Mettez vous un orin, et quel type d'orin ?
publié le 12 Décembre 2010 18:45
Nous mettons un orin quand on n'est pas sûr des fonds, et pas systématiquement. On le rattache à la chaîne une fois qu'on a laissé filer 5 mètres environ avec un petit mousqueton frappé sur la chaîne. mais celà contraint à arrêter de laisser filer la chaîne le temps de frapper le mousqueton. Dans les ports grecs où on est nombreux côte à côte, cul à quai, on ne peut pas laisser flotter une bouée. Mais l'orin est souvent une source d'ennuis supplémentaires. Se pose toujours la question de sa bonne longueur, de sa remontée, etc...
On a vu au salon des nouveaux gadgets "orins" mais est-ce que celà marche ?
Et vous comment faites vous ?
Brigitte sur FLORES
On a vu au salon des nouveaux gadgets "orins" mais est-ce que celà marche ?
Et vous comment faites vous ?
Brigitte sur FLORES
Bonsoir,
.
Vu votre expérience de la mer, je n'apporte qu'un modeste témoignage, comme vous le souhaitez...
Pour les raisons que vous évoquez, nous avons renoncé, lorsque nous ne sommes que 2 à bord, à utiliser un orin en mer Egée l Dans les ports en particulier... Le risque de galère et en particulier de prendre son propre bout dans l'hélice - ce qui serait un comble - est trop important...
Dans les coins très rocheux, et si nous sommes au moins 3 à bord, on est toujours tenté de le mettre s'il y a de la place autour...
J'ai vu aussi, au salon, le gadget que vous évoquez... et cela m'a semblé un gadget! En tous cas pas du tout adapté aux ports grecs ! Encore un truc de plus à se faire prendre par l'ancre du voisin ! Parce que c'est toujours la faute des autres, n'est-il pas
Je me souviens une fois, dans les Eoliennes, avoir mal jugé de la bonne hauteur du flotteur et d'avoir eu la surprise en nageant de voir mon ancre faire des petits bonds... Depuis, je suis très circonspect sur l'orin...
pour éviter que l'orin se prenne dans une hélice il suffit de règler le flotteur pour qu'il s'arrete à 2m de la surface .ainsi pas besoin de descendre au fond pour le fixer sur l'ancre .
PQ
Dans un mouillage à Hydra que je savais devenir encombré puisque nous étions Dimanche matin, j'ai cru intelligent d'oringuer mon ancre pour montrer aux arrivants où était mon ancre, afin qu'ils ne croisent pas les chaînes.
Eh bien, une vedette de +++ mètres, en reculant pour se mettre cul aux rochers parallèlement à moi, a "avalé" la bouée dans son échappement, et a gentiment emmené mon ancre avec elle, en marche arrière.
Je n'étais content du tout, mais le gars est ensuite arrivé avec son annexe pour demander s'il pouvait m'aider à remouiller...
Avertissement sans frais, heureusement, c'était pétole...
J'ai préféré aller re-mouiller dans une crique moins fréquentée, car les copains du super motor yatch arrivaient en masse!
Je n'étais déjà pas chaud pour oringuer, mais là plus du tout!
Pierre-Louis
Il y a aussi la possibilité de ne mettre que la longueur d'orin égale à la profondeur et de l'assurer sur la chaine qui va ensuite dans l'eau. Le but du jeu est d'avoir un orin sous l'eau quand toute la chaine est mouillée (choisir du boute qui coule). Et de pouvoir si besoin utiliser l'orin en mettant la chaine à pic.
C'est facile à faire sur mon petit bateau avec guideau manuel. Avec un guindeau elctrique?
Benoit
J'oringue quasi systématiquement en mouillage forain, pour les raisons que tout le monde connaît : risque d'engager l'ancre au fond, manière de signaler aux 'mouilleurs' suivants où elle se trouve...
L'orin est frappé sur le diamant de l'ancre. A la surface, il passe dans une poulie fixée sous un petit pare-battage (qui sert ici de bouée), et redescend, lesté par un bout de chaîne. Ce bricolage à deux balles permet à la longueur de bout de s'ajuster elle-même.
Pas d'incident jusqu'ici avec ce système. Juste une manip supplémentaire : faire filer l'orin en mouillant, cueillir à la gaffe la bouée pour remonter l'orin en relevant le mouillage.
Sur Mayotte, pas de problèmes de places avec des voisins, mais des problèmes de coraux. La dernière fois que j'ai mouillé sans orin, par 17 m de fonds, l'ancre s'est engagé. Heureusement, il y avait ce jour là à bord un équipier qui a pu aller fixer un orin au diamant de l'ancre (qui pèse 35 kg..) et on l'a remonté tranquille. Depuis, j'oringue systématiquement, c'est assez emmerdant, mias je ne descends qu'à 2 m et encore.
Mais, ca n'est valable que parce qu'il y a tellement de place au mouillage que les autres bateaux ne génent pas. En lieu encombré, je pense que je mouillerai un orin sur la chaine elle même.
Pareil et aucun souci. Pour moi le "petit bout de chaîne" est remplacé par un plomb de plongeur.
Cdt
bien vu balbuzard
c'est la meilleure technique en effet
Les situations sont différentes en mouillage forain, ou ancrage avec cul à quai.
Dans le premier cas, on oringue ou pas, selon les fonds, avec une bouée. Le truc de Taranis pour régler la longueur de l'orin me parait simple et facile à mettre en oeuvre.
Dans le second cas : mettre l'ancre et laisser filer en marche arrière pour se mettre cul à quai (cas de la Grèce), pas question de mettre une bouée, donc il faut obligatoirement frapper l'orin sur la chaîne. Donc c'est là que celà devient délicat, notamment avec un guindeau électrique, surtout que parfois quand on a un fort vent de travers il faut reculer vite, et on est obligés de stopper ou ralentir le temps de frapper l'orin sur la chaîne... C'est cette maoeuvre qui m'intéresse si vous avez des techniques efficaces.
Tout le monde a eu son lot de mauvaises expériences avec un orin, mais il me semble que ce n'est pas une raison pour bannir définitivement l'orin.
Personnellement je n'ai rencontré qu'un bateau qui avait perdu (ou plutôt abandonné) son ancre dans un mouillage en Grèce- mer ionienne : Il était sur un fond rocheux dans un mouillage, le vent s'est levé pendant la nuit, celà secouait beaucoup et il avait peur de se rapprocher trop de rochers, son ancre coincée sous une roche à environ 7 mètres, il l'a abandonné et est revenu la chercher une semaine après.
Autre cas : ancre tordue et foutue : bateau ayant coincé son ancre dans la chaîne du port de Mandraki, Rhodes, et ayant forcé au moteur pour essayer de la dégager. Les ports en Grèce où il n'y a plus de pendilles, mais quand même une chaîne au fond ne sont pas rares. Je ne compte pas les vélos, machines à laver, casiers de pêcheurs, ancres de pêcheurs abandonnées, voire même un bateau qui avait accroché une twingo balancée au fond (en Sicile) ...
Brigitte sur FLORES
Bonjour,
Je mets systématiquement un orin constitué d'une petite boulle rouge de pecheur avec 4m de filin quand je mouille en Mediterranée. La boulle est la plupart du temps sous l'eau et ne risque pas de se prendre dans l'hélice d'un autre bateau. C'est sur qu'il serait preferable de raccourcir le filin quand il y a moins de 4m d'eau, mais j'oublie de le faire.
Ca ne m'a servi qu'une fois quand mon mouillage a été coincé par 15m de fond sous une grosse chaine dans le mouillage de Zakinthos représenté par la photo et dont j'ai oublié le nom. Le temps était très calme et j'ai pu me positionner avec l'annexe au dessus de la bouée et la saisir au lasso en laissant descendre une longue amarre jusqu'à elle. Il m'a bien fallu une demi heure de tentatives pour y arriver ! Si j'avais réglé la longueur du filin à 10-12 m avant de laisser descendre l'ancre ça aurait été plus facile.
au lasso il faut faire une formation chez les cow-boys,? moi, j'utilise une chatte "une chatte est un grappin dont les pattes n'ont pas d'oreilles" donc avec ma chatte, depuis mon annexe, je peux remonter le brin descendant de l'orin , jusqu'a la surface ,les jours ou je n'ai pas envie de me mouiller
pq
Bonsoir,
Brigitte, j'ai un peu l'impression que vous faîtes les questions et les réponses. Puisque la question concerne la mer Egée et plus particulièrement les ports grecs où on mouille et recule ensuite cul au quai, vous avez du observer que très très peu de bateaux ont un orin. Que ceux qui en ont, sont en général les bateaux du coin... Que parfois l'orin est là pour leur indiquer où est la chaîne mère et que parfois, ils se sont mis une pendille eux-même en plongeant. Le cas le plus évident est celui de la "marina" à l'intérieur du port d'Egine où on plonge pour passer un bout dans la chaîne au fond.
Bref, avec du vent de travers,à 2, arriver à se mettre dans l'axe en mettant l'ancre au bon endroit, c'est déjà pas évident..., et quand en plus il faut être prêt à partir fissa de nuit parce que cela devient intenable (même moteur en avant ammaré au quai) ...
Si, parmi ceux qui répondent, il y en a qui savent comment mettre un orin dans ces conditions (vent de travers genre 25 Nds + rafales ) à deux, avec des fonds de plus de 8 m (Korinthe ou Syros, par exemple) ou de plus de 15 m (Symi) , je suis moi aussi preneur des bonnes pratiques... Mais ce qui a été proposé jusqu'à présent ne correspond pas vraiment aux conditions auxquelles ils faut être prêts en Egée.
Pour info, j'ai eu une fois (Sifnos) ma chaîne de 10 complètement réduite en charpie sur 2 mètre de long par mon voisin - beaucoup plus gros - qui avait dérapé et mis son moteur pensant s'en sortir... En réalité, il m'a plaqué le long du quai et on passé la nuit à couple ! (Merci l'assurance de m'avoir remboursé 60 m de chaîne et quelques chandeliers).. Eh oui, le vent est passé de 10 Nds à 65 Nds en quelques minutes et lui, pensant bien faire avait mis 2 ancres (je ne dis le b... quand il a voulu partir..
Bonjour à tous.
Le problème que j'ai déjà rencontré en oringuant est que le bout a tendance à s'enrouler autour de la chaîne lors de l'évitage si on le ramène à bord ou si on le frappe directement sur la chaîne (normalement, l'ancre n'évite pas, elle) Ce qui complique un peu la phase de remontée du mouillage.
Comme normalement, on n'évite pas en mouillant cul à quai, on peut ramener ce bout à bord, ce qui évite
les désagréments cités plus haut ( devoir s'arrêter en cours de manoeuvre, problème du flotteur,etc...)
Personnellement, j'oringue chaque fois que j'ai des doutes sur le fond ( roches, présence de chaînes, etc ) et je suis quasi certain que je n'aurais pu remonter mon ancre sans orin au mouillage de Puerto Andrax à Majorque cet été ( mouillage sur fonds rocheux à l'entrée de la cala sur la droite, le seul encore autorisé l'été dernier, contrairement d'ailleurs, à ce qu'indiquent les guides, mêmes les plus récents)
Quand on sait ce que vaut une bonne ancre et quelques dizaines de mètres de chaîne... Mais le coup de la poulie sur le flotteur, bravo! J'essaierai la prochaine fois...
Bonne nav à tous.
Michel.
J'ai depuis très longtemps choisi de prendre le risque d'avoir a plonger....avec ou sans bouteille selon la profondeur. Dans cette perspective j'ai un orin de 2,5 m frappé sur le diamant. Il s'agit d'un petit anneau en plastique orange qui se tient donc à 2,5 m à la verticale de mon ancre. toujours ça de moins à descendre. De plus j'ai peint mon ancre en jaune, ce qui la rend bien visible (en Grèce). Il m'est arrivé à Kalamos de coincer l'ancre dans un gros rocher; ce dispositif m'a permis de voir le circuit de l'ensemble et je n'ai pas eu à plonger....jusqu'au jour où rien ne marchera.....
il m'est arrivé aussi de mouiller dans 2 m d'eau et dans ce cas l'orin est en surface....on a même failli me le faucher!
Dans les manoeuvres en marche AR en Grèce pas question de se compliquer la vie! à deux c'est parfois chaud!
Depuis longtemps j’utilise un orin avec un système de réglage de la hauteur semblable à celui décrit plus haut : 1m de chaine légère fixée sur la bouée et ou bout de laquelle une manille lyre dans laquelle circule le bout lesté par un bon plomb de pèche. Pour que ce bout reste vertical au-dessus du diamant, j’intercale entre deux nœuds ,à 1 m, un petit flotteur.
Ce système n’est utilisable que lorsque l’on a de la place, et donc impensable dans les ports grecs.
Dans les cas de mouillage cul à quai, j’amarre un bout de 2m avec un petit flotteur qui reste sous l’eau, à l’abri des hélices et qui permet de se libérer des chaines des voisins sans trop de gymnastiques périlleuses. !
Bonjour à tous.
Je reprends l'exemple de Tanaris, au hasard...
Imagine que pendant la nuit le vent tourne, qu'en le "suivant" le bateau vienne vers l'orin, que par malchance le "bricolage à deux balles" (qui est judicieux) se coince dans l'hélice, ou dans le safran quand le bateau passe dessus, sans bruit, ou presque, juste la bouée qui vient cogner contre la coque, mais il est peut-être trop tard...
Au mieux, c'est juste la bouée qui cogne sur la coque tout le reste de la nuit...
Plus jamais d'orin avec bouée pour moi, mais un bout de 1.5 m frappé au bon endroit sur l'ancre avec petit flotteur de filet de pêche à l'extrémité pour le tenir vertical dans l'eau.
Et même dans l'eau la plus glauque possible, si l'ancre est engagée, cela m'est arrivé plusieurs fois en Grèce dans les ports, un petit plongeon avec un bout équipé d'un mousqueton avec lequel j'attrape le bout "orin", il suffit de suivre la chaine pour le trouver...
Bonjour,
2 remarques, Philippe, histoire de discuter:
Je mettais aussi une petite bouée au bout d'un bout de 2 m frappée au diamant de l'ancre, jusqu'au jour où, dans un endroit avec courant et herbes, sur la côte nord de Favignana il me semble, la petite bouée a arrété quelques herbes et s'est transformée en un très gros amas d'herbes, qui, avec le courant, tirait fortement (et à l'envers!) sur l'ancre.
Depuis, j'utilise un bout de polyétylène flottant sans bouée. Ca flotte pareil, et ça ne risque pas d'accrocher les herbes. Il me sert aussi à assurer l'ancre dans le davier.
Ensuite, le coup de suivre l'ancre sur le fond, plus facile à dire qu'à faire: plusieurs fois j'ai essayé sans succès: il y a parfois dans les ports une telle vase que la chaine s'y enlise de suite, et on la perd de vue, dans une eau glauque, en plein milieu du port... Surtout qu'il y en a le plus souvent plus de 40 mètres à suivre... Ca fait déjà une belle apnée!!
Bonnes fêtes à tous,
Pierre-Louis
Salut Pigalou... ça va ?
Effectivement, si le bout et son flotteur est assez "vache" pour brouter toutes les herbes qui passent...
Et ton système est meilleurs ! 
Je me sers également du bout pour assurer l'ancre dans le davier.
Pour ce qui est de suivre la chaîne, c'est quand l'ancre est "engagée" au fond, et la chaîne est "tendue" presque à la verticale, avec juste le mou qu'il faut.
Parfois, juste en tirant sur le bout à la main, sous réserve qu'il y ait assez de mou de l'autre côté, ça peut suffir à dégager l'ancre, j'ai eu le cas où elle était juste coincée sous une espèce de tube en ferraille, je n'ai pas pris le temps de faire l'inventaire.
Sinon autre méthode pas chère, en général je mouille dans des fonds inférieurs à 10m mon orin en fait 12m, le bout de l'orin attaché au trou avant de l'ancre l'autre extrémité passe dans la bouée qui possède un trou et j'attache l'extrémité de l'orin à un petit poids (grosse manille) qui fait l'ascenceur et qui maintient la bouée à la verticale de l'ancre. Je ne le met que quand le fond est rocheux
Bonjour, le mieux est de ne pas mettre d'orin. Dans certains mouillages encombrés, lorsque c'est pétole et que les bateaux sont dans tous les sens, à la rigueur, tu peux en mettre un; juste pour matérialiser ton ancre et éviter qu'un autre mouille en travers de ton mouillage. La technique alors, pour s'assurer que la bouée d'orin soit toujours à la verticale de l'ancre, est de monter ta bouée sur un fil à plomb coulissant. Ton bout est mousquetonné à l'ancre d'un bout, monte vers la bouée, passe dans un autre mousqueton ou directement dans l'oeil de la bouée, redescend avec un plomb de 100gr à l'autre bout. Pour un fond de 5m, un bout de 7/8m suffit. Ainsi, pas de pb de marnage, moins de risque de se prendre le bout dans l'hélice.
http://planetepecc.unblog.fr
bonjour,
C'est fou le nombre d'adeptes de la voile traditionnelle (en matière d'ancre) si on considère que:
Frapper un orin sur le diamant d'une ancre suppose que celle-ci en soit munie; c'est le cas de l'ancre à jas que l'on oringue ainsi:
Deux demi-clefs sont frappées sur le diamant suivies d'un noeud de grapin, on allonge l'extremité de la ligne d'orin le long de la verge et on termine au niveau du jas par deux demi-clefs ou par une bridure.
Curieiuse de savoir comment origuer une ancre plate, (ou des modèles encore plus exotiques)
Les naturels en Gréce, dont les ethnologues du forum rappellent les pratiques, n'oringueraient-ils pas que grâce à des ancres antiques qui s'y prêtent ?
Amicalement.
Bé, dans le trou étudié pour, tout simplement!! Qu'il est vrai que j'ai appelé "diamant" abusivement!
Joyeux Noël,
Pierre-Louis