Porter une amarre à terre en solo

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JEANNEAU SUN ODYSSE 36 i (Monocoque)
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Porter une amarre à terre en solo
sujet n°109210
Bonjour à tous. En septembre je vais naviguer en Turquie, du coté de Bodrum, sur un 33 pieds de location. J'ai vu sur divers récits qu'il était fréquent de mouiller une ancre à l'avant et une aussière à terre. N'ayant jamais pratiqué cette man?uvre, je souhaiterai savoir quelle est la bonne manière de procéder, sachant que je man?uvre seul. Quelle est la distance raisonnable à respecter entre le bateau et la terre? Proportion entre la longueur de chaine (à l'avant) et l'aussière (à l'arrière)? Une ou 2 amarres? Tendue (es) ou avec du mou? Les mouillages envisagés ont des fonds de 5 à 15 m et ça semble remonter très vite et près de la terre. J'essaierais d'être à l'abris du vent... D'avance merci de vos conseils avisés. Michel
Anonyme (non vérifié)
réponse n°240604

Salut,

ça va pas être facile à expliquer...

Mais tout d'abord je conseillerai de mettre le plus de chaine possible, dans le cas où le vent se lève de travers, ça tiendra mieux, et dans ce cas l'aussière à terre (c'est bien d'en mettre deux un peu écartées) qui sera au vent va se tendre... donc les tendre un peu en arrivant est aussi utile, sans pour autant trop tirer sur le mouillage.

Vérifier avant de partir que les aussières fournies seront assez grandes (bateau de loc ?), on a vite besoin d'une cinquantaine de mètres pour aller s'accrocher, même si une fois le mou repris il n'y en a plus que la moitié qui sert.

Le problème que tu vas rencontrer est de faire ça tout seul... Une fois le mouillage "posé", garder la marche arrière embrayée au ralenti, barre bloqué au centre, et le plus rapide est bien souvent de partir à la nage avec des palmes et l'aussière à la main qui aura été mise bien claire sur le banc, sans avoir oublié d'en avoir frappé l'extrémité au taquet, et éviter de faire un noeud de chaise autour d'un arbre, il sera impossible à larguer sous tension, et préférer un tour mort deux demi-clés...

Un pare-battage accroché au milieu des aussières les signale aux autres "usagers" du coin.

Bon mouillage !


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HR 38 (Monocoque)
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réponse n°240608

Bonsoir,

je mets une haussière à terre chaque fois que possible, mais j'ai un équipage (des enfants) qui adore se mettre à l'eau pour porter l'amarre à terre.
Des conseils détaillés dans le lien ci dessous par ce que les british appelent "an old hand" de ces rivages.
Cdlt
YA

http://www.plaisance-pratique.com/mouillage-forain-en-mediterranee

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OCEANIS 393 CLIPPER
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réponse n°240611
Tudo Bem a écrit :
Salut,

ça va pas être facile à expliquer...

Mais tout d'abord je conseillerai de mettre le plus de chaine possible, dans le cas où le vent se lève de travers, ça tiendra mieux, et dans ce cas l'aussière à terre (c'est bien d'en mettre deux un peu écartées) qui sera au vent va se tendre... donc les tendre un peu en arrivant est aussi utile, sans pour autant trop tirer sur le mouillage.

Vérifier avant de partir que les aussières fournies seront assez grandes (bateau de loc ?), on a vite besoin d'une cinquantaine de mètres pour aller s'accrocher, même si une fois le mou repris il n'y en a plus que la moitié qui sert.

Le problème que tu vas rencontrer est de faire ça tout seul... Une fois le mouillage "posé", garder la marche arrière embrayée au ralenti, barre bloqué au centre, et le plus rapide est bien souvent de partir à la nage avec des palmes et l'aussière à la main qui aura été mise bien claire sur le banc, sans avoir oublié d'en avoir frappé l'extrémité au taquet, et éviter de faire un noeud de chaise autour d'un arbre, il sera impossible à larguer sous tension, et préférer un tour mort deux demi-clés...

Un pare-battage accroché au milieu des aussières les signale aux autres "usagers" du coin.

Bon mouillage !

Là, je crois bien que tout est dit ou presque.  

C'est une pratique courante en Croatie également, mais moi j'ai ma femme qui se précipite toujours pour plonger et porter l'amarre à terre. Avoir une sangle avec soi qui peut faire le tour d'un arbre est encore plus facile et fiable. Une touline également parce que c'est plus facile pour nager avec, avant de passer une bonne amarre de 20... Et si tu peux passer l'amarre en double c'est encore mieux pour larguer en cas d'urgence. La précaution du pare-batt n'est pas à négliger non plus pour sa propre sécurité et celle des autres. Souvent on se retrouve avec le cul à 10 ou 15 m de la berge ... Par beau temps pas d'angoisse. Si le vent se lève, c'est plus inquiétant ... 

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réponse n°240625

  Si il fait beau
Si la rive est rocheuse
Si c'est pour la journée
Si t'es tout seul
Si tu as un petit grappin pour ton annexe
Alors tu le projettes dans les rochers jusqu'à ce qu'il s'y coince.
Après, tu vois.

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VOYAGE 12.50
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réponse n°240632
Le Lett a écrit :
Bonsoir,

je mets une haussière à terre chaque fois que possible, mais j'ai un équipage (des enfants) qui adore se mettre à l'eau pour porter l'amarre à terre.
Des conseils détaillés dans le lien ci dessous par ce que les british appelent "an old hand" de ces rivages.
Cdlt
YA

 Extrait du lien (excellent lien je le jure  ) donné par Le Lett un peu plus haut:

Une solution, plus longue, mais bien plus sûre, consiste à mouiller d’abord de façon classique, sur ancre. Puis de venir à terre avec votre annexe et une longue ligne reliée à une défense qui fera office de flotteur, cette ligne s’allongera sous le vent de la côte, et il ne vous restera plus qu’à remouiller votre ancre pour revenir sur votre ligne et son flotteur, en prenant bien soin de ne pas le faire aspirer par le flux de votre hélice en marche arrière... Ce qui n’arrive pas qu’aux autres.



Le conseil donné par Méridien peut être amélioré de façon surprenante, avec un petit grapin inox, un mètre de chainette inox de 4, et 10 mètres de bout léger (du 8 fait l'affaire), et on s'en sert comme d'une fronde depuis la bateau, si... on peut approcher un peu de la côte. Ca laisse un peu de temps pour aller passer une amarre plus costaud à terre...
 
  • Rappel de l'excellent lien ci dessous: 

Michel

 

http://www.plaisance-pratique.com/mouillage-forain-en-mediterranee

Anonyme (non vérifié)
réponse n°240636


S'il fait beau, y'a pas de vent...
Si c'est pour la journée, on ne dort pas là cette nuit...

Je "jette" 10 mètres de chaine dans 5 mètres d'eau, et je ne m'ennuie pas à essayer d'aller récupérer un grappin planté dans une racine d'arbre si le vent se lève et m'oblige à partir, ce qui sera fait en moins de 30 secondes car ma chaine remonte à raison de 50 cm/sec.

Et pour ce qui est du "jeter de grappin"... faudra bien s'entrainer avant pour voir à quelle distance on est capable de l'envoyer, je parle d'un grappin, pas d'un gadget à 2 balles que l'on aura aucun scrupule à laisser sur place.
Reste à savoir s'il y en a un sur un bateau de location, puisque la question est là.


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réponse n°240647

Bonjour,

Déjà, dans la région de Bodrum, regarder comment les gulets ont mouillé pour la nuit : c'est toujours le bon axe pour avoir le vent qui vient sur l'arrière du bateau. Eviter autant que possible de mouiller à angle droit avec elles (quasi-certitude d'avoir du vent de travers à un moment ou à un autre et, peut-être d'avoir étalé sa chaîne sur la leur : elles mouillent très long).

Ensuite, pour avoir porté un bout à terre seul à de multiples reprises, je l'ai toujours fait à manière de Tudo (mouiller long et garder un peu de marche arrière) à deux détails près : je me sers de l'annexe dont j'ai auparavant démarré le moteur et dans laquelle j'ai préalablement emmagasiné l'aussière (ou la sangle, dans mon cas) pour ne pas avoir à la traîner dans l'eau.
Il faut dire qu'en navigation, l'annexe est remontée sur les bossoirs avec son moteur, ce qui permet une mise en oeuvre très rapide à l'arrivée au mouillage.

Mais c'est une manoeuvre dont je ne raffole pas si je suis vraiment seul à bord. C'est toujours un peu inquiétant de quitter le bateau moteur en route et hélice embrayée en direction des rochers qui ne sont pas très loin, forcément. C'est déjà différent s'il reste quelqu'un à bord, même si ce quelqu'un est tout juste brieffé pour repasser au point mort en cas d'urgence.

Peio
Haize Egoa

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réponse n°240648

Moi je dis ça . Et je dis rien aussi. Parce que qui dit location  dit souvent zone fréquentée. Donc des voisins. Donc s'amarrer  tête et cul.
Et bonjour Yorük, je ne te lisais plus. Sur un voilier de loc, le chaînette en inox, les turcs font dans le luxe. Super!

Anonyme (non vérifié)
réponse n°240650

 ...
Alors petite astuce si on fait la manipe avec l'annexe : faire un noeuds de chaise avec son amarre (celle de l'annexe) autour de l'aussière que l'on emmène à terre, ça évite d'avoir à gérer et l'annexe et l'aussière si on doit mettre pied à terre (bien souvent), et pensez aux sandalettes qui supportent l'eau, la terre, les cailloux...

On peut aussi mettre toute l'aussière dans l'annexe (toujours une extrémité frappée au bateau) et aller vers la côte pour qu'elle se dévide sans problème et sans se mettre dans l'hélice.

De toutes façons, c'est toujours un peu Rock 'n Roll.


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réponse n°240653
Tudo Bem a écrit :
 ...
On peut aussi mettre toute l'aussière dans l'annexe (toujours une extrémité frappée au bateau) et aller vers la côte pour qu'elle se dévide sans problème et sans se mettre dans l'hélice.

 
C'est ce que je fais, même si je ne suis pas seul.
De plus, ça rend l'annexe beaucoup plus manoeuvrante.

Peio
Haize Egoa

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JEANNEAU SUN ODYSSE 36 i (Monocoque)
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réponse n°240664

Merci à tous pour vos conseils.

En résumé, SI j'ai bien compris, je mets toute la chaine devant, je recule à fond, à 10 m du bord je jette ma femme à l'eau avec un grappin inox dans les dents, à l'abordage de la rocaille!

Sérieusement, ce sera bien un bateau de loc, pas forcément super équipé, mais je peux toujours demander quelques mètres d'aussière en plus et un grappin.
Vu que ce sera pour passer une ou deux nuit, je choisirai une météo clémente sinon direction la marina la plus proche. Courageux mais pas téméraire le capitaine...

Je ne serais pas complètement seul puisque accompagné de mon épouse, mais pour des raisons "physiques" elle ne peut que gérer le moteur et la commande du guideau. Je n'aurai donc pas l'appréhension de laisser le bateau seul en marche arrière.

Je suis allé voir l'article sur "plaisance pratique": très précis. Merci Yorük.

J'ai bien compris que les Gulets sont de précieux indicateurs.

Je ne manquerai pas de relire vos conseils avant de partir. Je n'emporte ni ordinateur ni téléphone lorsque je pars en vacances (une toute petite semaine).
@+

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HR 38 (Monocoque)
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réponse n°240668

Bonsoir,

avec quelqu'un qui reste aux commandes c'est tout à fait faisable, on apprend vite et utilser cette technique me parait indispensable pour naviguer le long de cette côte, car les marinas il n'y en a pas tant que ça et il y a de très jolis mouillages mais où il faut pouvoir passer la nuit tranquille bien à l'abri sous le vent de la côte.
C'est d'autant plus facile qu'on a de la longueur à l'avant et qu'on a une longue haussière à l'arrière (pour moi 50 m de polypropylène de 22 mm, qui flotte donc, je trouve ça plus facile à amener à terre qu'un bout qui coule).
Si on est deux, pour moi le grappin,la chainette et tout ça ne me parait pas utile, chacun son truc. Par contre je tache de repérer un endroit où 1° je suis sous le vent et bien abrité 2° il y a assez d'eau relativement près du bord 3° il y a un gros rocher ou un arbre au bord de l'eau sur lequel je pourrai passer mon amarre.
Je mouille à bonne distance du bord (ça dépend de la longueur de chaine dont on dispose) mais ne pas hésiter à mouiller long, je cule jusqu'à être près du bord mais avec juste ce qu'il faut de profondeur, j'envoie l'équipage à l'eau (je trouve que pour quelqu'un qui n'est pas habitué, manoeuvrer seul l'annexe dans les cailloux avec une haussière en plus n'est pas facile), une fois amarré je reviens entre les deux de façon à ne pas être trop près du bord et avoir suffisament de longueur à l'avant, d'où l'intérêt d'avoir mouillé assez loin du bord au départ...
Bonne navigation, bonnes vacances.
YA

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réponse n°240682
Mm33 a écrit :

je recule à fond, à 10 m du bord je jette ma femme à l'eau avec un grappin inox dans les dents,
(...)
Je ne serais pas complètement seul puisque accompagné de mon épouse, mais pour des raisons "physiques" elle ne peut que gérer le moteur et la commande du guideau.

Je n'aurai donc pas l'appréhension de laisser le bateau seul en marche arrière. Je suis allé voir l'article sur "plaisance pratique": très précis. Merci Yorük. J'ai bien compris que les Gulets sont de précieux indicateurs. Je ne manquerai pas de relire vos conseils avant de partir. Je n'emporte ni ordinateur ni téléphone lorsque je pars en vacances (une toute petite semaine). @+

 
Ah ben voilà, petit canaillou : le "solo" se transforme en "duo". Ce n'est pas du tout la même chose. Si on est quarante douze vieux briscards à la manoeuvre non plus.

A deux, avec un bateau moderne qui recule droit et un peu de chance, pas de problème !

Cela dit, l'ordinateur et le téléphone ce n'est quand même pas superflu. Ne serait-ce que pour la météo et pour appeler son assurance, quand Maman aura perdu son dentier avec le grappin

Peio
Haize Egoa

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VOYAGE 12.50
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réponse n°240684

Ha… à deux, ça change beaucoup de choses….
Alors, comment font les pro (écoles de voile, gulet, grands yachts)…

  • Ils mettent un équipier à l’eau dans l’annexe, avec une longue amarre renforcée éventuellement de deux ou trois mètres de chaîne (pour éviter le ragage), et d’un petit grappin, ce peut être celui de l’annexe
  • L’équipier va à terre en annexe avec le matériel de mouillage
  • Pendant ce temps le bateau attend en proximité, sans mouiller
  • L’équipier passe l’amarre à terre, et se laisse dériver exactement dans l’axe du vent jusqu’à avoir 5 mètre d’eau sous lui

A ce moment, le bateau sait où il sera dans l’axe du vent, et il sait, sans soucis, qu’il aura de l’eau sous la quille

  • Il s’aligne sur l’annexe en attente avec l’amarre, mouille long, exactement dans l’axe, et revient sur l’équipier qui lui tend l’amarre. Une fois l’amarre fixée au taquet, on raidi le mouillage à l’avant, puis l’équipier toujours dans l’annexe va passer une deuxième amarre à terre, pour former une patte d’oie qui permettra de régler le mouillage, en jouant sur trois points, un à l’avant et deux en poupe…

Dernière phase de la procédure, une fois le bateau sécurisé et l’équipier de retour à bord, le skipper a eu le temps de préparer les glaçons ad hoc pour servir le raki ou… l’ouzo, c’est au choix par ici… On ne plaisante pas avec la sécurité….

Maintenant, en solo pur, ce qui est mon cas depuis 15 ans… C’est bien plus délicat, car il faudra laisser le bateau seul un bout de temps.

  • Il faut absolument abandonner l’idée saugrenue de mouiller sur ancre et de laisser le moteur en prise en marche AR… Immanquablement, le pas de l’hélice le fera évoluer d’un côté ou de l’autre, et à ce moment, il prendra le vent par la hanche ce qui accélèrera, sa mise en travers… Et là bonjour les rapports avec vos voisins… il y aura vite de la casse
  • Cerise sur le gâteau, l’hélice en marche AR générera un flux aspirant tout ce qui traîne, y compris l’amarre de l’annexe, ou tout bout flottant qui traîne par là… Alors là, ça peut devenir grandiose… Je vous dis ça, parce que cela n’arrive pas qu’aux autres !!!!!

L’idée du petit grappin inox que l’on balance à terre, avec 1 m de chaînette et dix de bout de 8, si on peut s’approcher de la terre, est une très bonne idée… Je ne l’ai pas inventée, c’est la solution de toutes les petites barques de pêche de la région…

Tout ça, perso, et non dico, bien sûr
Cordialement
Michel

  1. Si vous venez en pointe, solution pour régler en poupe : voir le lien n°1 ci dessous
  2. Si vous voulez installer un davier de poupe : voir le lien n°2 ci dessous
  3. En photo jointe : le petit grappin qui va bien. La chaînette sert aussi de fronde, pour lancer le grappin… Cà va tout seul, et laisse le temps d'aller tranquilement à terre passer une amarre costaud…

 

http://www.plaisance-pratique.com/regler-un-mouillage-en-poupe

http://www.plaisance-pratique.com/davier-de-poupe-repliable

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réponse n°240703
Yörük a écrit :
(...)
Maintenant, en solo pur, ce qui est mon cas depuis 15 ans… C’est bien plus délicat, car il faudra laisser le bateau seul un bout de temps.
  • Il faut absolument abandonner l’idée saugrenue de mouiller sur ancre et de laisser le moteur en prise en marche AR… Immanquablement, le pas de l’hélice le fera évoluer d’un côté ou de l’autre, et à ce moment, il prendra le vent par la hanche ce qui accélèrera, sa mise en travers… Et là bonjour les rapports avec vos voisins… il y aura vite de la casse
  • Cerise sur le gâteau, l’hélice en marche AR générera un flux aspirant tout ce qui traîne, y compris l’amarre de l’annexe, ou tout bout flottant qui traîne par là… Alors là, ça peut devenir grandiose… Je vous dis ça, parce que cela n’arrive pas qu’aux autres !!!!!

L’idée du petit grappin inox que l’on balance à terre, avec 1 m de chaînette et dix de bout de 8, si on peut s’approcher de la terre, est une très bonne idée… Je ne l’ai pas inventée, c’est la solution de toutes les petites barques de pêche de la région…

Tout ça, perso, et non dico, bien sûr
Cordialement
Michel

(...)

 
Hé, "saugrenu" toi-même !

Ce que tu dis ci-dessus est vrai, mais "gouverner c'est prévoir"

Et, donc, il va de soi que :

a) il ne faut pas traîner. C'est pourquoi tout est prêt avant de venir en arrière sur l'ancre. L'annexe a son moteur en route et l'aussière (sangle chez moi) est déjà chargée dedans. De plus cette sangle est munie à son extrêmité d'une large boucle qu'il me suffira de passer autour d'une aspérité rocheuse ad-hoc que j'ai repérée à l'avance, avant de mouiller à son aplomb. Si tout va bien, l'opération prend au total moins d'une minute. Pas le temps de dériver beaucoup...

b) il est aussi vrai que le moteur en marche arrière a tendance à tirer en travers le cul du bateau (vers tribord, chez moi, pas d'hélice à gauche). Il faut anticiper ça en venant, dans mon cas, un peu à droite du rocher visé. Le temps d'arriver à ce rocher avec l'annexe et le cul du bateau est parfaitement dans l'axe. Ca demande bien sûr un petit peu d'habitude et une bonne connaissance des réactions du bateau.

Non, mon inquiétude à moi lorsque je réalise cette manoeuvre, c'est que coup de pas de chance, l'ancre lâche pendant que je suis dans l'annexe à laisser filer ma sangle. A ce moment, si le bateau recule, il y a neuf chances sur dix pour que cette maudite sangle (qui ne flotte pas) aille se mettre dans l'hélice avant que j'ai eu le temps de faire quoi que ce soit. C'est la cruelle incertitude de ce sport. Jusqu'à aujourd'hui j'y ai échappé, mais bon...!

Peio
Haize Egoa

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VOYAGE 12.50
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réponse n°240706
Peio64 a écrit :
 

 
Hé, "saugrenu" toi-même !

 Jusqu'à aujourd'hui j'y ai échappé, mais bon...!

Peio
Haize Egoa

 
Hé, hé … Farfelu moi-même…
Je me suis auto baisé tout seul, à Byzantine creek, tout au fond de la crique, avec une amarre à terre, là où il y avait un bel arbre il y a trente ans, juste au milieu de la petite plage. Bien orienté par rapport aux vents dominants….
Maintenant il n’y a plus qu’un arbuste, et un gamin vend des herbes aromatisées, juste à côté des barques de pêche… Pour ne pas gêner le commerce du gamin, j’ai démarré le moteur du Fantasia, et mis en marche AR, juste pour pouvoir déplacer l’amarre à terre sans trop m’embêter…
En mettant un peu trop de mou dans l’amarre, elle s’est fait avaler par le flux de l’hélice… Et là ça a été grandiose, parce qu’en me retournant (il y a toujours beaucoup de vent ici) j’ai bien sûr commencé à draguer les chaînes des bateaux mouillés sur les côtés W et SE de la baie, par le travers du vent… Tout ça sans moteur, bien sûr… Vraiment grandiose !!!!

Perso, hein, pas dico !!!

Michel

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réponse n°240732

Pour ce genre de manoeuvre j aime bien les installations qui ne durent pas des heures, car avec un peu de vent tout boug tres vite

Je prépare l annexe , moteur démarré avec un long bout de 50m équipé 
à une extrémité d'un boucle en chaine de 10mm , le bout fixé sur une manille 
à l 'autre d'un parebat pour que  le bout ne coule pas  completement au fond

Je sort aussi une gaffe
 
Une fois l ancre posée et le bateau reculé dans la direction du rivage ( j 'essaye d avoir le vent dans le nez) , je coupe l 'hélice et je saute dans l 'annexe dont le moteur tourne.

Je  file vers la rive , passe rapidement la boucle en chaine autour du premier rocher immergé ou emmergé, et retourne fissa vers le bateau .
Arrivé à 3 metres du bateau je largue la fin du bout et le parebate et je me depeche de remonter a bord.

Une fois l annexe arimée correctement, je passe le bateau en marche arriere et recule en direction du parebat.
Dès que je sur a proximité du parebat, je coupe l 'hélice , je récupere le parebat avec la gaffe et je tire le bout a bord

Ensuite je peaufine le tout

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DEHLER 36DB
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réponse n°240736

 Merci M. Pierreled de mettre ce post. C'EST LA BONNE METHODE !
En effet, laisser son bateau SEUL avec la marche arrière engagée représente un danger certain pour soi même, cela regarde l'interréssé, mais aussi pour les voisins, et là ce n'est plus acceptable! D'autant que si des voisins il y a, il devient trés simple de se mettre à couple sur un d'eux, le temps de porter son amarre à terre et de procéder comme indiqué par "Pierreled" pour la suite...
Bon mouillage.


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JEANNEAU SUN ODYSSE 36 i (Monocoque)
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réponse n°240772
Peio64 a écrit :

Mm33 a écrit :

je recule à fond, à 10 m du bord je jette ma femme à l'eau avec un grappin inox dans les dents,
(...)
Je ne serais pas complètement seul puisque accompagné de mon épouse, mais pour des raisons "physiques" elle ne peut que gérer le moteur et la commande du guideau.

Je n'aurai donc pas l'appréhension de laisser le bateau seul en marche arrière. Je suis allé voir l'article sur "plaisance pratique": très précis. Merci Yorük. J'ai bien compris que les Gulets sont de précieux indicateurs. Je ne manquerai pas de relire vos conseils avant de partir. Je n'emporte ni ordinateur ni téléphone lorsque je pars en vacances (une toute petite semaine). @+

 
Ah ben voilà, petit canaillou : le "solo" se transforme en "duo". Ce n'est pas du tout la même chose. Si on est quarante douze vieux briscards à la manoeuvre non plus.

A deux, avec un bateau moderne qui recule droit et un peu de chance, pas de problème !

Cela dit, l'ordinateur et le téléphone ce n'est quand même pas superflu. Ne serait-ce que pour la météo et pour appeler son assurance, quand Maman aura perdu son dentier avec le grappin

Peio
Haize Egoa

 

Oui on sera 2 à bord, mais je préfère préparer mes man?uvres comme si j'étais seul. Et surtout j'évite de compter sur la chance (sauf pour le choix des dates de vacances où je compte dessus pour avoir du beau temps même si j'étudie les stats)... "On n'est jamais mieux servi que par soi-même!"
Le téléphone je le prends, mais je l'éteins le jour de l'embarquement et le rallume avant de prendre l'avion du retour.

Toutes les méthodes décrites varient de l'une à l'autre mais restent proches et ont toutes un point commun: il est préférable de réussir du premier coup...

Fort de tous ces conseils - un homme averti en vaut deux- je pense que je m'en sortirais. D'autant que pour le confort et le plaisir d'un mouillage forain pour la nuit, je compte bien choisir un lieu le plus abrité possible, du vent et des vagues.

Michel

Anonyme (non vérifié)
réponse n°240775

 ...
La meilleure méthode est celle qui donne le résultat voulu en fonction des circonstances rencontrées et du bateau sur lequel on se trouve.

Avec un Sail Drive et une hélice dont les pales s'inversent en marche arrière, je n'ai que très peu de "couple d"hélice", et peu de chance que celle-ci "aspire" quelque chose en surface.

Si on craint de voir son ancre "dérapper" avec la marche arrière en prise au ralenti, il faut se dépécher de revoir son mouillage car à la première risée elle ne se gênera pas pour le faire...

Si la marche arrière n'est pas mise quand il y a un léger courant d'air qui vient de terre, il faudra aller plus vite que ce courant d'air pour aller accrocher une aussière avant de voir son bateau partir de l'autre côté.
Et si ce "courant d'air" est de travers, le bateau (le mien...) reste mieux face au mouillage avec la marche arrière que sans où il se laissera pousser par le vent.

Question subsidiaire : quand on prend un quai en marche arrière, en Grèce, après avoir jeter son ancre, est-ce qu'on débraye avant d'avoir une amarre à terre ???


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MONOCOQUE
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réponse n°240783

 Je pratique et j'ai vu pratiquer de la façon suivante:
=annexe prête à l'arrière avec 100m aussière flottante en vrac dans un sac, une extrémité attachée au bateau,
=mouillage confirmé de l'ancre,
=ensuite port de l'amarre à terre à la rame, en la déroulant au fur et à mesure,
=frapper l'aussière: généralement noeud de chaise assez long pour pouvoir le défaire à marée basse sans descendre de l'annexe,
=retour à bord en se tirant sur l'aussière,
=même action pour la deuxième, voire la troisième, voire la quatrième...si si c'est déja arrivé!
Comme toujours c'est une question d'entrainement.
Nota: pas d'hélice en marche ni pour le bateau ni pour l'annexe; certains sont équipés de rouleaux en place, c'est indéniablement plus efficace, mais c'est une installation plus lourde. La notre, sac à voile et bac à linge a très bien fonctionné. 

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VOYAGE 12.50
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réponse n°240801

Bonjour à tous

Pour en revenir au sujet du fil, comment mouiller solo en Turquie ??? En préambule, merci d’avance de me pardonner mon insistance, mais sans tourner (de trop ???) vieux con donneur de leçon, juste le fruit de mon expérience sur cette région, expérience issue de toutes mes conneries (c’est du langage bateau !!!)…
Alors deux photos valent bien mieux qu’un long discours. Voir les copies d’écran GE jointes, elles proviennent de Byzantine Creek, juste à côté de Ciftlik, entre Bodrum et Marmaris, sur la côte Est de l’épine dorienne.
Tout d’abord, il aura autant de façon de mouiller que de capitaines, de région et… de condition météo.

  • Sur l’image donnée en 3G, on voit parfaitement que la topologie déterminera les conditions idéales de mouillage. C’est elle qui commandera aux vents, du moins en situation météo stable, ce qui est le cas en été avec cet excellent Meltem. Là, le patron c’est la falaise qui domine la baie à 700 m d’altitude. Si vous ne connaissez pas les lieux, s’enquérir de cette topologie, avant d’y aller, et… surveiller la météo (parfait zyGrib) pour interpréter comment les rabattants se comporteront…
  • Au résultat sur la deuxième photo :
    • On voit bien que les deux bateaux les mieux mouillés sont deux pro, les Gulets mouillées avec des amarres à terre à l’ouest et au SE… C’est pourquoi c’est une bonne idée, quand on ne connait pas, de regarder comment sont mouillées les Gulets.
    • On voit aussi que les bateaux de promenade ont bouffé le meilleur mouillage, avec le fameux arbuste où j’avais merdé en grand en 2003 (voir le post plus haut).
    • On voit un voilier mouillé en forain sans amarre à terre… C’est pratique, mais… c’est d’une incroyable incivilité. Ce skipper, par facilité, pour ne pas passer d’amarres à terre, bouffe la place d’une dizaine de bateaux sur les deux rives, qui ne pourront pas porter d’amarres à terre
    • On voit aussi au sud de l’isthme, un motor yacht mouillé sur ancre au vent, avec une amarre à terre… Certes, comme indiqué plus haut… C’est plus facile pour porter l’amarre à terre… Mais… pris par la hanche comme il l’est, je ne me sentirai pas très bien !!!
Voilà, pour ma maigre expérience, perso, et non dico… A ce sujet ce lien donné plus bas, et qui ouvre sur ce que je considère comme un bon outil de mouillage, un guide interactif, où chacun peut intégrer conseils, expériences et… photo, sur des mouillages peu ou mal décrit par les guides…

Michel à Finike (on décolle samedi qui vient)
 

http://www.plaisance-pratique.com/cote-carienne-de-karaburun-a

Anonyme (non vérifié)
réponse n°240812

 ...
Peut-être que ce skipper d'une incroyable incivilité n'a pas de marche arrière pour mettre son cul au vent et revenir vers la côte pour y mettre une aussière ?


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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°240822

qd je lis tout ça, je commence à me faire du soucis...
je ne vois pas comment ancrer par l'avant et garder le bateau cul au vent .... même s'il y peu d'air !
et ancrer ensuite à l'arrière le temps de descendre à terre ??
stef

Anonyme (non vérifié)
réponse n°240824

 @ Mr Happy

Cela me fait penser que l'on en voit très peu mouiller par l'arrière et venir vers la côte en marche avant pour venir "installer" deux amarres par l'étrave...

Je l'ai fait (au moins...)* une fois dans une cala espagnole car les fonds remontaient graduellement et ne permettaient pas de faire l'inverse, le safran aurait touché.

* je l'ai fait aussi en Corse, avec un cata de 10 mètres, mais là c'est l'ancre avant que j'ai "posée" sur la plage, en y allant "à pied".

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réponse n°240827
Tudo Bem a écrit :
 @ Mr Happy

Cela me fait penser que l'on en voit très peu mouiller par l'arrière et venir vers la côte en marche avant pour venir "installer" deux amarres par l'étrave...
 

 Mouillez en poupe, étrave par l'avant...

En Egée on en voit beaucoup, principalement des équipages anglo-saxons.

  • En équipage, c'est même la meilleure solution, si on a pris la précaution de débarquer d'abord des équipiers dans l'annexe, puis de les laisser aller poser d'abord l'amarre à terre. Ensuite, c'est facile, on mouille par l'arrière, puis on fait cap sur l'annexe qui vous attend avec les amarres. Il faudra avoir un équipier à l'étrave, ce sera plus facile. Avec cette procédure, le bateau se tiendra mieux dans le lit du vent...
  • Solo, il n'y a pas beaucoup d'alternatives (quitte à ma répéter, mais je le pratique depuis un gros bout de temps)
    • Par beau temps et peu de vent, on peut s'approcher de la côte et soit envoyer un petit grappin, comme décrit plus haut, soit laisser le bateau et filer à terre avec l'annexe, mais aussi à la nage (sur le dos avec des palmes)
    • Avec du vent... Aucune alternative crédible, au fait de mouiller d'abord sur ancre bout au vent, en forain,  puis d'aller passer l'amarre à terre et de la laisser dériver dans l'axe, avec un flotteur ou une défense. Une fois bien dans l'axe du vent, on reprend le mouillage et l'on re-mouille en venant par l'arrière sur le flotteur que l'on attrape à la gaffe... A mon humble avis...

@ Mr Happy: 
Il y a aussi une solution en solo, c'est de demander à un bateau déjà mouillé d'avoir l'amabilité d"aller passer ses amarres (que l'on lui aura donné), à terre avec son annexe... Ensuite, on revient sur lui... Je l'ai vu faire, et on me l'a souvent proposé

Michel

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réponse n°240831
Tudo Bem a écrit :
 @ Mr Happy

Cela me fait penser que l'on en voit très peu mouiller par l'arrière et venir vers la côte en marche avant pour venir "installer" deux amarres par l'étrave...

(...)

 
La meilleure raison que j'ai de ne pas faire ça, c'est que j'ai un guindeau à l'avant et un rouleau de sangle à l'arrière, pas l'inverse

Peio
Haize Egoa

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réponse n°240832
Yörük a écrit :

(...) Là, le patron c’est la falaise qui domine la baie à 700 m d’altitude. (..)

  • Au résultat sur la deuxième photo :
    • On voit bien que les deux bateaux les mieux mouillés sont deux pro, les Gulets mouillées avec des amarres à terre à l’ouest et au SE…

 

 
Salut Michel

La gulet mouillée Ouest A PRIS MA PLACE !

C'est la meilleure à cet endroit pour deux raisons : devant il y a des fonds raisonnables (<15m), ce qui n'est pas le cas des fonds qui sont devant la gulet mouillée côté Est. Ensuite tu as bien raison de mentionner la haute falaise qui domine la gulet Ouest : j'en ai vu descendre en pleine nuit des vents catabatiques redoutables, vents dont la gulet Ouest est plus ou moins à l'abri (au pire, des rafales très atténuées la prendront par la hanche babord) alors que la gulet Est se trouvera en plein dedans et en plein travers ou presque.

Les vents dans ce mouillage que j'ai beaucoup fréquenté à une époque sont malheureusement assez imprévisibles, surtout la nuit. Ils peuvent y être très violents et, comme la baie est relativement étroite...

Maintenant, si c'est juste un mouillage pour le déjeuner...

Peio
Haize Egoa

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AMEL 54
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réponse n°241316
Tudo Bem a écrit :
Bonjour
quelle la réponse à ta question subsidiaire pour mon information
merci
my Sweet ...
La meilleure méthode est celle qui donne le résultat voulu en fonction des circonstances rencontrées et du bateau sur lequel on se trouve.

Avec un Sail Drive et une hélice dont les pales s'inversent en marche arrière, je n'ai que très peu de "couple d"hélice", et peu de chance que celle-ci "aspire" quelque chose en surface.

Si on craint de voir son ancre "dérapper" avec la marche arrière en prise au ralenti, il faut se dépécher de revoir son mouillage car à la première risée elle ne se gênera pas pour le faire...

Si la marche arrière n'est pas mise quand il y a un léger courant d'air qui vient de terre, il faudra aller plus vite que ce courant d'air pour aller accrocher une aussière avant de voir son bateau partir de l'autre côté.
Et si ce "courant d'air" est de travers, le bateau (le mien...) reste mieux face au mouillage avec la marche arrière que sans où il se laissera pousser par le vent.

Question subsidiaire : quand on prend un quai en marche arrière, en Grèce, après avoir jeter son ancre, est-ce qu'on débraye avant d'avoir une amarre à terre ???

 

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VOYAGE 12.50
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réponse n°241325
Mysweet2 a écrit :

Question subsidiaire : quand on prend un quai en marche arrière, en Grèce, après avoir jeter son ancre, est-ce qu'on débraye avant d'avoir une amarre à terre ???
 

 

 Bonjour
Pour moi tout du moins, la question ne se pose pas.

Solo, je reviens au quai en marche AR très lente et en contrôlant ma vitesse de recul au gindeau (il faut une télécommande dans le cockipt, avec un fil spiralé pour permettre du mouvement). Si les fonds le permettent, et je ne viens à quai qu'à cette condition, à un mètre du quai, je bloque le recul, puis saute sur le quai avec l'amarre au vent à la main, la passe à l'anneau puis retour sur le bateau. Même opération pour l'amarre sous le vent. Ensuite on débraie la marche AR, enfin on règle tout çà

Avec un équipier c'est encore plus pacile, c'est lui que l'on envoie sur le quai

Avec une assistance à terre: si les amarres sont prêtes et bien lovées, on les leurs passe et ils vous les renvoient. Si les amarres tombent à l'eau, ce qui peut se produire, elles seront vite remontées à bord, sans problème, limitant les risques d'aspiration par l'hélice

Ceci pour un bateau avec un cockpit ouvert à l'arrière. Sur un bateau avec cockpit central, ce sera quasiment mission impossible en solo. Avec un équipier, il lui faudra indiquer au barreur la distance restant par rapport au quai

Avec un bateau arrière norvégien ce sera très difficile dans tous les cas. Là mieux vaut venir étrave au quai. il faudra un équipier, et il faudra aussi qu'il informe le barreur de la distance restant avec le quai. Cà se fait avec les doigts d'une main: 5 moigts = 5 m etc... Stopper s'indique le poing fermé en l'air

Quelles que soient les conditions, une très bonne défense de poupe (les défenses en forme de lentille sont parfaites), ou d'étrave, sont hautement recommandées

Là on parle de revenir à un quai, dans des conditions d'accès généralement faciles. Cà se passe d'autant mieux que tout est prêt à bord, en particulier les défenses (deux grosses défenses boules sur les côtés à l'arrière) facilitent bien des choses. Les amarres doivent lovées avec soin et prêtes à utiliser. Penser aussi que l'on ne se déborde jamais sur les filières, toujours à la botte et sur le plat bord

Maintenant, manoeuvrer pour revenir à la côte, sans quai et y passer des amarres sera beaucoup, beaucoup plus long. Voire de nombreuses minutes... C'est là où on risque de prendre l'amarre dans l'hélice, bien sûr

Cordialement, Michel, au quai à Kas vieux port, sur son ancre... je dis ça pour ceux qui connaissent  

 
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AMEL 54
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réponse n°241331

bonjour michel
merci pour cette reponse tres complete
juste une question complementaire
a deux dans un bateau a cockpit central
comment gerer le guindeau et la chaine  a partir du cockpit quelle est la bonne (ou la moins mauvaise) procedure
pour mouiller l ancre
si tout va bienj envisage d hiverner a KAS l hiver prochainas tu des recommandations a me faire
cordialement
daniel

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VOYAGE 12.50
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réponse n°241332
Mysweet2 a écrit :
bonjour michel
merci pour cette reponse tres complete
juste une question complementaire
a deux dans un bateau a cockpit central
comment gerer le guindeau et la chaine  a partir du cockpit quelle est la bonne (ou la moins mauvaise) procedure
pour mouiller l ancre
si tout va bienj envisage d hiverner a KAS l hiver prochainas tu des recommandations a me faire
cordialement
daniel

 Bonjour
Pour Kas… c’est bien sûr obligatoirement la marina. Le vieux port a beaucoup de charme, mais c’est un peu acrobatique…
Mieux vaut aussi laisser le bateau au sec. Les pontons sont "légers" et exposés… Du moins à mon humble avis. Un des pontons a lâché l’année dernière (les amortisseurs d’orientation en tête de ponton) Ca é été sans conséquence, parce que le staff marina s’est montré à la hauteur. Mais il faut le savoir
Sinon, cette marina est gérée très professionnellement et offre toutes garanties pour la sécurité du bateau à terre. Excellentes prestations aussi à l’arrivée où la prise en charge est faite par des marinéro très qualifiés. Il faudra prévoir une amarre à l’avant dont ils auront besoin pour la passer sur la pendille. Un dizaine de mètres en 18 mm minimum doivent suffire.
Vous pouvez contacter soit Umit soit Tunçay (le directeur, ça se prononce "Tounejaille"), venant de notre part… nous sommes connus. Kas marina est comme Finike une marina gérée par le groupe SETUR. C’est un gage de professionnalisme.
J’ai fait une description de cette marina et de tous les mouillages environnants au lien donné plus bas… C’est fiable…

Concernant les recommandations pour manœuvrer à deux depuis un cockpit central, je ne peux livrer que mon expérience personnelle, limitée à une personne solo, mais sur un bateau très ouvert à l’arrière et facile à manœuvrer, ce qui revient à votre cas de figure. Dans les deux cas, il faudra déclencher le mouillage depuis le cockpit, l’équipier étant plus utile, à mon avis à l’arrière, soit pour déborder, soit pour sauter à terre…
En fait, et surtout si on a pu reconnaître la qualité des fonds avant d’entamer la manœuvre, la seule difficulté sera de connaître le temps qu’il faudra à l’ancre pour descendre commandée depuis le cockpit. Avec mon guindeau, je sais qu’il lui faut une minute pour descendre 20 mètres. Donc je compte… les secondes en tenant compte de la profondeur à ce moment… Puis je cule très lentement en allongeant puis je bloque le guindeau pour voir si j’ai bien accroché. Ce sont généralement des minutes ‘’chaudes’’, mais ça se passe presque toujours très bien…
Maintenant pour revenir à terre et poser des amarres à la côte, je n’en démords pas, la meilleur solution est d’envoyer l’équipier avec l’annexe passer les amarres à terre et de le laisser dériver avec cette amarre sous le vent. Là on remouille puis on revient sur l’équipier dans l’annexe. C’est long, mais, c’est sécurisant… Tout ça à mon humble avis et à la lumière de mes multiples manœuvres galérées (or il y en a eu un certain nombre !!!)…

Cordialement
Michel

http://www.kasmarina.com.tr/en/index.php?page=kas-marina

http://www.plaisance-pratique.com/cote-lycienne-kas-bucak-deniz

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AMEL 54
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réponse n°241360

 Bonsoir
merci pour toutes ces infos très intéressantes
et au plaisir de se voir a Kas
daniel

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JEANNEAU SUN ODYSSE 36 i (Monocoque)
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réponse n°241624

Je ne pensais pas que ma question, que je croyais très naïve, susciterait autant d'intérêts...
Elle aura permis de partager des expériences variées, ce qui est bien un des buts d'un forum me semble-t-il.

Michel

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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°242339

 bonjour à tous, depuis 2-3 jours dans les ionennes (c'est top !), j'assiste à différentes façons de mouiller... pas une pareille si ce n'est en fonction de la nationalité : les anglais au milieu à l'aplomb sans ammares arrieres, les pays bas avec l'ancre de l'autre côté de la baie et 3 amarres bout a bout pour tenter l'arrière, les greces en 3-4 fois avec moins d'1m d'eau sous leur safran, les allemands fuyant tout ce petit monde (meme s'ils etaient là avant).pour ce qui est des français pas encore vu, si ce n 'est notre première experience réussie mais sans vent donc facile !
toujours est il que , amha, c'est à chaque fois différent !!! Ca promet !! 
Stef kirisquederester2ansengrèce....


http://misterhappy-catamaran.blogspot.fr

Anonyme (non vérifié)
réponse n°242347

 ...
"les greces en 3-4 fois avec moins d'1m d'eau sous leur safran,..."

c'était peut-être des français sur bateau de location...?


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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°242362

 non, vraiment grecs de Patras... avec toute la famille dessus (au moins 6-7 pers).... bien sympas !

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JEANNEAU SUN ODYSSE 36 i (Monocoque)
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réponse n°247519
Mm33 a écrit :
Bonjour à tous.
En septembre je vais naviguer en Turquie, du coté de Bodrum, sur un 33 pieds de location. J'ai vu sur divers récits qu'il était fréquent de mouiller une ancre à l'avant et une aussière à terre.
... / ...

Le retour,

Finalement ça s'est plutôt bien passé. Les vents ont été assez cléments. Porter l'amarre à terre s'est avéré assez simple: j'ai mis quasiment tout le mouillage devant, pour être au plus près de la berge, moteur en route mais au point mort puis avec l'annexe et à la rame je suis allé chercher un arbre (2 tours morts et 1/2 clés) quasiment à l'extrémité de l'aussière. Ensuite je reprends une petite dizaine de mètres au guideau. ayant gardé du mou derrière je finalise une tension moyenne par l'arrière, pour être à 20 à 30 m de la rive. Avec du vent de face s'est un jeu d'enfant

Le site de la Grande Croisière...