Naufrage d'un voilier Français aux Exumas (Bahamas)

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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Naufrage d'un voilier Français aux Exumas (Bahamas)
sujet n°116616

Je viens de recevoir d'amis Canadiens le message suivant :

Est-ce que vous connaissez le voilier Français Maclow (Elite 47) ?

Ils ont fait naufrage et le bateau est perte total.

Ils ont vécu toute une histoire d'horreur. Ils cherchaient l'entrée de la marina Emerald Bay, après le coucher du soleil.

Leur safran a frappé quelque chose, ça s'est passé très vite après avoir perdu le contrôle de Maclow. Leur radeau de survie ne s'est déployé que deux heures plus tard.

Ils ont nagé pendant deux heures pour atteindre la rive .

Ils sont sains et saufs.

Gilles (Heure Bleu) a pu retrouver leur porte monnaie, et un québécois leurs passeports au fond de l'eau. 

Information confirmée par'' le réseau du capitaine''.

L'essentiel est qu'ils soient sains et saufs : souhaitons leurs bon courage pour la suite !

 

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dynamique 52 (Monocoque)
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réponse n°270114

Vraiment désolé pour eux et la perte douloureuse de leur   bateau. Peut-être que la visi et la météo étaient mauvaises!

Très bon exemple à ne pa s suivre: ne jamais entrer dans un port, marina ou autre à la tombée de la nuit où il est difficile de distinguer les dangers, surtout dans ces endroits souvent mal cartographiés et où le GPS est à prendre  avec beaucoup de précautions.

La questions ne se pose pas pour les côtes européennes, américaines ou autres qui  comportent un balisage , des amers, phares ou bouées.  

Je me souviens avoir faillit être abusé par la carto et le GPS sur la côte brésilienne.  En plein jour, dans la matinée (soleil dans le dos mais visi moyenne) je voulais rentrer dans une grande rivière au S de Salvador avec un phare sur une jetée.....Mon GPS m'indiquait   être  à 1,5 M et 100 m au S  du phare.

En fait , j'étais au N avec le phare indiqué sur l'autre rive!!!! Ma carte datait beaucoup et avec la précision actuelle des GPS. ....

J'ai pu rentrer à vue sans pb à petite vitesse!!

Donc, faire très attention et , en ca de doute, préférer  repartir en mer et revenir le lendemain matin.

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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réponse n°270115

Nous ignorons si la cause du talonnage vient d'une erreur de position  donnée par le GPS par rapport à la carto utilisée.

Ceci étant  on ne dira jamais assez  que  l'on ne doit pas naviguer proche de dangers sans visibilité à l'aide de la seule position GPS  sur une carto.  Comme Kpicris nous le rappelle  ci-dessus les erreurs de calage de cartes, les erreurs de tracé des traits de côte, les  erreurs de relevés de position d'amer ou de bouées sont très fréquentes dès que l'on sort des sentiers battus.  Dans ma longue carrière de  croisières j'en ai vu  non pas des dizaines mais des centaines.   Là où il faut se positionner  par rapport  au danger réel à mieux que dix mètres  des erreurs de plusieurs dizaines et centaines de mètres sont fréquentes.  Pire j'ai vu  que je me trouvais du bon côté d'une cardinale  à une certaine échelle de carte électronique et du mauvais côté sur une échelle différente de la même carte.

On ne le dira jamais assez:   sans visibilité  la seule méthode sûre, que j'emploie très fréquemment,  est l'utilisation des mesures physiques de distance par le radar et  de positionnement par rapport aux lignes de sonde par le sondeur.  Voir par exemple  l'entrée de nuit  par  mauvais temps  pour aller s'abriter  dans un mouillage protégé  inconnu de moi  le long des côtes argentines,  lettre de Balthazar  21, sur mon site  http://artimon1.free.fr/lettres_balthazar.htm    Le groupe d'écueils qui barrait l'entrée sur bâbord était clairement paré par la ligne de sonde des dix mètres (corrigés de la marée qyui était importante!), l'écueil côté tribord émergeait suffisamment pour être parfaitement vu sur le radar.    Si la  topographie du fond  et la position des objets vus par le radar  ne laisse aucun doute  on peut y aller en sécurité,  si au contraire il y a un doute  on repart au large et on attend la visibilité .

Cordialement. Artimon.

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OVNI (Monocoque)
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réponse n°270116

Bonjour,

Triste affaire. Je connais l'endroit, exposé au vent et à la mer  , l' alizé est assez musclé en ce moment.  De jour, l'entrée comme celle de toutes les passes entrantes dans ce secteur ( Exuma Sound) est à prendre très précisément, d'autant que les courants et la marée ne sont pas à négliger.
Dommage, parce que l'entrée tout temps du chenal Nord de Georgetown est à une quinzaine de milles au sud.

Dans ce secteur, mes cartes C Map Jeppesen  étaient très précise , va version CM93 /OpenCPN avait de grands "trous"  et les Navionic sur l'iPad dans le cockpit  me laissent toujours un doute après quelques erreurs constatées.

On ne sait pas si c'était  la première fois qu'ils empruntaient cette passe, balisée. La remontée des fonds est tres rapide de 100 metres et plus à quelques mètres avec des têtes partout,  Donc , houle poussante sur les têtes et les bancs.   Ce serait folie que de s'engager dans toutes ces passes de nuit, une première fois.

 

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TRAWLER
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réponse n°270135

Il faudrait que les gens prennent l'habitude de ranger leur GPS à l'approche des côtes dans des coins comme Emerald Bay.  L'entrée de nuit (Je l'ai pratiquée souvent) necessite un alignement parfait sur le chenal d'entrée (étroit et à 45 deg de la rive)  le fonctionnement correct des feux de bouées et une bonne paire de jumelles avec compas, le tout après avoir bien étudié les Explorer Charts qui sont très précises. Le GPS ne doit servir qu'à se reporter sur un point d'approche par des fonds supérieurs à 10 mètres. Au moindre doute ou par MTO forte direction Georgetown. Bref, il faut naviguer et pas seulement regarder un écran.

Le nombre d'épaves échouées dans les Exumas témoigne de ces comportements trop confiants dans l'électronique en mode "overzoom"

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270154

J’interviens de moins en moins sur ce forum mais lorsque je vois les réponses qui sont postées je remarque que c’est de plus en plus affligeant. Je connais très bien Jean et Michelle qui ont fait naufrage sur Maclow ce sont des marins plus que confirmés. Lui était équipier avec Tabarly   et a été souvent skipper sur Pendwick . Alors je suis scandalisé par le donneur de leçon qui disent :

Il aurait fallu… Moi je fais comme cela .. etc. .

Je ne sais pas si gens naviguent beaucoup mais ils ne font pas acte d’humilité. Malgré plusieurs traversées de l’atlantique et des navigations dans des endroits peu fréquentés et difficiles je m’abstiendrai de donner des conseils. Il me semble que ces donneurs de leçons ont oublié qu’il fallait toujours resté humble devant les éléments !

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réponse n°270156
Merlan a écrit :

J’interviens de moins en moins sur ce forum mais lorsque je vois les réponses qui sont postées je remarque que c’est de plus en plus affligeant. Je connais très bien Jean et Michelle qui ont fait naufrage sur Maclow ce sont des marins plus que confirmés. Lui était équipier avec Tabarly   et a été souvent skipper sur Pendwick . Alors je suis scandalisé par le donneur de leçon qui disent :

Il aurait fallu… Moi je fais comme cela .. etc. .

Je ne sais pas si gens naviguent beaucoup mais ils ne font pas acte d’humilité. Malgré plusieurs traversées de l’atlantique et des navigations dans des endroits peu fréquentés et difficiles je m’abstiendrai de donner des conseils. Il me semble que ces donneurs de leçons ont oublié qu’il fallait toujours resté humble devant les éléments !

Quand on échange des expériences  il y a toujours le risque de vexer  des marins expérimentés en passant pour un donneur de leçons.  J'ai  eu l'occasion de dire dans un fil précédent sur un talonnage en Mer Rouge  que le marin qui n'a jamais talonné n'est pas encore né.  J'ai pris la précaution de préciser ci-dessus que j'ignore  si le talonnage est lié à une erreur de positionnement  GPS sur la carto utilisée. Ceci étant il me semble sain de rappeler  à cette occasion aux marins moins expérimentés  les Bonnes Pratiques  en matière d'utilisation ou non du GPS au voisinage des dangers.  Force est de constater  en effet  que beaucoup de marins, certains même expérimentés,  font une confiance excessive  à l'utilisation du GPS  au voisinage des dangers et se font piéger  comme on l'a vu  notamment dans le naufrage de Team Vestas (Volvo ocean Race). Faut-il se taire  par humilité  ou essayer d'identifier et faire connaître  les pièges  qui nous guettent  tous?

C'est la même chose quand on  constate des naufrages parce que des marins même expérimentés  foncent dans des dépressions vers  des zones dangereuses.  Faut-il par humilité  se contenter de dire qu'ils n'ont pas eu de chances en se trouvant  au mauvais endroit  au mauvais moment  ou essayer de réfléchir sur les Bonnes Pratiques pour  éviter d'être au mauvais  endroit au mauvais moment? 

Cordialement. Frédéric. Commission Sécurité

 

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dynamique 52 (Monocoque)
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réponse n°270157

Tu donnes des coups d'épée dans l'eau et apporte de l'au à notre moulin !!! Même les plus avertis font des erreurs.

Ta conclusion vient conforter nos dires, sans être des conseils, .......dans le  doute, tu t'abstiens!

Kpicris

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TRAWLER
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réponse n°270158

Les conseils sont adressés à ceux qui ne connaissent pas le coin, par ceux qui le connaissent, pour éviter qu'ils ne fassent la même chose que ceux qui s'y sont déjà planté. Il n'y a pas de critique de ce qui a été fait par qui que ce soit car c'était leur problème. Un rappel sur les limites de la cartographie sur GPS n'a jamais fait de mal et si ça peut sauver un bateau ne serait ce qu'une fois.............

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270178

Ok Mais il faut savoir que l’accident n’avait rien avoir avec le GPS c’est seulement une panne de moteur au mauvais moment qui a fait dérivé le bateau sur un récif. Il s’en est suivi la perte du safran ensuite le bateau pus manœuvrable a été sur les récifs où il a arraché sa quille .

On connait la suite

Petite précision à cette lattitude il ne s'agit pas d'alizé mais de northerm qui peuvent virer dans n'importe quelle direction

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°270179

 

Petite précision à cette lattitude il ne s'agit pas d'alizé mais de northerm qui peuvent virer dans n'importe quelle direction

Euh  !!! , Emerald Bay est par 23° N 37, (tropique à 23°N 27) et météo France définit l'alizé comme un vent pouvant souffler entre 30 °N et 30 ° S.....

Quant au Northern, pour moi c'est une perturbation de l'alizé avec des vents de Nord prédominants et qui amène du vent et de la houle de Nord (alors que les abris sont plutôt adaptés au vent d'Est) et du froid (fronte frio chez les latinos)....

 

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TRAWLER
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réponse n°270180

Ce qu'on appelle ici un Northern sont en fait les vents parfois violents qui accompagnent le passage d'ouest en est d'un front froid. Partant du vent  établi normalement à  l'E-SE, celui-ci vire dans le sens horaire pour faire un 360 en 12 à 24 h selon la vitesse de translation du front. ces fronts froids sévissent aux Bahamas essentielement l'hiver car en été ils passent plus au nord. Ces fronts sont bien prévisibles et impliquent des changements de mouillage  parfois amusants à voir quand toute une flotille bascule en même temps du  sud au nord d'une baie dans une vraie pagaille. Vive le calme de l'été!

Pour Maclow, ce n'est vraiment pas de chance. Peut-être laisser filer toute la chaine aurait permis de crocher et tenir jusqu'au matin mais la marge de maneuvre est toujours réduite la nuit et par fort vent d'est la houle vient directement de l'Atlantique aux Exumas et avec les fonds qui remontent...

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réponse n°270181

Le facteur humain: les analyses d'accident montrent que dans l'immense majorité des cas, le facteur humain est prépondérant, quand il n'est pas l'unique élément déclenchant.

Quand on est amené à analyser un accident, on en vient tôt ou tard à s'interroger sur l'implication du comportement des humains impliqués, et ce n'est pas chercher des responsabilités, que de s'interroger sur leur "contribution" à l'accident. Il est intéressant pour s'en convaincre de lire les rapports d'accident tels que ceux du BEA, ou des organismes chargés de ce type d'analyse qui mettent en évidence sans jugement l'implication des différents facteurs dans l'accident.

Dans le cas évoqué,  de nombreuses questions viennent à l'esprit et il est intéressant d'en débattre.

"Errare humanu est"

Alain

 

 

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270184

A tous ceux qui "analyse" , Dans le même cas seriez vous sur d'avoir eu le bon reflexe??
 

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réponse n°270185
Merlan a écrit :

A tous ceux qui "analyse" , Dans le même cas seriez vous sur d'avoir eu le bon reflexe??
 

Il ne faut pas croire que ceux qui "analysent"  pensent qu'ils ne font aucune erreur.  Nous en faisons tous, et j'en ai bien entendu mon lot comme on le lit dans les letttres de Balthazar.  Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire et comme c'est  bien connu  le marin qui n'a jamais talonné  n'est pas né.  Justement c'est intéressant d'analyser pour échanger nos erreurs.

La panne de moteur  à l'approche de danger  ou d'obstacles est une vacherie  qui effectivement peut tous nous surprendre.  Mais je puis vous assurer  que pour ma part j'ai  toujours  ce cas de figure présent en tête  (et il m'arrive de le rappeler à mes équipiers) même quand j'évolue dans un port et que la seule parade, si on en a le temps, est effectivement de bondir pour mouiller. La bringueballe du guindeau est à poste sur le pont en permanence à côté du guindeau de mon canote. Mais il faut de l'eau  suffisante si la dérive est rapide à cause du vent ou du courant.  Pour réduire le risque de se retrouver  en panne de moteur  en dérivant vers des dangers il est également recommandé, la très grosse majorité des pannes étant liées au circuit d'alimentation en gasoil,  d'avoir deux circuits redondants pour basculer rapidement de l'un sur l'autre.  Cela m'est arrivé  l'été dernier comme j'ai eu l'occasion de le dire sur un fil précédent.

Cordialement.  Frédéric. Commission Sécurité

Frédéric. Commission Sécurité

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réponse n°270199

@Merlan

En complément de ma réponse précédente  je ne vous ai pas dit pourquoi je  me  tiens toujours prêt à mouiller, y compris dans des endroits où on n'irait jamais normalement mouiller, si je pense que c'est une solution pour se sortir d'un mauvais pas.  Il y a longtemps, comme beaucoup d'entre nous, je n'y pensais pas ou pas tout de suite.  Il y a quelques dizaines d'années  le récit d'un naufrage, qui a certaines similarités semble-t-il avec celui rapporté par Didierc , et  dont l'équipage s'est sauvé d'extrême justesse, m'a  créé  un choc qui  est resté gravé depuis dans ma mémoire.   

Un voilier arrivait à  l'approche de Port Mahon (Minorque) par fort mistral. Il s'était fait rudement secouer  pendant la traversée et   met en route son moteur avant d'embouquer la passe    entre les forteresses  Isabel II  et  San  Felipe.   Une ou deux minutes après, alors qu'il  s'engage  dans la passe étroite  le moteur cale.  Le voilier refoulé par le vent fort qui s'engouffre dans la passe étroite   part à la dérive.   Il va s'échouer sur les rochers  à l'extrémité de la pointe  Sud  de la passe et une voie d'eau le fait couler  (je ne me souviens plus  du détail du déroulement  à partir de là). Quoiqu'il en soit ils terminent à la nage  (ou sur  une annexe?)  en atteignant d'extrêmejustesse et épuisés la pointe avant que le Mistral ne les expédie au large  pour un sort plus qu'incertain.

Et le rédacteur de l'article  de faire la remarque :  s'ils avaient mouillé dès la panne moteur  (ils ont perdu du temps à essayer de le  redémarrer)  l'accident  aurait sans doute pu être évité. Mais bon sang, c'est bien sûr........il fallait y penser!!!! et  tout de suite, ce  à quoi je n'aurais effectivement probablement pas pensé à l'époque, ou trop tard.

Il est à noter qu'il y avait entre 15 et 20m de fond. Par bon Mistral  il faut certainement un multiple de  6 à 7 pour tenir  par fond de bonne tenue à cette profondeur. Cela nécessitait une centaine de mètres de chaîne  (ce que j'ai sur Balthazar) ou  une aussière prête pour allonger sa chaîne pour atteindre cette centaine de mètres voire un peu plus.

 Il est à noter également qu'il est bon de savoir que lorsque bateau a été ballotté sérieusement il est classique que de l'air entre dans le circuit gasoil et fasse, au bout  de une ou deux minutes, le temps de vider le filtre fin et la fin de la tuyauterie d'alimentation après le décanteur, caler le moteur (émulsion d'air dans le gasoil, découvrement du tube plongeur dans les forts ballottements du réservoir...). C'est ce qui s'est passé là et c'est ce qui m'est arrivé après avoir  subi un ouragan au mouillage puis en mer avec Balthazar. La recommandation est donc de mettre en route son moteur  une dizaine de minutes avant de s'engager dans  une passe  interdisant la panne moteur.  Cela ne met pas à l'abri de tous les scenarii de panne mais réduit quand même substantiellement le risque d'être piégé  alors que l'on est déjà engagé.

La conclusion est que, chaque seconde comptant,  il ne faut pas réfléchir dans ces cas-là: le moteur cale, je mouille. J'ai ensuite du temps pour réfléchir. L'alternative est bien sûr de renvoyer de la toile si on a encore  suffisamment de place pour éviter  et prendre de la vitesse.

Frédéric, Commission Sécurité.

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270327

En relisant l’ensemble des réponses qui ont été faites sur ce fil , je me suis dit que STW recelait une véritable fourmilière de  super Marin qui ne font aucune erreur sur d’eux et n’etant jamais surpris par les évènements

Alors là

Bravo

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océanis 473 (Monocoque)
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réponse n°270381

Pas du tout.

J'y vois des analyses  pertinentes sur des problèmes avec des solutions et un respect  que l'on ne trouve pas sur Hisse et Ho n'est-ce pas?

Accessoirement, ceux qui , comme merlan, n'acceptent pas les analyses des autres devraient faire des efforts d'orthographe a minima et mettre un s au pluriel par exemple.

 

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TRAWLER
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réponse n°270383

Les mauvais pilotes  font  rarement de vieux pilotes (adage de la profession)

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privilège jeantot 43
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réponse n°270387

la fortune de mer est encore présente et plus on passe de temps sur l'eau et plus on risque...les anciens mouillaient "a tout bout de champ" ne pouvant pas compter sur une mécanique d'appoint...un simple manque d'attention et/ou un mauvais moment , et le concours de circonstances défavorables précipite l'accident...les anciens avaient en tete en permanence ces risques et étaient fatalistes....ni mort ni vivant : marin!

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TRAWLER
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réponse n°270405

Si c'est pas du spam ça!

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réponse n°270448
Merlan a écrit :

J’interviens de moins en moins sur ce forum mais lorsque je vois les réponses qui sont postées je remarque que c’est de plus en plus affligeant. Je connais très bien Jean et Michelle qui ont fait naufrage sur Maclow

Je n'ai pas la chance de les connaitre, sinon j'aurai obtenu des nouvelles et des explications. Y a -t-il moyen d'en avoir ?

ce sont des marins plus que confirmés. Lui était équipier avec Tabarly   et a été souvent skipper sur Pendwick .

Tabarly était plus que confirmé et une bôme reste une bôme pour tout le monde malheureusement, les leçons s'apprennent tous les jours et avec l'age, elles s'oublient souvent. Réduire l'accidentel par une meilleure  gestion à la lumière des expériences.

La bonne gestion s'apprend tous les jours à travers le vécu des autres.

Alors je suis scandalisé par le donneur de leçon qui disent :

Il aurait fallu… Moi je fais comme cela .. etc. .

Je ne sais pas si gens naviguent beaucoup mais ils ne font pas acte d’humilité. Malgré plusieurs traversées de l’atlantique et des navigations dans des endroits peu fréquentés et difficiles je m’abstiendrai de donner des conseils. Il me semble que ces donneurs de leçons ont oublié qu’il fallait toujours resté humble devant les éléments !

On n'est pas là pour juger quiconque ( le radeau qui met deux heures à se gonfler ? des secours impossibles à joindre en dexu heures ? impuissants en dexu heures ?) mais pour en profiter de passer en revue tout ce que l'on peut imaginer comme causes possibles. Passer en revue les foutus détails de ce diable maléfique qui nous pourrit la vie.

Deux incidents à méditer :

- hélice prise dans filet à l'abandon, dérive sur hauts fonds sableux, bateau couché : 3 morts

- 50 kms plus haut, voilier couché sur un des bancs de la mauvaise, deferlantes, bilan : deux veuves car les deux maris ont cru pouvoir chercher du secours en nageant jusqu'à la berge.

Par rapport a un incident anodin, c'est pas facile d'envisager le pire à venir et surtout pas facile de mettre en oeuvre des moyens qui peuvent sembler disproportionnés tels que jetter l'ancre.

C'est le propos de Frederic  :

"je  me  tiens toujours prêt à mouiller, y compris dans des endroits où on n'irait jamais normalement mouiller, si je pense que c'est une solution pour se sortir d'un mauvais pas.  Il y a longtemps, comme beaucoup d'entre nous, je n'y pensais pas ou pas tout de suite."

Merci encore pour l'énumération des situations, des anomalies recencées, c'est  tres éclairant pour tous, il n'y a pas lieu  d'y voir de quiconque de la suffisance.

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TRAWLER
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réponse n°270451

[Je ne sais pas si gens naviguent beaucoup mais ils ne font pas acte d’humilité. Malgré plusieurs traversées de l’atlantique et des navigations dans des endroits peu fréquentés et difficiles je m’abstiendrai de donner des conseils. Il me semble que ces donneurs de leçons ont oublié qu’il fallait toujours rester humble devant les éléments !]

L'école et l'enseignement sont faits de conseils, l'apprentissage est fait par l'assimilation de conseils qui , ajoutés   à l'expérience, forment la maîtrise d'un sujet. On peut toujours refuser les conseils, Einstein l'a fait mais c'était Einstein et l'humilité consiste à ne jamais se prendre pour Einstein et savoir extraire des conseils la "substantifique moëlle".

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océanis 473 (Monocoque)
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Cotisant depuis 2015
réponse n°270453

Bonjour, 

avant de donner de tels conseils judicieux par certains côtés, vous devriez essayer de vous les appliquer.

Lorsque des analyses sont données, avec des conseils , je réflechis et ne m'oppose pas systématiquement comme certains.

Pour cela, il y a Hisse et Ho.....

Manifestement, vous ne connaissez pas bien le système éducatif et je ne voudrais pas de vous comme prof....

Je ne saisis pas trop le rapport avec Einstein.

 

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270483
Philippe a écrit :

Pas du tout.

J'y vois des analyses  pertinentes sur des problèmes avec des solutions et un respect  que l'on ne trouve pas sur Hisse et Ho n'est-ce pas?

Accessoirement, ceux qui , comme merlan, n'acceptent pas les analyses des autres devraient faire des efforts d'orthographe a minima et mettre un s au pluriel par exemple.

Decidement ce Monsieur Philliipe est vraiment tres tres bon en plus il est proferseur d'orthographe . On remarque que sa passion est de donner des leçons quel chance nous avons  d'étudier ses commentaires

 

 

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TRAWLER
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réponse n°270498

Le rapport avec Einstein? Il était brillant, lui et ne s'est jamais planté. Il était aussi très mauvais à l'écolewink

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océanis 473 (Monocoque)
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Cotisant depuis 2015
réponse n°270499

C'est totalement faux.

il était bon en maths et en latin et jouait du piano et du violon....

Je résume: Vous seriez mieux sur Hisse et Ho.

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270503

Décidément ce que je lis ici est pitoyable oubliez Hisse et ho et les forums et naviguez un peux plus cela oxygène. Mais pardon je n’ai pas su voir du premier coup d’œil que nous avions à faire à un génie littéraire et musicien et de surcroit grand navigateur

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°270504

Il y a quelques jours, j'étais de passage à George Town (Exumas, Bahamas) à quelque miles du lieu du naufrage et ai pu discuter avec des équipages présents au moment de la "fortune de mer".

Ce que j'en retiens surtout, c'est l'élan de solidarité des marins présents, certains plongeant sur l'épave pour récupérer passeport, argent ... d'autres offrant hébergement, vêtements aux naufragés, soutien moral.... loin de toute zizanie !

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TRAWLER
Inscrit forum
réponse n°270505

Aux Bahamas, où les habitants sont d'une honnêteté rare à voir en ce monde (Notre bateau est toujours ouvert et rien n'est fermé ou cadenassé hors Freeport et Nassau) il faut noter que l'instinct de naufrageur (en usage jusqu'au milieu du 20ème siècle) est toujours présent et une épave reste une épave bonne à pillier (ou délester) donc, en cas d'abandon du navire, il vaut mieux embarquer ce que l'on peut ou, tout au moins, le récupérer le plus vite possible avant nettoyage des lieux.

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ETAP 30 I
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réponse n°270534

Bonjour à tous

N'ayant pas une grande expérience, je ne me permets pas habituellement d'intervenir sur ce forum. Pourtant je le regarde avec beaucoup d'intérêt, précisément parce que l'expérience des autres est enrichissante.

De   l'accident objet de cet échange, et des divers commentaires, je tire les leçons suivantes:

- ne pas suivre aveuglément son GPS en côtier;

- en proximité de côtes, avoir l'ancre toujours prête à descendre;

- ne pas attendre le dernier moment pour mettre le moteur.

C'est beaucoup d'informations intéressantes à partir d'un seul accident, et même si j'en connaissais une partie, un petit rappel ne fait pas de mal.

Merci à  tous ceux qui nous font partager leur expérience, et à STW de permettre ce partage. je pense que beaucoup  de membres apprécient ces échanges.

Ayant été longtemps pilote d'avions, les retours d'expérience (systématiques en aviation) faisaient partie de ma formation continue.

Bonne chance et bon courage à l'équipage de Maclow  pour la suite de leurs aventures maritimes.

 

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270536

Je connais très bien Jean et Michelle c’est tout sauf des débutants et tout ce qui a été plus haut, il y a longtemps qu’ils l’ont intégré. La leçon à en tirer c’est que chaque naufrage est différent et est souvent le fait de plusieurs paramètres ? Maintenant certaine circonstance de navigation nous oblige à prendre des risques surtout en navigation au long court. Maintenant ce qui m’agace le plus ce sont les donneurs de leçons.  Lorsque les choses se passent mal il faut intégrer le stress, l’urgence des manœuvres et les multiples solutions. Maintenant à tous ceux qui pensent avoir le bon geste au bon moment je leur souhaite de toujours naviguer dans des endroits faciles. Il est souvent arrivé que les meilleurs aient perdu leur bateau. Alors je pense que l’humilité dans ces circonstances est de rigueur. Mais bien sûr il y a toujours des professeurs qui se sente obligé d’étaler leur science. Au fil des milles j’ai pu constater que plus les marins avaient parcouru les mers moins il donnaient des conseils de peur de se tromper.

A bon entendeur salut

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océanis 473 (Monocoque)
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réponse n°270538

Répéter ad libitum  ne rend pas une assertion plus proche de la réalité.

PS1: On a bien compris (même si on n'est pas d'accord).

PS2: Essayez de minimiser vos fautes (il y en a vraiment trop...).

PS3: je ne crois pas aux coïncidences....

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réponse n°270546

Bonjour à tous,

Il me paraitrait interessant qu'un rapport circonstancié du naufrage puisse être partagé ici.

Cela limiterait vraisemblablement les digressions et autres expressions d'états d'âme, et permettrait à tout un chacun d'en tirer leçon.

Je pense que notre ami Merlan, qui semble bien connaître les malheureux naufragés, pourrait nous aider dans ce sens.

Bonne journée

Alain

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°270557

C’est sûr que nous ne serons jamais d’accord. J’ai souvent rencontrés des donneurs de leçons qui étaient en fait des marins de ponton. Très mais vraiment très fort sur la théorie T’aurais dû resté sur hisse et ho c’est leurs spécialité

Le site de la Grande Croisière...