Manoeuvres port ou mouillage : qui de vous ou de votre moitié reste à la barre?
publié le 06 Août 2013 10:43
Pour rebondir sur un sujet posé récemment, je m'interroge sur les pratiques quotidiennes de nos navigateurs lorsqu'il s'agit de faire les man?uvres suivantes: Prise de coffre ou de corps mort / mouillage / Arrivée à quai et prise d'amarre...
Qui d'entre vous reste à la barre?
Qui d'entre vous se dévoue pour être en n° 1 à l'avant en confiant la man?uvre moteur ou voile à votre moitié?
Qui a formé son équipage pour le rendre capable de faire ces man?uvres sans vous?
...
Questionnaire sur les manoeuvres de port et de mouillage en équipage
Par ariel.dahan le 06/08/13
La moitié de la saison d'été a passé. C'est le moment de s'interroger sur la question de savoir comment le plaisancier chef de bord répartie les tâches entre son équipage lors des manoeuvres nécessaires et inévitables de mouillage, prise de coffre, prise de ponton et pose d'amarre.
Etes-vous un chef de bord "déléguant"? un chef de bord "hyperactif"? un chef de bord "responsable"?
CE petit questionnaire qui peut être anonyme, afin de déterminer comment vous procédez à vos manoeuvres, pour évaluer l'état de la plaisance en France.
Cordialement,
Ariel DAHAN
http://avocats.fr/space/ariel.dahan/content/_E3AF4F56-832A-459C-B628-9D2...
http://avocats.fr/space/ariel.dahan/content/_E3AF4F56-832A-459C-B628-9D2CDF2DAEA6
Excellente question !
Le cas de figure le plus courant est celui-ci: le plus musclé reste assis à la barre pendant qu'une équipière menue tire sur les amarres.
Il est pourtant important pour un skipper de déléguer: si un jour il se blesse il sera bien content d'être ramené au port par son équipage.
Ben, sur une prise de corps mort tendue les petits muscles de Mme, ça ne le fait pas du tout. Donc c'est forcément ma moitié qui barre pour toutes les man?uvres. Les gros muscles de Monsieur étant quand même plus à leur place pour tirer sur les amarres que sur la poignée de l'inverseur.
En plus comme il a été dit plus haut, autant que tout l'équipage soit capable de ramener le canot en cas de souci.
En tout état de cause je reste sans voix quand je vois un malotru fermement accroché au manche hurler sur sa compagne, le cas d'école est fréquent et explique surement en grande partie la crainte de certaines représentantes du sexe dit faible à s'embarquer dans de telles galères.
Sans fausse honte, je suis le male qui reste à la barre; mais mon &pouse est à l'avnt et me guide par geste ... et j'ai intérèt à suivre ses directives.
quand c'est plus dur (prise de coffre etc , c'est moi qui m'y colle.
Ananda & Xavier
Sur troll, c'est 50/50 :
Prise de bouée ou ancrage : le bonhomme devant, madame à la barre
Au port : madame pour sauter sur le quai, bonhomme aux manettes.
Thierry, sur Troll
Bonjour,
Il manque un cas de figure dans votre questionnaire :
- le chef de bord est seul à bord et fait tout tout seul.
Gros avantage : s'il rate la manoeuvre, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même !
Inconvénient : peu de place pour les improvisations de dernières minutes.
Il y a une variante : le chef de bord fait tout tout seul parceque son équipier(e) est malade / blessé / handicapé / boude / (rayez les mentions inutiles).
Cordialement
Alain
http://voyage-enide.blogspot.fr/
je trouve ces interrogations bien macho
à lire on dirait que les navigatrices qui se tapent le tour du monde sont en réalite des hommasses
non il n'y a pas de réponse à faire autre que lorsque le couple s'entend bien les manoeuvres se font dans la confiance
au choix des deux; évidement monsieur galant choisira les situations ou la force physique est nécessaire et madame là ou la finesse est requise mais attention c'est pas dit
Mes "hommes âge" à ces dames, mes "sale-U-tations" à ces messieurs,
depuis les quelques décennies que j'observe les comportements "germains" et néerlandais sur l'eau, j'ai très souvent observé ceci:
Traditionnel d'Outre-Rhin (la plus mauvaise "constellation" selon moi !) : monsieur "agrippé" (par la panique ?) à sa grande barre à roue, et madame un peu angoissée de devoir maintenir quelques tonnes (en mouvement !) par la seule force de ses triceps et passer l'amarre sur l'anneau de la bouée ou bien devoir sauter (dans l'inconnu !) et sur un quai mouvant en franchissant un vide long comme un pare-battage (allongé !) avec deux aussières à la main.
Le tout, agrémenté des ordres lancés d'une voix de stentor ou hurlés, c'est selon, du skipper/barreur/propriétaire !
Traditionnel néerlandais : à la barre, monsieur OU madame (selon la stature !), concentré sur sa manœuvre, à la prise de coffre ou à l'atterissage contre un quai, madame ou monsieur, à parts égales.
Le tout avec une nonchalance de bon aloi qui témoigne, s'il le fallait, que ce peuple né sur l'eau et dans l'eau, pratique la navigation avec un pragmatisme remarquable.
Question de culture, sans doute !
Chez nous, (moi Français, elle Allemande) nous avons la même répartition des tâches sur l'eau qu'à terre : seule la compétence et la capacité physique décident des rôles à assurer.
Sur CIRCÉ, nous avons donc pour l'instant* la même répartition que sur TROLL. Question de force musculaire, uniquement. Pourquoi devrais-je faire reposer mes biceps et laisser s'abîmer les douces mains qui s'occupent de moi
. Le vrai machisme, c'est ça !
* Je dis pour l'instant, car lorsque mon amiral aura terminé son "amarinage", ce sera elle ou moi qui sera à la barre pour les entrées de port, en fonction de l'humeur, de l'envie ou de l'état.
Bonne navigation, dans la confiance, le plaisir et la bonne chair/chère...
Christophe
en ce qui nous concerne c'est madame qui est au guindeau et qui me guide moi à la barre et sitot l'ancre descendue je fonce pour terminer et elle vas à la barre por faire une petite marche arriére si besoin quand aux manoeuvres de port j'acoste elle saute à terre pour frapper une amarre ensuite je viens pour l'aider je suis légérement sourd donc je parle fort ce qui fais rigoler mes copains puis il faut dire qu'avec le Perkins qui tourne aussi faut parler fort pour se faire entendre
oui petit popint je ne changerais pas ma matelote de 60balais trés bon matelot même dans les coups durs ( et si elle as peur elle ne le montre pas ) contre une de 25 même si plus gironde
@ + El gringo
Bonjour à tous. Parés à me lire? Je n'ai pas de "moitié", mais une épouse qui est mon équipière préférée. Elle est handicapée, (fauteuil roulant) , donc assise à la barre (franche)et à la commande de moteur. Elle ne peut rien parer ni amarrer, donc pas le choix.Donc pas de chef de bord qui loupe sa manoeuvre et engueule sa femme ("fallait sauter et attacher la corde!"). Nous avons un code gestuel pour tous les cas courants. Le plus souvent je commence par amarrer "en belle" (taquet au niveau du maitre-bau). Le fauteuil roulant nous impose un poste "accosté" (alongside) et de plus pas à couple, pour rendre possible les débarquements. Pour cela on a toujours trouvé une solution, dans tous les pays. Merci aux responsables de port et marineros. Quand je suis seul, je prends, autant que possible, le temps de parer sur les deux bords les défenses et les amarres posées sur la filière-garde-corps supérieure vers le milieu du bateau puis amarrage "en belle".Sinon "un tour pour rien" pour juger de la situation et défendre le bon bord. Dans les écluses, je suis souvent obligé d'aller à terre pour amarrer et larguer. L'amarre de proue est très longue et revient par le davier (d'où elle ne peut s'échapper) et des poulies jusqu'à l'arriére. Il y a deux taquets à l'arrière sur babord (la "barreuse" est toujours de ce bord) pour le contrôle du bateau. Terminé, chacun à son poste!
JE suis impressionné par les réponses, tant celles écrites sur le forum que celles intermédiaires correspondant à un vote.
Sur le forum, l'essentiel des intervenant déclare avoir formé son équipier pour barrer les man?uvres portuaires et de mouillage, pendant qu'il fait le singe pour porter les amarres.
Sur les votes, la répartition est légèrement différente:
- 54% des votants déclare rester à la barre et envoyer son équipière porter l'amarre.
- 38 % des votants déclare se coltiner la prise d'amarre, et faire confiance à son équipier(e).
Je trouve cette première journée de vote intéressante. Elle méritera certainement d'être amplifiée dans une communication ultérieure.
Merci pour votre participation, et pour ceux qui n'ont pas encore voté, allez-y de bon c?ur.
Ariel DAHAN
Et bien pour moi, il y a deux cas:
(1) ou bien je suis tout seul et je cours de l'arrière à l'avant (attention aux taquets au voisinage du maitre bau)
(2) ou bien je suis deux mais alors mon équipier c'est en général mon beau-frère (madame sait déléguer comme vous voyez.) et c'est lui qui va a l'avant.
Dans les deux cas, Mon épouse et une copine (jamais la même) nous rejoignent quand elles ont envie, ce qui arrive parfois et rend la croisière plus agréable pour tout le monde (surtout la copine (
Ma que, ça ne change rien pour la man?uvre !
Comment classez-vous ce cas dans votre sondage, Ariel?
Et bien pour moi, il y a deux cas:
(1) ou bien je suis tout seul et je cours de l'arrière à l'avant (attention aux taquets au voisinage du maitre bau)
(2) ou bien je suis deux mais alors mon équipier c'est en général mon beau-frère (madame sait déléguer comme vous voyez.) et c'est lui qui va a l'avant.
Dans les deux cas, Mon épouse et une copine (jamais la même) nous rejoignent quand elles ont envie, ce qui arrive parfois et rend la croisière plus agréable pour tout le monde (surtout la copine (
Ma que, ça ne change rien pour la man?uvre !
Comment classez-vous ce cas dans votre sondage, Ariel?
bonjour
au port, a quai, pose du mouillage ou prise de coffre c'est moi a la barre, départ des mouillages ou des coffres c'est madame a la barre.
adonf
manoeuvres de port et écluses : pépère à la barre ( madame n'ose plus trop depuis que nous sommes passés du folie douce de 9 m au dériveur alu de 11,30 m)
en dehors du port pour hisser, affaler, ... : madame
Yves
Bonjour,
!
Ce sondage est plutôt sympa. Cependant, et cela ressort dans quelques témoignages, les rôles changent sur certains bateaux selon qu’il s’agit de manœuvres d’accostage ou de manœuvres de mouillage/ prise de bouée. Ceci mériterait peut être d’être pris en compte par le questionnaire.
Une seconde observation, la seconde réponse proposée présente, me semble-t-il, une situation propre à créer le pire des conflits si l’on navigue en couple : Confier la barre et donner ses instructions !
Valable si le barreur est peu expérimenté ou ne connaît pas le bateau. Mais lorsque l’équipage, et surtout le couple, est rodé, la confiance du chef de bord envers le barreur devrait éviter au premier d’intervenir par rapport aux initiatives du second sauf situation particulière. Car sinon…
Pour nous, c’est :
Mouillage et prise de bouée : arrivée et départ, ma compagne est à la barre.
Accostage : approche, ma compagne a déjà pris la barre pendant que je positionnais amarres de pointe et défenses, toujours des 2 cotés. Si la manœuvre finale est ardue, “la barre m’est de nouveau confiée“.
Bon vent
Philippe
Dans le sondage, les options 3 et 4 sont pour le fun, j'imagine !
Les rôles avec mon épouse et équipière préférée sont bien répartis mais ont changé : sur mon précédent monocoque c'était elle au guindeau et moi à la barre pour mouiller, et l'inverse pour remonter l'ancre (il fallait étaler la chaîne). Pour les prises de cofffre, le plus souvent moi à l'avant.
Depuis que j'ai mon cata de 48 pieds, elle n'est pas très chaude pour se mettre à la barre et elle se met au guindeau pour les 2 manoeuvres, et moi à la barre (il n'y a aucun effort physique à faire au guindeau) ; mais il est rare que nous n'ayons pas d'amis équipiers qui s'y collent aussi. Depuis toujours, communication par gestes type sémaphore. J'espère la mettre à la barre plus souvent, plus par sécurité que par souci de préséance.
j'ajouterais une question: qui de vous ou de votre moitié écrit sur ce forum?
Dans votre réponse au questionnaire d'A. Dahan n'omettez surtout pas de préciser si, sur votre bateau on met du linge à sécher dans les filières et si l'on fait la vaisselle sur le ponton.
Salutations amusées
Gaston
@donkiflote
....puis amarrage "en belle".....
Pour être puriste (excuse), il vaut mieux parler et écrire : amarrage d'ambelle ; c'est le terme marin exact , plus communément appelé "cravatte"
cet amarrage est souvent utilisé en solitaire, car proche du cockpit ; il est également très pratique sur une prise de coffre en solitaire, surtout avec les crochets automatiques type Wichard au bout d'une gaffe ; une fois le bateau immobilisé, on a tout le temps de passer les amarres définitives
Si vous n'êtes pas convaincus du côté pratique, allez donc voir comment s'amarrent les vaporettos à Venise à chaque arrêt : c'est la seule amarre qu'ils passent pour faire plus vite dans les opérations ; placage du maître-bau au quai, c'est tout ce qui importe
Je pense que la méthode devrait être enseignée pour le permis bateau ; hélas...
Le mot ambelle s’écrit en réalité embelle. C’est peut-être la raison de l’erreur commise plus haut. Dans la vieille marine, l’embelle est la partie d’un navire située plutôt sur le quart avant et non pas au maître-bau comme peut le laisser supposer (sauf erreur de ma part) la réponse de Daniel.
Istos
mon cher Francis
embelle ou ambelle, moi je veux bien ; mais quelles sont tes sources, car je n'arrive pas dans la nombreuse littérature sur le net à me procurer une info fiable.
Dans la marine dite "moderne", c'est en tout cas l'appellation qui est donnée pour un amarrage placé sur taquet ou sur poulie de renvoi au maître-bau, de façon à plaquer le bateau en position parallèle au quai ou au ponton. C'est en tout cas l'amarrage que j'utilise aussi dans les écluses à chaînes verticales (type écluse de la Rance, pour ceux qui connaissent)
Cher Daniel,
Il y a une définition sommaire dans Wikipedia du mot embelle. Mais j'ai vu l'utilisation de ce mot dans la littérature de l'ancienne marine.
En réalité cette histoire de point d'embelle est une imposture véhiculée par un type assez sûr de lui dans une vidéo publiée par voiles et voiliers. Tout le monde reprend ça sans aucun esprit critique comme s'il s'agissait d'une vérité puisque c'est dans le journal. Si tu vois cette vidéo tu verras que la manoeuvre est nulle (entre autres il fait passer son amarre dans une sorte de pontet, amarre qu'il reprend ensuite sur son winch!!!). Ce type qui est un ancien chef de bord des Glénans se trompe avec autorité.
Dans la marine marchande les amarres d'embelles sont des pointes avant et arrière plus courtes que les pointes normales qui ellles sont portées loin.
Comme tu connais parfaitement cette manoeuvre en solo, je ne fais que la rappeler ici pour d'autres que toi:
- Après reconnaissance du ponton essentiellement pour repérer la hauteur des défenses, le type d'accroche (bitte, taquet ou autre) et sa position
- On prépare une amarre "traversière" au maître-bau et pas au point d'embelle (tu m'as compris!). L'idéal est de la passer dans une poulie frappée sur le rail de fargue et de la renvoyer vers l'homme (ou la femme) à tout faire. Le noeud de chaise est prêt à être passé sur la bitte ou le taquet. Le bord du bateau exposé au ponton est bardé de défenses notamment sur l'avant.
- A l'approche avec un angle de giration assez net pour que le bateau dérape vers le quai, le barreur ne dispose que de très peu de temps pour se prendre sur le ponton. Recommencer plusieurs fois ce type de manoeuvre n'a rien de déshonorant.
- Dans notre marine on trouve souvent une main secourable pour aller passer l'amarre sur la bitte.
- Moteur stoppé et erre cassée, le barreur reprend l'amarre traversière pour se rappocher du quai en s'aidant éventuellement du winch
- Il n'a plus ensuite qu'à compléter tranquillement son amarrage en passant ses pointes et ses gardes.
Quand on est en couple, effectuer une manoeuvre en solo permet d'éviter à son auteur de passer pour un macho en donnant un ordre à sa femme. Ce qui semble être le sous-entendu permanent de ce fil. Les gens adorent penser de manière pas trop fatiguante en épousant les stéréotypes.
Francis
Francis,
merci pour ta description du procédé, qui sera utile à de nombreux navigateurs ; car j'ai constaté qu'une majorité, même parmi les navigateurs ayant des années d'expérience, ne le connaît pas.
Encore une fois, ce genre d'astuce devrait être enseignée parmi les manoeuvres de port, mais sans doute de nombreux "formateurs" ne la connaissent même pas !
J'ai constaté dernièrement que tous les promène-couillons des Scilly l'utilisent avec profit, pour embarquer et débarquer rapidement leurs passagers (j'ai déjà évoqué les vaporettos à Venise)
Autre usage : sur un catway, si on place le point d'accrochage un peu en arrière du maître-bau, cette amarre raidie au winch remplacera avantageusement une garde montante, en évitant que votre étrave vienne au ponton ; il n'y a plus qu'à établir les deux pointes avant et votre bateau sera immobilisé 3 points, de façon très simple.
C'est ce que j'enseigne à mes équipiers de passage sur mon bateau ; et je vois que tout cela est apprécié de mes voisins de ponton qui ne manquent pas de s'en inspirer.
J'ai opté pour un stage de formation avec ma femme. Ce qui a permis de nous assurer d'avoir une même et égale confiance l'un l'autre dans les man?uvres portuaires.
De fait, ma femme tient mieux son cap que moi ... sauf dans les grains.
Et sa man?uvre est plus douce. Donc j'ai intérêt à la laisser faire, et à sauter à quai pour passer l'amarre.
SI je suis avec d'autres, je vois selon les compétences de chacun. Mais en toute hypothèse, si je suis chef de bord je fais le tour des équipiers pour m'assurer qu'ils savent faire le minimum (garder un cap, quitter un poste, ...) et que nous sommes au moins deux à pouvoir ramener le bateau en sécurité.

Effectivement, je l'ai peut-être posté un peu trop tôt, et sa rédaction pêche parfois.
Mais les résultats sont intéressants.
57% des 21 réponses affirment rester à la barre...
À ce sujet, chez nous le singe lèche aux filières... euh, pardon, c'est le contraire...
Pour la vaisselle, l'amiral étant seul maîtresse à bord pour en déterminer les conditions, la méthode et le matériel prescrit, c'est dans l'évier, à l'eau douce du bord (parce que l'eau des gravières de la Meuse ne lui inspire pas vraiment confiance à ce sujet-là...)
Un jour, quand on ira sur l'eau salée, ça changera peut-être... Je liste déjà les arguments "pour"...
Bonnes naves à tous
Christophe "redescendu" de CIRCÉ
Est ce que l'on peut avoir un peu plus de précisions sur cette pensée ? Elle me laisse un goût désagréable, mais j'ose espérer que je me trompe .....
Je dois avouer que c'est toujours moi qui suis à la barre. Ce n'est pas que je sois un macho ou que je joue au chef (enfin je ne crois pas !), mais c'est que ma femme ne tient pas du tout à prendre la manoeuvre : ça ne lui plaît pas plus que ça et elle ne tient pas à assumer la responsabilité d'une casse éventelle
Je reconnais que ce n'est pas bien et qu'il vaudrait mieux qu'elle sache s'en tirer seule en cas de pépin.
Ceci dit, si je suis entrain de passer l'arme à gauche au fond du carré :
1) elle maîtrise la navigation et les manoeuvres en mer ; elle sait donc ramener le bateau au port le plus proche, c'est l'essentiel ; elle sait aussi prendre contact avec les secours en navigation côtière, ce qui est tout aussi essentiel ;
2) au cas où je suis entrain de clamser, si elle fait de la casse à l'arrivée au ponton, on s'en tamponne grave...
Réponse qui a le mérite de la franchise
et de la simplicité!
Chez nous, c'est toujours Monsieur à la barre (Madame trouve les inverseurs Morse trop durs), par contre appuyer sur le bouton de la télécommande pour descendre ou remonter l'ancre lui sied parfaitement.
Les résultats s'affinent:
Aujourd'hui, avec 25 participants au sondage, la répartition est de 40% en faveur de la réalisation de la man?uvre par l'équipier et 56 % par le chef de bord.
On avance!
^Bonjour , sur notre bateau ,trés équipé pour rendre les manoeuvres douces et lentes , Monsieur à la barre et aux manoeuvres , et Madame qui a une longue pratique , dirige les besoins pour que tt se passe en douceur /
Néanmoins , l'apprentissage des manoeuvres , au poste de commande est en cours .
Il faut dire , qu'en Grèce , une mise à quai ( cul au quai ) avec lacher de l'ancre + marche arrière + propulseur d'étrave pour diriger le bateau , il faut une certaine habitude , d'ou un apprentissage minutieu .
Salutations nautiques
Bonjour . Pour moi aussi ,Madame est a l'avant pour les mouillages et les aussieres pour le quai .
Bonjour Ariel . Juste une petite curiosité ..le d n'est pas en majuscule es un oubli ou volontaire
Bonnes naviguations a tous Raymond sur coyote
Bonjour,
Très interessant ce fil.
Sur Hanami c'est toujours moi qui reste à la barre car mon épouse refuse obstinément de la prendre. Regrettable car les rares fois où elle accepte cela se passe très bien.
Manoeuvres de port idem: elle guide l'approche, je barre et c'est elle qui 'déposée sur le ponton' (ou le bateau à couple) place les amarres.
Par ailleurs c'est une excellente équipière: GV, prise de ris etc ..., meilleure que moi probablement (car plus habituée ???).
Pour les prises de bouées c'est elle et elle les prend ... au lasso. Fini la "chasse au coffre "à plat ventre à l'étrave ou à l'arrière avec une gaffe ... Ca marche très très bien et en général cela surprend les bateaux voisins qui ne connaissent pas cette méthode plutôt anglaise et super simple. Pour rater la bouée, il faut le vouloir ou manquer de chance.
Pour les mouillages, elle guide et je fais ce que l'on me dit. Ca marche plutôt bien.
Marc
bonjour à tous,
ben...peu importe qui fait quoi, et cela n'est pas pour être Macho
mais c'est comme en voiture : c'est celui au volant qui fait et qui est responsable de la man?uvre !
si belle man?uvre : bravo au conducteur (barreur)
si mauvaise man?uvre : c'est le chef de bord qui est le responsable .......aussi pour les papiers d'assurance !
donc je fais la man?uvre, et elle préfère
Et puis pour éviter les problèmes avec ma femme..... je suis le chef sur le bateau ! .........et elle à la maison !!!
mais voila, nous sommes plus souvent à la maison que sur le bateau ...zut alors
Bonjour,
L'important sur un bateau n'est pas que la relation du couple soit "objectivement" équilibrée mais que chacun des deux conjoints la ressente comme telle. Ce qui, vu de l'extérieur, peut apparaître comme un rapport de dépendance peut aussi être vécu par les deux comme une relation harmonieuse et équilbrée. On parlera plutôt d'acceptation réciproque, de consentement mutuel, de compromis que de relation d'égalité.
Istos
Pour les mouillages je suis à la barre et "mon" moitié à l'ancre .... pour les manoeuvres de port .... il y a bien longtemps que nous n'en avons pas faites ... c'est comme on le sent ou lui ou moi et cela depuis 30 ans que nous naviguons ensemble !
Je voudrais faire entendre une voix féminine sur le sujet
Nous sommes dans le schéma classique de Monsieur à la barre, et Madame à l'ancre ou aux aussières, qu'il s'agisse d'une port ou d'un mouillage forain. Et c'est très bien ainsi, en ce qui me concerne, même si le skipper aimerait bien déléguer la barre de temps en temps. Repousser un bateau ou sauter sur le ponton, cela m'amuse beaucoup plus que de devoir me prendre la tête avec le sens du vent, la marche arrière, le couple de l'hélice etc...
Nous avons un Intégral 43, bi-dérive, bi-safran mais doté quand même d'une quille longue avec 1m de tirant d'eau. Donc la manoeuvre dans les ports est difficile. Faire passer le lit du vent au nez du bateau, eh bien, ça ne marche pas à tous les coups, surtout dans le vent soutenu. Lâchement, je préfère que ce soit Monsieur à la barre, mais je suis solidaire lorsqu'on se fait injurier dans les ports (ça nous est arrivé) parce que la manoeuvre a raté!
Avec le propulseur d'étrave que nous venons d'installer, cela se passe beaucoup mieux et nous recommençons à envisager d'aller échouer dans le port de l'île de Sein ou au fond d'une petite rivière. Car c'est bien l'avantage d'un petit tirant d'eau.
Autre amélioration, l'utilisation de talkie-walkie qui nous évitent d'avoir à crier, et à donner l'impression fausse que Monsieur est un horrible macho, et qui permet de donner des informations utiles dans un sens comme dans l'autre.
Mais au bout du compte, ce qui est important, c'est ce qui fonctionne pour la plus grande satisfaction de tous!
J'aime bien votre vision très apaisée de la man?uvre, très différent de ce que je vois sur les pontons en juillet/août
.
Le TkWk est effectivement un outil de communication très utile
Le vrai intérêt du Talkie Wakie est que l'on ne peut pas se parler simultanément.
MDR
Bonjour
Pour la prise de coffre par beau temps c'est souvent ma femme qui est à la barre, par vent fort c'est moi, pour l'ancrage c'est toujours moi qui suis à l'avant et par vent fort je reste à la barre jusqu'au dernier moment comme quand je suis seul, nous dialogons par gestes ce qui fait parfois sourire les équipages des bateaux voisins.
Dans les marinas ou les écluses c'est toujours moi qui suis à la barre.
A+ Jacques
Le plus souvent, je reste à la barre : j'adore barrer et quand on arrive quelque part, il n'y a pas de raison pour que je la lâche pour manoeuvrer. De plus, cela me paraît plus logique que Jacques s'occupe du mouillage, ce qui peut demander certaines fois un peu de muscle ! Pour les manoeuvres de port, c'est variable, en fonction de comme on le sent. Quand il y a beaucoup de vent, notre voilier est très volage et les manoeuvres ne sont pas évidentes ni pour l'un ni pour l'autre : dans ce cas, je stresse et c'est plus souvent lui qui prend la barre.
Pour les prises de coffre ou le mouillage, le plus souvent, on essaye de communiquer par gestes, ce qui n'évite pas quelques cris quand il y a de l'énervement dans l'air(RARE).
Dès le départ, il y a 30 ans, j'ai appris avec mon capitaine et j'ai également pris des cours de navigation théorique pour pouvoir être autonome et me débrouiller seule en cas de pépin. Jacques me fait entièrement confiance : j'aime également m'occuper du suivi de la navigation, tracer la route, etc. Les décisions se prennent ensemble, mais je monopolise assez souvent la table à cartes. Bien sûr pour les manoeuvres réclamant de la force, c'est Jacques qui s'y colle. La nuit, nous faisons à égalité les quarts et je suis capable de réduire la voilure seule s'il le faut Sauf exception, j'évite de le réveiller et me débrouille seule.
Salute, Françoise
Bonjour Fanfoune,
Nous aussi naviguons en couple depuis 30 ans et nous agissons tout à fait comme vous .... avec quelques coups de gueule quand il y a de l'énervement dans l'air suite aux conditions limites !!!! réactions humaines normales !!!
nous avons passé ensemble notre PCM puis notre BPPV, donc égalité et aprité !!!
marie
Bonsoir.
Même avis. Je navigue en solitaire et lorsque j’ai occasionnellement quelqu’un à bord la participation à la manœuvre s’apparente d’avantage à une initiation – recyclage – curiosité qu’à un besoin.
Ainsi si les conditions sont ‘difficiles’ ma consigne est « touches à rien ».
Idem des offres d’aide d’autres plaisanciers ou personnes sur le ponton. « Merci mais ça va aller ».
Mon bateau est spécialement équipé par moi pour moi et nul ne connaît suffisamment les possibilités et réactions du boat et de ses équipements (amarre lestée pour prise de coffre ‘au lasso’, propulseur, double commande du guindeau, tripale à mise en drapeau, manœuvres ‘néerlandaises’ avec les aussières comme indiqué par Chrismaria, etc.).
Précision : n’étant pratiquement jamais au même endroit je dois systématiquement m’adapter aux conditions spécifiques du lieu qui pourtant ne permettent que rarement l’improvisation. Ceci peut paraître paradoxale mais ne l’est pas.
Comme déjà dit par ailleurs c’est beaucoup de pratique, d’anticipation, de ‘ceinture et bretelles’.
Enfin il est des cas où les départs sont plus 'complexes' que les arrivées.
Daniel ~~ _/) ~~ S.Y. Julia
Les proportions se précisent nettement:
60% des personnes ont répondu rester à la barre, contre 37% qui délèguent la man?uvre.
Statistiques plus conformes au ressenti des pontons et à l'expression sur le forum
Bonjour.
Et les 3% restant = ne se prononcent pas ?

Il doit s’agir des solitaires…
Tant du point de vue de la dextérité qu’en matière comportementale je constate souvent des différences, quelquefois significatives, entre les propriétaires et les utilisateurs de bateau de location ou équivalents.
Même si ce sont majoritairement des 'propriétaires' qui ont répondu, ne conviendrait-il pas de compléter le questionnaire en ce sens ?
Daniel ~~ _/) ~~ S.Y. Julia
JE en peux pas modifier le questionnaire une fois le premier votre réalisé (ou alors il remet tout à zéro).
Mais il est possible d'envisager un nouveau questionnaire. Peut-être pas dans la foulée, pour ne pas lasser ?
Bonjour
Le capitaine ou skipper est seul responsable de son bateau.
Il ne peut pas définir à l'avance qui fera quoi et qui sera ou!!!
Chaque situation est différente en fonction de beaucoup d'éléments : équipiers, courant, vent, encombrement des autres bateaux....
Le Capitaine doit prendre la meilleure décision pour la sécurité de son bateau et s'occuper de ce qui lui semble le plus judicieux en fonction de tous ces éléments.
Pour ma part, c'est ma compagne qui s'occupe de descendre et remonter l'ancre. Je vais l'aider uniquement pour défaire la patte d'oie et retourner l'ancre en final. Le reste du temps, je suis à la barre pour maitriser le déplacement du bateau ou aider au moteur si c'est nécessaire.
Pour attraper un corps mort, je laisse ma compagne le prendre. Sauf quand le vant et le courant sont trop fort et qu'il faut y mettre un peu de muscles.
Pour les manoeuvres de port, je reste quoiqu'il arrive à la barre. Laissant ma compagne se faire aider d'éventuelles personnes sur le quai.
En aucun cas, je descends du bateau t'en qu'il n'est pas amarré complétement! Sécurité Oblige.
Et bien moi, c'est mon équipière qui s'occupe de l'ancre, des voiles parce que sur le bateau c'est moi l'patron et c'est tout, point barre.....
J'ai pris cette décision un après midi alors que je m'étais installé devant la télé avec une bière après manger pour regarder un match de foot quand soudain ma compagne m'appela pour faire la vaisselle sous prétexte qu'elle devait laver, repasser, bref, elle se plainiait comme souvent chez les femmes en expliquant qu'à la maison c'était elle la patronne. J'ai obéi c'est vrai qu'à la baraque c'est elle la patronne mais sur mon rafiot c'est moi....
Bon, en même temps, maintenant sur ma canote je suis bien souvent seul .... J'y comprends plus rien moi aux gonzesses
Pascal
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