TEMPETE 2010 - J'y étais.......

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IOR 45"
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TEMPETE 2010 - J'y étais.......
sujet n°91942

Ci joint le recit de ma folle nuit a bord de mon bateau dans la nuit du Samedi 27 Fevrier 2010 au Dimanche 28 Fevrier 2010

fileJ75q1U

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GOÉLETTE
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réponse n°146188

Les Sables, dimanche 28/02/10.

Photo prise par un copains d'un copain : ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça :

[img]http://i60.servimg.com/u/f60/09/00/75/42/les_sa10.jpg[/img]


http://i60.servimg.com/u/f60/09/00/75/42/les_sa10.jpg

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IOR 45"
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réponse n°146191

oui je l'ai vu il y en avait un autre aussi.....quel desastre...en milieu de matinée j'ai des proprios pleurer leur bateau....
ca remet en place les idées ce genre d'évenements....mais saura t on en tirer une lecon? pas certain......

Anonyme (non vérifié)
réponse n°146193

Absolument dramatique...

Mais quelles leçons doit-on en tirer ?

Les Haïtiens ou les Chiliens doivent-ils eux aussi tirer des leçons des malheurs qu'ils vivent ?

Je pense que cette idée de "leçons à tirer", comme si nous étions fautifs de la chose, n'est pas la bonne formulation, en ce qui concernent nos bateaux !

Par contre, pour les "terriens" qui ont été submergés dans leur maison, c'est une autre histoire.


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IOR 45"
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réponse n°146195

C'est toute une reflexion... les leçon a tirer sont multiples....ce n'est pas victimes qu il faut demander cela mais au responsables!!!
Notre conduite vis a vis des ressources de la terre ne sont pas inépuisable. Nous somme aller beaucoup trop loin dans tous les domaines. Connaissez vous les actions de "La correction de l'erreur est humaine"? Si ce n'est pas le cass aller donc faire un tour sur le site de Nicolas Hulot.....Les phenomènes météo: inondation, vent, sécheresse, tremblement de terre, stumani, etc....tous cela n'est que REACTIONS aux différentes ACTIONS que fait l'homme. Et a aujourd'hui c'est l'histoire de tous.

Je suis triste de voir cela, je suis désolé de toutes ces pertes, je suis effondré de voir que nous réussirons peut etre jamais a faire le bien! A qui la faute?

Anonyme (non vérifié)
réponse n°146199

Euh... quitte à réfléchir ?

Eruptions de volcan, tremblements de terre, tsunamis, tout ça causé par l'action de l'homme ???
Tant qu'on y est : dérive des continents, météorite, extinction des dynausores... Epoque glaciaire...

Et pour le médiatique Nicolas Hulot, il y a quand même mieux en référence scientifique, milieu scientifique dans lequel certains commencent à revoir leur copie sur les annonces faites il y a quelques années.

Bref, pour moi l'être humain n'est qu'une espèce vivante qui fera un passage sur la planète terre et qui disparaitra comme bien d'autres, soit par auto-destruction, soit par destruction naturelle, la nature restera plus forte que lui, la preuve...

Restons modestes !


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FERRETTI 422
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réponse n°146201

Bonsoir une pensee a tous les sinistres qu il soit marin ou autres a ton une idee du nombres de bateau endomages? il ya t il des grosses unites  sinistres?

Anonyme (non vérifié)
réponse n°146205

Plusieurs dizaines aux dernières infos, entre les Sables d'Olonnes et La Rochelle, mais on ne parle pas des autres ports...

Grosse catastrophe !


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AMEL EUROS 39
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réponse n°146206

C'est curieux comme on veut toujours trouver des responsables, est-ce pour se rassurer soi-même, pour se persuader qu'on est plus fort que les éléments ?

L'humain devant la nature n'est pas et ne sera jamais le plus fort, ne serait-ce que parce-que la nature a plus de possibilté d'éternité que l'homme.

Cette tempête, en terme de force de vent n'est pas exceptionnelle, et le vent a fait peu de dégats par rapport à d'autres tempêtes. En revanche il y a eu une forte dépression : mon barométre, dans le Morbihan ne pouvait pas descendre plus bas : 968 millibars ce qui combiné à une marée de 102 a créé une montée des eaux bien supérieure à ce qu'on attend d'une marée de 120. 
En 1987, la tempête bien plus forte, a eu lieu un jour de morte-eau, et la marée est montée comme un jour de vive eau => le vent a fait plus de dégats que la mer (quoique!!!). 

Alors on peut dire qu'il aurait fallu des poteaux plus hauts, oui mais combien plus haut ? on peut dire qu'il aurait fallu interdire de construire des maisons là où elles ont été construites, mais regardez dans les journaux les gens (et quelques politiques) qui râlent parce-que la loi littorale les empêche de se faire la maison de leur rêve les pieds dans l'eau, voyez les combats incessants que ménent les associations contre les bétonneurs de tout poils ! Comprenez les pressions que les maires des communes littorales subissent à longueur d'année ! Ils auraient du dire non, mais souvent la Justice dit OUI !

Alors cherchons des responsables pour nous rassurer sur notre propre incompétence !

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IOR 45"
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réponse n°146210

Lorsque je parlais de responsables, je n'avais pas forcement en tete ce que tu as decrit.

Mais plus ceux qui ont mené des essais nucleaire, les industriels qui passent leur temps a poluer notre planete avec des rejets de gaz, les polutions oceanique, bref la société a tous ces niveaux est responsable des ces désagréments et dérèglements climatique...

Effetivement nous seront jamais aussi fort que la nature, et c'est bien connu des marins et des de montagne, il faut rester humble face a la nature et comprendre que si nous ne faisons rien nous ferons qu'amplifier le phenomène.....

Maintenant comment faire pour eviter cela, je pense que nous 'avons pas beaucoup de solution a par subir et vivre avec et il se passera beaucoup de temps avant de voir un retour a la normal pour dame nature.

Pour le splutot plus haut, oui effectivement, cela fait depuis 1999 que l'on sait qu il faut rehausser ces potaux...il y a 10 ans onparlaut de 1,50 metre maintenant on parle plus de 2,50 metres....et il est clair qu'il ya de l'imcompétence a tous les niveaux.....et une non prise de conscience et voila le resultat....

Kaj
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AA
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réponse n°146244

Pas la peine de culpabiliser, pas la peine de faire intervenir l'action de l'homme, pourquoi pas celle des dieux vengeurs . Pfff!
C'est simple, nous sommes de plus en plus nombreux, il est donc logique qu'un événement important et naturel nous tombe dessus puisque nous grouillons partout.
De plus l'information est largement diffusée et dramatisée, indice d'audiance exige.

Il est probable que le même événement il y a 100 ans n'aurait pas fait beaucoup de morts et n'aurait attiré l'attention de personne.

Il est probable aussi que le même événement dans 100 ans fera un millier de morts et sera connu de toute la planète.

Ainsi va la vie, ainsi va la mort, ayons une pensée pour les morts et leurs familles, pour ceux qui ont tout perdu, et attendons demain la prochaine catastrophe qui ne saurait manquer en espérant que nous n'en soyons pas les victimes...

Et cessons de vouloir faire croire qu'en étant écolo ça ne serait pas arrivé.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°146254

Pour sûr, il y a de l'incompétence quand on écrit n'importe quoi, en brassant tout venant les responsabilités, le nucléaire et le climat!
Les prochains signes de compétences devront se rechercher auprès des experts et assureurs. Il serait intéressant de suivre le traitement de certains sinistres et d'ouvrir l'oeil sur les probables et prochaines modifications aux contrats plaisance.

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réponse n°146264

Mieux vaut en effet s'en tenir au sujet initial.

Il suffit de regarder les pontons de La Rochelle à marée haute pour comprendre: il n'y a pas de dégâts là où les anciens pieux ont été remplacés par des pieux plus hauts.

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GIN FIZZ
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réponse n°146283

Bonjour,

Au-delà des pertes matérielles,de nombreux morts n'ont pas survécu à la tempête.Sans vouloir être taxé de donneur de leçons,ma pensée va d'abord aux victimes et à tout ceux qui ont tout perdu.

L'heure est sans doute au discernement et à l'évaluation des responsabilités.La "responsabilité" de la nature qui est irrisitible dans certains cas,et celle de l'homme dans d'autres.

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réponse n°146311
Vent'oses a écrit :
Bonjour,

Au-delà des pertes matérielles,de nombreux morts n'ont pas survécu à la tempête.

 
En général, les morts ne survivent pas à grand-chose.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°146314

Ce qui vient de se passer est terrible, ma pensée va évidemment aux familles des victimes,  à tous ceux qui ont été touché comme les ostréiculteurs et les professionnels. Chercher des responsabilités ne m' interesse pas par contre je me faisais la réflexion que cette région la VENDEE est une immense plage de sable bien plate donc facilement innondable comme cela a été fait avec cette tempête un jour de très forte marée et de vent d' ouest, rien de plus logique.  Nous voulons toujours gagner vers la mer alors qu' il aurait fallu se protéger vers la terre, la nature est là pour nous rappeler à l' ordre, tirons en les leçons, "ignorer le passé c' est être condanné à le revivre". Je ne suis pas certain que nous aurons cette sagesse. 

Anonyme (non vérifié)
réponse n°146365
Shenandoah a écrit :

Ci joint le recit de ma folle nuit a bord de mon bateau dans la nuit du Samedi 27 Fevrier 2010 au Dimanche 28 Fevrier 2010

 Bonjour à tous

Nous aussi nous étions sur notre voilier aux Minimes à La Rochelle . au ponton 19 aux premières loges . Après la description de ce que nous avons vécu, j'essaie d'en tirer quelques enseignements utiles pour tous .

1h15 avant la pleine mer  rafale maxi enregistrée 83 nds . il ne reste que 10 cms entre les guides du ponton et le sommet des ducs d'albe (plus communément appellées bites par les voileux) .  Le baro annoncé à 990 est en réalité à 977,5 !
Manifestement ça ne passera pas ...... il reste au moins 50 à 70 cms de marée à venir .
Nicole et moi décidons d'enfiler les combinaisons de survie pour quitter le bateau alors qu'il est encore temps  de s'échapper de ce qui va obligatoirement devenir une souricière si le ponton casse ou sort de ses guides .
Nous préssentons qu'au mieux les pontons ne rentrerons pas dans leur logement à la marée descendante . Je relache du mou aux haussières et amares pour écarter au maximum Esclarmonde III du ponton .
Nous trébuchons sous les rafales  en se raccrochant aux taquets . Le ponton fait des sauts de cabris ! 

Lorsque nous arrivons à la passerelle , le ponton sort des bites dans un couinement  macabre . Heureusement  du fait de la houle, certaines bites retiennent encore l'ensemble qui tient par la volonté du Saint esprit  ..... stupeur il faut descendre sur le quai du bout blanc qui est déjà recouvert de 40 cm d'eau . Les voitures stationnées dont notre viel espace finirons sous 1 m d'eau à marée haute .

Nous faisons le tour des autres bateaux occupés sur le ponton 20 ; nous nous rassurons mutuellement et règlons les haussières pour éviter que les voiliers ne viennent percuter le quai sous les rafales   .  Le ponton 20  est moins exposé ; il  resiste mieux . De fait le  ponton 19 se cassera en 4 morceaux, les angles restant suspendus aux bites avec le reflux .

L'angle de ponton suspendu à 5 m à marée basse proche d'Esclarmonde  retombe dans un fracas indescriptible .....   Miracle : les trois bateaux qui y sont accrochés ne sont pas touchés par sa chute .

Le ponton 19 ne pouvant plus retenir les bateaux de façon sûre, nous partons en milieu d'après midi pour un mouillage sur ancre .... passant devant  port de commerce, je passe un message à la capitainerie sur le 12 en leur demandant exceptionnellement l'hospitalité pour la nuit ce qu'il nous accorde bien volontiers .

Fatigués de ces péripéties ,  vent de travers, je manque l'accostage  sur babord ; l'arrière s'écarte du quai ..... Nicole glisse sur le bord du ponton et tombe dans le port !  ..... Bien sûr en me dégageant, le bout  se prend dans le propulseur d'étrave ! 

Heureusement tout se fini bien Nicole remontant par l'échelle de bain, Les douaniers sympa nous aidant à nous accrocher cette fois pour de bon !

Bonne douche chaude méritée tant pour Nicole que pour moi qui ai dû plonger retirer  au cutter le bout bien coincé ma foi !

Les leçons à tirer pour le navigateur :

A 990 mb la réhausse devait être d'environ 70 cms ; j'ai relevé au plus bas du baro 977,5 ce qui fait une réhausse de 1,20 environ .

La prévision météo est incertaine à ce niveau de détail   . Compte tenu de la taille du voilier paradoxalement il aurait été plus prudent de sortir en mer que de rester coincé dans la souricière qu'est un port de plaisance .

Puisque nous étions au port, nous ne regrettons pas d'être restés à bord car nous avons pris des mesures de sauvegarde qui ont grandement contribué à préserver intact le bateau (1 fermeture éclair de cassée et l'éolienne air X  hors d'usage ) .

Nos combisons  de survie Viking sont absoluement remarquables  . Elles s'enfilent facilement, fermée jusqu'en haut dans un mètre d'eau environ on a beaucoup trop chaud . La mobilité reste très satisfaisante et il est possible de faire des manoeuvres précises car on peut poser les gants . Rien donc à voir avec les combinaisons "bisounours " qui ne nous auraient pas été utiles dans ces circonstances particulières .

Le vrai danger est imminent lorsque l'on est plus sous tension du fait de la situation extrême . Lorsque Nicole est tombée à l'eau , il s'agissait d'une  banale manoeuvre d'amarrage au calme dans un port  mille fois répétée et rodée . Heureusement elle avait laissé la flottabilité dans sa veste de quart ce qui lui a évité le désagrément de couler à pic ! Chutant  sur le coté babord, j'ai constaté que l'échelle de bain ne pouvait être fixée que sur tribord ...... Loi de l'emm.......    maximum oblige !  Leçon à retenir :    il faut donc prévoir les fixations de l'échelle des deux cotés et sur la poupe . 

Bon vent à tous et bien sûr une pensée sincèrement triste pour tous ceux dont les proches ou des biens essentiels ont été touchés par cette catastrophe .

louism

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