Mouiller en solo

4678 lectures / 22 contributions / 0 nouveau(x)
Hors ligne
Bavaria 34 (Monocoque)
Inscrit forum
Mouiller en solo
sujet n°90313
Naviguant souvent en solo, je me heurte à l'obstacle du mouillage que je n'ai jamais pratiqué seul. Je ne peux pas commander le guindeau depuis le cockpit, et la présence à l'avant me paraît incontournable. Pour jeter l'ancre par petit temps, ça irait encore, mais pour la remonter je vois mal comment faire surtout s'il faut dégager en vitesse.
Pourtant il y a des solitaires qui y arrivent.
S'il y a des as du mouillage en solo, merci de vos expériences et conseils.
<
Hors ligne
Maracuja 42 (Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°136732

 Bonjour, 

Perso je navigue en solo et mouille le plus souvent possible, parfois tête et cul. Le premier conseille que je peux te donner c'est de préparer et d'anticiper tes manœuvres. Ensuite tout doit être clair sur le pont (et en dessousClin Pour remonter la mouillage par temps calme un petit coup de marche avant pour donner un petit peu d’aire au bateau dans l’axe du mouillage, en sortant du coquepite je connecte le pilote automatique pour garder la barre dans l’axe eu un cap correcte au bateau et je passe à l’avant pour remonter le mouillage sans forcer sur le guindeau : arrêter la remonté dès que la chaine est tendue, la bateau reprend un peu de vitesse au fur et à mesure que la chaine se détend et on peut remonter le mouillage à nouveau. Quand le vent souffle fort je laisse le moteur en marche avant, plus ou moins accéléré, mais souvent le ralenti suffit pour aider le guindeau et ne pas reculer trop rapidement dès que le mouillage est à pic ceci en m’aidant toujours du pilote auto : c’est un équipier également très utile pour ce genre de manœuvres, je l’utilise également pour une prise de coffre dans le courant ou le vent.

Il faut bien connaître les réactions du bateau, être conscient que les déplacements du bateau sont lents mais inexorables tant que tu ne reprends pas la barre, sa ne sert pas à grand chose de courir sur le pont, sauf à te casser la figure, par contre les gestes doivent être surs et justes.  Entraine-toi par temps calme pour connaître les réactions du bateau et de toi-même et en prenant de l’assurance cela ne doit plus poser de gros problèmes.

Et quelle satisfaction quand on réussit une belle manœuvre en solo !

Bon vent
Hors ligne
Catamaran (Catamaran)
Inscrit forum
réponse n°136733

bonjour,

idem que le post précédant ,je fais tout avec le pilote, cela se fait très bien avec ou sans vent.

thierry

http://duo83.travelblog.fr/

Hors ligne
First-25
Inscrit forum
réponse n°136736

Idem, je tente de me faire aider par le pilote pour stabiliser le bateau entre vent & courant, mais lorsqu'ils sont trop forts, je dois prendre la barre: Manoeuvre répétée dans la tête, pont clair, ancre prête, gants enfilés, paré à bondir sans me prendre les pieds dans un bout'.

Bon courage pour ces premières manoeuvres en solo

Raphael

Hors ligne
FIRST 30
Inscrit forum
réponse n°136737

Avec le moteur c'est facile, le vrai bonheur c'est de mouiller et de relever l'ancre à la voile, ce n'est pas toujorus possible, si il y a trop de monde

pour hisser la gv c'est qd meme plus logique de le faire qd le bateau est bout au vent sur son ancre

je hisse la gv, je la borde assez plat, je regle le pilote pour avoir la barre à peine au vent, avant d'aller à l'avant je lance le bateau en choquant quelques secondes puis je reborde

comme je n'ai pas de guindeau et un mouillage majoritairement textile je vais plus vite qu'un guindeau

ensuite abattre, derouler le genoa et partir sous l'oeil médusé des voisins

pour mouiller c'est encore plus simple à la voile qu'au moteur

la photo illustre le bonheur qu'apporte le fait d'avoir bien réussi son mouillage à la voile ! c'est en galice, une ria pour nous tout seuls

Hors ligne
SUN ODYSSEY 40
Inscrit forum
réponse n°136738

 Comme Olivoile a un guindeau, je lui conseille d'installer une télécommande sans fil, c'est vraiment un gros avantage, on reste au commandes. J'en ai installé une moi même ça fait 3 ans, ça marche de n'importe quel point du bateau, il est prudent d'aller voir si la chaîne se répartie bien dans la baille si on a beaucoup de chaîne. Faire des marques sur la chaine c'est un + pour le solitaire.
A consommer sans modération Léo

Hors ligne
VULCAIN 5
Inscrit forum
réponse n°136741

Bonjour a tous

Pour rassurer Solivoile , je dirai que je mouille très souvent en solo mon bateau de 8,5 Tonnes , et que pour corser les choses mon guindeau est manuel . Lorsque les conditions sont favorables , je n'ai aucune difficultés a mouiller a la voile pure , mais je garde le moteur au ralenti par mesure de sécurité . Mon ancre ( Delta 20 Kg) est toujours a poste sur ses supports a rouleau , le cordage qui la maintient en place a été retiré , la chaine est tendue sur le barbotin du guindeau .Une fois le bateau arrivé sur le lieu de mouillage choisi et orienté face au vent , je passe a l'avant avec la bringueballe et quand le bateau commence a culer je débloque le barbotin tout en controlant au frein la vitesse de descente , pour que la chaine se place bien sur le fond , sans sacs de noeuds . J'ai des repères sur la chaine tous les dix mètres . Quand la longueur souhaitée est dehors ( 5 à 10 fois le fond selon les circonstances) je bloque le barbotin et mets en place la patte d'oie avec sa " main de fer" pour soulager le guindeau . Ensuite je retourne tranquillement dans le cockpit pour donner un peu de marche arrière au moteur afin de bien enfoncer l'ancre et controler la tenue du mouillage .Terminé .
Pour repartir , je fais comme les copains , quand le vent est fort j'embraye le moteur au ralenti avec le pilote pour maintenir le bateau bien dans l'axe du vent . Je passe a l'avant avec la bringueballe et de gros gants en cuir qui ne servent que pour ça , et le dos appuyé a l'étai de trinquette je remonte mon mouillage sans grosses difficultés . Ce sont les muscles des bras et des cuisses qui travaillent , jamais le dos . L'avantage du guindeau manuel c'est que ça vas très vite : il faut moins d'une minute pour remonter 50m de chaine ,et ça maintient en forme! Quand l'ancre est dans ses supports , je bloque la chaine sur le barbotin et retourne a l'arrière pour les manoeuvres d'appareillage . Il sera temps plus tard pour tout ranger  , assurer l'ancre etc... Pour une manoeuvre aisée , la conception du chaumard d'ancre est primordiale : il doit permettre de mouiller et remonter l'ancre facilement , celle ci restant toujours a poste. Les bateaux sur lesquels l'ancre ,rangée dans le puits, est a mettre en place a chaque fois sont a mon avis dangereux , ne serais-ce que par l'obligation de manipuler ce truc lourd et contondant sur une plage avant instable . Etre prêt a mouiller instantanément en toutes circonstances me parait être une mesure de sécurité élémentaire ( Souvenez vous de l'accident d' Alain Colas sur Manureva ) .

Amicalement - Joël

Hors ligne
BAVARIA 42 CRUISER
Inscrit forum
réponse n°136744

Comme Littlewing, j'adore mouiller et démouiller uniquement à la voile lorsque c'est possible, et je le fais tout seul, car ma chère et tendre moitié n'intervient jamais dans les manoeuvres.

Le mouillage, en lachant le frein du guindeau, comme les grands navires, est d'une facilité déconcertante, et très rapide, donc très précis. Sauf quand la chaine a été brassée dans le puits par les mouvements dans une mer formée lors de l'étape qui se termine. Il faut alors extraire les premiers mètres de chaine à la main en forçant parfois un peu, mais cela ne m'a jamais posé de problème et pourtant je serais plutôt du genre petit gabarit, légèrement sous dimensionné !

Pour démouiller, il faut profiter d'une embardée pour choisir son amure, ou attendre la suivante si ce n'est pas la bonne. Un régal, et c'est vrai que cela épate les voisins de mouillage, lorsqu'il y en a, alors que ce n'est vraiment pas un exploit.

Cela dit, j'ai une commande de guindeau à la barre et dans un mouillage encombré ou rafaleux, c'est bien pratique.

Dartag

Hors ligne
X95
Inscrit forum
réponse n°136749

Bonjour
Une fois de plus je serai iconoclaste: la chaîne est une chose archaique, dangereuse, désagréable et emm...te !

Avec un mouillage constitué :
-d'une bonne ancre (soc de charue non articulée...) et
-d'un bout (souple à fibres parallèles sous gaine) largement dimentionné,
il devient facile de mouiller.

C'est facile à manipuler, c'est léger, souple... propre, un vrai bonheur!

Pour les réfractaires commencez avec une bonne météo, mais en fait c'est encore plus efficace par mauvais temps (la souplesse du roseau versus la rigidité de la chaîne)

Il est possible de mouiller de l'arrière en jetant l'ancre (après l'avoir ramenée en dehors de tout).
Il est possible de mouiller de l'avant en faisant de même...
Le tout à la voile ou au moteur.

Pour relever le mouillage, par temps calme cela monte tout seul. (grand voile haute et largement débordée pour partir à la voile en abattant en grand sur l'ère !)
Avec du vent il faut s'aider du moteur comme dit précédemment (la télécommande sans fil du PA NKE c'est très bien pour ça!)

Eric

Hors ligne
Bavaria 34 (Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°136846

Merci pour toutes ces réponses. Certaines de vos expériences sont bluffantes ...
Je vais commencer par temps calme, dans un mouillage désert à 1 mille à la ronde et au moteur...

Hors ligne
PRINCESS 33
Inscrit forum
réponse n°136863
Sterenn a écrit :
Bonjour
Une fois de plus je serai iconoclaste: la chaîne est une chose archaique, dangereuse, désagréable et emm...te !

Avec un mouillage constitué :
-d'une bonne ancre (soc de charue non articulée...) et
-d'un bout (souple à fibres parallèles sous gaine) largement dimentionné,
il devient facile de mouiller.

 

 

A votre avis, pourquoi les navires de commerce sont-ils toujours équipés "tout chaîne" ?

Parce que seule une chaîne (et son poids spécifique) est garante de l'accrochage et de l'afouillement de l'ancre, au contraire d'une sangle textile ou d'un bout qui ne joue nullement ce rôle.

Plus la chaîne a un poids unitaire important, plus réduite sera l’exigence de mouiller une longueur de chaîne au-delà de 3 fois la hauteur d’eau : une chaîne pesante sera toujours plus à l’horizontale au niveau du fond qu’une chaîne légère, ce qui est bien recherché pour l’afouillement de l’ancre, en tranformant le vecteur traction oblique en vecteur traction horizontal.

la démonstration ressort d'une équation de physique du degré débutant, au terme de laquelle la chaîne d'un poids correct forme une courbe appelée justement "chaînette" ; cette courbe n'est jamais une droite : sa flèche, garante de l'élasticité de l'ensemble de la ligne de mouillage, est fonction du poids unitaire. Je passerai ici sur la formule mathématique, affaire de spécialiste.

On a donc intérêt à être équipé d'une chaîne de gros module ; mais se pose rapidement la question du poids total d'une chaîne de 10 ou 12 quand on veut disposer de 60 m, ce qui semble un minimum pour tout bateau de voyage, surtout en zones à fort marnage (Bretagne nord par exemple) ; on atteint vite aussi la necessité d'un guindeau électrique quand il s'agit de remonter en final 15 m de chaîne plus l'ancre ; tout est donc affaire de compromis. Comme corollaire on peut affirmer que l'élasticité du mouillage, garant de sa bonne tenue en amortissant les à-coups, est fonction de la hauteur d'eau, de la longueur mouillée, mais principalement du poids au mètre de la chaîne.

Je sais que les tenants du tout textile, voire de la chaîne + bout, vont être décus, mais les lois physiques sont incontournables !

______________________________________

Pour le sujet qui préoccupe, à savoir le mouillage en solo, il semble que la double commande du guindeau électrique, à savoir au cockpit et sur le pont avant (ou par télécommande) soit la meilleure solution ; la télécommande sera encore plus utile au relevé de l'ancre ;

Quant à la longueur de chaîne mouillée, j'ai moi-même adopté les étais de chaîne en plastique de couleur : des marqueurs tous les mètres, avec une couleur différente tous les 10 m : successivement blanc, jaune, vert, bleu, rouge, etc , ; de telle sorte que même un passager sans aucune expérience puisse me renseigner sur la longueur mouillée, sans erreur ; c'est beaucoup plus efficace que de compter les secondes de défilement du guindeau !

Hors ligne
Inscrit forum
réponse n°136903

J'ai rarement navigué en solo, mais à chaque fois, pour le mouillage, j'ai commencé par un mouillage arrière, GV affalée, au maxi sur l'erre. On stoppe le bateau en lofant, genoa déventé. On mouille l'avant en laissant culer et en reprenant sur l'arrière progressivement (le mouillage arrière est sur bout renvoyé à l'avant). On prend tout son temps. Effectivement, courrir ne sert à rien, les mouvements du bateau sont assez lents pour qu'on puisse assurer chaque action.
Evidemment ltoutes les manoeuvres sont prêtes à l'avance, ancre avant sortie du davier. J'ai toujours eu la chance d'avoir suffisament de place (même s'il a fallu choisir un endroit un peu moins protégé) et jamais plus d'une quinzaine de noeuds de vent.
Mon plus gros problème a été pour partir où j'ai toujours remonter l'ancre arrière à l'annexe. Ce mouillage arrière était constitué de quelques mètres de chaine seulement (5 maxi) puis du bout, mais avec l'ancre, croyez-moi, il y a des fois où on est bien content de ne pas avoir une annexe rigide.
Ce n'est evidemment pas une grande expérience mais ça a fonctionné sans anicroche, sans pilote, sans moteur (et sans guindeau). Par contre je connaissais bien le terrain de jeu et le bateau.

Hors ligne
Inscrit forum
réponse n°136906

Le mouillage tout textile comme le préconise Sterenn a, à mon avis un certain nombre d’inconvénients.

 

D’une part on est obligé pour avoir une tenus équivalente à un mouillage tout chaîne, d’avoir une longueur beaucoup plus importante. Et la conséquence est qu’on se balade beaucoup, et dans un mouillage encombré on emmerde tout le monde.

 

Un autre inconvénient est que quand le vent tombe, il arrive que le bateau (surtout un bateau léger) dépasse son mouillage et vienne chatouiller le tableau arrière du bateau mouillé devant.

 

Et enfin un inconvénient dont j’ai été la victime par deux fois dernièrement, c’est que quand le vent tombe et change souvent de direction, il peut arriver que le bout s’enroule autour de la quille (surtout avec une quille à bulbe), et bien sûr on ne s’en s’aperçoit que quand le vent revient. Cela m’est arrivé récemment dans des rafales d’orage de me retrouver comme un con, le bateau travers au vent retenu par sa quille. Dans ce cas il est souvent nécessaire de plonger pour détricoter le bazar.

Et pourtant mon mouillage comporte quand même 8 mètres de chaîne, parce que j’ai un bateau léger et qu’un mouillage plus lourd ne serait pas adapté.

 

Cela dit, je ne suis pas partisan non plus du mouillage tout chaîne, mais par expérience j’aime bien les mouillages mixtes avec une bonne vingtaine de mètres de chaîne plus du câblot.

 

Mais bon chacun sa religion.

 

 

Hors ligne
Inscrit forum
réponse n°136914
la démonstration ressort d'une équation de physique du degré débutant, au terme de laquelle la chaîne d'un poids correct forme une courbe appelée justement "chaînette" ; cette courbe n'est jamais une droite : sa flèche, garante de l'élasticité de l'ensemble de la ligne de mouillage, est fonction du poids unitaire. Je passerai ici sur la formule mathématique, affaire de spécialiste.

On a donc intérêt à être équipé d'une chaîne de gros module ; mais se pose rapidement la question du poids total d'une chaîne de 10 ou 12 quand on veut disposer de 60 m, ce qui semble un minimum pour tout bateau de voyage, surtout en zones à fort marnage (Bretagne nord par exemple) ; on atteint vite aussi la necessité d'un guindeau électrique quand il s'agit de remonter en final 15 m de chaîne plus l'ancre ; tout est donc affaire de compromis. Comme corollaire on peut affirmer que l'élasticité du mouillage, garant de sa bonne tenue en amortissant les à-coups, est fonction de la hauteur d'eau, de la longueur mouillée, mais principalement du poids au mètre de la chaîne.

Je sais que les tenants du tout textile, voire de la chaîne + bout, vont être décus, mais les lois physiques sont incontournables !

Sauf que des équations un peu différentes analysent la tension d'un mouillage en dynamique, notamment au moment où le bateau tire des bords et montrent qu'à cet instant la force exercée peut dépasser 3 fois la force moyenne quand ca tire droit. Et les mêmes calculs (que j'ai vérifié ayant autrefois fait pas mal de math à defaut de physique) montrent qu'un mouillage mixte absorbe ces pics beaucoup mieux qu'un mouillage tout chaine...Les équations sont aussi incontournables que les lois de la physique (Voire d'ailleurs le bouquin sur les mouillages qui parlent d'ailleurs de la chainette).

Hors ligne
VOILIER
Inscrit forum
réponse n°136953

bonjour,je ne développerais pas plus que les postes précédents,qui sont pleins d'éxpérience,cependant,si vous n'avez pas de guindeau et que vous avez l'intention de vous en procurer un,mon conseil et d'opter l'instalation d'une radio commande,pour le solo ,c'est épatant.

Hors ligne
MOODY 425 (Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°136983

oui pour de la chaine puis du textile.
Suffisamment de chaine pour mouiller correctement, le textile pour assurer sur des fonds plus importants, de moindre tenue ou/et par vent fort.
Guindeau électrique pour soulager les reins et ne pas hésiter à répéter la maneuvre !
Commande dans le coquepite à fil pour plus de sureté
une baille suffisante pour recevoir la chaine sans que ça se coince, + une ancre et chaine qui passe bien les rouleaux.
Pour "démouiller" à la voile:
-établir la GV écoute sur le rail du côté ou l'on veut partir
-foc à moité du côté inverse pour qu'il soit à contre
-barre du côté ou l'on veut partir
-je remonte les derniers metres au guindeau ce qui donne l'erre nécéssaire pour que la barre agisse
-puis, dés que le bateau abat, passage du foc, puis éviter le autres bateaux
Xavier & Ananda 12t

Hors ligne
Inscrit forum
réponse n°136988

Une manoeuvre que j'aime bien pratiquer pour "démouiller" à la voile, c'est en fait à sec de toile.

La gv et le solent (ou génois) sont prêts à être hissés.

Je remonte le mouillage et une fois celui-çi à bord, le bateau bien sûr se met en travers je hisse alors le solent ou le génois, et hop c'est parti.
Si on ne traîne pas trop on a tout le temps de ranger le mouillage et de hisser le solent avant d'aller se vautrer sur les bateaux mouillés sous le vent.

Et c'est encore plus facile avec un génois sur enrouleur.

Hors ligne
GLADIATEUR
Inscrit forum
réponse n°136989

Bonjour,
Je me demande comment on sait sur quoi on mouille quand on active son guideau depuis le cockpit!?
J'ai moi-même monté mon guindeau électrique il y a plusieurs années et je n'ai installé à  la baille de mouillage que le bouton "remontée".
Je mouille toujours aux mains gantées (l'ancre est toujours à poste) et largue la chaîne lentement et juste ce qu'il faut pendant que le bateau cule. 6 tonnes.

Hors ligne
MOODY 425 (Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°136994
Boatlover a écrit :
Une manoeuvre que j'aime bien pratiquer pour "démouiller" à la voile, c'est en fait à sec de toile.

La gv et le solent (ou génois) sont prêts à être hissés.

Je remonte le mouillage et une fois celui-çi à bord, le bateau bien sûr se met en travers je hisse alors le solent ou le génois, et hop c'est parti.
Si on ne traîne pas trop on a tout le temps de ranger le mouillage et de hisser le solent avant d'aller se vautrer sur les bateaux mouillés sous le vent.

Et c'est encore plus facile avec un génois sur enrouleur.

 L'avantage que je tire de ma méthode est que le bateau est tout de suite maneuvrant et sous le bord choisi.
En effet je me suis trouvé mainte fois à remouiller car il n'était pas possible de maneuvrer sous le bord qu'avait choisi le bateau, qui, du fait de ses 12t a besoin d'un peu d'espace et de vitesse pour évoluer, virer de bord, empanner et que sais-je encore.

Hors ligne
X95
Inscrit forum
réponse n°137001

Bonjour
"On a donc intérêt à être équipé d'une chaîne de gros module ; mais se pose rapidement la question du poids total d'une chaîne de 10 ou 12 quand on veut disposer de 60 m, ce qui semble un minimum pour tout bateau de voyage, surtout en zones à fort marnage (Bretagne nord par exemple) ;"

Imaginez avoir une ancre 2 fois plus grosse et du bout....
Votre mouillage serait beaucoup plus léger et la tenue bien meilleure. Et le prix?

La chaînette n'est vraiment efficace que par petit temps.... lorsqu'elle n'est pas utile. Amusez vous à calculer les angles....

Remarques :
- Les plate formes pétrolières sont amarrées avec du cable (acier ou tectile).
- Les bateaux de commerce utilisent aussi le mouillage comme frein de secours, ce qui n'est pas le même besoin.

Amicalement
Eric


Hors ligne
X95
Inscrit forum
réponse n°137003
Boatlover a écrit :

Le mouillage tout textile comme le préconise Sterenn a, à mon avis un certain nombre d’inconvénients.

 

D’une part on est obligé pour avoir une tenus équivalente à un mouillage tout chaîne, d’avoir une longueur beaucoup plus importante. Et la conséquence est qu’on se balade beaucoup, et dans un mouillage encombré on emmerde tout le monde.

 

Un autre inconvénient est que quand le vent tombe, il arrive que le bateau (surtout un bateau léger) dépasse son mouillage et vienne chatouiller le tableau arrière du bateau mouillé devant.

 

Et enfin un inconvénient dont j’ai été la victime par deux fois dernièrement, c’est que quand le vent tombe et change souvent de direction, il peut arriver que le bout s’enroule autour de la quille (surtout avec une quille à bulbe), et bien sûr on ne s’en s’aperçoit que quand le vent revient. Cela m’est arrivé récemment dans des rafales d’orage de me retrouver comme un con, le bateau travers au vent retenu par sa quille. Dans ce cas il est souvent nécessaire de plonger pour détricoter le bazar.

Et pourtant mon mouillage comporte quand même 8 mètres de chaîne, parce que j’ai un bateau léger et qu’un mouillage plus lourd ne serait pas adapté.

 

Cela dit, je ne suis pas partisan non plus du mouillage tout chaîne, mais par expérience j’aime bien les mouillages mixtes avec une bonne vingtaine de mètres de chaîne plus du câblot.

 

Mais bon chacun sa religion.

 

 

 Bonjour
Effectivement il y a le risque de prendre le bout dans la quille ou (encore plus drôle) le safran , lorsqu'il n'y  a pas de vent ou lors des renverses de marée.
D'autres risques :
-  se faire prendre voir couper son mouillage par un bateau au moteur de passage,
- prendre le bout dans la quille d'un voilier....

J'ai expérimenté 1 solutions : une masse que l'on attache sur le bout (attention quand cela chahute les efforts sont importants). Il maintient le bout à la verticale sur les premiers mètres. Cela répond au doux nom de sentinelle. (deux tubes de PVC, l'un dans l'autre, avec entre les parois de la grenaille noyée dans le l'époxie). Cela s'enfile sur le bout. J'ai vu sur un catalogue, je ne sais plus où, un modèle en fonte avec roulettes... mais c'est plus cher.

Une autre idée serait d'avoir une longueur de cable (ou si vous y tenez de chaîne) à partir du davier (un mouillage mixte à l'envers). Elle pourrait être frappée en bout de bout ou seulement frappée à l'étrave avec un dispositif de coulissement sur le bout (poulie, manille...)

Avec une ancre surdimentionnée il n'est pas nécessaire d'avoir des longueurs de bouts monstrueuses par temps maniable. De toute manère, par gros temps, tout le monde devrait avoir un mouillage très long.
Amicalement
Eric


Hors ligne
PRINCESS 33
Inscrit forum
réponse n°137013
Sterenn a écrit :

J'ai expérimenté 1 solutions : une masse que l'on attache sur le bout (attention quand cela chahute les efforts sont importants). Il maintient le bout à la verticale sur les premiers mètres. Cela répond au doux nom de sentinelle. (deux tubes de PVC, l'un dans l'autre, avec entre les parois de la grenaille noyée dans le l'époxie). Cela s'enfile sur le bout. J'ai vu sur un catalogue, je ne sais plus où, un modèle en fonte avec roulettes... mais c'est plus cher.

Une autre idée serait d'avoir une longueur de cable (ou si vous y tenez de chaîne) à partir du davier (un mouillage mixte à l'envers). Elle pourrait être frappée en bout de bout ou seulement frappée à l'étrave avec un dispositif de coulissement sur le bout (poulie, manille...)

Avec une ancre surdimentionnée il n'est pas nécessaire d'avoir des longueurs de bouts monstrueuses par temps maniable. De toute manère, par gros temps, tout le monde devrait avoir un mouillage très long.
Amicalement
Eric

 je rappelle que le fil concerne le mouillage (et le relevé de l'ancre) EN SOLO ;

alors tout ce qui est cité est bel et bon, mais il faut y mettre les mains. EN SOLO, rien n'est plus pratique qu'une ancre qui descend et qui remonte toute seule en actionnant un contact électrique ;

et toutes ces considérations prennent d'autant plus de valeur quand vous dépassez 60 ans, que vous avez un mal de reins persistant , et à manoeuvrer un bateau de plus de 10 tonnes ....  Alors, l'ancre surdimensionnée, merci !

Le site de la Grande Croisière...