Porter une amarre à terre en solo
publié le 13 Avril 2014 19:01
Bonjour à tous.
En septembre je vais naviguer en Turquie, du coté de Bodrum, sur un 33 pieds de location. J'ai vu sur divers récits qu'il était fréquent de mouiller une ancre à l'avant et une aussière à terre.
N'ayant jamais pratiqué cette man?uvre, je souhaiterai savoir quelle est la bonne manière de procéder, sachant que je man?uvre seul.
Quelle est la distance raisonnable à respecter entre le bateau et la terre? Proportion entre la longueur de chaine (à l'avant) et l'aussière (à l'arrière)?
Une ou 2 amarres? Tendue (es) ou avec du mou?
Les mouillages envisagés ont des fonds de 5 à 15 m et ça semble remonter très vite et près de la terre. J'essaierais d'être à l'abris du vent...
D'avance merci de vos conseils avisés.
Michel
Salut,
ça va pas être facile à expliquer...
Mais tout d'abord je conseillerai de mettre le plus de chaine possible, dans le cas où le vent se lève de travers, ça tiendra mieux, et dans ce cas l'aussière à terre (c'est bien d'en mettre deux un peu écartées) qui sera au vent va se tendre... donc les tendre un peu en arrivant est aussi utile, sans pour autant trop tirer sur le mouillage.
Vérifier avant de partir que les aussières fournies seront assez grandes (bateau de loc ?), on a vite besoin d'une cinquantaine de mètres pour aller s'accrocher, même si une fois le mou repris il n'y en a plus que la moitié qui sert.
Le problème que tu vas rencontrer est de faire ça tout seul... Une fois le mouillage "posé", garder la marche arrière embrayée au ralenti, barre bloqué au centre, et le plus rapide est bien souvent de partir à la nage avec des palmes et l'aussière à la main qui aura été mise bien claire sur le banc, sans avoir oublié d'en avoir frappé l'extrémité au taquet, et éviter de faire un noeud de chaise autour d'un arbre, il sera impossible à larguer sous tension, et préférer un tour mort deux demi-clés...
Un pare-battage accroché au milieu des aussières les signale aux autres "usagers" du coin.
Bon mouillage !
Bonsoir,
je mets une haussière à terre chaque fois que possible, mais j'ai un équipage (des enfants) qui adore se mettre à l'eau pour porter l'amarre à terre.
Des conseils détaillés dans le lien ci dessous par ce que les british appelent "an old hand" de ces rivages.
Cdlt
YA
http://www.plaisance-pratique.com/mouillage-forain-en-mediterranee
Là, je crois bien que tout est dit ou presque.
C'est une pratique courante en Croatie également, mais moi j'ai ma femme qui se précipite toujours pour plonger et porter l'amarre à terre. Avoir une sangle avec soi qui peut faire le tour d'un arbre est encore plus facile et fiable. Une touline également parce que c'est plus facile pour nager avec, avant de passer une bonne amarre de 20... Et si tu peux passer l'amarre en double c'est encore mieux pour larguer en cas d'urgence. La précaution du pare-batt n'est pas à négliger non plus pour sa propre sécurité et celle des autres. Souvent on se retrouve avec le cul à 10 ou 15 m de la berge ... Par beau temps pas d'angoisse. Si le vent se lève, c'est plus inquiétant ...
Si il fait beau
Si la rive est rocheuse
Si c'est pour la journée
Si t'es tout seul
Si tu as un petit grappin pour ton annexe
Alors tu le projettes dans les rochers jusqu'à ce qu'il s'y coince.
Après, tu vois.
Extrait du lien (excellent lien je le jure ) donné par Le Lett un peu plus haut:
Michel
http://www.plaisance-pratique.com/mouillage-forain-en-mediterranee
S'il fait beau, y'a pas de vent...
Si c'est pour la journée, on ne dort pas là cette nuit...
Je "jette" 10 mètres de chaine dans 5 mètres d'eau, et je ne m'ennuie pas à essayer d'aller récupérer un grappin planté dans une racine d'arbre si le vent se lève et m'oblige à partir, ce qui sera fait en moins de 30 secondes car ma chaine remonte à raison de 50 cm/sec.
Et pour ce qui est du "jeter de grappin"... faudra bien s'entrainer avant pour voir à quelle distance on est capable de l'envoyer, je parle d'un grappin, pas d'un gadget à 2 balles que l'on aura aucun scrupule à laisser sur place.
Reste à savoir s'il y en a un sur un bateau de location, puisque la question est là.
Bonjour,
Déjà, dans la région de Bodrum, regarder comment les gulets ont mouillé pour la nuit : c'est toujours le bon axe pour avoir le vent qui vient sur l'arrière du bateau. Eviter autant que possible de mouiller à angle droit avec elles (quasi-certitude d'avoir du vent de travers à un moment ou à un autre et, peut-être d'avoir étalé sa chaîne sur la leur : elles mouillent très long).
Ensuite, pour avoir porté un bout à terre seul à de multiples reprises, je l'ai toujours fait à manière de Tudo (mouiller long et garder un peu de marche arrière) à deux détails près : je me sers de l'annexe dont j'ai auparavant démarré le moteur et dans laquelle j'ai préalablement emmagasiné l'aussière (ou la sangle, dans mon cas) pour ne pas avoir à la traîner dans l'eau.
Il faut dire qu'en navigation, l'annexe est remontée sur les bossoirs avec son moteur, ce qui permet une mise en oeuvre très rapide à l'arrivée au mouillage.
Mais c'est une manoeuvre dont je ne raffole pas si je suis vraiment seul à bord. C'est toujours un peu inquiétant de quitter le bateau moteur en route et hélice embrayée en direction des rochers qui ne sont pas très loin, forcément. C'est déjà différent s'il reste quelqu'un à bord, même si ce quelqu'un est tout juste brieffé pour repasser au point mort en cas d'urgence.
Peio
Haize Egoa
Moi je dis ça . Et je dis rien aussi. Parce que qui dit location dit souvent zone fréquentée. Donc des voisins. Donc s'amarrer tête et cul.
Et bonjour Yorük, je ne te lisais plus. Sur un voilier de loc, le chaînette en inox, les turcs font dans le luxe. Super!
...
Alors petite astuce si on fait la manipe avec l'annexe : faire un noeuds de chaise avec son amarre (celle de l'annexe) autour de l'aussière que l'on emmène à terre, ça évite d'avoir à gérer et l'annexe et l'aussière si on doit mettre pied à terre (bien souvent), et pensez aux sandalettes qui supportent l'eau, la terre, les cailloux...
On peut aussi mettre toute l'aussière dans l'annexe (toujours une extrémité frappée au bateau) et aller vers la côte pour qu'elle se dévide sans problème et sans se mettre dans l'hélice.
De toutes façons, c'est toujours un peu Rock 'n Roll.
C'est ce que je fais, même si je ne suis pas seul.
De plus, ça rend l'annexe beaucoup plus manoeuvrante.
Peio
Haize Egoa
Merci à tous pour vos conseils.
En résumé, SI j'ai bien compris, je mets toute la chaine devant, je recule à fond, à 10 m du bord je jette ma femme à l'eau avec un grappin inox dans les dents, à l'abordage de la rocaille!
Sérieusement, ce sera bien un bateau de loc, pas forcément super équipé, mais je peux toujours demander quelques mètres d'aussière en plus et un grappin.
Vu que ce sera pour passer une ou deux nuit, je choisirai une météo clémente sinon direction la marina la plus proche. Courageux mais pas téméraire le capitaine...
Je ne serais pas complètement seul puisque accompagné de mon épouse, mais pour des raisons "physiques" elle ne peut que gérer le moteur et la commande du guideau. Je n'aurai donc pas l'appréhension de laisser le bateau seul en marche arrière.
Je suis allé voir l'article sur "plaisance pratique": très précis. Merci Yorük.
J'ai bien compris que les Gulets sont de précieux indicateurs.
Je ne manquerai pas de relire vos conseils avant de partir. Je n'emporte ni ordinateur ni téléphone lorsque je pars en vacances (une toute petite semaine).
@+
Bonsoir,
avec quelqu'un qui reste aux commandes c'est tout à fait faisable, on apprend vite et utilser cette technique me parait indispensable pour naviguer le long de cette côte, car les marinas il n'y en a pas tant que ça et il y a de très jolis mouillages mais où il faut pouvoir passer la nuit tranquille bien à l'abri sous le vent de la côte.
C'est d'autant plus facile qu'on a de la longueur à l'avant et qu'on a une longue haussière à l'arrière (pour moi 50 m de polypropylène de 22 mm, qui flotte donc, je trouve ça plus facile à amener à terre qu'un bout qui coule).
Si on est deux, pour moi le grappin,la chainette et tout ça ne me parait pas utile, chacun son truc. Par contre je tache de repérer un endroit où 1° je suis sous le vent et bien abrité 2° il y a assez d'eau relativement près du bord 3° il y a un gros rocher ou un arbre au bord de l'eau sur lequel je pourrai passer mon amarre.
Je mouille à bonne distance du bord (ça dépend de la longueur de chaine dont on dispose) mais ne pas hésiter à mouiller long, je cule jusqu'à être près du bord mais avec juste ce qu'il faut de profondeur, j'envoie l'équipage à l'eau (je trouve que pour quelqu'un qui n'est pas habitué, manoeuvrer seul l'annexe dans les cailloux avec une haussière en plus n'est pas facile), une fois amarré je reviens entre les deux de façon à ne pas être trop près du bord et avoir suffisament de longueur à l'avant, d'où l'intérêt d'avoir mouillé assez loin du bord au départ...
Bonne navigation, bonnes vacances.
YA
Ah ben voilà, petit canaillou : le "solo" se transforme en "duo". Ce n'est pas du tout la même chose. Si on est quarante douze vieux briscards à la manoeuvre non plus.
A deux, avec un bateau moderne qui recule droit et un peu de chance, pas de problème !
Cela dit, l'ordinateur et le téléphone ce n'est quand même pas superflu. Ne serait-ce que pour la météo et pour appeler son assurance, quand Maman aura perdu son dentier avec le grappin
Peio
Haize Egoa
Ha… à deux, ça change beaucoup de choses….
Alors, comment font les pro (écoles de voile, gulet, grands yachts)…
A ce moment, le bateau sait où il sera dans l’axe du vent, et il sait, sans soucis, qu’il aura de l’eau sous la quille
Dernière phase de la procédure, une fois le bateau sécurisé et l’équipier de retour à bord, le skipper a eu le temps de préparer les glaçons ad hoc pour servir le raki ou… l’ouzo, c’est au choix par ici… On ne plaisante pas avec la sécurité….
Maintenant, en solo pur, ce qui est mon cas depuis 15 ans… C’est bien plus délicat, car il faudra laisser le bateau seul un bout de temps.
L’idée du petit grappin inox que l’on balance à terre, avec 1 m de chaînette et dix de bout de 8, si on peut s’approcher de la terre, est une très bonne idée… Je ne l’ai pas inventée, c’est la solution de toutes les petites barques de pêche de la région…
Tout ça, perso, et non dico, bien sûr
Cordialement
Michel
http://www.plaisance-pratique.com/regler-un-mouillage-en-poupe
http://www.plaisance-pratique.com/davier-de-poupe-repliable
Hé, "saugrenu" toi-même !
Ce que tu dis ci-dessus est vrai, mais "gouverner c'est prévoir"
Et, donc, il va de soi que :
a) il ne faut pas traîner. C'est pourquoi tout est prêt avant de venir en arrière sur l'ancre. L'annexe a son moteur en route et l'aussière (sangle chez moi) est déjà chargée dedans. De plus cette sangle est munie à son extrêmité d'une large boucle qu'il me suffira de passer autour d'une aspérité rocheuse ad-hoc que j'ai repérée à l'avance, avant de mouiller à son aplomb. Si tout va bien, l'opération prend au total moins d'une minute. Pas le temps de dériver beaucoup...
b) il est aussi vrai que le moteur en marche arrière a tendance à tirer en travers le cul du bateau (vers tribord, chez moi, pas d'hélice à gauche). Il faut anticiper ça en venant, dans mon cas, un peu à droite du rocher visé. Le temps d'arriver à ce rocher avec l'annexe et le cul du bateau est parfaitement dans l'axe. Ca demande bien sûr un petit peu d'habitude et une bonne connaissance des réactions du bateau.
Non, mon inquiétude à moi lorsque je réalise cette manoeuvre, c'est que coup de pas de chance, l'ancre lâche pendant que je suis dans l'annexe à laisser filer ma sangle. A ce moment, si le bateau recule, il y a neuf chances sur dix pour que cette maudite sangle (qui ne flotte pas) aille se mettre dans l'hélice avant que j'ai eu le temps de faire quoi que ce soit. C'est la cruelle incertitude de ce sport. Jusqu'à aujourd'hui j'y ai échappé, mais bon...!
Peio
Haize Egoa
Hé, hé … Farfelu moi-même…
Je me suis auto baisé tout seul, à Byzantine creek, tout au fond de la crique, avec une amarre à terre, là où il y avait un bel arbre il y a trente ans, juste au milieu de la petite plage. Bien orienté par rapport aux vents dominants….
Maintenant il n’y a plus qu’un arbuste, et un gamin vend des herbes aromatisées, juste à côté des barques de pêche… Pour ne pas gêner le commerce du gamin, j’ai démarré le moteur du Fantasia, et mis en marche AR, juste pour pouvoir déplacer l’amarre à terre sans trop m’embêter…
En mettant un peu trop de mou dans l’amarre, elle s’est fait avaler par le flux de l’hélice… Et là ça a été grandiose, parce qu’en me retournant (il y a toujours beaucoup de vent ici) j’ai bien sûr commencé à draguer les chaînes des bateaux mouillés sur les côtés W et SE de la baie, par le travers du vent… Tout ça sans moteur, bien sûr… Vraiment grandiose !!!!
Perso, hein, pas dico !!!
Michel
Pour ce genre de manoeuvre j aime bien les installations qui ne durent pas des heures, car avec un peu de vent tout boug tres vite
Je prépare l annexe , moteur démarré avec un long bout de 50m équipé
à une extrémité d'un boucle en chaine de 10mm , le bout fixé sur une manille
à l 'autre d'un parebat pour que le bout ne coule pas completement au fond
Je sort aussi une gaffe
Une fois l ancre posée et le bateau reculé dans la direction du rivage ( j 'essaye d avoir le vent dans le nez) , je coupe l 'hélice et je saute dans l 'annexe dont le moteur tourne.
Je file vers la rive , passe rapidement la boucle en chaine autour du premier rocher immergé ou emmergé, et retourne fissa vers le bateau .
Arrivé à 3 metres du bateau je largue la fin du bout et le parebate et je me depeche de remonter a bord.
Une fois l annexe arimée correctement, je passe le bateau en marche arriere et recule en direction du parebat.
Dès que je sur a proximité du parebat, je coupe l 'hélice , je récupere le parebat avec la gaffe et je tire le bout a bord
Ensuite je peaufine le tout
Merci M. Pierreled de mettre ce post. C'EST LA BONNE METHODE !
En effet, laisser son bateau SEUL avec la marche arrière engagée représente un danger certain pour soi même, cela regarde l'interréssé, mais aussi pour les voisins, et là ce n'est plus acceptable! D'autant que si des voisins il y a, il devient trés simple de se mettre à couple sur un d'eux, le temps de porter son amarre à terre et de procéder comme indiqué par "Pierreled" pour la suite...
Bon mouillage.
Oui on sera 2 à bord, mais je préfère préparer mes man?uvres comme si j'étais seul. Et surtout j'évite de compter sur la chance (sauf pour le choix des dates de vacances où je compte dessus pour avoir du beau temps même si j'étudie les stats)... "On n'est jamais mieux servi que par soi-même!"
Le téléphone je le prends, mais je l'éteins le jour de l'embarquement et le rallume avant de prendre l'avion du retour.
Toutes les méthodes décrites varient de l'une à l'autre mais restent proches et ont toutes un point commun: il est préférable de réussir du premier coup...
Fort de tous ces conseils - un homme averti en vaut deux- je pense que je m'en sortirais. D'autant que pour le confort et le plaisir d'un mouillage forain pour la nuit, je compte bien choisir un lieu le plus abrité possible, du vent et des vagues.
Michel
...
La meilleure méthode est celle qui donne le résultat voulu en fonction des circonstances rencontrées et du bateau sur lequel on se trouve.
Avec un Sail Drive et une hélice dont les pales s'inversent en marche arrière, je n'ai que très peu de "couple d"hélice", et peu de chance que celle-ci "aspire" quelque chose en surface.
Si on craint de voir son ancre "dérapper" avec la marche arrière en prise au ralenti, il faut se dépécher de revoir son mouillage car à la première risée elle ne se gênera pas pour le faire...
Si la marche arrière n'est pas mise quand il y a un léger courant d'air qui vient de terre, il faudra aller plus vite que ce courant d'air pour aller accrocher une aussière avant de voir son bateau partir de l'autre côté.
Et si ce "courant d'air" est de travers, le bateau (le mien...) reste mieux face au mouillage avec la marche arrière que sans où il se laissera pousser par le vent.
Question subsidiaire : quand on prend un quai en marche arrière, en Grèce, après avoir jeter son ancre, est-ce qu'on débraye avant d'avoir une amarre à terre ???
Je pratique et j'ai vu pratiquer de la façon suivante:
=annexe prête à l'arrière avec 100m aussière flottante en vrac dans un sac, une extrémité attachée au bateau,
=mouillage confirmé de l'ancre,
=ensuite port de l'amarre à terre à la rame, en la déroulant au fur et à mesure,
=frapper l'aussière: généralement noeud de chaise assez long pour pouvoir le défaire à marée basse sans descendre de l'annexe,
=retour à bord en se tirant sur l'aussière,
=même action pour la deuxième, voire la troisième, voire la quatrième...si si c'est déja arrivé!
Comme toujours c'est une question d'entrainement.
Nota: pas d'hélice en marche ni pour le bateau ni pour l'annexe; certains sont équipés de rouleaux en place, c'est indéniablement plus efficace, mais c'est une installation plus lourde. La notre, sac à voile et bac à linge a très bien fonctionné.
Bonjour à tous
Pour en revenir au sujet du fil, comment mouiller solo en Turquie ??? En préambule, merci d’avance de me pardonner mon insistance, mais sans tourner (de trop ???) vieux con donneur de leçon, juste le fruit de mon expérience sur cette région, expérience issue de toutes mes conneries (c’est du langage bateau !!!)…
Alors deux photos valent bien mieux qu’un long discours. Voir les copies d’écran GE jointes, elles proviennent de Byzantine Creek, juste à côté de Ciftlik, entre Bodrum et Marmaris, sur la côte Est de l’épine dorienne.
Tout d’abord, il aura autant de façon de mouiller que de capitaines, de région et… de condition météo.
Michel à Finike (on décolle samedi qui vient)
http://www.plaisance-pratique.com/cote-carienne-de-karaburun-a
...
Peut-être que ce skipper d'une incroyable incivilité n'a pas de marche arrière pour mettre son cul au vent et revenir vers la côte pour y mettre une aussière ?
qd je lis tout ça, je commence à me faire du soucis...
je ne vois pas comment ancrer par l'avant et garder le bateau cul au vent .... même s'il y peu d'air !
et ancrer ensuite à l'arrière le temps de descendre à terre ??
stef
@ Mr Happy
Cela me fait penser que l'on en voit très peu mouiller par l'arrière et venir vers la côte en marche avant pour venir "installer" deux amarres par l'étrave...
Je l'ai fait (au moins...)* une fois dans une cala espagnole car les fonds remontaient graduellement et ne permettaient pas de faire l'inverse, le safran aurait touché.
* je l'ai fait aussi en Corse, avec un cata de 10 mètres, mais là c'est l'ancre avant que j'ai "posée" sur la plage, en y allant "à pied".
Mouillez en poupe, étrave par l'avant...
En Egée on en voit beaucoup, principalement des équipages anglo-saxons.
@ Mr Happy:
Il y a aussi une solution en solo, c'est de demander à un bateau déjà mouillé d'avoir l'amabilité d"aller passer ses amarres (que l'on lui aura donné), à terre avec son annexe... Ensuite, on revient sur lui... Je l'ai vu faire, et on me l'a souvent proposé
Michel
La meilleure raison que j'ai de ne pas faire ça, c'est que j'ai un guindeau à l'avant et un rouleau de sangle à l'arrière, pas l'inverse
Peio
Haize Egoa
Salut Michel
La gulet mouillée Ouest A PRIS MA PLACE !
C'est la meilleure à cet endroit pour deux raisons : devant il y a des fonds raisonnables (<15m), ce qui n'est pas le cas des fonds qui sont devant la gulet mouillée côté Est. Ensuite tu as bien raison de mentionner la haute falaise qui domine la gulet Ouest : j'en ai vu descendre en pleine nuit des vents catabatiques redoutables, vents dont la gulet Ouest est plus ou moins à l'abri (au pire, des rafales très atténuées la prendront par la hanche babord) alors que la gulet Est se trouvera en plein dedans et en plein travers ou presque.
Les vents dans ce mouillage que j'ai beaucoup fréquenté à une époque sont malheureusement assez imprévisibles, surtout la nuit. Ils peuvent y être très violents et, comme la baie est relativement étroite...
Maintenant, si c'est juste un mouillage pour le déjeuner...
Peio
Haize Egoa
Bonjour
Pour moi tout du moins, la question ne se pose pas.
Avec un équipier c'est encore plus pacile, c'est lui que l'on envoie sur le quai
Avec une assistance à terre: si les amarres sont prêtes et bien lovées, on les leurs passe et ils vous les renvoient. Si les amarres tombent à l'eau, ce qui peut se produire, elles seront vite remontées à bord, sans problème, limitant les risques d'aspiration par l'hélice
Avec un bateau arrière norvégien ce sera très difficile dans tous les cas. Là mieux vaut venir étrave au quai. il faudra un équipier, et il faudra aussi qu'il informe le barreur de la distance restant avec le quai. Cà se fait avec les doigts d'une main: 5 moigts = 5 m etc... Stopper s'indique le poing fermé en l'air
Quelles que soient les conditions, une très bonne défense de poupe (les défenses en forme de lentille sont parfaites), ou d'étrave, sont hautement recommandées
Là on parle de revenir à un quai, dans des conditions d'accès généralement faciles. Cà se passe d'autant mieux que tout est prêt à bord, en particulier les défenses (deux grosses défenses boules sur les côtés à l'arrière) facilitent bien des choses. Les amarres doivent lovées avec soin et prêtes à utiliser. Penser aussi que l'on ne se déborde jamais sur les filières, toujours à la botte et sur le plat bord
Maintenant, manoeuvrer pour revenir à la côte, sans quai et y passer des amarres sera beaucoup, beaucoup plus long. Voire de nombreuses minutes... C'est là où on risque de prendre l'amarre dans l'hélice, bien sûr
Cordialement, Michel, au quai à Kas vieux port, sur son ancre... je dis ça pour ceux qui connaissent
bonjour michel
merci pour cette reponse tres complete
juste une question complementaire
a deux dans un bateau a cockpit central
comment gerer le guindeau et la chaine a partir du cockpit quelle est la bonne (ou la moins mauvaise) procedure
pour mouiller l ancre
si tout va bienj envisage d hiverner a KAS l hiver prochainas tu des recommandations a me faire
cordialement
daniel
Bonjour
Pour Kas… c’est bien sûr obligatoirement la marina. Le vieux port a beaucoup de charme, mais c’est un peu acrobatique…
Mieux vaut aussi laisser le bateau au sec. Les pontons sont "légers" et exposés… Du moins à mon humble avis. Un des pontons a lâché l’année dernière (les amortisseurs d’orientation en tête de ponton) Ca é été sans conséquence, parce que le staff marina s’est montré à la hauteur. Mais il faut le savoir
Sinon, cette marina est gérée très professionnellement et offre toutes garanties pour la sécurité du bateau à terre. Excellentes prestations aussi à l’arrivée où la prise en charge est faite par des marinéro très qualifiés. Il faudra prévoir une amarre à l’avant dont ils auront besoin pour la passer sur la pendille. Un dizaine de mètres en 18 mm minimum doivent suffire.
Vous pouvez contacter soit Umit soit Tunçay (le directeur, ça se prononce "Tounejaille"), venant de notre part… nous sommes connus. Kas marina est comme Finike une marina gérée par le groupe SETUR. C’est un gage de professionnalisme.
J’ai fait une description de cette marina et de tous les mouillages environnants au lien donné plus bas… C’est fiable…
Concernant les recommandations pour manœuvrer à deux depuis un cockpit central, je ne peux livrer que mon expérience personnelle, limitée à une personne solo, mais sur un bateau très ouvert à l’arrière et facile à manœuvrer, ce qui revient à votre cas de figure. Dans les deux cas, il faudra déclencher le mouillage depuis le cockpit, l’équipier étant plus utile, à mon avis à l’arrière, soit pour déborder, soit pour sauter à terre…
En fait, et surtout si on a pu reconnaître la qualité des fonds avant d’entamer la manœuvre, la seule difficulté sera de connaître le temps qu’il faudra à l’ancre pour descendre commandée depuis le cockpit. Avec mon guindeau, je sais qu’il lui faut une minute pour descendre 20 mètres. Donc je compte… les secondes en tenant compte de la profondeur à ce moment… Puis je cule très lentement en allongeant puis je bloque le guindeau pour voir si j’ai bien accroché. Ce sont généralement des minutes ‘’chaudes’’, mais ça se passe presque toujours très bien…
Maintenant pour revenir à terre et poser des amarres à la côte, je n’en démords pas, la meilleur solution est d’envoyer l’équipier avec l’annexe passer les amarres à terre et de le laisser dériver avec cette amarre sous le vent. Là on remouille puis on revient sur l’équipier dans l’annexe. C’est long, mais, c’est sécurisant… Tout ça à mon humble avis et à la lumière de mes multiples manœuvres galérées (or il y en a eu un certain nombre !!!)…
Cordialement
Michel
http://www.kasmarina.com.tr/en/index.php?page=kas-marina
http://www.plaisance-pratique.com/cote-lycienne-kas-bucak-deniz
Bonsoir
merci pour toutes ces infos très intéressantes
et au plaisir de se voir a Kas
daniel
Je ne pensais pas que ma question, que je croyais très naïve, susciterait autant d'intérêts...
Elle aura permis de partager des expériences variées, ce qui est bien un des buts d'un forum me semble-t-il.
Michel
bonjour à tous, depuis 2-3 jours dans les ionennes (c'est top !), j'assiste à différentes façons de mouiller... pas une pareille si ce n'est en fonction de la nationalité : les anglais au milieu à l'aplomb sans ammares arrieres, les pays bas avec l'ancre de l'autre côté de la baie et 3 amarres bout a bout pour tenter l'arrière, les greces en 3-4 fois avec moins d'1m d'eau sous leur safran, les allemands fuyant tout ce petit monde (meme s'ils etaient là avant).pour ce qui est des français pas encore vu, si ce n 'est notre première experience réussie mais sans vent donc facile !
toujours est il que , amha, c'est à chaque fois différent !!! Ca promet !!
Stef kirisquederester2ansengrèce....
http://misterhappy-catamaran.blogspot.fr
...
"les greces en 3-4 fois avec moins d'1m d'eau sous leur safran,..."
c'était peut-être des français sur bateau de location...?
non, vraiment grecs de Patras... avec toute la famille dessus (au moins 6-7 pers).... bien sympas !