liste des medicaments

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liste des medicaments
sujet n°115378

bonjour

qui aurait la liste des medicaments à emmener en "grand voyage" suite au stage "medecine en milieu isolé STW" ?

je dois renouveler la "garde-robe", la mienne est resté sur le bateau et ce dernier est trop loin...

merci d'avance

stef

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CATAMARAN PRIVILEGE P12 (Catamaran)
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réponse n°268230

Bonjour

regardez sur le site de l'hopital de Toulouse. En principe on y trouve la liste complète. Auparavant elle etait detaillee avec le nom des medocs mais elle semble avoir ete simplifiee ou alors je n'ai pas le bon lien.

j'en ai une sur un pc....mais lequel ????? Si je la trouve ...vous l'aurez... À moins qu'un autre plaisancier vous l'envoie entre temps.

cordialement

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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°268232

merci Chantal, je viens de récuperer la liste "officielle" de la Pharmacie à bord obligatoire (+200Nm) des Aff Mar, je pense que cela devrait couvrir la base des pbs de santé éventuels....

Ensuite il y a les cas particuliers, et là....?!?

stef

http://www.medidistance.com/7.html

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TIROT 702
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réponse n°268246

Bonjour,

La peut être?

 

     http://www.amelcaramel.net/techpharmacie.php

 

 

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TIROT 702
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réponse n°268247

Bonjour,

La peut être?

 

     http://www.amelcaramel.net/techpharmacie.php

 

 

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réponse n°268248

Merci Mwongo, je vais rapprocher celle là avec l'officielle et compléter les manques....

stef

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Lucas custom (Catamaran)
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réponse n°268256

Bonjour à vous,

Notre président, le Dr Jean yves Chauve vient de  la mettre à jour et vous la communique sous peu. Il est encore  en mer pour 3 jours..

Cela ira pour le délai ?

Le bureau STW

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réponse n°268257

oui et merci encore !

stef

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MARYLAND (Catamaran)
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réponse n°268258

Salut Steph

Tu pourras toujours m'envoyer un mail direct en cas de problèmes

Hervé

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réponse n°268259

vivi, mais je prefère prévoir, au cas ou l'Isatphone soit HS......

stef

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MARYLAND (Catamaran)
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réponse n°268260

Les baléares me rappellent de bons souvenirs  !

Je t'ai envoyé un mail sur ta boite privé pour une mission !

N'hesite pas a poser des questions sur les medocs et leurs utilisations . Tu m'enverras ton listing et je pourrai ainsi te guider en cas de problèmes

Vous partez quand? 

Hervé

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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°268272

salut hervé, pas reçu ton mail, et qd je tente un mail sur ton compte STW, impossible... mail moi ta nouvelle adresse sur mon mail perso... 

la bizzz

stef

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CATAMARAN
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réponse n°268307

Bonjour

Désolé pour le retard dans la réponse.

Voici une liste pharmacie pour une Transat. Je suis en train de travailler sur un dossier renouvelé concernant la santé en croisière que ce soit dans les zones tempérées, sous les Tropiques ou des latitudes plus froides, en réfléchissant également aux questions de prévention (vaccins par exemple) ou aux pathologies liées à l'âge (intérêt par exemple d'un bilan cardiaque à partir d'un certain âge).

Bien entendu, la formation aux gestes de premiers secours et aux soins est un complément indispensable, sachant que sur un bateau les accidents traumatiques sont les plus fréquents.

Télécharger la liste pharmacie ici

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mon Super Cata Outremer 50Light
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réponse n°268309

Merci Docteur !

très claire en + 

je verifierai avec ma 1ère liste les manquants....

stef

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CATANA 40
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réponse n°268311

Bonjour , 

La liste c est émorme !!!!!?????  surtout qu il faut les changer , ça revient cher 

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TIROT 702
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réponse n°268314

Bonjour Pascal,

C'est aussi  (ou même plus) important qu'une survie (bib)  , tout en étant bien plus fréquemment utilisé. 

On peut souvent en faire profiter les locaux dans les coins reculés et ils vous le rendront toujours au centuple !!!!!

( voilà des patients bien moins ingrats que dans nos contrées.)

Et c'est plutôt moins  cher que bien du matériel obligatoire!

Merci Jean Yves pour la liste.

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CATAMARAN
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réponse n°268316

je comprends la remarque sur la multiplicité des produits, mais malheureusement quand on part loin, tout peut arriver et à partir du moment où on investit dans une pharmacie, il faut qu'elle puisse répondre au plus grand nombre de pathologies surtout dans des régions où médecins et pharmacies sont très éloignés. J'ajoute que beaucoup de produits ont des validités de plusieurs années, l'investissement est donc amorti sur une longue durée. Pour ceux qui ont un projet de navigation sur une année sabbatique par exemple, il est toujours possible de revendre la pharmacie à partir du moment où elle a été conservée dans de bonnes conditions et les produits utilisés, renouvelés. Et comme le dit très bien jacques (Mwongo), les produits peuvent aussi rendre de grands services à des personnes démunies, malades ou blessées, rencontrées lors d'une escal dans un coin reculé.

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FEELING 416
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réponse n°268992

Tout à fait d'accord avec la liste "au long cours" indiquée par le Dr Chauve. J'y ajouterais peut être des doigtiers en caoutchoug (ou capote) pour isoler du milieu salin des petites blessures au doigt qui font très mal et qui se creusent avec l'eau de mer. C'est, certes, un vieux remède mais il est plus efficace qu'une crême qui beurre les bouts.

Il y a cependant une autre liste à maintenir en parallèle qui est celles des dates de péremption de chaque spécialité de façon à avoir en permanence une pharmacie efficace par renouvellement des périmés. On sait bien qu'il ne se passe rien dans la nuit qui suit la date de péremption, mais au bout d'un certain délai on se pose quand même des questions

Certes, c'est un investissement mais on ne le regrette pas quand on en a besoin car d'une part, c'est à bord et d'autre part on n'a pas à bricoler en cherchant l'introuvable hors pays du G7.

Cordialement

Alain

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CATAMARAN
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réponse n°268995

Bonjour. Je suis actuellement aux Sables d'Olonne pour le départ du Vendée-Globe dont j'assure l'assistance médicale et évidemment la pharmacie de bord des concurrents  est un élément essentiel de sécurité que je contrôle attentivement.  J'ai la chance de cotoyer ces 2 mondes de la mer qui s'ignorent un peu trop à mon goût tant les coureurs au large ont a apporter aux plaisanciers que nous sommes et vice-versa bien entendu.  Mon souhait est donc de créer des "ponts" et de faire profiter au plus vite nous, marins , des expériences de ces coureurs de l'extrême, un peu à l'identique de la formule 1 avec la voiture de Monsieur Tout le monde. La pharmacie en fait partie, car isolé au milieu de l'océan, que l'on soit ou non coureur, les mêmes problèmes peuvent survenir et l'attitude face à une blessure ou une maladie est quasiment identique, si ce n'est qu'en solitaire les techniques de soins sont plus compliquées à mettre en oeuvre. Les produits et autres accessoires proposés sur la liste ont donc été testés par les coureurs et la plupart sont embarqués sur les 60 pieds, sauf les produits tropicaux et de pédiatrie... Concernant le doigtier, c'est une bonne idée à condition de l'enlever de temps en temps pour éviter qu'avec l'humidité une mascération apparaisse qui ralentira la cicatrisation. Les sprays qui déposent une couche "plastifiée" étanche sur la plaie sont aussi une bonne solution car la plaie reste visible et la couche étanche n'entraine aucune gène dans les mouvements.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°268998

A savoir :

1/ les noms de medicaments ne sont pas obligatoirement les memes à l etranger

2/ beaucoup plus drole : deux medicaments différents peuvent avoir le meme nom !!! smiley

3/ beaucoup moins drole ceci :

"A l’occasion d’un séjour en Espagne, un patient français ayant oublié son traitement anticoagulant, a été contraint de se le faire délivrer dans une pharmacie locale.

Le médicament concerné n’étant pas commercialisé en Espagne, le pharmacien a identifié, après quelques recherches, un médicament commercialisé en Argentine, portant le même nom de marque que le médicament français. Cependant, malgré un nom de marque identique, les deux médicaments ne contiennent pas la même substance active.

Le patient ne connaissant pas le nom de son médicament en langage international (Dénomination Commune Internationale, DCI) et du fait de la barrière de la langue, le pharmacien a délivré ainsi un médicament inapproprié. Le patient a donc reçu pendant 10 jours un traitement vasodilatateur au lieu de son traitement anticoagulant, avec pour conséquence un accident vasculaire cérébral."   (lien)

4/ en pratique :

"Afin d’éviter tout risque d’erreur, l’Afssaps rappelle quelques précautions élémentaires pour les personnes suivant un traitement médical et voyageant à l’étranger :

- n’oubliez pas vos médicaments (mettez- les dans la mesure du possible à l'avance dans vos bagages ou inscrivez-les à l'avance dans votre liste de dernière minute);

- faites vous préciser par votre médecin ou votre pharmacien le nom de vos médicaments en langage international (DCI), c'est-à-dire le nom du médicament générique (?!?!?), et si possible faîtes-le noter sur votre ordonnance ;

- ayez toujours avec vous votre ordonnance ou la liste de vos médicaments en langage international."

NB : L'Afssaps, très renommée par l'affaire MEDIATOR, est renommée ANSM, 1000 employés,  n'a pas le fameux VIDAL visiblement car sinon ils auraient appris que beaucoup de génériques n'ont pas le nom DCI (TAMIK, BACTOX, DAILY, etc ....)

Le MDR mort de rire est très bon pour la santé.

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CATAMARAN
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réponse n°268999

La dénomination commune internationale (DCI), c'est tout simplement le vrai nom du médicament : le nom de la substance qu'il contient, et dont on attend un effet curatif ou préventif. Par définition, le nom du générique se confond avec sa DCI.

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CATAMARAN
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réponse n°269000

J'ajoute que dans la liste que j'ai communiqué figure le nom du générique (ou DCI quand il n'existe pas de générique) pour chacun des produits proposés

Anonyme (non vérifié)
réponse n°269003
Dr Chauve a écrit :

La dénomination commune internationale (DCI), c'est tout simplement le vrai nom du médicament : le nom de la substance qu'il contient, et dont on attend un effet curatif ou préventif. Par définition, le nom du générique se confond avec sa DCI.

Cela aurait été bien trop simple  car   le but n'a jamais été de faciiter  les génériques mais de les compliquer. Le pharmacien  ne   pouvant stocker 3 ou 4  generiques (différnets seulement par le nom), le générique, s'il était prescrit, n'était pas en stock et la substitution par un autre    illégale à l'époque et le malade de se retrouver sans médoc. Du coup, la prescription du princeps,    (l'original) s'imposait par la "pratique".

 Le BACTOX était un générique et ne portait pas le nom du principe actif amoxicilline .  FLANID, ORMANDYL BETATOP SPOTOF, etc ... idem, cf Vidal.

Cela est bien indiqué par la revue Prescrire :

"Génériques" et "DCI" : ne pas confondre

Les médicaments génériques sont des copies de médicaments commercialisés, c'est-à-dire qu'ils contiennent la même substance, sous la même forme, à la même dose. Ils peuvent porter un nom commercial proche de la DCI du médicament, mais pas toujours, loin de là !
Par exemple, pour désigner les médicaments à base de paracétamol, il existe plus de 90 noms commerciaux en France, et plusieurs centaines dans le monde !"

le paracétamol est génériqué depuis des lustres bien sur. (lien ici)

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Ketch
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réponse n°269015

Bonjour,

Une question complémentaire que je me pose pour un départ au long cours : existe-t-il des  formulations de polyvitamines pour éviter d'être carancé sur les grands trajets ?

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TIROT 702
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réponse n°269017

Bonjour,

Les traversées les plus longues ,comme celle du Pacifique par exemple, ne dépassent  guère trois semaines.

Un jeûne complet de cette durée ne provoque pas d'anémie vitaminique  notable chez une personne  en bonne santé ayant profité d'une alimentation équilibrée avant ce jeûne.

Si vous avez une alimentation  convenable avant et après la traversée  : pas de problème.

A plus forte raison si vous mangez  normalement des fruits et des légumes durant votre navigation!!!!!

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- Pirogue 2 Places (Monocoque)
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réponse n°269021
Mwongo© a écrit :

Bonjour,

Les traversées les plus longues ,comme celle du Pacifique par exemple, ne dépassent  guère trois semaines.

Un jeûne complet de cette durée ne provoque pas d'anémie vitaminique  notable chez une personne  en bonne santé ayant profité d'une alimentation équilibrée avant ce jeûne.

Si vous avez une alimentation  convenable avant et après la traversée  : pas de problème.

A plus forte raison si vous mangez  normalement des fruits et des légumes durant votre navigation!!!!!

Bonjour Jacques .

Tu oublis le raisin et son excélent jus a 12 degres cela aide pas mal 

. J'ai rencontre a St-Martin un bateau qui a mit 63 jours pour traverser . Quand je suis monté a bord a 9heurs du matin le capitaine m'acceuillait déja avec un grand verre de rouge . Sur la table a carte  ,la carte de l'atlantique etait devenu presque illisible tellement les ronds de cul de bouteille de rouge la garnissaient . Ils ont passer tout leur temps de traversée a picoler comme des malades , laissant le bateau se trainer  au petit bonheur la chance  . Comme quoi le diton est bien vrai « Avoir une vaine de poivrot »

Quand ils m'ont invités a diner avec eux j'ai refuser vu l'état de l' intérieur du bateau ( vu  l'odeur aussi il ne devait pas y avoir que de l'eau salée  dans les fonds  )

Bonne navigations a tous

 

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TIROT 702
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réponse n°269022

Tu oublis le raisin et son excélent jus a 12 degres cela aide pas mal 

Bonsoir Raymond,

Là,  la médecine -et moi)- ne sommes pas d'accord avec  toi!

L'alcoolisme  entraîne  une avitaminose sévère en empêchant l'absorption de vitamines  par l'alimentation et  en consommant celles déjà absorbées.

Le syndrome de Korsakoff, entre autres  problèmes, apparaît chez l'alcoolique avec le manque chronique de vitamines B1 .

Mieux vaut éviter l'alcool  en grande quantité pendant les traversées!  

Il sera toujours temps de se rattraper à l'escale!

Fait froid chez toi? 

 

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- Pirogue 2 Places (Monocoque)
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réponse n°269023

 Re

Oui . Ce matin au reveil premiere neige ...15cm  . Un petit moins 3 ,sans plus . Oui c'est sur l'alcool (l'abus ) et la sante ne font pas bon ménage . C'était juste pour le temps de la traversée qui pour certain sont plus long . autre exemple celui d'un couple Canadien parti de Vancouver pour arrivé 82 jours plus tard a.................Bora Bora 

Bonne nave

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°269024
Coyote a écrit :

  autre exemple celui d'un couple Canadien parti de Vancouver pour arrivé 82 jours plus tard a.................Bora Bora

C'étaient peut-être des jeunes mariés qui faisaient durer le voyage de noces !

J'espére que Mwongo ne va pas nous détourner de cette activité en citant une avitaminose associée !

 

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- Pirogue 2 Places (Monocoque)
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réponse n°269026
Didierc a écrit :
Coyote a écrit :

  autre exemple celui d'un couple Canadien parti de Vancouver pour arrivé 82 jours plus tard a.................Bora Bora

C'étaient peut-être des jeunes mariés qui faisaient durer le voyage de noces !

J'espére que Mwongo ne va pas nous détourner de cette activité en citant une avitaminose associée !

 

Bonjour . Pas jeune pas tout jeunes ( 55 -60 )  mais le plus qui ma frapper c'était les 10 a 15 cm de moules sur la coque ,

Bonne nave

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CATAMARAN
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réponse n°269028

A suivre une publication que j'avais faite à la suite de l'aventure de Yves Parlier dans le Vendée-Globe 2000

18 Décembre 2000 : Aquitaine Innovation démâte. Le soir même, Yves Parlier informe son PC à terre qu’il n’abandonne pas mais compte rejoindre les Sables d’Olonne toujours en Course. 

D’emblée va se poser le problème de la nourriture. En effet, Yves à embarqué des aliments pour une durée de course d’environ 90 jours. En ce 18 Décembre, quarante jours ont été déjà consommés. Il reste à Yves un peu plus de la moitié de ses réserves. Mais désormais, il le sait, cette moitié devra le nourrir au minimum un mois de plus que ce qu’il avait prévu.

Alors il commence à faire attention, il se limite dans les repas « récompense », ces moments de détente associés à un repas gourmand si nécessaires pour tenir psychologiquement dans une compétition solitaire aussi longue et aussi intense.

Mais ce n’est pas encore le moment de se rationner. C’est le Grand Sud, il fait froid et humide. Il faut manger pour résister à ce climat hostile et faire marcher le bateau au mieux malgré un mat amputé des trois quarts.

Mal équilibré par le manque de voilure, le bateau a des mouvements très brutaux. La vie à bord est difficile. Yves doit se tenir en permanence pour lutter contre le déséquilibre, les chocs et les chutes. Cela passe par une bonne vigilance, des réflexes rapides et des muscles puissants. Autant d’éléments gros consommateurs d’énergie qu’il faut nourrir efficacement.

A la lumière des travaux que nous avons réalisés sur d’autres courses, l’apport d’énergie supplémentaire nécessaire pour vivre en mer et en course représente 1500 et 2000 Calories de plus par jour. Sachant qu’une personne à activité physique moyenne à besoin de 2500 Calories par jour, le calcul est simple. Pour compenser ces efforts, Yves doit avoir entre 4500 et 5000 Calories par jour (note : nous avons calculé de le simple fait de  lutter contre le déséquilibre permanent lié aux mouvements d'un bateau  nécessitait  plus de 800 Calories supplémentaires  par jour, valeur qui évolue évidemment selon l'état de la mer) .

La répartition entre les différents types d’apport est également importante. Pour avoir une ration alimentaire équilibrée, il faut environ 55% de glucides, 30% de lipides et 15% de protéines.

Les glucides sont la source d’énergie immédiate du muscle. Les lipides représentent un stock important de calories utile également pour lutter contre le froid. Les protéines servent à maintenir et à renouveler cellules et muscles.

Pour imager le propos, on peut dire que les glucides sont le gas-oil du moteur, les lipides le fuel de réserve et les protéines la structure du moteur.

Une dizaine de jours après le démâtage, Yves entreprend la construction de son nouveau mat. Il sait qu’il doit impérativement augmenter sa surface de voile. Avec le surcroît de vitesse ainsi obtenu, chaque jour gagné lui permettra de limiter son rationnement. Cette question de la vitesse sera d’ailleurs un vrai dilemme dans la remontée de l’Atlantique. Ralentir pour pêcher ou aller vite pour diminuer les risques de sous-alimentation ?

Episode de l’Ile Steward. Yves est impliqué totalement dans ses travaux. La discipline qu’il s’était imposé avec 3 repas par jour se relâche un peu. Il trouve des moules dans les rochers. Cela améliore un peu son ordinaire pendant quelques jours.

Départ de l’Ile Steward. Aquitaine Innovation porte maintenant fièrement près de la moitié de sa surface de voile initiale. Prochain objectif : Le Horn.

Dans toute cette aventure, Yves a toujours su se donner des objectifs réalisables à court terme. Cette attitude est fondamentale pour vaincre de multiples difficultés techniques et bien gérer le stress de la situation. Il faut se concentrer sur un but unique à portée de main, dont le succès est la meilleure motivation pour renforcer la confiance en soi avant d’entamer l’étape suivante.

22 Janvier : Yves décide d’un rationnement draconien.  27 Janvier : il craque, s’offre une petite boite de foie gras. Pris de remords, il marque sur chaque paquet la date où il pourra le consommer. Tenaillé par la faim, il a du faire preuve d’une volonté de fer pour résister à chaque instant à l’envie d’ouvrir ces paquets de nourriture.

Les premiers jours de rationnement sont les plus difficiles. La sensation de faim est souvent difficilement supportable. Mais elle est plus liée à l’estomac vide et aux crampes associées qu’à un réel besoin d’aliments.

En effet, face à la disette, l’organisme va utiliser ses réserves conservées sous forme de graisses sous la peau et dans des parties du corps que nous faisons tout pour éliminer. Pour une personne comme Yves, ces réserves lipidiques représentent un peu plus de 100 000 Calories.

S’y ajoute 50 000 Calories de protéines et 3 000 Calories de glucides que l’organisme peut également utiliser si nécessaire.

Ainsi en l’absence d’apport extérieur, les 150 000 Calories peuvent permettre de résister environ un mois à un jeun exclusif.

Ce sont nos ancêtres préhistoriques qui nous ont légué cette capacité de stockage d’énergie. Ils devaient faire face à des périodes de famine et ces réserves ont du bien souvent leur sauver la vie et assurer ainsi la perpétuation de l’espèce.

Mais Yves a tout de même de la nourriture. Suffisamment pour lui assurer la ration minimale de 800 Calories nécessaire au fonctionnement des organes vitaux. Mais il doit pouvoir continuer à faire le maximum pour rejoindre les Sables, au plus vite.

Il lui faut d’autres sources de Calories. Il va en trouver dans les algues qu’il récupère au large des Malouines. Selon le CEVA a qui nous avons confié quelques échantillons ramenés par Yves, ce sont des algues brunes appelées macrocytis pirifera et  durvillea antartica.

L’apport est faible, environ 18 Calories pour 100 gr. Une fois séchées, elles sont plus nourrissantes, mais il faudrait, pour subvenir aux besoins, en manger plusieurs kilos par jour. Elles sont riches également en alginates (excellent pour le transit), en potassium, en calcium et en certaines vitamines (B12).

Malgré un goût très fort et rebutant, elle vont permettre à Yves d’avoir l’estomac plein et de moins ressentir la faim. Elles vont aider également à mobiliser les graisses en réserve. Cependant elles vont entraîner une surcharge en iode dans le sang (note: cela n'a pas eu de conséquences particulières)

La richesse en éléments minéraux exige également de boire beaucoup pour éliminer l’ensemble des composants non assimilés.

Pour éviter d’être trop vite dégoûté de ces légumes de la mer, Yves les mélange avec des aliments lyophilisés.

Le 18 Février est un jour béni. Fatigué, lassé des algues, il pêche enfin une dorade qui lui redonne Calories et moral. Cette dorade sera suivie de nombreux poissons volants qu’il fera sécher. Nous aurons même le plaisir d’y goûter aux Sables d’Olonne (note: vraiment pas terrible !).

Pour les poissons comme pour les algues, l’inconvénient majeur est un apport protéique exclusif. La structure du moteur est renforcé mais il n’y a pas d’essence pour le faire fonctionner !

Mais la nature est bien faite et l’organisme est capable de transformer cette énergie des protéines pour qu’elle soit utilisée par les muscles. Cela se solde par beaucoup de déchets que l’on élimine en buvant beaucoup d’eau.

Pendant toute cette période l’apport alimentaire journalier de Yves a du osciller entre 1000 et 1500 Calories par jour, le reste étant puisé dans ses réserves. Pour mémoire, Gérard d’Aboville s’est nourrit de 1350 Calories pendant les 135 jours de sa traversée du Pacifique.

Au bout de son aventure, Yves est arrivé au Sables avec 10 kilos de moins sur la balance et une masse de graisse inférieure à celle du meilleur marathonien. Le bilan sanguin pratiqué dès l’arrivée était globalement correct.

Les algues ont été essentielles au succès de Yves. Elles lui ont permis de tenir pendant la période la plus difficile au large de l’Amérique du Sud, jusqu'à la première dorade.

Ces légumes de la mer ont donc tout leur intérêt soit comme aliments essentiels, soit comme alimentation de complément. Ce n’est pas Wiktors Zvejnieks qui démentira. En 1954, naufragé au large de l’Australie, il survécu 46 jours en se nourrissant uniquement d’algues.

 
Anonyme (non vérifié)
réponse n°269030

Lecture passionnante autour d'un Parlier tjs aussi étonnant.

Par ailleurs, uen surface de 30 cm par 30 cm recoit par ensoleillement 860 Calories (grande calorie) en 10h, l'exposition au soleil contribue ainsi au bilan de manière non négligeable.

Est ce que les consommation énergétqiues les plus fortes ne sont pas les plus discrètes ? le fait de s'habiller doit réduite considérabelemnt (sans qu'on s'en rende compte) les déperditions quand il fait froid. Les chiffres cités sont en labo ?

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CATAMARAN
Membre cotisant
Cotisant depuis 1999
réponse n°269031

Concernant Yves Parlier, nous avons fait des mesures de masse grasse par pli cutané ce qui donne des résultats  fiables. Le bilan sanguin a été fait dès l'arrivée.

Effectivement la déperdition calorique sournoise que ce soit par la lutte contre le déséquilibre, le froid, mais aussi le chaud mobilise beaucoup de Calories. On constate souvent que si l'on est en forme, on mange plus en mer qu'à terre, simplement parce que nos besoins sont supérieurs. Dans le cas de ces solitaires, les durées de sommeil sont moindre donc la consommation d'énergie à une période d'activité plus longue.

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
Inscrit forum
réponse n°269042

Merci pour ce rappel précis des besoins énergétiques en mer et de l'expérience de sous-alimentation (involontaire) d'Yves Parlier qui a pu être suivie '' scientifiquement''.

Pour répondre à une question précédente concernant les risques de carence en vitamine, il n'en fut pas question (pas de nouvelle, bonne nouvelle ???)  et pour rassurer les prochains candidats à une traversée, un bon stock (ce que ne peut se permettre un courreur)  de pâtes, riz, purée lyophilisée etc. en paquets hermétiquement clos à cause des charençons (complément protéique par ailleurs) peuvent permettre de faire face ! Ce ne sera pas goûteux, mais cela calera !

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Grand soleil 34
Membre cotisant couple
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réponse n°269043

Bonjour,

merci docteur pour cette liste fort utile. Quelle précaution faut-il prendre lorsqu'on passe des frontières avec une telle pharmacie à bord ? Je pense notamment à la morphine, qui peut peut-être être considérée comme une drogue ?

Ceci étant dit pour l'instant même à Cuba personne n'a mis le nez dans notre énorme émergency bag, mais on ne sait jamais où va se loger la suspicion du gabelou...

Cordialement,

Damien

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CATAMARAN
Membre cotisant
Cotisant depuis 1999
réponse n°269056

Les morphiniques peuvent être potentiellement un problème dans certains pays encore faudrait-il reconnaitre au milieu de tous les produits qu'à travers le nom commercial de l'un d'entre-eux on puisse détecter qu'il contient de la Morphine

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CATAMARAN
Membre cotisant
Cotisant depuis 1999
réponse n°269057

Concernant les carences vitaminiques, pas de carence détectée chez les marins du Vendée-Globe après 3 mois de mer. Les aliments lyophilisés, c'est à dire déshydratés par le froid sont moins destructeurs de vitamines que les conserves classiques. Une alimentation diversifiée est la meilleure garantie d'avoir des apports suffisants.

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TIROT 702
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réponse n°269059

    

 

Le passage aux douanes

En Europe

Pour les médicaments de la famille des stupéfiants (comme la morphine, par exemple), les quantités transportées ne doivent pas dépasser la durée maximale de prescription. 

Les justificatifs à présenter si vous vous déplacez :

dans un pays de l'espace Schengen : une autorisation de transport, afin de justifier la nature licite des médicaments. Cette autorisation, valable 30 jours, est délivrée sur demande par l’Agence régionale de santé du département où votre médecin prescripteur est enregistré.

dans un pays européen hors espace Schengen (le Royaume-Uni, par exemple) ou dans un pays hors Union européenne : vous devez obligatoirement être en mesure de présenter une ordonnance de votre médecin auprès des autorités de contrôle.

Pour les médicaments qui ne sont pas des stupéfiants, la quantité transportée doit correspondre à la durée du traitement ou, à défaut, à trois mois de traitement. À la douane, une ordonnance du médecin est nécessaire si la durée de traitement dépasse 3 mois. Néanmoins, par précaution, emportez-en une avec vous.

En dehors de l’Europe

Il n'y a pas d'harmonisation des réglementations, mais seulement des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Chaque pays applique ses propres dispositions. Vous devez donc vous renseigner auprès de l'ambassade ou du consulat de votre pays de destination pour connaître les règles en vigueur. Généralement, l'ordonnance du médecin suffit, si le séjour est inférieur ou égal à la durée de prescription. Si la durée du séjour est plus longue et que vous emportez plus de médicaments que la quantité maximale autorisée, vous devrez vous munir, en plus de l'ordonnance du médecin, d'une *attestation de transport.

Enfin, si votre traitement nécessite l'utilisation d'aiguilles, de seringues ou de stylos injecteurs, il est vivement conseillé de pouvoir fournir un certificat médical, dans votre langue et en anglais, précisant que ce matériel est dédié à l'injection de vos médicaments.

 

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Plan Erik Lerouge 40 pieds (Catamaran)
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réponse n°269066

Juste une demande de précision : la lyophylisation est un procédé très couteux en énergie qui, en général, est  réservé aux molécules (médicaments) ou aliments à haute valeur ajoutée. Dans l'industrie agro-alimentaire la déshydratation classique se fait par atomisation (rien à voir avec AREVA, c'est le nom du process), un peu plus destructrice de vitamines que la lyophilisation, mais bien moins couteuse. Nous naviguons quasi tous (même sans le savoir) avec des produits deshydratés  par ce procédé !

Les navigateurs du Vendée Globe ont-ils de vrais aliments lyophilisées et donc aux vitamines intactes ?

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CATAMARAN
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réponse n°269070

Oui, ce sont des produits vraiment lyophilisés. L'intérêt est effectivement de garder les propriétés nutritionnelles de l'aliment, la facilité d'usage (pour info, ils ont un réchaud, une bouilloire et une fourchette) et la rapidité de la préparation.

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réponse n°269145

Pour votre information et pour éviter que la pharmacie recommandée en haute mer ne sombre dans les profondeurs du  café du Port je mets à titre de dossier référent  celle-ci ainsi que le lien avec ce fil dans le blog sécurité rubrique pharmacie de bord;

Il sera ainsi consultable et accessible facilement  ainsi que mis à jour en cas de besoin.

cordialement.

Artimon

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