vidéo ou on voit le bateau rétourné sans sa quille...Sans doute un début d'explication?
Bonsoir,
à propos de Cheeki Rafiki, il est clair que le sinistre est lié à la perte de la quille.
Le pourquoi et le comment fait l'objet de nombreuses discussions qu'on peut retrouver en passant par Google.
Ci dessous le lien vers une synthèse par le journal Practical Boat Owner.
J'ai trouvé intérressantes les mesures mises en place à la suite de cet accident par la société de charter qui exploitait Cheeki Rafiki et les recommandations à la fin de l'article.
Bonne lecture.
Cdlt
YA
http://www.pbo.co.uk/news/official-report-into-the-cheeki-rafiki-tragedy-21259
Merci pour ce rapport très intéressant. Je retiens pour ma part trois mesures parmi celles retenues par l'organisation Stormforce Coaching qui gère une flotte de voiliers de course (dont Cheeki Rafiki) et fait de la formation:
- elle relève que l'utilisation de PLB par gros temps, les marins étant probablement à l'eau, est difficile. Elle décide d'équiper ses bateaux en plus des PLB qu'elle rend obligatoires (risque d'homme à la mer important pour des régatiers) d'une EPIRB installée pour être capable de flotter malgré un retournement du bateau, ceci pour ses voiliers de course allant à plus de 60 milles d'un abri sûr. Cela est une analyse de plus montrant qu'une PLB ne peut pas remplacer une EPIRB à bord d'un bateau, même si les PLB ont sauvé un certain nombre de marins.
- elle retient qu'un routage est indispensable pour éviter les mers dangereuses et va imposer ce routage (par une personne compétente à bord ou par une aide extérieure)
- elle retient qu'il faut envisager des situations où le bateau reste à l'envers et s'y préparer.
Pour le choix de sa route en fonction de la météo je me permets d'insister pour souligner fortement que c'est un élément très important de notre sécurité. Il ne faut d'ailleurs pas se prendre la tête; des raisonnements de bon sens simples suffisent la plupart du temps à éviter le gros pépin, les voiliers de grande croisière ne recherchant pas forcément la meilleure isochrone. Cordialement. Artimon.
Je suis très touché par cette tragique disparition. D'après l'article cité plus haut, on apprend que l'origine du problême serait un incendie lié ( comment ? ) à des problêmes électriques ou de réserve énergétique du à la mauvaise météo.
L'incendie à bord de nos voiliers est clairement un risque majeur. Je viens de suivre la formation STW sécurité et ce risque a été abondamment illustré et discuté. Ce n'est pas sans raison...
Que c'est-il vraiment passé ?
L'article évoque bien un incendie et le bateau qui sombre tous devant. abandonner le bord (femme et fils en survie, père et fille à l'eau), alors que l'article du Sud-Ouest évoque une collision. Ce qui semblerait signifier que l'incendie n'a pas provoqué la perte ?
Ou c'est l'incendie qui a incité à la demande d'assistance ?
Je souhaite beaucoup de courage à cette famille.
Calcul a l'appui = 4 PLB sont plus efficace que 2 PLB et moins efficace que 6 etc etc etc etc etc etc etc etc
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