Qui pourra donc bien m'assurer? Le Kafka Germanique, la danse du pavillon.

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KETSH ACIER
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Qui pourra donc bien m'assurer? Le Kafka Germanique, la danse du pavillon.
sujet n°110476
 Bonsoir.

Je poste un nouveau sujet sur cette partie du forum car je n'arrive pas à créer un nouveau sujet dans la partie adéquate.

J'expose brièvement mon problème.

J'ai jeté mon dévolu sur un voilier au mois de juin 14, battant pavillon allemand, ayant pour port d'attache un charmant bled du nord de l'Allemagne, sur la mer Baltique. Présenté à la vitrine d'un vendeur professionnel bien connu au nord, j'ai eu tout le loisir de me renseigner sur l'historique du bateau.

Fin juillet, après les procédures standard (visite, expertise et test dynamique), me voici avec une facture d'achat en poche, et toute la documentation administrative.
Le temps que je trouve une assurance, deal est conclu avec l'ancien propriétaire (en présence du vendeur) pour que je puisse profiter de son assurance (toujours valide à ce moment là), le temps que la paperasse soit en ordre.
Pour que l'assurance fonctionne, il faut que je ne sois pas totalement propriétaire du bateau, je paie donc la somme totale moins 300€, que je paierai dès que je reçoit les papiers que j'attends, à savoir le document de radiation de pavillon.
Tant que je n'ai pas ledit document en ma possession, pas possible de demander une nouvelle immatriculation/pavillon (qui sera belge, vu que je le suis également).

Nous voilà donc début Aout sur le chemin du retour.

Après une semaine de navigation, le vendeur (pas l'ancien propriétaire, donc, mais bel et bien le vendeur) me téléphone en disant qu'il a ANNULE l'assurance de l'ancien propriétaire. Grumph. Me voilà tout autant embêté que courroucé. Je n'arrive pas à comprendre comment il a pu l'annuler, n'étant ni l'assuré ni le propriétaire du bateau.

Bref.

Je contacte donc asap l'assurance de l'ancien propriétaire (Pantaenius), qui m'envoie le lendemain un devis par mail, que je traduis, accepte, signe et envoie par courrier dans la semaine.
Je reçoit un mail m'attestant que je suis bel et bien assuré par eux, et qu'il ne me reste plus qu'à envoyer des photos du bateau, ainsi qu'un autre document dont je n'ai pas connaissance (une "form" je ne sais quoi). Je demande donc qu'ils me l'envoient. J'attends toujours.
Etant en navigation, j'admet ne pas franchement avoir le temps pour ces choses, et leur dit que j'enverrai tout celà une fois arrivé à bon port.

Un jour de mauvais temps, quittant le quai où nous avions passé la nuit, un fort courant et vent nous plaquent littérallement contre le quai, emboutissant au passage l'arrière d'un bateau à moteur qui s'était amarré à deux mètres de la marquise.
Pas de quoi s'affoler, juste un peu de bois éraflé et une bâche abîmée.

Je sors mon papier d'assurance fraichement imprimé, donne toutes les coordonnées à la personne dont j'ai embouti le bateau, et poursuis mon chemin l'esprit tranquille, vu qu'ils m'assurent, disent-ils.

Arrivé en Belgique, je reçois un mail de l'assurance me disant que, vu qu'ils n'ont toujours pas reçu la résiliation de l'ancien pavillon ni leurs précieuse "form-que-je-ne-sais-pas-ce-que-c'est", ils annulent purement et simplement l'assurance promise.
Par de là même, ils ne peuvent donc pas intervenir dans l'accident survenu en cours de route.
Voilà qui me semble quelque peu cavalier.

Mes questions sont les suivantes :

- Vais-je devoir intervenir à mes frais pour couvrir les dégâts que j'ai occasionné à l'autre bateau? (s'il le demande, vu que la personne avait une omnium)

- Quelle assurance voudra bien me couvrir dans le futur, tout en sachant que je n'ai toujours pas la nouvelle immatriculation, et que je ne suis pas près de l'avoir vu que ça prends un temps considérable pour obtenir ce document d'annulation de pavillon allemand? Bien que l'ancien propriétaire soit de bonne foi, et ennuyé pour moi, l'immatriculation était émise par son prédécesseur. De ce qu'il me dit (et écrit, vu qu'il m'a transmi une copie d'un mail envoyé à ce fameux prédécesseur attestant de plusieurs entretiens téléphoniques pour régler la question), cela ne prendra pas plus de quelques semaines...

- Etant sur un chantier à sec, existe-t-il une assurance spéciale qui me couvrirait le temps des travaux que j'ai entrepris? Au cas où le bateau flambe, tombe de ses supports (en blessant quelqu'un par exemple) dans ce cas de figure bien particulier?

Merci d'avance pour vos retours.

Sterore.



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BAVARIA 34 CRUISER
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réponse n°246816

Bonjour.

A partir du moment où vous faites les choses à l’envers il ne faut pas trop s’étonner qu’elles puissent, le cas échéant ne pas fonctionner à l’endroit.
Je l’ai déjà plusieurs fois mentionner sur les fora de STW ; Le système administratif teuton est carré.
Rester dans le cadre et tout roule, en déborder et c’est comme au tennis OUT. Même d’un micro centimètre. OUT ce n’est plus IN.
Dura lex, sed Lex.

« Cas de figure bien particulier »,… c’est le moins que l’on puisse dire.
« Pour que l'assurance fonctionne, il faut que je ne sois pas totalement propriétaire du bateau » C’est quoi ce bins ?
« Tant que je n’ai pas ledit document en ma possession, pas possible de, … » et malgré cela « Nous voila sur le chemin du retour ». Fatal error.
« Après une semaine de navigation … il a annulé l’assurance ». Aurait-il du la garder un mois ? Un an ? Une semaine c’est bien plus qu’il n’en faut pour assurer un bateau ou au minimum arrêter de prendre des risques inconsidérés en continuant de naviguer avec un bateau que l’on ne maîtrise guère, vu qu’il vient tout juste d’être acheté, du mauvais temps, un fort courant, etc.
« Je reçois un document m’attestant que je suis assuré ((SOUS RESERVE)) de finir de compléter le dossier en envoyant les photos du bateau ainsi qu’un document… » à l’évidence important et essentiel, sinon il n’auraient pas pris la peine de le demander expressément.
« Etant en navigation, j'admet ne pas franchement avoir le temps pour ces choses, » Oh pétard !
« et leur dit que j'enverrai tout celà une fois arrivé à bon port ». AH la vache !
« Un jour de mauvais temps, quittant le quai où nous avions passé la nuit, un fort courant et vent nous plaquent littéralement contre le quai, emboutissant au passage… » Bis repetita placent.
Pas franchement le temps non plus de regarder la météo ?, le courant ?, se dire que non assuré il serait préférable de mettre ce mauvais temps à profit pour régler des truc dont on se fiche ? A tout le moins ne prendre aucun risque inconsidéré ?
« …et poursuis mon chemin l'esprit tranquille,… » Diantre Bigre !
« Voilà qui me semble quelque peu cavalier. » Visiblement le matin, pas franchement non plus le temps de se regarder dans la glace, car en matière de ‘cavalerie’ vous avez pris beaucoup d’avance.
Vos questions :
« Vais-je devoir intervenir à mes frais pour couvrir les dégâts que j'ai occasionné à l'autre bateau? » Non ; STW va organiser une quête …
« …vu que la personne avait une omnium » L’omnium n’est pas faite pour cela.
« Quelle assurance voudra bien me couvrir dans le futur ». Sachant ce qui précède ? Aucune.
« tout en sachant que je n'ai toujours pas la nouvelle immatriculation » Donc pas possible.
« et que je ne suis pas près de l'avoir » Bis, Ter, Quater, …
« vu que ça prends un temps considérable pour obtenir ce document d'annulation de pavillon allemand » Ceci est parfaitement inexacte.
« .. cela ne prendra pas plus de quelques semaines... » La preuve ; Et encore en y mettant de la mauvaise volonté.
« Etant sur un chantier à sec, existe-t-il une assurance spéciale » Pourquoi spéciale ? Une assurance normale suffit.
« dans ce cas de figure bien particulier » Et les autres cas de figure, alors ? Pas non plus franchement le temps de s’en occuper ?
Et une fois de plus, comme si cela ne suffisait pas, il nous est indiqué que le bateau a été mis sur un chantier sans assurance et en parfaite connaissance de cause.

Lorsque l’on en arrive à ce point de sans gène, forfanterie, négligence, il est sans nul doute possible, illusoire d’espérer arriver à vous décrotter.
Le seul intérêt, et non des moindres de ce genre de sujet, est de le citer en exemple à ne pas suivre et accessoirement connaître le nom de votre port d’attache… Histoire de nous éviter de croiser la route d’un tel ‘gentleman’.

Une assurance est faite pour couvrir des aléas, des accidents inévitables, des manquements d’autrui. Or là vous ne nous décrivez que vos fautes multiples de comportements, vos manquements réitérés au bon sens, vos erreurs patentes aisément évitables, en jetant au passage l’opprobre sur les assurances, les allemands, les autres.

Puisque vous nous, donc aussi me, demandez un avis je me suis permis de vous livrer un point de vue qui certes ne vous fera pas plaisir, mais peut être enfin, enfin, vous amènera à commencer par envisager de faire les choses … comme il convient.

Daniel ~~ _/) ~~ S.Y. Julia
 

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réponse n°246823

Bonjour sterore, bonjour à toutes et à tous,
Liens pour vous aider à trouver une solution
Bien cordialement

http://www.bsh.de/de/index.jsp

http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=36218&st_row=1&rep_st_row=1&topic_id=22

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Trismus 32 (Monocoque)
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réponse n°246824

 Cet Orteneau quel boute en drille , quel joyeux train ...Enfin un qui a de l'humour comme j'aime .....Enfin moi le lis tous ça aux Xeme degré . (rire) 
ce Steroire est un comique ce la va sans dire . Il est plaisant que certains sujet soient traités a la legere . (rire) . encore un grand merci pour cet exellent moment de détente . 

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KETSH ACIER
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réponse n°246918

 Bonsoir.

Merci pour tous ces messages constructifs et agréables.
Je pensais naivement que c'était un forum d'entraide. Force est de constater qu'il n'en est rien, et que je ne risque pas de venir poser une nouvelle question.
Cette déferlante de raillerie et de foutage de gueule en règle m'a donné un aperçu de ce qu'il m'attends ici.
Vous l'aurez compris, c'est mon premier bateau (propriétaire).
J'ai donc fait confiance au vendeur et au propriétaire précédent qui m'offraient la possibilité de reprendre son assurance de manière temporaire, avec l'accord de celle-ci, pour le rapatriement.
Soit.

Je ne vous salue pas.


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BAVARIA 34 CRUISER
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réponse n°246921

Rebonjour Supersteff ; Rebonjour tout le monde.

Ne pas admettre le point de vue d’autrui c’est comme faire les choses à l’envers.
Le cas échéant, l’échange ne fonctionnera pas convenablement.
STW est, pour l’essentiel de ses usagers, un forum d’entraide.
La preuve il vous a été apporté de précieux conseils à votre cas de figure particulier.
- 1°) Envoyez les photos, remplissez le formulaire, « l’accord de celle-ci » étant conditionné par cela (Si je caricaturais vous pourriez demander une prise en charge avant même d’avoir cotisé) ;
- 2°) Ne pas naviguer sans assurance, avant de naviguer vérifier que l’on est bien assuré (un simple coup de fil aurait suffit) ;
- 3°) Consacrer « franchement un minimum de temps pour ces choses » (cela vous évitera, entre autres, d’en perdre beaucoup plus après) ;
- 4°) Dans le doute (et dans votre cas celui-ci n’était pas permis) arrêtez de naviguer ;
- 5°) Si l’on veut quand même tenter le diable, ne pas naviguer longtemps ;
- 6°) Si même cela ne suffit pas, au moins ne pas prendre de risques inconsidérés (donc pas une semaine de nav. Pas avec un bateau que l’on ne maîtrise pas, Pas par mauvaise météo, Pas avec du fort courant, Pas dans un environnement étriqué comme un port où il y du monde dans peu de place, etc.) ;
- 7°) Si malgré tout l’on a à ce point abusé des choses, finir par s’arrêter au lieu de continuer à naviguer peinard. Car une reprise d’assurance temporaire c’est combien pour vous ? Un mois ? Un an ? Je vous ai indiqué qu’une semaine c’était bien suffisant pour, à tout le moins, savoir ce qu’il en est au lieu de continuer inconsidérément ;
- 8°) A tout le moins aussi assumer ses errements en n’escomptant pas des assurances des autres qu’elles soient faites pour couvrir vos erreurs. L’assurance de la victime payera peut-être les dégâts, mais se retournera contre le fautif pour couvrir les frais : Assurance n’est pas philanthropie ;
- 9°) Rester humble en ne traitant pas de cavalier quelqu’un qui, contrairement à vous, fait correctement les choses.

Mais il est vrai également, et c’est une constante sur ce site, que les réponses ont vocation à être utile au plus grand nombre.
En clair ces remarques s’adressent à tout lecteur. Certains y trouveront matière à améliorer leur dispositif, d’autres s’en souviendront lorsque des circonstances particulières leur mettront la pression, et pour le plus grand nombre cela les confortera dans leurs bonnes pratiques de la voile.
En s’y mettant à plusieurs, les retours d’expérience donneront un éventail assez exhaustif, quelquefois même plus qu’auprès d’un professionnel qui ne sera pas bien au fait des situations à l’étranger, des changements de pavillons, de cas véritablement particuliers, etc.
De même, si l’un des participants peut quelquefois se sentir lésé (ce qui ne devrait pas être votre cas sur le corps du sujet) il faut aussi admettre que d’autres puissent apprécier des conseils, des avis et même des recommandations d’exemple à ne pas suivre ou de gentleman à éviter.
Ainsi votre appréciation de « déferlante de raillerie et de foutage de gueule en règle » vous appartient et peut au demeurant confirmer votre façon particulière d’apprécier les choses, valeurs et/ou personnes, y compris votre sens de l’humour.

Enfin pour rester sur certaines constantes de STW il en est une qui veut que, même si l’initiateur d’un sujet ne veut pas continuer le débat, celui-ci puisse quand même se prolonger avec d’autres participants.
Exemple :
A°) Il a embouti un autre voilier, s’est barré l’esprit tranquille, puis constate qu’il n’est pas couvert ; Que faire ?
Urgemment reprendre contacte avec la victime, la rassurer, proposer de payer les dégâts, sinon en faire de même auprès de l’assureur de la victime (avec le risque que cela soit plus onéreux si chantier, expert, frais de procédure, etc.) et rester « amiable » en disant Bonjour, pardon, merci, … et pas cavalier, voyez votre omnium, foutage de gueule, …
L’avez-vous fait ? Si non qu’attendez vous pour le faire ? Si oui fut-ce suffisant ?
B°) Le stationnement sur un chantier étant, comme celui dans un port, conditionné par la possession d’une assurance, que faire lorsque l’on y effectue des travaux,… sans assurance ?
En informer le gérant, peut-être déplacer le bateau dans un autre endroit (séparé – isolé - moins fréquenté), arrêter immédiatement tous les travaux, vérifier le calage, compléter celui-ci avec un haubanage sérieux, interdire l’accès par des rubalises, urgemment régler le changement de pavillon et en parallèle effectuer les démarches pour avoir une assurance. Ne reprendre les travaux qu’après avoir véritablement réalisé ces préalables indispensables.
L’avez-vous fait ? Si non qu’attendez vous pour le faire ? Si oui fut-ce suffisant ?

Pour conclure il est une dernière constante sur STW qui est une certaine ‘politesse’ vis-à-vis des débateurs (n’empêchant pas le cas échéant de se voler dans les plumes).
Je saisi donc la belle opportunité que vous me donnez pour saluer l’ensemble de la communauté.

Daniel ~~ _/) ~~ S.Y. Julia
 

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KETSH ACIER
Inscrit forum
réponse n°246927

Formidable.
Merci pour vos lumières, votre verve éblouit.
Je passerai volontiers en parler de vive voix avec vous, cher monsieur.
Je me souviendrai de cette leçon de modestie avec beaucoup de plaisir. 
Bonne journée.

Le site de la Grande Croisière...