quillard ou dériveur
publié le 05 Novembre 2006 14:51
Je vais dans les mois qui viennent acheter un bateau pour une boucle classique atlantique sur un an . Je me pose la question de
l'utilité d'un dériveur pour naviguer dans les îles des Caraibes ;merci pour vos réponses,vous qui avez caboté dans ces eaux .
Depuis 10 ans je navigue des Vierges au Venezuela avec un quillard (Feeling 446) de 1m60 de tirant d'eau. Il y a très très peu
d'avantages à caler moins.
Dans les eaux chaudes l'antifouling est moins efficace et il n'est pas toujours facile de manoeuvrer une dérive je crois. Par contre
la performance d'un D.I. au près laisse beaucoup a désirer. Au retour vous serez un bon moment au près...
Bonne sabbatique! Si vous voyez Le Large venez prendre l'apéro.
Michel
Débat sans fin... Il y a les inconditionnels du quillard, avec de bons arguments, mais je pense qu'ils n'ont jamais pratiqué du
dériveur SERIEUX (type OVNI un bateau conçu en dériveur). Pour avoir navigué deux ans avec un OVNI, aux Caraïbes et parlé
à pas mal d'Ovniaques, je peux dire qu'à mes yeux, il n'y a aucun inconvénient. Performances au près comparables, on ne
régate généralement pas en année sabbatique et qui s'amuse à régler les écoutes au mm pour gagner deux ou trois degrés ?
Fonctionnement de la dérive très simple et fiable. Et quel bonheur de ne pas avoirà (trop) se soucier de la hauteur d'eau ! Et de
pouvoir mouiller tout près des plages, là où les quillards ne peuvent s'approcher. Et, si dérive basse, ça touche, on la remonte.
Ca ouvre la voie à des mouillages confidentiels.
Je vous ai livré mon opinion d'ex utilisateur d'OVNI et rêveur d'un autre bateau pour poursuivre la grande boucle. Un dériveur
bien sûr, et un OVNI. Pub non rémunérée par Alubat, mais s'ils veulent me faire cadeau d'un OVNI, je suis preneur.
Dériveur ou quillard, je vous souhaite bon vent et plein de plaisirs.
Marc
Oui si le prix est sans importance on peut considérer plusieurs bateaux. Je pense résumer la pensée de plusieurs si je dis: entre
un Feeling 416 en version dériveur intégral ou en version quillard, je choisirais celui en meilleur état pour le prix qu'il soit quillard
ou dériveur demeurant secondaire.
Mouiller tout près de la plage? pas toujours le meilleur choix pour les moustiques et les visites nocturnes assez fréquentes tout
de même. C'est arrivé plusieurs fois à Bequia, à Rodney Bay, à Marigot Bay, à Soufrière, à St Georges toujours par des nageurs.
Personellement cela m'est arrivé à Marigot et deux fois à St George's. Généralement le plus près du bord est le premier choix.
merci pour les réponses .Pour le profane des Antilles , on pense souvent qu'il faut obligatoirement un faible tirant d'eau pour
s'approcher au plus près des cotes ou bien entrer dans les lagons par des passes peu profondes . Ne connaissant de ces lieus
que ce que j'ai pu en lire sur certains sites ou chacun a ses convictions , il est difficile de trancher.Par contre il est certain que
l'état du bateau est important et qu'une dérive peut certainement être une source de problème. Peut être donc qu'un quillard
avec un petit tirant d'eau serait la solution?
Bonjour
L'interet principal du deriveur n'a pas ete indique ci dessus.
Ce n'est pas comme on croit la possibilite de relever la derive et de se balader dans de petits fonds, bien que cela aide parfois.
L'interet principal du deriveur, c'est dans LE GROS TEMPS. Ceux d'entre vous qui ont pratique le deriveur de sport type 470 ou autre se souviennent que
dans la brise, ils relevaient un peu de derive et tout allait mieux.
Pour le deriveur de croisiere c'est pareil. Dans le mauvais temps, on abandonne assez vite le pres pour la cape. Avec un deriveur, on peut jouer sur la
derive pour positionner le centre de derive et atteindre un meilleur equilibre. Si le temps empire, on prend la fuite et c'est la que le deriveur va prendre
tout son avantage. Dans une grosse mer arriere, le danger principal qui guette tout bateau, c'est qu'une vague le desequilibre en le faisant partir en
travers. Avec un quillard, la quille fait alors croche-pieds et augmente le couple de chavirage. Avec un deriveur, le bateau glisse sur le cote en travers
sans effet sur le couple de chavirage. Rien dans l'eau que le (les) safran: la tendance naturelle du bateau est de revenir dans la perpendiculaire de la
vague. Tire par le grement ou par un tourmentin bien positionne vers l'avant, retenu dans l'eau tres en arriere par le safran, l'equilibre naturel c'est la
perpendiculaire a la vague. Pas de croche pied puisqu'il n'y a rien dans l'eau.
J'ai moi meme un deriveur Garcia et j'ai de nombreuses fois constate ce comportement. J'ajoute que dans les alizes, ce comportement qui fait glisser le
bateau en travers lorsqu'un vague le bouscule avant une tendance naturelle a la remise dans l'axe, est particulierement doux pour les pilotes electriques
qui forcent moins.
Voila pour moi, l'interet de mon deriveur, bien avant le faible tirant d'eau ou les fantasmes d'echouage sur la plage illusoire avec un bateau d'une
certaine taille.
Bon vent a tous.
JFB
bonjour,
ces observations sont bonnes, mais le prix à payer est cependant assez élevé, au propre comme au figuré: un déplacement
lourd, toutes choses égales d'ailleurs, une structure plus complexe donc plus lourde et/ou plus fragile, une voilure plus
importante et un moteur plus puissants à performances égales.
Et il faut que le dériveur ait été conçu en tant que tel dès la table à dessin (le logiciel de CAO) pour être un bon bateau, surtout
du point de vue de la sécurité.
bon choix
JF Perrouty
Tout a fait d?ac avec Odilon. En fuite sous tmt, les lames qui viennent cogner sur l?arrière du travers modifient temporairement le
cap, mais le canot? ne gîte guère plus. Un grand sentiment de sécurité. Mais le safran (de mon Gibsea 28 DL) travaille beaucoup.
Est-ce pour ça que j?ai manqué de le perdre deux fois ? (bris d?un des deux aiguillots, j?en ai fait ajouter un troisième). A
changer systématiquement tous les dix ( ?) ans. A part ça, mouiller plus près de la plage donne souvent plus d?espace si
encombré (mais il faut des toilettes chimiques). Et aussi les rivières bretonnes, les canaux bretons, une petite place parmi les
pêchoux dans les pays où c?est souvent la seule solution ; le béquillage facile.. bref, ça fait 25 ans que je pratique sans
regrets, mais difficile de discuter avec ceux qui ont un « vrai » bateau?(12 m, quillard,?)
Je ne crois pas que les compromis flagrants (ex : quillard à trop faible tirant d'eau ou version DI d'un vrai quillard-voir
plus bas-) soient très heureux dans ce domaine . Alors qu'un quillard avec 4m de TE sera parfaitement adapté à une circum. à
l'envers par les 3 caps... et sans escale
programme de navigation familiale au long cours ou l'on passe somme toute. bcp. de temps au mouillage .
Le DI est au voilier ce que le 4X4 est à l'automobile .. souvent robuste, en alu. -car matériau bien adapté à la conception
d'un DI- et malheureusement souvent aussi plus onéreux-.... MAIS SURTOUT parce qu'il offre plus de possibilités en terme
de découvertes ET de mouillage ...
Comme pour un 4X4 auto ... libre à son équipage d'utiliser ces possibilités ou non !
Je pense aussi que le pilote est moins sollicité au portant en remontant la dérive (vrai sur DI avec aileron AR et/ou même
dérive AR de stabilité directionnelle comme sur des Passoa... sinon ca semble faux : voir post ci-dessus ou la safran
travaille bcp.) et me souviens de dessalages épiques sur Laser lorsque j'empannais en oubliant de remonter la dérive , mais
je trouve les affirmations sur le comportement dans le gros temps plus théoriques .. et parfois même subjectives (certes pas
d'effet croche pieds mais lest plus élevé ...donc "square 1" , surtout si comme indiqué sur un post plus haut pas vraiment
conçu à l'origine pour être un DI - stabilité dynamique liée à la carène- ) ...la position de Jimmy Cornell qui a mené
son OVNI 43 de l'Alaska à l'Antarctique et effectué plusieurs circum. est assez parlante à ce sujet (lien ci-dessous) .
Plus simplement pour nous, grace à un faible TE - 75 cm pour un 13M- (il ne s'agit pas d'une aventure mais d'une croisière
familiale de marins Lambdas avec enfants,fardeau des cours du CNED, etc- ,avons donc utilisés les possibilités "4x4" de
notre DI plutôt moyennement ... mais garderons de bons souvenirs de ces "petites échappées" ), par exemple nous avons pu : :
remonter des rivières- sans aller à l'autre bout du monde- (e.g. le Rio Guadiana sur plus de 25 NM (+ haut
qu'Alcoutim),...rentrer loin dans les lagunes du Sud Portugal (Tavira, Alvor,...) accéder à des zones moins encombrées de
certains mouillages tres fréquentés (y compris en Med.!) et souvent plus calmes car mieux abritées (moins de houle) .
Meme dans la région Caraibes (la question de ce fil), on trouve de nombreux exemples : Salt Whistle Bay (environ 1m20 d'eau
pour la zone sans houle au NE-appréciable avec des enfants !), + peinard ds plusieurs" lagons" e.g. : St Francois et St
Martin dans 1m50 max d'eau, Tobago Cays + proche de la barriere de corail , seul à Petit Tabac... et même aux BVIs ! un
exploit dans ce dernier cas (ex petits lagons Nord Tortola,..) sans mentionner les Bahamas (bcp. de mouillages
inaccessibles aux quillards car nombreux bancs de sable) .
Maintenant en terme de sécurité je crois qu'un faible TE permet aussi de pouvoir plus facilement s'abriter (ex partie
marécageuse au Nord de Tyrell Bay, Carriacou en cas de tempête tropicale - les trous à cyclone étant de - en - surs du à
leur saturation lors du passage d'un cyclone ). C'est encore vrai ds. le Paciifique (atolls meme les + fréquentés avec
nombreuses patates de corail) ... . Des que les fonds remontent le DI apportent une vraie sérénité (le seul risque étant
d'endommager l'antifouling) ... car le safran est soit escamotable avec fusibles (système hydraulique -juste une pastille à
changer ds le cas de l'OVNI) ou alors plus haut que le point bas de la coque, l'hélice protégée dans une cage ... voili
-voila si je continue je vais pouvoir remplacer les commerciaux d' Alubat ou Garcia ...chacun son boulot !
http://www.noonsite.com/aventura
http://leilani.chez-alice.fr
Cela depend de ton budget, taille du bateau, age.
Mais amha, ce n est pas un hasard si les bareboats sont souvent des quillards courts (à ailettes)
Exp : 1,45m pour un Dufour 38 de 2000
Meme les 50 pieds tirent moins de 2m grace aux ailettes.
Perso, sous 2m, je ne vois pas d inconvenient
http://www.cariboat.com
http://www.airtropical.com
Je rentre de ma semaine de boulot et je viens de lire toutes vos réponses .Encore merci à tous pour la pertinence de vos
propos .