SEVILLE

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ALLURE 40
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SEVILLE
sujet n°97781

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°178496

Une escale fantastique apres une jounée de remontée du guadelkivir à marée montante
Pour en savoir plus aller voir sur mon site

http://bessenay-richard.com/

Anonyme (non vérifié)
réponse n°178529
Merlan a écrit :
Une escale fantastique apres une jounée de remontée du guadelkivir à marée montante
Pour en savoir plus aller voir sur mon site

 C'est sympa Merlan de nous en parler...

Mais si tu avais mis directement le lien de ta page en question, ça nous éviterai d'aller "fouiller" dans ton site sans arriver à la trouver, à cause de connexion déficiente.

Et Séville; on y va dans 10 jours.

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SHARKI (Monocoque)
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réponse n°178530

J' ai été sage, j'ai trouvé les images! 

http://bessenay-richard.com/photoseville.htm

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°178532

La partie du texte que j'ai écrcis sur mon voyage concernant Seville:

Guadalquivir

Dés le lever du soleil nous quittons ce mouillage tranquille pour le large. Nous sommes à marée montante mais non loin de la sortie de la lagune. Malgré le courant contraire nous ne mettrons que dix minutes pour retrouver l’océan. Une très légère brise nous accompagne mais nous oblige à faire un près très serré. Il ne faut pas traîner, l’embouchure du Guadalquivir est à 70 miles et si nous ne voulons pas arriver en pleine nuit cela sera avec l’aide de l’ami Volvo pour garder la moyenne. Apres une traversée sans vent j’arrive sur la première bouée rouge du chenal du fleuve. Il est 20heure 30. La nuit commence à tomber. Cet estuaire est immense et d’énormes bateaux de commerce le descendent et le remontent. Heureusement le chenal est bien balisé. En suivant les feux rouge et vert du chenal nous rentrons progressivement dans le fleuve et atteignons Bonanza.

J’avais repéré sur la carte un méandre du fleuve et je m’étais dit que peut être je pourrais y mouiller. Lorsque l’on arrive en pleine nuit cela n’est pas toujours évident. Il faut faire avec la place, le courant, la profondeur et le marnage. Ce petit coin repéré sur la carte était malheureusement envahi de bouées de mouillage de petits bateaux. J’essayai de me frayer un chemin entre eux pour trouver une place correspondant à tous les paramètres cités plus haut tout en considérant l’évitage. Finalement la seule place qui me paru convenable était prés du chenal. Lorsqu’au bout de dix minutes après avoir mouiller mon ancre je vis un énorme porte containeurs passer à une dizaine de mètres, je compris très vite qu’il fallait dégager. La seconde place ne fut pas non plus des plus géniales mais j’étais fatigué et je ne me sentais pas le courage de remonter de nuit encore pas mal de milles pour mouiller à nouveau. Cette fois ci c’était le manque d’eau qui me tracassait. En pleine nuit alors que j’avais mis une alarme pour me réveiller avant l’étale de marée basse c’est le sondeur qui me rappellera à l’ordre pour changer une troisième fois de place cette fois ci pas très loin d’un autre bateau.

Au petit matin, après cette nuit tronçonnée mais néanmoins réparatrice je découvrais ce lieu plein de charme. A droite une citée balnéaire bordait le fleuve avec une immense plage entretenue par des engins parsemée de kiosques. L’autre rive restait complètement sauvage bordée d’une forêt de pin. Je prenais l’annexe pour sortir Crevette et faire quelques pas sur cette plage déserte à quelques encablures d’une ville.

Il a fallu calculer son coup pour remonter jusqu’à Séville car c’est 45 milles de fleuve qui nous attendent et il n’était pas question de se les faire à contre courant. Aussi c’est 2heures avant l’étale de marée basse que nous quitterons ce mouillage et comme la nature avait bien fait les choses nous pourrons décoller à partir de 9 heures du matin.

Cette remontée fut surprenante. Apres les paysages défigurés du bord de mer au Portugal ou de l’Espagne je m’attendais à une succession de zone industrielle ou autre barres de béton. Au lieu de cela nous traversons le parc naturel de Donana. Nous sommes accompagnés par de multiples sortes d’oiseaux. Sur les berges du fleuve se succèdent d’énormes propriétés agricoles aux bâtiments traditionnels et imposants. De temps à autre nous apercevons des chevaux ou des troupeaux de bovins. Malgré ce paysage sauvage cette remontée est longue sous le soleil plombant Sévillan. L’attention est requise tout le long de cette navigation car le chenal serpente et nous croisons de temps à autre d’énormes bateaux de commerce. De plus comme si cela ne suffisait pas des dizaines de barques de pêcheur sont mouillés non loin du chenal. Ces barques caractéristiques à la région possèdent d’immenses bras de plusieurs mètres de chaque coté de leurs bords où sont accrochés de filets. C’est d’ailleurs à cause de cela qu’au bout de quelques instants d’inattention j’ai failli m’emplâtrer un de ces bateau. Un violent coup de barre m’a sauvé in extremis de la collision.

Au bout de 6 heures j’arrive enfin non loin Séville. Ici le fleuve se sépare en deux et d’après la carte je dois prendre le bras de droite pour arriver à l’écluse qui m’ouvrira la porte de la ville. Un autre voilier légèrement devant moi emprunte le bras de gauche et me met un doute. Mais la carte est formelle aussi je suis mes instructions.

Le chenal devient bizarre. D’abord une immense écluse est en construction. Le chenal la contourne mais quelques bouées jaunes nous indiquent un probable passage. Au bout de deux méandres j’aperçois une autre écluse qui cette fois ci barre bien le chenal. J’essaye de les joindre en VHF sur le canal 16 et je n’obtiens aucune réponse. M’approchant un peu plus des portes je remarque que les feux de l’écluse sont ni au rouge ni au vert, aucune indication est écrite pour informer d’un éventuel canal VHF finalement je mets un coup de corne de brume sans plus de résultat. Cette construction semble abandonnée. Je me résous à faire demi-tour pour aller explorer l’autre bras de rivière ou c’était engagé l’autre voilier. Deux milles plus loin j’arrive à la marina se Velves.

Nous sommes samedi et la capitainerie est fermée mais le sympathique gardien nous accueille. Je lui explique mes déconvenues et lui demande comment faire pour rentrer dans la ville. C’est là que j’apprends que l’écluse à des heures d’ouvertures fixe et que pour entrer dans Séville il faut une place réservée dans une marina. Nous resterons donc ici pour la nuit et aviserons demain.

La marina est sympathique et pas chère avec tous les services (eau électricité wifi). En face la petite île boisée déserte est seulement habitée par les moutons et les chevaux. Nous découvrons une petite épicerie où nous trouvons tout ce qui nous manque et nous apprenons qu’un bus dessert la petite ville régulièrement pour le centre de Séville. Quoi demander de plus ?

Le lendemain au bout de vingt minutes de bus nous rentrons dans la capitale de l’Andalousie. C’est un véritable choque culturel et je ne trouve pas de qualificatifs assez puissant pour décrire cette impression. Nous rentrons dans une ville ou les jardins et les palais jouent à cache cache. Nous sommes dans un monde de beauté ou les promoteurs bétonneurs n’ont pas leur place. Le long du Guadalquivir sur la rive sévillane, les jardins s’intercalent entre les palais. L’exposition hispano américaine de 1928 a transformée la ville. Le long de l’avenue las Délicias les différents pavillons internationaux rivalisent de beauté et nous amène vers la place d’Amérique où deux somptueux bâtiments aux styles ibériques contemporains se font face. La minutie des détails d’architecture nous donne une idée du nombre d’intervenants, du nombre d’heures de travail et le concours d’un nombre d’artistes ou artisans de tout poils qu’il a fallut pour réaliser de tel chef d’œuvres.

C’est une ville ou il fait bon flâner à l’ombre des grands arbres de tous ces jardins. Nos pas nous conduisent naturellement à la place d’Espagne. L’immense esplanade est cernée par un ensemble architectural en demi-lune composé de plusieurs corps de bâtiments parfaitement symétriques eux même reliés par des ailes formant des promenades couvertes ouverte sur les jardins. La multitude de dômes qui compose la toiture de cet ensemble est couverte de faïence aux couleurs vives. Que cela soit des gargouilles ou des statues voir des bancs recouverts d’azulejos aux couleurs de chaque région d’Espagne, l’œil est accroché sans cesse par ces merveilles. Nous allons de merveilles en merveilles. Nos pas nous guident instinctivement vers la cathédrale. En suivant les parques et les avenues nous passons devant le palais d’Edouardo 13 puis nous découvrons la vieille université à la porte extravagante dont l’un de ses coté est paré des statues des célébrités qui ont fait la grandeur de Séville.

Enfin nous arrivons devant l’imposante cathédrale qui est toute l’essence de cette ville. D’abord moresque, sa tour érigée vers le ciel n’est que dentelle de pierre. Elle semble être la copie de la Koutoubia de Marrakech en plus imposante. Autour s’articule différentes ailes qui rivalisent de beauté et symbolise l’esprit même de cette ville sur l’harmonie des époques qui se marient entre elle. La première partie de la cathédrale date de l’an 600 et tout au long des siècles les différents courants y on rajoutés leurs touches dans une harmonie absolue. Bien sur les différents cœurs de cet ouvrage ne sont qu’or et œuvres d’art.

Autour le quartier juif commerçant se perd en ruelles étroites et petites places ombragées. Il est agréable par cette chaleur torride de se promener dans ces ruelles qui gardent une relative fraîcheur. C’est bon de s’arrêter dans ces minuscules terrasses pour y déguster une bière fraîche pour se poser un moment. Au coin d’une rue ou au détour d’une placette nous pouvons entendre le son harmonieux d’une guitare classique d’un artiste de rue. Nous reviendrons demain dans ce quartier pour visiter l’alcazar.

L’Alcazar c’est le joyau de la ville. C’est l’émir Anderaman 3 qui fit construire le noyau de ce vaste ensemble de 7 hectares en 913. Cet immense palais qui se trouve dans la ville semble sorti d’un compte des milles et une nuit. Comme pour la cathédrale chaque période a amenée des constructions nouvelles sans se chevaucher dans une pure harmonie. Le résultat est saisissant c’est une mosaïque fascinante de l’histoire de l’art. Les palais arabes de l’époque sont à l’image des plus beaux palais orientaux. Dentelles de pierre, mosaïques, sculptures rivalisent de beauté. Dehors les fontaines jouent une douce musique à chaque coin d’un parc immense formé de dizaine de jardins différents. Les styles se croisent et s’entrecroisent. Ici un labyrinthe à la façon Lenotre, là un élégant jardin peuplé de carpes où les canards s’ébrouent bordée d’arbre aux essences rares. Nous descendons quelques marches pour nous retrouver au milieu des bains. Les arches voûtées parfaitement symétriques s’allongent le long d’un bassin couvert dans les sous sols d’un palais. Il est difficile de décrire l’émerveillement que peut avoir le visiteur devant une telle beauté et cette richesse de l’histoire. La visite de cet immense ensemble, résidence ancienne des gouverneurs, sultans, califes, empereurs et rois, nous a prit plus de 3heures. Je suis sur en avoir qu’un aperçu car je pense qu’il faudrait plusieurs jours pour découvrir tous les détails du parque et des nombreux palais sur cette superficie de 7 ha en pleine ville. Nous sortîmes par une des portes de l’enceinte abasourdit par le poids de l’histoire.

Il ne faut pas manquer lorsque l’on vient à Séville le quartier de Ribera. C’est ici que se trouve l’âme populaire de la ville. Toutes les formes d’art Sévillan se trouvent concentrées dans ses ruelles étroites. Les artisans de céramique exposent dans leurs vitrines leurs azulejos. Le soir, dans les petits bars à tapas on rencontre les véritables Sévillan dans des ambiances animées. Mais l’âme de l’Andalousie reste le flamenco et c’est ici que se trouvent les meilleurs représentants de cet art qui sont formés dans les meilleures écoles. Il ne faut oublier la place de la tauromachie dans la culture espagnole et c’est encore à Ribera que sont nés les meilleurs toreros. Enfin en flânant dans les ruelles la douce musique des guitares des joueurs de rues nous enchante. A la périphérie de ce quartier nous découvrons le site futuriste de l’exposition universelle de 1992. C’est deux ponts qui enjambent le Guadalquivir qui délimite ce quartier. Le premier, construit pour l’exposition de 1992 n’est soutenu que par un seul tablier et donne à cet œuvre d’architecture une image d’équilibre dans l’espace. Le second, aux lignes harmonieuses, construit au début du siècle dernier fut le premier pont de la ville, pour remplacer l’ancienne passerelle flottante.

Apres avoir été cherché mon ami Calu à l’aéroport, Nathalie, voulant marquer la fin de ses vacances a tenu à nous inviter à un spectacle de flamenco. Cela a été le point final d’une visite qui déjà, avait été riche en émotion. Dans un cabaret derrière les arènes de la ville, nous avons pu assister à un spectacle qui nous a transporté, en dégustant des vins régionaux accompagnés de tapas. Trois guitares et deux chanteurs ont ouvert le show. Puis ce fut le tour d’un premier danseur avec la prestance et la force de l’émotion de cette danse rythmé par le claquement des talons sur le sol. Le spectacle monta crescendo ce fut le tour d’une danseuse qui nous a émue par la grâce de son expression corporelle. La suite fit monter la tension d’un cran. Un autre danseur dont la beauté et le charme, ne laissa pas insensible Nathalie. Il fit une prestation qui nous laissa sans voix. Il faut dire qu’il était particulièrement beau avec de grands yeux bleus et ses cheveux longs sur un corps immense et sec. Enfin une danseuse gracieuse exécuta son show pour terminer en bouquet final avec tous les participants sur la scène. Nous sortîmes de ce cabaret abasourdit par ce que nous venions de voir avec peut être une idée plus précise du flamenco. C’était l’heure des adieux et je raccompagnai le lendemain Nathalie à l’aéroport. Apres les derniers préparatifs il nous resta plus qu’a redescendre le Guadalquivir pour aller mouiller vers Bonanza.

Le lendemain matin une heure avant l’étale de marée haute nous prenons le chemin de la mer. Dés que le courant fut favorable je poussais un peu l’ami Volvo pour nous sortir de la chaleur écrasant du Guadalquivir. En descendant ce fleuve entre 7 et 8 nœud de vitesse de fond nous fûmes très vite arrivé au point prévu de mouillage. D’un commun accord avec mon équipier nous décidâmes de continuer et de se fixer comme prochaine étape, Tarifa. En théorie cela n’avait rien d’exceptionnel sachant que nous avions seulement 75 milles pour atteindre notre objectif. Mais voila ! Senior météo en avait décidé autrement. On nous prévoyait un léger vent d’est et nous sommes parti avec de l’ouest. A la hauteur de Cadix, j’ai commencé à sentir les prémices du changement de temps. Le vent ne savait plus s’il s’établissait à l’est ou à l’ouest et la mer était désordonnée mais les prévisions prises de plusieurs sources nous annonçait un vent faible. Au fil des heures le vent commençait à forcir sérieusement et la nuit commençait à tomber. En doublant le cap Trafalgar à environ 15 milles au large, nous commencions à être sérieusement secoués. Malheureusement la route au près serré que nous faisions ne nous permettait pas d’aller sur Tarifa. Il fallait tirer des bords. Cela devenait de plus en plus inconfortable dans une mer complètement hachées avec des rafales qui poussaient l’anémomètre jusqu’à 45 nœuds, au bout de plusieurs bords et une vitesse de fond contre vent et courant qui ne dépassait 2.5 nœuds appuyé du moteur je me rendais compte que je n’arrivais pas à passé ce satané cap.

C’était sans doute le coup de Trafalgar. Décidément l’ombre de l’amiral Nelson doit encore planer ici. A trois heures du matin, fourbus de fatigue nous renoncions et firent demi tour. Nous mettions le cap sur Cadix qui était le premier abri à 28 milles. Dans l’autre sens la belle Marie poussait des pointes à 8 nœuds avec seulement un tout petit peu de génois. De temps à autre des déferlantes venait lui chatouiller la croupe mais tout cela restait raisonnable. Lorsqu’au matin nous doublions la première bouée du chenal de Cadix nous étions heureux d’arriver après cette nuit quasiment blanche. A présent il fallait négocier l’entrée de la marina et l’amarrage au ponton d’accueil par 40 nœuds établis. Tout a finit sans casse heureux de pouvoir enfin nous reposer de ces émotions. Ce n’est seulement qu’après une sieste indispensable que nous partions à la découverte de la ville.

La marina est au fond du port de commerce non loin des remparts. Le maître de port nous disant que la zone Wi-fi libre de la ville était devant la cathédrale, nous partons explorer cette ville en quête de cette connexion et d’un peu de pain blanc. Les ruelles étroites derrière les remparts ont le charme de ces villes méditerranéennes mais comme toutes les villes espagnoles aucune animation n’est perceptible avant dix huit heures. Puis le soir, après la chaleur écrasante de l’après-midi, comme par magie la ville commence à sortir de sa torpeur. Les terrasses de café se remplissent et les petits commerces ouvrent leurs rideaux. Je m’installe confortablement à une terrasse de café devant la cathédrale où je sors mon Pc. Le maître de port n’avait pas menti et c’est devant une bière gigantesque devant cet édifice imposant que je relève mes mails en m’enquierant de la météo pour les jours suivant.

Nous partirons après-demain, les fichiers gribs sont formels. En attendant nous pourrons profiter du confort de la marina avec douches à profusion. Je profiterais de cette courte escale pour faire recoudre un transparent de ma capote qui avait eut la mauvaise idée de se découdre. Même si cette ville a un cachet certain, je ne peux m’empêcher de faire la comparaison avec Séville. Aussi je m’attarderais moins à flâner dans ses ruelles comme j’ai pu le faire dans la capitale andalouse.

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°178580

Egal à toi-même Tudo Bem, capable de faire une réflexion parce que l’on te donne pas le lien exact pour que tu n’est pas à chercher. Mais lorsque je prends le temps de te faire un copier coller de mon carnet de voyage même pas un mot de remerciement.
Je comprends mieux le fil sur à quoi sert la bourse aux équipier

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