Première navigation en solitaire

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Anonyme (non vérifié)
Première navigation en solitaire
sujet n°105676
Ben voilà. J'en crève d'envie de cette navigation en solitaire. Ca me prend aux tripes depuis un moment et, tant que je n'aurai pas passé cette étape, elle continuera à me travailler.

J'en crève d'envie mais je suis flippé.
Normal je pense.

Flippé malgré les encouragements des gros voileux qui m'ont vu naviguer : ils ont plus confiance en moi que moi-même !
OK, OK, les gars... C'est programmé. Départ le 2 mai pour une semaine.

Mais bon. Bretagne sud. Cailloux, courants, marées, filets, écluse, bateaux de pêche et traîne-couillons.
Pas le grand bleu, avec 3.500 mètres sous la quille, seul au monde.

A deux ça roule. Mais seul ?

Quid de cette foutue écluse d'Arzal dans laquelle c'est toujours le bordel ? Et où d'ailleurs, un coup sur deux, c'est moi le responsable ?
Quid de ces manoeuvres au port ? Je suis une quiche en manoeuvres au port, même après trois jours plein pot d'entrainement en solo.
Quid de ces $*ù@&§ de filets de pêcheurs qui vous obligent à avoir le nez sur l'horizon et vous laissent à peine le temps d'aller pisser ?
Quid des pare-battage, des aussières, qu'il faut 30 minutes pour installer, en faisant un balayage à 360° en permanence ?
Quid d'être seul et de devoir prendre des décisions sans avoir quelqu'un avec qui échanger ?





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VOYAGE 12.50
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réponse n°220461

Bah... sans donner de conseil de vieux con...
Fais comme moi... Mon expérience maitime est la somme de touts mes erreurs***...
Pas la peine de s'étaler en forum... Tu nous plantes un gros maronnier là, rien d'autre
Michel

*** Et malheureusement j'ai beaucoup d'expérience

Edit deux jours après.... tous comptes faits je devais être de mauvais poil !!!!!

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220462
Yörük a écrit :
Pas la peine de s'étaler en forum... Tu nous plantes un gros maronnier là, rien d'autre
 

Merci.
Je reviendrai donc quand j'aurai l'expérience nécessaire pour ne plus demander de conseils dans ce forum ?

Je cite ton profil : "Tout au début, 1999, hé oui, quelques bénévoles sur STW nous ont beaucoup aidé. Merci à eux, et depuis nous participons et donnons autant que nous pouvons. Il ne faudrait pas que STW s'égare de ce point de vue."

Je ne te le fais pas dire.

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CATAMARAN LÉOPARD
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réponse n°220463

AN-TI-CI-PER et prendre le temps de la réflexion... quand c'est possible!
 Bon vent, tout ira bien et surtout bon amusement!

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BAVARIA 34 CRUISER
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réponse n°220466

Courage et bravo d’avance.
Il vaut mieux être seul que mal accompagné, étant entendu qu’un homme seul est en mauvaise compagnie… (St Ex et Alain Fournier).
C’est bien d’avoir ces craintes et de te poser tout un tas de questions, preuve que t’es pas un inconscient.
Mais ta conscience des choses, responsabilités, difficultés à venir,… ne doit pas d’avantage te bloquer.
Modérer l’enthousiasme n’est pas figer, bloquer, empêcher.
Donc vas-y, molo au début, mais vas-y.
Nous avons tous plus ou moins, fait dans nos frocs la première fois et avons encore régulièrement le trouillomètre à zéro lorsqu’il est question de traverser, mais c’est juste le temps de se lancer.
Après t’as tant de choses à faire et de plaisir à prendre que t’as même plus le temps de trouiller.
Une chose importante au début, c’est de ne pas jouer les fiers et donc ne pas omettre de se signaler comme solo débutant ne maîtrisant pas parfaitement les manœuvres.
Accepte les propositions d’aide, mais méfie toi aussi des gars sur le ponton qui ne savent pas faire un nœud, arrêter un mouvement du bateau, etc.
Le pire enfin, c’est de ne pas y aller.
Donc tu me copieras trois fois :
« J’y vais, j’y vais, j’y vais, ».
Et raconte nous au retour.
Daniel du voilier Julia.
 

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BRISE DE MER 31
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réponse n°220467
Yörük a écrit :
Bah... sans donner de conseil de vieux con...
Fais comme moi... Mon expérience maitime est la somme de touts mes erreurs***...
Pas la peine de s'étaler en forum... Tu nous plantes un gros maronnier là, rien d'autre
Michel

*** Et malheureusement j'ai beaucoup d'expérience

 

Bonjour de Fendlabise,

Je pense que Yoruk voulait gentiment relativiser la situation. Nous avons tous eu nos premieres fois, il est bon de s'amenager quelques poses entre chaque action pour anticiper et l'aborder dans la serenite, a la rigueur un ou deux whisky avant pour donner confiance agrementer d'un ou deux euphythoses pour prendre du recul et voir les choses dans l'ensemble pour eviter de focaliser sur un probleme en oubliant les autres, je ne sais plus si c'est Voltaire qui a dit, "negligez les détails pour aller a l'essentiel" , ajouter a la devise de la Legion "J'OSE"

Bonne navigation "profitez de la vie, il est beaucoup plus tard que vous ne pensez "

Amitiés Oceanes

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VOYAGE 12.50
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réponse n°220468
Fendlabise a écrit :
Yörük a écrit :
Bah... sans donner de conseil de vieux con...
Fais comme moi... Mon expérience maitime est la somme de touts mes erreurs***...
Pas la peine de s'étaler en forum... Tu nous plantes un gros maronnier là, rien d'autre
Michel

*** Et malheureusement j'ai beaucoup d'expérience

  Bonjour de Fendlabise, Je pense que Yoruk voulait gentiment relativiser la situation. Nous avons tous eu nos premieres fois, il est bon de s'amenager quelques poses entre chaque action pour anticiper et l'aborder dans la serenite, a la rigueur un ou deux whisky avant pour donner confiance agrementer d'un ou deux euphythoses pour prendre du recul et voir les choses dans l'ensemble pour eviter de focaliser sur un probleme en oubliant les autres, je ne sais plus si c'est Voltaire qui a dit, "negligez les détails pour aller a l'essentiel" , ajouter a la devise de la Legion "J'OSE" Bonne navigation "profitez de la vie, il est beaucoup plus tard que vous ne pensez " Amitiés Oceanes

 Bon… en tentant d’éviter la vieuxcontitude, mais le sujet s’y prête…
On ne peut pas donner de conseils, il y a trop de styles de navigations, on ne réagira pas de la même façon à 40 ans ou à 60 ans , il n’y a pas un bateau qui se ressemble, il n’y a pas un état de mer qui soit semblable.
Pour en avoir l’expérience :

  • Didierdel, nous dit la base en solo : anticiper
  • Orteneau et Fendlabise, nous disent : il faut y aller, c’est toujours plus facile à faire qu’on ne le pense.
Donc si je peux donner un conseil :
  • Bien travailler la symbiose avec le bateau
  • Penser que l’on a au moins deux équipiers fidèles : le pilote auto et le programme de nav. Là plus c’est simple mieux c’est, de mon point de vue, OpenCPN est absolument parfait
  • Limiter autant que faire se peut de quitter le cockpit. Le pied de mat est un piege, la plage avant peut être mortelle
Penser un grément simplissime : le top est une trinquette sur enrouleur autovireuse***
Etc… etc…

Cordialement
Michel

*** Non bien sûr: trinquette auto vireuse, sur enmagasineur !!!

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JOUET-18
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réponse n°220469

 Eh oui, on est tous partis pour une "Première fois". Pour ma part, ma 1ère "grande Nav" alors que je n'avais fait que des ronds dans l'eau (et surtout dans de l'eau douce), ce fut le convoyage en solitaire de Martinique à Cherbourg. Je me souviens avoir été "tétanisé" par la trouille pendant 3 jours, en me demandant de façon obcessionelle pourquoi et comment avais-je pu accepter et me fourrer dans "une telle folie". Et Curieusement, sans savoir pourquoi, les toutes premières lueurs de l'aube du 4ème jour ont chassé angoisse, trouille et autres manifestations de peur, si bien que mes idées permanentes de faire demi-tour disparurent pour laisser place au plaisir de pouvoir m'adonner à mon loisir préféré qu'était la voile. J'avais quand même fait 2 virements de bord pour revenir à la case départ, mais après 1h de chemin "retour", mon calme étant revenu, je revirais de bord pour reprendre le cap de "la peur". 
  Mais bon, ce ne fût que du bon temps.
 Réflexes et gestes reviennent vite. Quand on est seul on anticipe et on comprends très vite que c'est le seul moyen de ne pas se faire dépasser par les évènements. 
  En tous cas, soit Cool, anticipe bien tes gestes et manoeuvres, et sache que bien rangé le matos se retrouve bien plus vite que dans le "B....l".
 Bonne Nav, et attendons le récit de ta semaine avec impatience....

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Lavranos Sloop
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réponse n°220470

même accompagné j'ai toujours eu l'impression d'être seul sur mon bateau :p
Ma première sortie en solitaire c'était 18 heures de passage océanique sans pilote auto, juste le gps et la vhf, un peu de stress au début mais finalement moins que d'avoir une bande de bras cassés à bord qu'il faut materner en permanence ;)

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PRIVILEGE 12
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réponse n°220472

1/ bien connaître son bateau
2/ connaître ses capacités 
3/ avoir un bon pilote
4/ anticiper et anticiper

le reste est de la navigation!

Pour ma part, la première fois,  je suis parti en juillet vers 17h avec ensuite une nuit noire, pour trois jours de navigation entre le Cap Corse et la Sicile.
Apres on apprend tous les jours.
jp

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Lavranos Sloop
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réponse n°220473

3 jours entre le cap corse et la sicile ? tu navigues en pédalo ? pardon je rigole, parfois les conditions peuvent bien ralentir dans ce coin, pas de vent ou trop de vent :)

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PRIVILEGE 12
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réponse n°220480

Tu dois avoir un sacré moteur pour faire 360 miles en moins de trois jours!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ou bien tu confonds le trajet entre Bonifaccio et la Sardaigne.
jp

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Lavranos Sloop
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réponse n°220483

non j'ai confondu sardaigne et sicile, autant pour moi !

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VOYAGE 12.50
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réponse n°220486
Romanos a écrit :
non j'ai confondu sardaigne et sicile, autant pour moi !

 Comme quoi l'expérience maritime est bien la somme de toutes nos erreurs
Portes toi bien Romanos, et bonjour à Never Mind...
michel

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JEANNEAU SO 45.1
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réponse n°220488

effectivement , comme dit à plusieurs reprises , ANTICIPER est bien le maitre mot de la nav en solo.
L'anticipation c'est aussi preparer vraiment à fond son bateau afin d'eviter au mieux les galeres en mer ... Tu peux egalement calmer tres angoisses en effectuant plusieurs sorties en compagnie d'equipiers auquel tu demanderas de ne toucher à rien sauf sur ton ordre...mais ne t'inquietes pas plus que necessaire....tout ira bien et fait le !
Je repars le mois prochain vers la Nouvelle Zelande via les Tonga et les Fidji , toujours en solo !
Las de trouver le bon equipage , disponible au bon moment , je navigue en solo depuis 2007 .... et j'ai pris bien du plaisir !

Amicalement
Pierre

http://yachtkea.over-blog.com

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GIB SEA 106 DL
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réponse n°220489

Presque tout a été dis, pour l'amarrage je ramène une ligne de l'avant jusqu'au  cockpit, comme cela je descends avec les deux, pour le reste ils ont juste oubliés de te conseiller de t'attacher au plus court dés que l'on sors du cockpit, de ne plus pisser par dessu bord mais par exemple dans une bouteille, tout préparer et gérer sa fatigue.
Profites en bien.
Arnaud sur Motus

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220493

Merci à tous pour vos mails hyper sympas et surtout pour le temps que vous avez bien voulu me consacrer. Ca fait du bien de se sentir un peu soutenu sur ce coup-là.

J’ai bien conscience que j’ai carrément l’air d’un bleu, mais bon, barrer seul pour la première fois un machin de 10 tonnes, moi, ça m’impressionne. Même s’il est vrai que j’ai déjà bien ramé avec des équipiers/boulets incapables de savoir faire un nœud et paralysés à l'idée de descendre sur le catway…

J’ai lu attentivement toutes vos remarques. Plein de choses à retenir. Et un peu plus de courage pour y aller.

Merci encore.

Je reviendrai ici à mon retour donner des nouvelles !

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FIRST 35S5
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réponse n°220496

Le plus simple pour l'ecluse d'Arzal en solo, prevoir avant l'entrée des aussieres à poste av/ar tribord /babord, 4 ou 5 parbat de chaque coté, attendre qu'un voilier soit amarré dans l'écluse montrer au skipper votre intention d'une mise à couple sur son bateau, lui demander son accord tout en avançant doucement, mettre au point mort, lui passer l'aussiere arriere, aller à l'avant pour passer la seconde aussiere. Avec cette methode pas besoin de regler les aussieres sur ces pu...ins de chaines. En general l'entraide existe pour un solitaire.
Avant de sortir bien attendre que le courant soit nul dans l'ecluse, larguer et ensuite bien viser le chenal sous peine de plantage le temps d'une marée......
Serge
PS il n'y a pas de ligne haute tension en descendant

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VOYAGE 12.50
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réponse n°220502
Ch4ser a écrit :
Le plus simple pour l'ecluse d'Arzal en solo, prevoir avant l'entrée des aussieres à poste av/ar tribord /babord, 4 ou 5 parbat de chaque coté, attendre qu'un voilier soit amarré dans l'écluse montrer au skipper votre intention d'une mise à couple sur son bateau, lui demander son accord tout en avançant doucement, mettre au point mort, lui passer l'aussiere arriere, aller à l'avant pour passer la seconde aussiere. Avec cette methode pas besoin de regler les aussieres sur ces pu...ins de chaines. En general l'entraide existe pour un solitaire.
Avant de sortir bien attendre que le courant soit nul dans l'ecluse, larguer et ensuite bien viser le chenal sous peine de plantage le temps d'une marée......
Serge
PS il n'y a pas de ligne haute tension en descendant

 Pour Arzal…
J’ai un bateau de la taille du tiens me semble t il. Le conseil de Serge est excellent, il faut attendre qu’un bateau soit déjà installé.
Il faut l’aborder avec l’amarre avant passée à l’extérieur du davier, puis revenant à l’intérieur de la filière, en repassant au-dessus, jusqu’au maître bau. Là tu stockes en équilibre sur la filière deux mètres de ton amarre lovée en équilibre sur la filière, le bout libre bien apparent et à l'extérieur.
Si le propriétaire du bateau que tu accostes n’est pas maladroit, il comprendra tout de suite, et çà lui sera facile de saisir ton bout.
Tu fais la même chose avec ton amarre arrière, mais pas trop en avant, de façon à ce que tu puisses la saisir facilement
C’est ainsi que j’accoste les pontons, même s’il n’y a personne, il suffit alors de balancer l’amarre arrière sur le quai, puis de sauter sur la quai avec l’amarre avant à la main, le fixer très rapidement, puis revenir à l’amarre arrière qui t’attend gentiment sur le quai…
Michel

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VOYAGE 12.50
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réponse n°220503

Autre chose
Les bonnes défenses à l'arrière, ce sont de grosses boules de pêcheurs... trop gros, n'a jamais manqué...
Michel

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BRISE DE MER 31
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réponse n°220504
Arnaud62 a écrit :
Presque tout a été dis, pour l'amarrage je ramène une ligne de l'avant jusqu'au  cockpit, comme cela je descends avec les deux, pour le reste ils ont juste oubliés de te conseiller de t'attacher au plus court dés que l'on sors du cockpit, de ne plus pisser par dessu bord mais par exemple dans une bouteille, tout préparer et gérer sa fatigue.
Profites en bien.
Arnaud sur Motus

 

Bonsoir de Fendlabise,

A cause de toi je me sent oblige d'inventer l'urinoir de cockpit.

- 1 Prendre une bouteille plastique coupee en deux.

- 2 Lui Connecter un tube flexible assez long pour introduire dans une evacuation de cockpit afin que cela debouche juste a la ligne de flotaison pour eviter les odeurs de refoulement

- 3 Sortir ton bazar

- 4 Reprendre une bonne biere pour savourer ce moment de detente et de relachement

- 5 Ne pas te faire des n?uds dans la tete comme on dit dans mon job

Amitiés Oceanes

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FIRST 35S5
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réponse n°220505
Yörük a écrit :
Autre chose
Les bonnes défenses à l'arrière, ce sont de grosses boules de pêcheurs... trop gros, n'a jamais manqué...
Michel

 et aussi.....surtout en solo......"ne pas prévoir c'est déja gémir"......

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BRISE DE MER 31
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réponse n°220506
Fendlabise a écrit :

Arnaud62 a écrit :
Presque tout a été dis, pour l'amarrage je ramène une ligne de l'avant jusqu'au  cockpit, comme cela je descends avec les deux, pour le reste ils ont juste oubliés de te conseiller de t'attacher au plus court dés que l'on sors du cockpit, de ne plus pisser par dessu bord mais par exemple dans une bouteille, tout préparer et gérer sa fatigue.
Profites en bien.
Arnaud sur Motus

 

Bonsoir de Fendlabise,

A cause de toi je me sent oblige d'inventer l'urinoir de cockpit.

- 1 Prendre une bouteille plastique coupee en deux.

- 2 Lui Connecter un tube flexible assez long pour introduire dans une evacuation de cockpit afin que cela debouche juste a la ligne de flotaison pour eviter les odeurs de refoulement

- 3 Sortir ton bazar

- 4 Reprendre une bonne biere pour savourer ce moment de detente et de relachement

- 5 Ne pas te faire des n?uds dans la tete comme on dit dans mon job

Amitiés Oceanes

 

Correction

Desole au numero 2 amener le tuyau juste au niveau de la carene pour eviter les odeurs de refoulement

J'ajouterai la vie et ton aventure est trop belle pour te faire des n?uds dans la tete

Amitiés Oceanes

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HERMINE 36
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réponse n°220508

C'est bien compliqué cet urinoir.

Pisser dans l'écope c'est ce que je préfère.

Je ne navigue en solo que depuis 2006, et depuis j'ai fait quelques milliers de milles. C'est le premier pas qui coûte, mais ensuite quel plaisir ! C'est vraiment ce que je préfère.

C'est vrai que les ports sont la partie difficile du solo : bien s'entraîner à la marche arrière, car en marche arrière tout est plus facile. Pour les autres cas, avoir une bonne défense d'étrave, qui permet de s'appuyer sur les pontons en laissant la marche avant enclenchée, le temps de placer la première amarre.

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(Monocoque)
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réponse n°220509

aahhhhh, le lancer du contenu de l'écope au vent, un grand moment ! .... de solitude ...

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PRIVILEGE 12
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réponse n°220520
Moyocoya a écrit :
Merci à tous pour vos mails hyper sympas et surtout pour le temps que vous avez bien voulu me consacrer. Ca fait du bien de se sentir un peu soutenu sur ce coup-là.

J’ai bien conscience que j’ai carrément l’air d’un bleu, mais bon, barrer seul pour la première fois un machin de 10 tonnes, moi, ça m’impressionne. Même s’il est vrai que j’ai déjà bien ramé avec des équipiers/boulets incapables de savoir faire un nœud et paralysés à l'idée de descendre sur le catway…

J’ai lu attentivement toutes vos remarques. Plein de choses à retenir. Et un peu plus de courage pour y aller.

Merci encore.

Je reviendrai ici à mon retour donner des nouvelles !

 Le mien fait 8T mais il est un peu large 6m40 x 12m, un peu camion. Alors tu vois pas de quoi te biler. Dans les ports il y a toujours du monde pour prendre une aussiere à condition d'arriver de jour dans des heures raisonables.
Sinon prevenir la capitainerie que tu as besion d'aide, ils le font volontier.
JP

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HERMINE 36
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réponse n°220521
Bilou56 a écrit :

aahhhhh, le lancer du contenu de l'écope au vent, un grand moment ! .... de solitude ...

 Il n'y a que les caphorniers qui ont le droit de vider l'écope au vent et de tout prendre dans la figure

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OVNI 365
Membre cotisant
Cotisant depuis 2009
réponse n°220530

Tout à été plus ou moins dit.
En effet, il faut anticiper, mais aussi et surtout: PRENDRE SON TEMPS!
Ne pas avoir peur du ridicule. J'ai passé 3 mois seul sur un endurance 44 gréé en goelette, coque en ferro-ciment. Donc lourd, très lourd.
Les arrivées au ponton étaient de trois types:

  • Vent qui pousse sur le ponton, j'arrivais avec tous les parbattages du même côté, avec un peu de vitesse pour rester manoeuvrant, le plus près et le plus parallèle possible au ponton/bateau que l'on veut approcher, un bon coup de frein pour tout stopper et quand on est "collé", il n'y a plus qu'a amarrer.
  • Vent qui vient du ponton, j'arrivais en marche arrière avec un bout prêt sur l'arrière, je freinais au dernier moment (arriver doucement, bien sûr) et je descendais avec cette amarre. J'avais ensuite tout le temps de porter l'amarre avant à quai et ramener le tout au winch. Là, bien sûr, on commence à voir des gens qui vous regarde en se demandant l'étendu de vos compétences avec un sourir narquois. On s'en fiche, l'essentiel est de ne rien casser.
  • Vent parallèle au ponton, on amène d'abord le cul sur la pointe au vent de l'amarrage et on amarre tout de suite l'arrière. Le bateau va tirer un peu en biais sur l'amarre mais on corrige rapidement avec la garde que l'on a préparé sur le taquet du milieu pour ramener le tout. On a largement le temps pour l'avant.

Il m'est arrivé d'avoir besoin de m'amarrer au premier point accessible et de partir avec l'annexe et un grand bout puis de tout ramener au winch.
Le bateau faisait plus de 15 tonnes. Je n'ai jamais rien cassé de plus que mon amour propre
Bref, prendre son temps, ne pas hésiter à faire un voire deux premiers passages pour analyser ce qui sera le plus pratique et surtout, se moquer des regards et ne pas hésiter lors du premier passage à demander un coup de main.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220541


Bonsoir à tous.....
Moi, je reviens de des Antilles,  de Marie Galante à Horta  et après St valery sur Somme, soit 5 semaines de soloet 4200 miles sous les quilles.
Mon avis,  il se résume à un truc.
C'est long,
 vraiment trop long, d'ailleurs j'ai un pote qui m'avait assez bien résumé le bidule " t'es heureux quand tu pars, encore plus quand t' arrives mais entre deux , qu'est ce que tu te fais chier." C'est exactement ce qui c'est passé pour moi, c'est chiant, trop long et extremement fatiguant si tu le fais avec le maximun de sécurité. Moi, en haute mer, je dormais par tranche de 30mn, me levais, regardais le radar, 16m, un petit tour d'horizon et redodo et en en arrivant en France je me levai tous les 20mn mais je n'ai passé que 2 nuits comme ça....
Surtout, bien prendre la météo, ce que je n'avais pas fait, résultat je me suis retrouvé deux fois dans la tourmante, sevère, et quelques dégats, tout ça par connerie, bétise. Une chose aussi, pouvoir communiquer, ce que je n'avais pas fait non plus, et donc, énormément regretté, car le manque de sommeil, la fatigue te font bien souvent descendre le moral, quand tu te tapes du mauvais temps bien en dessous de ton slip, mais par contre, quel bonheur, mais alors quel bonheur quand tu mets un pied à terre, alors c'est pour ça que je le referai mais avec un iridium pour le moral et la météo, sinon, rien à signaler, si ce n'est qu'au moins je ne foutai des baffes qu'à moi, et la réalité c'est que c'est en définitive assez facile une fois passé la première nuit.
Sinon, les amarages et tout le tintouin il suffit de prendre son temps et bien s' organiser et préparer son matos et tu verras ça roule tout seul
Pascal

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BAVARIA 34 CRUISER
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réponse n°220544

Salut Pascal.
Ouais ben c’est chacun son truc.
T’es pas le seul à avoir cette perception de la chose.
Mais il y en a aussi d’autres, un paquet d’autres qui kiffent le truc à mort.
Perso mais pas dico, je ne me suis jamais fait caguer en nav. solo.
Je regrette même que ce ne soit pas plus long, tant j’ai de (bonnes) choses à faire.
Naviguer, pêcher, cuisiner, manger, lire, bricoler, etc., et même aussi ne rien faire.
Juste te moucher dans le paysage où les oiseaux, les reliefs, les couleurs, les lumières, les étoiles, les nuages, les … et les, valent largement Paris Plage ou la téloche.
Effectivement la gestion du sommeil est un truc à maîtriser, mais comme souvent ce sont ces choses difficiles qui te laissent après les meilleurs souvenirs.
De toute façon pour notre Moyocoya il n’y a qu’une seule façon de savoir si c’est son truc ou pas.
Et nous le saurons dès son retour.
Daniel du voilier Julia
 

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220556

Re-merci à tous.
C'est super toutes ces contributions à mon fil. Je suis vraiment très touché.
Encore une fois, pourtant, désolé d'occuper le café du port avec cette première nav solo. Mais ça fait du bien d'avoir vos conseils et vos encouragements. 

J'ai toujours les chocottes, mais j'ai coupé les ponts derrière moi : une promesse de dîner sur mon bateau avec un pote, à deux jours de navigation de mon port d'attache, et un rendez-vous professionnel au Crouesty, en plein milieu de ma nav.
J'y ajoute que, maintenant, difficile de revenir dans ce fil pour dire que je ne suis pas parti... J'aurais trop les boules.

Donc je donnerai de mes news à mon retour. Et même pendant ma nav, si mon bateau m'en donne le temps et que je ne suis pas trop claqué... Je me sentirai moins seul en postant ici, le soir au ponton.

Merci encore,

Moyocoya

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FIRST 35S5
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réponse n°220557
Moyocoya a écrit :
Re-merci à tous.
C'est super toutes ces contributions à mon fil. Je suis vraiment très touché.
Encore une fois, pourtant, désolé d'occuper le café du port avec cette première nav solo. Mais ça fait du bien d'avoir vos conseils et vos encouragements. 

J'ai toujours les chocottes, mais j'ai coupé les ponts derrière moi : une promesse de dîner sur mon bateau avec un pote, à deux jours de navigation de mon port d'attache, et un rendez-vous professionnel au Crouesty, en plein milieu de ma nav.
J'y ajoute que, maintenant, difficile de revenir dans ce fil pour dire que je ne suis pas parti... J'aurais trop les boules.

Donc je donnerai de mes news à mon retour. Et même pendant ma nav, si mon bateau m'en donne le temps et que je ne suis pas trop claqué... Je me sentirai moins seul en postant ici, le soir au ponton.

Merci encore,

Moyocoya

 Autre conseil si je puis me permettre, il n'y a pas de deshonneur à ne pas partir ou meme faire demi tour.....quand on ne le....sent pas !

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220560
Ch4ser a écrit :
Moyocoya a écrit :
Re-merci à tous.
C'est super toutes ces contributions à mon fil. Je suis vraiment très touché.
Encore une fois, pourtant, désolé d'occuper le café du port avec cette première nav solo. Mais ça fait du bien d'avoir vos conseils et vos encouragements. 

J'ai toujours les chocottes, mais j'ai coupé les ponts derrière moi : une promesse de dîner sur mon bateau avec un pote, à deux jours de navigation de mon port d'attache, et un rendez-vous professionnel au Crouesty, en plein milieu de ma nav.
J'y ajoute que, maintenant, difficile de revenir dans ce fil pour dire que je ne suis pas parti... J'aurais trop les boules.

Donc je donnerai de mes news à mon retour. Et même pendant ma nav, si mon bateau m'en donne le temps et que je ne suis pas trop claqué... Je me sentirai moins seul en postant ici, le soir au ponton.

Merci encore,

Moyocoya

 Autre conseil si je puis me permettre, il n'y a pas de deshonneur à ne pas partir ou meme faire demi tour.....quand on ne le....sent pas !

Si j'ai peur au point de douter de moi-même, je ne partirai pas ou je ferai demi-tour. Mais j'ai trop envie de passer ce cap. J'en crève d'envie. C'est peut-être con, mais dans mon esprit, si je ne suis pas capable de faire ça, je ne suis pas un marin. Et alors adios mon rêve de gosse. Et adieu trois ans de tour du monde. C'est juste pas possible.

Purée, c'est pas vous, c'est moi, mais j'ai vraiment l'impression de me raconter parmi des mecs qui partent en solo en conduisant d'une seule main, et de les saoûler. J'arrête.

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réponse n°220563

J'ai pas tout lu et je n'ai pas non plus vraiment de conseil à donner (j'en suis encore à les recevoirs ).
Tout ce que je peux faire c'est te répéter ce que mon père me disait avant mes premiers essais en solitaire :
- va à ton rythme, répète les manoeuvres dans ta tête avant de les faire, prend du plaisir.

J'ai à peu près suivi ces conseils simples, j'ai navigué 2 fois plus lentement, j'ai barré 2 fois plus longtemps avec 3 fois plus de plaisir et - comme je suis aussi diplômé es connerie en manoeuvre au moteur - j'ai fait des ronds devant le port jusqu'à être prêt, manoeuvre répétée, vent anticpé, amarres parées et je me suis arrêté à la pompe de GO tellement je me la sentais.
Aujourd'hui (enfin les dernières solitaires ont plus de 10 ans), je continue à explorer les pétroliers et leurs représentants à peu près partout (il y a très souvent un gus qui n'attend que vous ) ou bien je n'hésite pas les quais d'accueil quand ils sont libres, qui, comme leurs noms l'indique, sont généralement assez accueillants. Après on se calme, on va à la capitainerie et .... on demande si une bonne âme ne pourrait pas venir prendre les amarres. Je ne sais pas en france, mais un peu partout ailleurs, ça fonctionne très bien. Les gens comprennent relativement bien l'humilité du solitaire

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ECUME DE MER
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réponse n°220567

Je crois que apeu près tout a été dit. Je navigue seul pendant 95% de mes sorties depuis presque 20 ans.
UN bon pilote te facilitera grandement la vie car tu ne devras pas rester rivé à la barre. En fait, maintenant, je barre très peu. On reste ainsi totalement disponible pour la veille, bien sur, mais aussi pour la nav que l'on peut faire plus tranquillement.
Il est impératif de pouvoir tout trouver tout de suite, avec sous la main un stock de petits bouts, manilles de rechange etc... pour moi, c'est suspendu à une main courante dans le carré.
Pour commencer, fais simple : un trajet que tu connais déja de préférence, une belle météo de père de famille et le tout de jour.
Tu verras que cela vient naturellement.
Comme dit plusieurs fois, l'important est d'anticiper, car tu n'as que deux mains et parfois une seule.
Ne pas hésiter à s'attacher car personne ne manoeuvrera pour te repêcher si tu tombes à l'eau.
Pour les accostages, il faut naturellement avoir bien décomposé toute la manouevre dans sa tête, en intégrant les composantes de vent et de courant dans les pontons et en gardant à l'esprit que les différentes opérations ne peuvent être que séquentielles, deux à la fois est impossible!
Pour l'amarrage, je passe toujours mes aussières en double et surtout une aussière par fonction. En solitaire, plus encore queen équipage, il est idiot de repasser une aussière en garde par exemple. En fonction des conditions du départ, tu devras larguer tes aussières dans un ordre probablement différent de l'arriver, il faut donc pouvoir agir séparément sur chacune. Pourquoi en double? Parce que cela me permet de tout larguer du pont sans avoir à descendre sur le ponton! Se méfier des conseilleurs de ponton!
Egalement bien préparer ta navigation, une fiche sur toi peut être utile.
Et après l'arrivée, quant tout est en ordre, une petite bière ou tout autre liquide réconfortant récompense le skipper-matelot-navigateur-mécanicien...

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réponse n°220590

Et parfois faut se donner un petit coup de pied aux fesses......pour rester poli !

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réponse n°220617

    Après tous ces conseils aussi amicaux qu'avisés, sûr que moyocoya peut partir! C'est ça STW.
 Pour moi j'avais choisi un trajet déjà parcouru plusieurs fois à plusieurs ou  avec ma femme. Le premier soir j'ai longuement pleuré. Je peux dire que ce n'était pas de joie. J'étais accablé, anéanti.  Quitter femme et enfants comme ça, mais quelle vanité.... C'est aussi pour ça que je n'ai pas osé faire demi-tour. Désolé, il n'y a pas que des problèmes techniques...

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réponse n°220622
Méridien a écrit :
    Après tous ces conseils aussi amicaux qu'avisés, sûr que moyocoya peut partir! C'est ça STW.
 Pour moi j'avais choisi un trajet déjà parcouru plusieurs fois à plusieurs ou  avec ma femme. Le premier soir j'ai longuement pleuré. Je peux dire que ce n'était pas de joie. J'étais accablé, anéanti.  Quitter femme et enfants comme ça, mais quelle vanité.... C'est aussi pour ça que je n'ai pas osé faire demi-tour. Désolé, il n'y a pas que des problèmes techniques...

 C’est bien vu ce que tu dis sur la séparation… Quand j’ai ramené le Fantasia en solo depuis Finike jusqu’à la Grande Motte, la première partie avec la traversée de l’Egée avait été plutôt musclée, je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir.
Je m’attache facilement, et avec mon bateau c’est viscéral, et les 27 pieds du Fantasia, ce n’était pas rien, et çà a été du bonheur de vivre mon bateau sachant que je le quitterais bientôt…
Et puis, et puis un soir, au mouillage, aux pieds du temple de Poséidon, sous le cap Sounion, la grandeur du paysage m’a saisi, et Marie France avec qui j’avais partagé mes navigations depuis 5 ans, m’a incroyablement manqué. Une vrai douleur, un manque dévastateur… j’en ai pleuré…
Voilà, séquence émotion…
Michel

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réponse n°220624
Yörük a écrit :
Méridien a écrit :
    Après tous ces conseils aussi amicaux qu'avisés, sûr que moyocoya peut partir! C'est ça STW.
 Pour moi j'avais choisi un trajet déjà parcouru plusieurs fois à plusieurs ou  avec ma femme. Le premier soir j'ai longuement pleuré. Je peux dire que ce n'était pas de joie. J'étais accablé, anéanti.  Quitter femme et enfants comme ça, mais quelle vanité.... C'est aussi pour ça que je n'ai pas osé faire demi-tour. Désolé, il n'y a pas que des problèmes techniques...

 C’est bien vu ce que tu dis sur la séparation… Quand j’ai ramené le Fantasia en solo depuis Finike jusqu’à la Grande Motte, la première partie avec la traversée de l’Egée avait été plutôt musclée, je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir.
Je m’attache facilement, et avec mon bateau c’est viscéral, et les 27 pieds du Fantasia, ce n’était pas rien, et çà a été du bonheur de vivre mon bateau sachant que je le quitterais bientôt…
Et puis, et puis un soir, au mouillage, aux pieds du temple de Poséidon, sous le cap Sounion, la grandeur du paysage m’a saisi, et Marie France avec qui j’avais partagé mes navigations depuis 5 ans, m’a incroyablement manqué. Une vrai douleur, un manque dévastateur… j’en ai pleuré…
Voilà, séquence émotion…
Michel

 A l'amour, l'amour..........c'est beau mais c'est triste ! Meridien et Yoruk vont arriver à nous faire chialer à force.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220666
Ch4ser a écrit :
Yörük a écrit :
Méridien a écrit :
    Après tous ces conseils aussi amicaux qu'avisés, sûr que moyocoya peut partir! C'est ça STW.
 Pour moi j'avais choisi un trajet déjà parcouru plusieurs fois à plusieurs ou  avec ma femme. Le premier soir j'ai longuement pleuré. Je peux dire que ce n'était pas de joie. J'étais accablé, anéanti.  Quitter femme et enfants comme ça, mais quelle vanité.... C'est aussi pour ça que je n'ai pas osé faire demi-tour. Désolé, il n'y a pas que des problèmes techniques...

 C’est bien vu ce que tu dis sur la séparation… Quand j’ai ramené le Fantasia en solo depuis Finike jusqu’à la Grande Motte, la première partie avec la traversée de l’Egée avait été plutôt musclée, je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir.
Je m’attache facilement, et avec mon bateau c’est viscéral, et les 27 pieds du Fantasia, ce n’était pas rien, et çà a été du bonheur de vivre mon bateau sachant que je le quitterais bientôt…
Et puis, et puis un soir, au mouillage, aux pieds du temple de Poséidon, sous le cap Sounion, la grandeur du paysage m’a saisi, et Marie France avec qui j’avais partagé mes navigations depuis 5 ans, m’a incroyablement manqué. Une vrai douleur, un manque dévastateur… j’en ai pleuré…
Voilà, séquence émotion…
Michel

 A l'amour, l'amour..........c'est beau mais c'est triste ! Meridien et Yoruk vont arriver à nous faire chialer à force.

Je comprends vos propos d'autant mieux que, si je vais au bout de mes projets, je pars en solitaire faire un tour du monde de deux à trois ans en septembre 2014.
La seule chose qui peut encore me retenir, c'est de quitter ma femme et de ne la voir que quelques semaines par an, même si elle est la première à me pousser à réaliser mon vieux rêve.

A vrai dire je me demande si un couple peut résister à ça... Même un couple qui tient la route.

Quant à mes enfants, tout ce petit monde va bientôt s'éparpiller un peu partout. Je n'ai pas plus de chance de les voir en étant en France que n'importe où ailleurs dans le monde...

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220669
Moyocoya a écrit :
Je comprends vos propos d'autant mieux que, si je vais au bout de mes projets, je pars en solitaire faire un tour du monde de deux à trois ans en septembre 2014.
La seule chose qui peut encore me retenir, c'est de quitter ma femme et de ne la voir que quelques semaines par an, même si elle est la première à me pousser à réaliser mon vieux rêve.

A vrai dire je me demande si un couple peut résister à ça... Même un couple qui tient la route.

 Bonjour
Tu vois, moi je suis parti en septembre 2012 avec 2 copain et je suis resté seul à l'arrivée. J'étais rempli de bonheur au début et bien que les f^tes de noel et de l'an je les ai passé avec ma fille et sa mère et aprés deux semaines avec des amis, jamais je ne me suis senti si mal. Pour moi, j'insiste bien la dessus, "MOI" le bonheur ça se partage avec ceux qu'on aime sinon on cours à la catastrophe même si t'es dans un endroit merveilleux, tu te fais chier comme un rat mort, mais bon, chacun voit midi à sa porte et je dois dire que j'ai rencontré des mecs qui étaient partis seul et n'avaient pas l'inttention de changer, mais vraiment quand tu laisses quelqu'un derriere toi que t'aimes un tant soit peu, c'est dur dur ! ! !  Mais bon, si tu as la caillasse qui va avec et que ta doulcinée peut te rejoindre c'est différant bien entendu

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220670
Shazzan a écrit :
Moyocoya a écrit :
Je comprends vos propos d'autant mieux que, si je vais au bout de mes projets, je pars en solitaire faire un tour du monde de deux à trois ans en septembre 2014.
La seule chose qui peut encore me retenir, c'est de quitter ma femme et de ne la voir que quelques semaines par an, même si elle est la première à me pousser à réaliser mon vieux rêve.

A vrai dire je me demande si un couple peut résister à ça... Même un couple qui tient la route.

 Bonjour
Tu vois, moi je suis parti en septembre 2012 avec 2 copain et je suis resté seul à l'arrivée. J'étais rempli de bonheur au début et bien que les f^tes de noel et de l'an je les ai passé avec ma fille et sa mère et aprés deux semaines avec des amis, jamais je ne me suis senti si mal. Pour moi, j'insiste bien la dessus, "MOI" le bonheur ça se partage avec ceux qu'on aime sinon on cours à la catastrophe même si t'es dans un endroit merveilleux, tu te fais chier comme un rat mort, mais bon, chacun voit midi à sa porte et je dois dire que j'ai rencontré des mecs qui étaient partis seul et n'avaient pas l'inttention de changer, mais vraiment quand tu laisses quelqu'un derriere toi que t'aimes un tant soit peu, c'est dur dur ! ! !  Mais bon, si tu as la caillasse qui va avec et que ta doulcinée peut te rejoindre c'est différant bien entendu

Si je devais partir pour trois ans de vacances, eh bien c'est très simple : je ne le ferais pas. Je sais déjà que, comme tu dis, je me ferais chier comme un rat mort.
D'ailleurs, si ma femme partait avec moi, nous nous ferions chier comme un rat et une rate morts Nous sommes tous les deux hyper actifs et nous ne pourrions ni l'un ni l'autre envisager de ne rien faire d'utile.

Le problème, justement, c'est que ce tour du monde que je projette, c'est dans un cadre professionnel. En bénévole, pour le compte d'une ONG, avec des gens en qui j'ai confiance, et pour une cause que je veux défendre. Donc si ça se fait, j'aurai 5 semaines de vacances par an, comme tout le monde, le reste étant employé à mener des enquêtes environnementales dans différents pays et à lancer des projets de développement économique (mon métier).
Donc je ne risque pas de m'ennuyer... Mais ça ne règle pas le problème 

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FIRST 35S5
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réponse n°220677
Moyocoya a écrit :
Shazzan a écrit :
Moyocoya a écrit :
Je comprends vos propos d'autant mieux que, si je vais au bout de mes projets, je pars en solitaire faire un tour du monde de deux à trois ans en septembre 2014.
La seule chose qui peut encore me retenir, c'est de quitter ma femme et de ne la voir que quelques semaines par an, même si elle est la première à me pousser à réaliser mon vieux rêve.

A vrai dire je me demande si un couple peut résister à ça... Même un couple qui tient la route.

 Bonjour
Tu vois, moi je suis parti en septembre 2012 avec 2 copain et je suis resté seul à l'arrivée. J'étais rempli de bonheur au début et bien que les f^tes de noel et de l'an je les ai passé avec ma fille et sa mère et aprés deux semaines avec des amis, jamais je ne me suis senti si mal. Pour moi, j'insiste bien la dessus, "MOI" le bonheur ça se partage avec ceux qu'on aime sinon on cours à la catastrophe même si t'es dans un endroit merveilleux, tu te fais chier comme un rat mort, mais bon, chacun voit midi à sa porte et je dois dire que j'ai rencontré des mecs qui étaient partis seul et n'avaient pas l'inttention de changer, mais vraiment quand tu laisses quelqu'un derriere toi que t'aimes un tant soit peu, c'est dur dur ! ! !  Mais bon, si tu as la caillasse qui va avec et que ta doulcinée peut te rejoindre c'est différant bien entendu

Si je devais partir pour trois ans de vacances, eh bien c'est très simple : je ne le ferais pas. Je sais déjà que, comme tu dis, je me ferais chier comme un rat mort.
D'ailleurs, si ma femme partait avec moi, nous nous ferions chier comme un rat et une rate morts Nous sommes tous les deux hyper actifs et nous ne pourrions ni l'un ni l'autre envisager de ne rien faire d'utile.

Le problème, justement, c'est que ce tour du monde que je projette, c'est dans un cadre professionnel. En bénévole, pour le compte d'une ONG, avec des gens en qui j'ai confiance, et pour une cause que je veux défendre. Donc si ça se fait, j'aurai 5 semaines de vacances par an, comme tout le monde, le reste étant employé à mener des enquêtes environnementales dans différents pays et à lancer des projets de développement économique (mon métier).
Donc je ne risque pas de m'ennuyer... Mais ça ne règle pas le problème 

 C'est donc joindre l'utile à l'agréable......a mon avis y à rien de mieux......  go go go

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BRISE DE MER 31
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réponse n°220683
Moyocoya a écrit :
Ch4ser a écrit :
Yörük a écrit :
Méridien a écrit :
    Après tous ces conseils aussi amicaux qu'avisés, sûr que moyocoya peut partir! C'est ça STW.
 Pour moi j'avais choisi un trajet déjà parcouru plusieurs fois à plusieurs ou  avec ma femme. Le premier soir j'ai longuement pleuré. Je peux dire que ce n'était pas de joie. J'étais accablé, anéanti.  Quitter femme et enfants comme ça, mais quelle vanité.... C'est aussi pour ça que je n'ai pas osé faire demi-tour. Désolé, il n'y a pas que des problèmes techniques...

 C’est bien vu ce que tu dis sur la séparation… Quand j’ai ramené le Fantasia en solo depuis Finike jusqu’à la Grande Motte, la première partie avec la traversée de l’Egée avait été plutôt musclée, je n’ai pas eu trop le temps de réfléchir.
Je m’attache facilement, et avec mon bateau c’est viscéral, et les 27 pieds du Fantasia, ce n’était pas rien, et çà a été du bonheur de vivre mon bateau sachant que je le quitterais bientôt…
Et puis, et puis un soir, au mouillage, aux pieds du temple de Poséidon, sous le cap Sounion, la grandeur du paysage m’a saisi, et Marie France avec qui j’avais partagé mes navigations depuis 5 ans, m’a incroyablement manqué. Une vrai douleur, un manque dévastateur… j’en ai pleuré…
Voilà, séquence émotion…
Michel

 A l'amour, l'amour..........c'est beau mais c'est triste ! Meridien et Yoruk vont arriver à nous faire chialer à force.

Je comprends vos propos d'autant mieux que, si je vais au bout de mes projets, je pars en solitaire faire un tour du monde de deux à trois ans en septembre 2014.
La seule chose qui peut encore me retenir, c'est de quitter ma femme et de ne la voir que quelques semaines par an, même si elle est la première à me pousser à réaliser mon vieux rêve.

A vrai dire je me demande si un couple peut résister à ça... Même un couple qui tient la route.

Quant à mes enfants, tout ce petit monde va bientôt s'éparpiller un peu partout. Je n'ai pas plus de chance de les voir en étant en France que n'importe où ailleurs dans le monde...

 

 Bonjour de Fendlabise,

" Quand tu aimes, il faut partir ......" Magnifique poeme de Blaise Cendrar. C'est parfois vrai, cela permet de faire le point dans le couple, d'oublier les conflits pour ne retenir que les bons cotes de l'autre, d'eviter le quotidien qui tue l'amour, quelquefois un peu de respect pour celui qui a eu l'audace de sortir des rails et qui offre d'autres horizons pour le futur. Bonne chance, ca ne coute rien d'essayer mais beaucoup de regrets si tu ne franchis pas le pas, c'est toujours le premier pas qui coute, le reste suit plus facilement.

Amities Oceanes

Anonyme (non vérifié)
réponse n°220730
Fendlabise a écrit :
" Quand tu aimes, il faut partir ......" Magnifique poeme de Blaise Cendrar. C'est parfois vrai, cela permet de faire le point dans le couple, d'oublier les conflits pour ne retenir que les bons cotes de l'autre, d'eviter le quotidien qui tue l'amour, quelquefois un peu de respect pour celui qui a eu l'audace de sortir des rails et qui offre d'autres horizons pour le futur. Bonne chance, ca ne coute rien d'essayer mais beaucoup de regrets si tu ne franchis pas le pas, c'est toujours le premier pas qui coute, le reste suit plus facilement.

Jean-Jacques Goldman ne peut se comparer à Blaise Cendrars. Sans doute. Mais quand même :

http://www.youtube.com/watch?v=bDXntu73gNo

Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents, plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il

Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même, tout donner, n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton coeur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir

Puisque tu pars

Que les vents te mènent
Où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais, nous t'aurions tout à fait perdu

Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici, reste de toi, comme une empreinte... Indélébile

Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires âmes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison, aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil, essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard

Dans ton histoire, garde en mémoire notre au revoir, puisque tu pars

J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste, mais je ne l'ai pas fait
J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais, ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez...

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Ketch
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réponse n°221633

 Les problématiques de la navigation en solitaire...

Techniquement, rien d'inabordable pour quelqu'un qui SAIT déjà mener un voilier en équipage.

le truc c'est de décomposé, en sachant que ça prendra plus de temps que d'habitude...

Dans le cas de chef de bord qui hurlent habituellement sur leurs équipiers, ça donnera de beaux vracs dans le port, avec des hurlements contre cette sal****rie de voilier qui ne répond pas comme il devrait (prévoir de gros pare-battage et appel VHF avant d'entrée dans le port. Le cas échéant, éventuellement faire croire a une panne moteur pour avoir acces au ponton d'honneur et remorquage...)

Humainement, là ça dépend du tempérament et de la durée de navigation.

Veille-Anticollision: c'est sur que pioncer pour traverser d'Algesiras vers Tanger c'est prendre un risque... par contre un tour d'Horizon toute les 8 min, quand on croise 1 navire en 15 jours ça semble un peu trop...

le bon dosage dépend de chacun, du sens marin,  de la présence ou non d'AIS et autres radars, de l'épaisseur de la coque, de l'aptitude du chef de bord a "sentir" des changements a l'extérieur, du temps nescessaire pour intervenir sur le pont, du niveau de fatigue et donc de lucidité etc... 

MTO: savoir qu'il n'est pas rare de prendre 20% de plus ou de moins que ce qui est annoncé, au portant ça passe mieux, ZyGrib et autre peuvent donné l'illusion de la précision... il arrive que la bascule se fasse dans la demi heure annoncé par le fichier a certains endroit et moment, comme il arrive qu'il y est 35 Nds de NW au lieu des 10 d'E... d'autant plus vrai que le Grib est faisandé.

Activité du bord: de la lecture à la contemplation, en passant par le nettoyage, le bricolage, le matelossage, voire le matossage pour les plus énervé, l'apprentissage, le visionnage de film, le jeu vidéo, la mécanique, la cuisine, la peinture, la pêche, la création artistique, la sieste, l'hygiène, l'horticulture, la conception sous logiciel CAO libre des futurs pièces a produire sur l'imprimante 3D du bord, la masturbation intellectuelle ou non, l'utilisation des produits illicites a moins de 200 miles des cotes, et/ou toutes choses que votre imagination débrider pourra vous suggérer...

En gros faut essayer, après suffit d'adapter suivant ses gouts et ses humeurs...

Bon aller plus que quelques 100aines de miles avant l'arrivée.... bon vent a tous...

Le site de la Grande Croisière...