Quête du mat d'artimon

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ENDURANCE 35
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Quête du mat d'artimon
sujet n°107927
Bonjour à tous,

Pour ceux qui naviguent ou ont navigué sur un(des) ketch(s), comment est la quête du mat d'artimon ?

J'aimerais avoir vos avis sur les avantages/inconvénients d'une forte quête ?

Merci pour vos réponses.

JF.

PS : j'ai un Endurance 35 (ketch de 10,80m)
Anonyme (non vérifié)
réponse n°233484

Bonjour,

Un peu de lecture :

www.stw.fr/ForumSTW/quest_answers.cfm

où on parle peut-être de cette quête ?

Mais pour avoir eu un Gib Sea 38 en ketch, je me suis souvent posé la question de l'utilité de ce mât d'artimon ? D'ailleurs, plusieurs années après l'avoir revendu, je l'ai retrouvé en sloop... Le nouveau propriétaire, après avoir consulté l'architecte, avait supprimé ce "petit" mât.

A part ça, la quête doit être "normale", le mât vertical, éventuellement légèrement sur l'arrière, en tout cas par sur l'avant.


http://www.stw.fr/ForumSTW/quest_answers.cfm?quest_id=17113&st_row=11441&rep_st_row=1&topic_id=22

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KETCH Bois 1959 (Monocoque)
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réponse n°233486

Bonjour,
sur mon nouveau ketch (de 1959) les deux mats sont droits et paralleles , il y a bien des cales pour régler l'inclinaison , mais = a zéro...
je pense que le mat d'artimon est utile , ne serait ce que pour servir de support aux antennes, radars, etc.... et aussi le look.... intemporelle, par contre l'utilité en mer.... en verra lorsqu'il sera sorti du chantier .... SALUT LECELTE

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(Monocoque)
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réponse n°233489

 Bonjour,
Sur le Chassiron Gt, les mats sont verticaux et le centre de voilure sur ce gréement divisé est tellement bas, que je ne pense pas que la quête influe sur le comportement du bateau.
Par contre, faire attention au reglage de l'artimon qui est facilement deventé par la GV, au près j'entends .
ce n'est pas mon bateau sur la photo, mais celui la a l'air bien réglé .


Oceanis 423 (Monocoque)
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Cotisant depuis 2005
réponse n°233495

Bonjour,

Mon artimon a une quête vers l'arrière ; il est équipé de barres de flèche poussantes. Il était comme ça avant moi et le gréeur qui a remplacé les câbles n'y a rien trouvé à redire.

Mais j'ai supprimé le marocain pour éviter qu'il soit entraîné à la chute par le grand mât, ce qui me permet d'avoir une antenne VHF sur le GM et une antenne AIS sur l'artimon, les 2 stations pouvant fonctionner sur l'une ou sur l'autre.

Au près, il est vrai qu'il est déventé par la GV et qu'il n'apporte pas grand-chose de plus ; donc c'est l'une ou c'est l'autre. Jusqu'à 25/30 nds, c'est la GV arrisée ; ensuite, foc + artimon peut être une formule intéressante.

En revanche, au largue, il permet au bateau de bénéficier de 3 plans de voilure et l'équilibre est parfait. Lors de l'utilisation du spi, on peut faire l'économie de la GV, dont la bôme est située juste au-dessus du cokpit, et utiliser plutôt l'artimon.

A la cape (je n'ai pas connu cette situation), il semble jouer un rôle intéressant dans la dérive du bateau (voir document joint).

Pour terminer, au mouillage, une voile d'artimon au bas ris tient le bateau dans l'axe du vent et évite les grandes embardées.

En conclusion : Si je n'avais pas d'artimon (ce qui était le cas sur mon précédent bateau), je ferais sans ; mais, après 11 ans de pratique, je suis finalement content d'en avoir un.


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PROTOTYPE
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réponse n°233500
Mindelo a écrit :
Bonjour,

Mon artimon a une quête vers l'arrière ; il est équipé de barres de flèche poussantes. Il était comme ça avant moi et le gréeur qui a remplacé les câbles n'y a rien trouvé à redire.

Mais j'ai supprimé le marocain pour éviter qu'il soit entraîné à la chute par le grand mât, ce qui me permet d'avoir une antenne VHF sur le GM et une antenne AIS sur l'artimon, les 2 stations pouvant fonctionner sur l'une ou sur l'autre.

Au près, il est vrai qu'il est déventé par la GV et qu'il n'apporte pas grand-chose de plus ; donc c'est l'une ou c'est l'autre. Jusqu'à 25/30 nds, c'est la GV arrisée ; ensuite, foc + artimon peut être une formule intéressante.

En revanche, au largue, il permet au bateau de bénéficier de 3 plans de voilure et l'équilibre est parfait. Lors de l'utilisation du spi, on peut faire l'économie de la GV, dont la bôme est située juste au-dessus du cokpit, et utiliser plutôt l'artimon.

A la cape (je n'ai pas connu cette situation), il semble jouer un rôle intéressant dans la dérive du bateau (voir document joint).

Pour terminer, au mouillage, une voile d'artimon au bas ris tient le bateau dans l'axe du vent et évite les grandes embardées.

En conclusion : Si je n'avais pas d'artimon (ce qui était le cas sur mon précédent bateau), je ferais sans ; mais, après 11 ans de pratique, je suis finalement content d'en avoir un.

 
Je souscris à tout ce qui est dit ci-dessus.

Et pour répondre à la question initiale, l'artimon de mon bateau a aussi une quête arrière. Mais c'est aussi un mât à barres de flèches poussantes, de surcroît sans pataras (et donc sans marocain. Ce qu'on devine entre les deux mâts sur la photo est un bout de 4mm de diamètre servant de support d'antenne BLU). En plus, il est assez grand (9m pour un mât de misaine de 14m).

Je pense qu'il n'y a pas de règle générale dans ce domaine.

Peio
Haize Egoa

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réponse n°233521

 Bonjour à tous,
Sur le compte rendu du convoyage de l'amphitrite, on peut lire ceci (cf photo jointe). J'ai toujours pratiqué la cape foc à contre , barre sous le vent , GV choqué en grand (ou affalée). 
Qui pourrait m'expliquer le principe de l'artimon au bas ris et dans l'axe du vent ?
Merci de me faire partager vos expériences.

Oceanis 423 (Monocoque)
Membre cotisant
Cotisant depuis 2005
réponse n°233551
Jack Lazy a écrit :
 Bonjour à tous,
Sur le compte rendu du convoyage de l'amphitrite, on peut lire ceci (cf photo jointe). J'ai toujours pratiqué la cape foc à contre , barre sous le vent , GV choqué en grand (ou affalée). 
Qui pourrait m'expliquer le principe de l'artimon au bas ris et dans l'axe du vent ?
Merci de me faire partager vos expériences.

 N'ayant jamais affronté un F11 et la bible des Glénans étant à bord de Mindelo, je tente d'expliquer au mieux :

1. D'abord, soyons clairs : la cape n'est pas la fuite. Dans le premier cas, on se met en attente et on dérive ; dans le second cas, on ouvre la ou les voiles et on fait de la route, propulsé par le vent et les vagues.

2. La cape sèche, c'est non toilé ; la cape courante, c'est toilé. Le tourmentin à contre et la barre sous le vent s'opposent.
S'il y a une GV au bas ris ou un artimon, il me semble que la voile doit être bordée à plat et non ouverte à tous les vents. Avec un vent de tempête et une mer chaotique, on ne peut courir le risque que la bôme aille se fracasser sur l'autre bord ou que le tourmentin subisse l'assaut d'une vague mal venue, qui poussera le bateau sous le vent.

3. Le principe de la cape courante est la dérive du bateau sous le vent. La cape courante laisse au vent du bateau une zone de remous qui empêche la mer de briser (avant, on filait aussi de l'huile). Pour créer cette zone de remous et éviter les déferlantes, il faut une certaine vitesse de dérive (1.5/2 nds). L'artimon arisé bien bordé doit compléter l'action du tourmentin en accentuant la dérive et il renforce l'action du gouvernail en faisant lofer le bateau. 60° du vent me paraît mieux que 80 ou 90°.

4. Il y a des bateaux plus doués que d'autres pour la cape.
Je ne crois pas, par exemple, que les catas affrontent le gros temps en se mettant à la cape. Kurun, le bateau de LE TOUMELIN, avait d'excellentes dispositions et l'Amphitrite, avec sa masse, sa quille mi-longue et le bon centrage des poids, est particulièrement bien adapté à la cape courante, comme le montre ce rapport de mer.

Maintenant, ce sont juste des réflexions théoriques, en toute humilité.
Je suppose que les retours d'expérience (qui ne doivent pas être très nombreux au-delà de F10) peuvent être contradictoires, parce que le vent et la mer ne sont jamais les mêmes et que les bateaux sont très différents.

http://www.voileevasion.qc.ca/mise_a_cape.htm

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réponse n°233573

 Bonjour Mindelo
Merci pour cette réponse et pour le lien.
Pour l'artimon, je concois qu'il puisse aider l'action de la barre en ajustant sa surface pour trouver le meilleur équilibre.
Je n'ai jamais pratiqué la cape avec GV bordée dans l'axe, normalement lorsqu'elle porte, elle fait abattre.
Mais je vais tester ça...
En espèrant ne jamais avoir besoin de l'expérimenter par F11 Clin

Anonyme (non vérifié)
réponse n°233577
Jack Lazy a écrit :
 Bonjour Mindelo
Merci pour cette réponse et pour le lien.
Pour l'artimon, je concois qu'il puisse aider l'action de la barre en ajustant sa surface pour trouver le meilleur équilibre.
Je n'ai jamais pratiqué la cape avec GV bordée dans l'axe, normalement lorsqu'elle porte, elle fait abattre.
Mais je vais tester ça...
En espèrant ne jamais avoir besoin de l'expérimenter par F11 Clin

 Tiens, voilà une nouvelle conception de l'action d'une GV sur un voilier...



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réponse n°233591

 Oui, quand on a arrêté le bateau et qu'il n'a plus d'aire. 
Enfin le mien se comporte comme ça...

Le site de la Grande Croisière...