navigation en solitaire: choix des voiles

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navigation en solitaire: choix des voiles
sujet n°79669
Bonjour, je m'apprete a acheter un jeu de voile pour un bateau de 8m qui sera parfois utilise en solitaire. J'ai deux questions: -vaut-il mieux choisir des voiles a mousquetons ou bien pour etai creux (ca se coince parfois ?), -est-il plus facile de reduire un solent a ris ou bien de remplacer le solent par un foc lorsque le vent fraichit ? Merci de me faire beneficier de vos avis et experiences ! B.A.ba
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PATAGO 34 (Monocoque)
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réponse n°72947

La question est quelque peu surprenante à l'heure où les enrouleurs abondent dans tous les types de gréements.
L'étai creux est intéressant pour les régatiers mais peut être la pire des choses si le guide de ralingue n'est pas bien
positionné.
Cela oblige à des aler-retours drisse/plage avant pour guider la ralingue, galère en solo...

Le solent à mousqueton est une solution simple, le ris est facile à prendre (avec un peu d'habitude): on choque la drisse,
on croche le point d'amure, on passe l'écoute au vent dans l'oeillet de ris du point d'écoute, puis dans un 2ème avale-tout,
le tour est joué; il s'est passé 3 minutes.

Bonne nav.

Philippe.

www.latrinquette.org

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72951

Faut dire que je suis un peu d'accord avec Philippe: un enrouleur serait peut-être la meilleure solution. Pour un bateau si
petit, un Solent avec des ris serait tellement petit à ne pas valoir la peine de le mettre. Dans les conditions où on voudrait
faire un ris dans le solent, ce ne serait pas le moment d'aller se promener au devant du bateau. Ça dépend un peu sur le
bateau, tout de meme; un Bristol Channel Cutter, comme "Seraffyn" des Pardeys, c'est different qu'un J/24. Faudrait aussi
dire que j'ai eu pas mal de mousquetons coincés et très peu de problèmes de ce genre avec mon étai creux (à deux voies,
d'ailleurs). Si tu baisses le foc, les mousquetons le tiennent à l'étai, ce qui n'est pas le cas avec les étais creux. Sans
enrouleur, il faut toujours aller au devant pour ranger la voile baissée. Si tu enroules le foc et mets un ris dans la grand'voile,
tu n'aurais pas besoin de sortir du cockpit si les fils sont bien arrangés. En solitaire, la sécurité est toujours de rigeur.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°72953

Sur ce type de bateau, si on souhaite avoir des voiles qui ont des formes performantes et solides, je suis persuade qu’il faut
oublier les enrouleurs. Entre un foc au trois quart enrouler et un solent arriser, je suis persuade que tout le monde est en accord
pour dire que niveau performance (remonter dans le vent), poids dans les hauteurs et fardage, il n’y a pas de comparaisons
possibles. De plus qu’un solent peut plus facilement avoir une plage de vent importante. Donc avec trois voiles d’avant
(excepter les spis et geneckers de petit temps, mais incluant un vrai tourmentin qui a une forme utilisable et maniable) on peut
facilement couvrir tous les besoins.

Pour ce qui est de la discussion entre les ralingues et les mousquetons, je dirais que les mousquetons actuels sont tres pratiques
(meme avec des gants d’hivers) et ne se coinces plus (plus de petit piston a ressort). En solitaire des voiles d’avant a
mousquetons sont tres pratiques pour ne pas les mettre a l’eau.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73038

J'ai subi mon premier petit coup de vent en solitaire cet été. Je crois qu'il est difficile d'effectuer une manoeuvre sur l'avant. Je
veux dire que, avant l'arrivée du vent (houle, baromètre qui joue les compte-tours, BMS), j'ai établi le solent et je l'ai laissé à
plat pont endraillé.

Lorsque le vent est arrivé, j'ai roulé le génois et je n'ai eu qu'à aller à l'avant fixer la drisse sur le solent, puis revenir au cockpit
et envoyer. Une fois établi, je crois qu'il m'aurait été difficile d'y retourner prendre un ris. Idem pour changer de voile. Je dis
difficile mais pas impossible.

On parle toujours de solitaire. Ma conclusion est que le solent doit être bien adapté en taille: ni trop grand, ni trop petit. Mon
autre conclusion est que l'idéal est un solent à enrouleur!! Mais là, c'est une autre histoire, un autre budget, un autre
encombrement.....

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réponse n°73043

ma solution n'est peut-etre pas la moins onereuse, mais je pense qu'elle est bien adapte au solitaire :

enrouleur sous le pont (dans la baille à mouillage) avec etai creux 2 gorges, équipé d'une tres bonne voile : taffetas mylar
et coupe triradiale.

cette solution est performante (meme avec le genois roule) et permet de remplacer le genois par un solent ou un tourmentin
si besoin.

pour l'envoi de la voile depuis l'avant, je rallonge provisoirement la drisse en faisant un tour sur le winch de cockpit,
pour pouvoir hisser pres de l'etai.

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réponse n°73049

Le "confort" de l'enrouleur nous a désappris à aller changer un foc sur l'avant à quatre pattes dans la piaule. Il n'y a pas
si longtemps, c'était indispensable.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73054

je suis ce fil avec interet depuis quelques jours car cela rejoins mes reflexions actuelles.

mon bateau est un sun odissey 33. depuis un peu plus de deux ans j'ai un solent a ris, monte sur l'etai larguable, difficile a
porter en dessous de 6 vraiment mini. a part un ou deux cas ou on l'a hisse "pour voir", il a peu servi. je navigue en equipage
reduit (2 ou 3au total, mais je suis souvent seul - avec le pilote! - a manoeuvrer quand ca souffle) j'ai eu un nombre raisonnable
de petits coup de chiens pas tres graves (7 a 9 + rafales indefinissables). et en general quand ca vient je roule vite fait le
genois plutot que d'aller greer l'etai larguable et me faire rincer devant. la felmme ou le stresse je ne sais pas... je constate a
posteriori...sans compter que dans ces situations je n'aime pas trop laisser le piolte longtemps s'occuper du bateau. fiasco donc
et investissement non amorti... cherchons autre chose...

l'evenement nouveau c'est que cet ete , par un petit mistral 7 a 8 au louvoyage, etai non gree et genois enroule comme d'hab
maleureusement, le solent a plat pont dans son sac a largue ses amarres et a passe par dessus bord. je sais, c'est une c... de
ma part. vu la perte seche (facon de parler!) j'y reflechis a deux fois avant de refaire la depense et je me pose les questions
suivantes:

1) faut il un foc (ou solent) a ris ou deux focs 1 (ou yankee) et 2, le premier pouvant s'envoyer des force 5 a 6,et donc de greer
l'etai larguable par temps maniable ce qui sera toujours ca de fait pour la suite!
2) dans le dernier cas par lequel commencer, si les finances sont limitees ce qui est le cas, sachant qu'il n'y aura que le
tourmentin - jamais servi sauf pour voir - en dessous

en plus, j'ai choisi, contrairement a la pratique generale (je ne dis pas la pensee unique!), de ne pas renvoyer la drisse au piano
mais de travailler en pied de mat (pareil pour les ris de GV d'ailleurs). ca limite les aller retour et le pied de mat n'est pas si dur a
tenir quand ca remue. c'est plus en avant que les points d'appuis commence a manquer!!). je sais je suis un heretique...

mais j'aimerais bien l'avis des autres! merci d'avance... Clin

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73071

On se confirme deux choses:
Etablir l'étai largable dans la piaule est difficile. De même pour la voile d'avant. C'est pourquoi il faut anticiper: chute du
baromètre, aggravation du vent, nuages sur les différents étages à fort déplacements, bateaux couchés sur l'horizon, houle,
BMS, etc... me font mettre l'étai largable à poste et la voile endraillée.

Je confirme que dans le cas contraire, je mettrai toute ma flemme en ouevre pour ne pas aller jouer au stagiaire des Glénans sur
la plage avant.

Anticipation, surtout en solitaire (où faire une manoeuvre pour rien ne rend pas l'équipage hystérique avec "tu nous fais encore
chier pour rien avec tes voiles").

Le site de la Grande Croisière...