Les aléas du cap compas
publié le 02 Avril 2013 19:46
Déterminer la différence entre le cap compas et le cap vrais ; La déclinaison et la dérive. Surtout pouvoir calculer la dérive. Article intérréssant à part la confusion traditionnelle entre la route et le cap.
http://www.voiles-aventures.com/news/2013/04/les-aleas-du-cap-compas
http://www.voiles-aventures.com/news/2013/04/les-aleas-du-cap-compas
http://www.voiles-aventures.com/news/2013/04/les-aleas-du-cap-compas
Non, c'est mauvais!
Le pb de ce genre de site, c'est qu'il régurgite des théories mal assimilées et pour le moins massacrées :
"Il faut toutefois savoir que, pour rétablir le cap vrai, il est nécessaire d'augmenter le cap compas de cette déclinaison, si vous êtes en longitude Ouest ou de diminuer cette déclinaison si vous êtes en longitude Est."
Non, rien à voir avec la longitude. Restons en aux acquis : la déclinaison est négative quand elle est W et positive quand elle est E. On applique Cm + D = Cv ou Cm = Cv - D, point barre.
"Dans le cas d'un courent traversier, le cap compas se trouve. Dévié du cap vrai d'un angle égal à l'angle aigu du triangle constitué par la distance que ce courant aura parcouru pendant une heure et par la distance que le bateau aura parcouru pendant cette même heure."
Non, le courant traversier c'est la différence entre la route fond (Rf) et la route surface (Rs), la composante longitudinale modifie la vitesse. la dérive du au vent est la différence entre Rs et Cv.
"A partir d’un WP et compte tenu de votre vitesse et de votre cap théorique, vous pouvez déterminer le WP qui devrait être le votre une heure après. Vous relevez votre position effective après une heure de navigation est en le reportant sur la carte les trois droites font un triangle. La dérive en degré est la mesure de l’angle aigu de ce triangle. Cette explication est complètement indigeste"
Oui! totalement! pourquoi ne pas parler de route plutôt que de droites entre waypoints??
Pas tout lu mais suffisamment pour dire que les aléas sont plus dans les explications que dans le compas. (Dont les seuls aléas sont dûs aux fers doux et aux fers durs environnants, mais en partie maitrisables).
Je confirme et approuve , c'est n'importe quoi !
Que nenni Messires les vieux loups de mer.
Avec pour titre « les Aléas du cap compas » l’on sait vers où l’on se dirige :
C’est très précisément vers l’est de Jacta, sur les rives du Rubicon puisque ….
Aléa jacta est.
C'est bien (essentiel) de savoir faire valoir une route, mais encore faut-il connaitre l'erreur compas qui peut evoluer en fonction des equipements ajoutés chaque année....combien d'entre nous font-ils encore ces calculs en navigation ?....un relevé GPS toutes les heures reporté sur la carte nous permet de corriger le cap non ?...
allez, j'exagère un peu et je vous entends déjà me répondre (et vous avez raison) qu'il vaut mieux avoir prévu qu'avoir à corriger......quand on est deja planté sur le caillou !
Bon allez, je vais faire un peu de provoc.
J'ai doublé ma chaîne de traitement position GPS à chaque étape : deux antennes GPS, deux boîtiers (Raymarine <-> Windows), deux ordinateurs avec MaxSea.
Les deux chaînes de traitement sont HS ou plus de jus à bord du bateau ?
Navionics sur iPhone.
Plus de connexion 3G ou iPhone HS ?
GPS portable, stock de piles, cartes papier et compas breton.
Sur le sujet "où je suis ?", je n'ai pas doublé ni triplé les équipements, mais quadruplé... Pas plus de chance que tout tombe en panne que de perdre en mer son sextant et son compas de relèvement... Franchement, je veux bien écouter les vieux de la vieille de la voile, mais je ne vais pas me prendre le choux avec les déclinaisons et les amers.
J'avais prévenu : c'est de la provoc
J'aime mieux ta "provoc" que l'assertion : "Il faut toutefois savoir que, pour rétablir le cap vrai, il est nécessaire d'augmenter le cap compas de cette déclinaison, si vous êtes en longitude Ouest ou de diminuer cette déclinaison si vous êtes en longitude Est."
J'ai toujours soutenu, ici et dans la vraie vie, que rien ne valait un (ou deux) GPS de secours à piles avec un fagot d'icelles en stock.
Le cap vrai, au GPS, c'est pas mal aussi et ça évite de se gourrer de sens de correction de la déclinaison magnétique.
).
(Essayez au large du Brésil, pour voir
Le GPS indique une route fond, éventuellement calée sur le pole magnétique, on peut dire alors Route fond magnétique, car le GPS "connait" la déclinaison du lieu. En revanche, pour indiquer le cap (c'est-à-dire la direction de la ligne de foi du voilier avec le nord) il lui faudrait intégrer le courant et la dérive due au vent. On peut imaginer qu'un calculateur intègre des élémants speedo/girouette/anémomètre, mais aucun capteur pour le courant. Donc c'est un coup de bol si le GPS indique le cap!
Et celle là qu'en dites vous?
William Whiston et Humphry Ditton proposèrent de disperser sur la mer des navires stationnaires espacés de 600 miles. Chaque jour, à minuit locale ils auraient instruction de tirer un projectile prévu pour exploser à l’altitude de 6 440 pieds. La déflagration devait renseigner les navires croisant dans les environs sur leur position (A new Method for Discovering the Longitude both at Sea and Land - 1714).
Nous sommes bien d'accord.
Je disais simplement, dans le cadre de la "provoc", que le cap magnétique du bateau, eh bien on n'en a plus grand chose à faire puisque ce qui nous intéresse c'est la route vraie fond : ça tombe bien c'est l'information de base fournie par le GPS.
On peut donc parfaitement gérer sa nav en ne surveillant que la route vraie fond donnée par le GPS et en maintenant à zéro la différence entre la route vraie réelle et la route vraie à suivre pour rallier le prochain WPT. En supposant bien sûr que les éléments, (vent, mer, courants etc...) permettent de suivre cette route directe
.
Amha, le navigateur "moyen" aura bien plus de chances d'arriver à destination avec cette méthode plutôt qu'en se lancant dans des calculs sophistiqués de caps magnétiques avec comme principe de base : "Il faut toutefois savoir que, pour rétablir le cap vrai, il est nécessaire d'augmenter le cap compas de cette déclinaison, si vous êtes en longitude Ouest ou de diminuer cette déclinaison si vous êtes en longitude Est."
Je pense que cette histoire de cap magnétique, c'est comme pour les amers, le compas de relèvement ou le sextant : ça n'intéresse que les puristes.
J'ai commencé la voile à l'âge de 6 ans, en 1968. La diffusion des signaux GPS exploitables par le grand public date de 2000, soit 32 ans plus tard... Pendant des années, on était loin d'avoir les équipements actuels ; il fallait faire avec des moyens déjà en cours au XVIIIème siècle ; la navigation était plus compliquée et plus risquée parce que le calcul des routes était relativement imprécis et source d'erreurs.
Il y a des "vieux de la vieille" pour dire : si tu ne sais pas faire ta route sans GPS, tu n'es pas un marin. J'ai encore entendu ça à Groix il y a quinze jours. Je trouve ça rétrograde et c'est à mon avis un très mauvais conseil à donner, surtout à des débutants.
Un système GPS, doublé ou triplé, avec le moyen de le faire fonctionner en cas de panne électrique générale du bateau, est le système le plus sûr. Pour quatre raisons : il est beaucoup plus simple à utiliser que la méthode à la papa, il est plus précis, il est plus fiable qu'un humain armé d'un compas breton, mais aussi il libère du temps de travail pour se concentrer sur d'autres tâches, comme la veille ; il améliore donc également la sécurité de ce point de vue. Et je ne parle même pas des conditions de visibilité réduite ou nulle, où les cartes, amers, compas à pointe sèche et autre règle de cras sont inutiles...
Quand on voit la liste, du point de vue du ministère, des équipements nécessaires à l'armement côtier ou hauturier d'un navire de plaisance, on pleure... Un système GPS redondant devrait être obligatoire sur tous les bateaux de croisière.
J'ai tout ce qu'il faut à bord de mon bateau pour naviguer sans système de positionnement. Mais c'est uniquement par acquis de conscience car avec un GPS quadruplé, je ne m'en servirai jamais... Sauf pour occuper les longues heures de navigation et faire joujou avec les mécanismes intellectuels du calcul des routes.
Je ne sais pas trop ce qu'on enseigne dans les écoles de croisière. Mais quand je navigue avec des débutants, je leur explique que leur sécurité dépend du bon usage de la météo, de l'entretien du bateau, de la connaissance qu'ils ont de ses équipements techniques, de la redondance des moyens de communication (deux VHF en côtier par exemple), des équipements de survie et... de la redondance du GPS. Certainement pas de la présence à bord d'un compas de relèvement, ou de "savoir que, pour rétablir le cap vrai, il est nécessaire d'augmenter le cap compas de cette déclinaison, si vous êtes en longitude Ouest ou de diminuer cette déclinaison si vous êtes en longitude Est."
Tout à fait d'accord !
)mer en 2009 : la seule question relative au GPS était : combien de satellites en réf., mais surtout calculs de routes avec CC-CV-derive etc ....faut bien apprendre à conduire.... après savoir ce qu'est un ABS, une assistance au freinage etc etc 
6 ans en 1956, déjà sur l'eau, là où Port La forêt n'existait pas encore.
Juste une "remarque": j'ai passé mon permis (haute
Je ne trouve pas du tout que c'est puriste ou ringard de savoir si on navigue avec un courant traversier ou non. Je connais un marin qui avait de nombreuses années de navigation et qui a perdu son Mikado, et failli se perdre lui-même et son équipage, dans les Antilles. Veille de nuit par un équipier pas forcément navigateur. Marche au GPS vers un WP sans se poser de question. Je ne sais s'il était en mode Auto par oubli ou fausse manip, mais le fort courant traversier entre les îles a surpris l'équipier trop tard. Certes en mode Nav le pilote corrige pour maintenir la route fond, encore faut-il que le voilier déporté par le courant ne se trouve pas trop près du vent pour faire la correction de cap nécessaire.
Je trouve que le danger du fonctionnement en GPS pur de WP en WP est de démobiliser l'attention et la surveillance de ce qu'il se passe réellement. Plus d'un bateau coule chaque année par manque de vigilance vis à vis des courants, des erreurs de calage des cartes, des erreurs de traits de côte, des erreurs de cartes toutes "surprises" courantes dès qu'on sort des sentiers battus.
Pour ma part j'ai un loch soigneusement étalonné et surveillé, un compas correctement compensé et surveillé. En navigation j'ai ma vitesse fond SOG donnée par le GPS et ma vitesse surface loch côte à côte sur mon écran. Dès qu'elles diffèrent je compare ma route fond COG à mon cap vrai donné par le compas corrigé de la déclinaison, de la déviation et de la dérive à l'allure de mon voilier à ce moment. Avec l'habitude je "vois" donc immédiatement d'où vient le courant et où il me pousse par un simple petit calcul mental. Dans les cas sensibles je cherche rapidement le cap vrai qui me donne la SOG max ou la SOG min. J'ai donc alors le courant précis en force et direction. Au grand large cela me permet de sortir rapidement de veines de courant défavorables que l'on rencontre couramment en boucles imprévues (j'ai le souvenir notamment au large du Brésil d'une boucle avec plus de deux noeuds de courant qui n'avait rien à voir avec les courants généraux; j'en suis sorti en une vingtaine de minutes alors que j'étais en train de la remonter contrecourant). En côtier l'avantage de sentir immédiatement les courants est une sécurité importante.
En plus cela c'est un plaisir supplémentaire de bien "sentir" la mer.
Amicalement.
Tu me l'enlève de la bouche.
Pourquoi parler de purisme lorsque l'on invoque l'assistanat?
Lors de certains évêments politiques en Italie, assez récemment, des navigateurs en baie de Naples se sont retrouvés avec des GPS affichant des positions fantaisistes.
Tout simplement parce qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour le faire, et ainsi va la vie. Nous nous soumetons de plus en plus aux appareils destinés à nous enlever de l'autonomie. n'allez pas nous dire qu'un GPS nous permet de "mieux" naviguer avec "plus" de sécurité. Soyons réaliste: c'est confortable, comme un fauteuil rembourré devant la télé. Mais la télé est là, avant tout, pour nous conditionner. Lescure a bien dit que les programes étaient organisés pour nous faire acheter une certaine boisson gazeuse, non?
Alors, ce nouveau "confort" nous le payons de notre liberté, et nous perdons ce qui faisait de nous des marins, grâce à une fallacieuse impression de sécurité: "Ils veillent sur nous" en nous asservissant à leurs produits, qui nous imposeront plus de matériel et de systèmes, tout ceci ayant une obsolesence programmée.
Et j'aime lorsque les vieux, qui naviguent depuis que Zeus existe, nous disent que le sextant c'est la nav de papa. Je suis un vieux, et je n'en pense pas un mot. Ne nous méprenons pas: je ne dénigre pas la précision de certains appareils modernes, mais ils sont là pour nous asservir.
Quand je vois des types avec 3 GPS à bord, et qui parlent de liberté...
On veut faire de nous des consommateurs, et c'est fait! Avant même de nous en rendre compte, par paresse, on oublie notre savoir et l'on confie notre vie à des marchands, nos rêves à des fabricants de confort. Lorsque l'on fait l'inventaire d'un bateau, c'est la caverne d'Ali Baba, et les Puces Nautiques d'ici et d'ailleurs sont remplies d'appareils qui ne sont plus à la bonne couleur, qui n'ont plus le look séducteur.
Et le plus triste c'est de voir tous ces marins, les yeux rivés sur leurs cadrans, qui finalement ne perçoivent plus rien du monde qui les entoure, et regardent leur cadrans leur dire à quelle vitesse ils naviguent, et qui attendent la nuit, pour voir les lumières s'allumer, comme des gosses devant le sapin de Noel.
A terre, comme en mer, on regarde la vie par une lucarne, dans laquelle défilent des images que d'autres projetent, pour des objectifs qui ne sont pas les notres, mais les leurs...
Non merci, mais que chacun fasse comme il sent, comme il veut, comme il peut, en se gardant, dans un petit recoin de sa conscience, la certitude qu'il a délégué la responsabilité de sa vie à d'autres, et qu'il ne "roule pas pour lui"
à+ les amis, je vais enfiler un gilet pare-balles.
Bonjour,
Suite à leur demande, je me suis fendu d'un petit couplet pour un complément d'article sur le compas chez voiles-aventures : http://www.voiles-aventures.com/news/2013/04/les-aleas-du-cap-compas-com... .
Bonne lecture.
PS : je n'ai jamais su me servir d'un astrolabe, j'ai des souvenirs de 30 ans sur le sextant mais je maitrise le GPS. D'ailleurs, entre 1h30 de point astro fait à la main par les tables de Friocourt (pour ceux qui doutent de leur calculatrice) et un oeil sur la trace du GPS, il n'y a pas photo pour la veille extérieure (avec toutefois le bémol de la fin de mon article)!
Carpe Diem
Pour les "signaux GPS exploitables par le grand public" je parlerais plutot de 1990 que 2000 vu que moi qui ne suis jamais à la pointe du progrés j'ai eu mon premier GPS en1992
Sans même parler des Navstar 10 ans plus tot et même dés 84 un navigateur via les satelittes ...Russes
Bon à mon tour de faire (un peu ) de provoc :

C'est bien d'avoir 4 sources differentes pour traiter les infos du systeme GPS ... mais quid en cas de probleme à la source, plus de signal GPS dispos ?
J'avais prevenu : c'est juste un peu de (contre ?) provoc
Provoc pour provoc : si les sources sont coupées : constellations satellites GPS + GLONASS inutilisables, ce qui laisse rêveur car russes et américains seraient en conflit majeur entre eux ou contre X, nous aurons d'autres soucis que le baladon sur l'eau dans des endroits que nous ne connaissons pas .
Ou bien nous serions alors presser d'aller sur l'eau dans des endroits à l'écart que nous ne connaitrions pas , afin de mettre en pratique la celebre phrase d'un humoriste : "moi en cas de guerre mondiale , je pars à l'etranger"
Mais même hors d'un conflit apocalyptique il peut y avoir d'autres raisons de se retrouver sans signal GPS, : un Coreen du nord qui se "trompe" de bouton , une cyber attaque par de hacker un peu plus futés que les autre ou un etat , notre soleil qui aurrait "un coup de chaud"
Bonjour à tous les positionnés
Ca fait 35 ans que je navigue, alors biensur j'ai commencé avec la règle du bon Amiral Cras, le compas de relèvement et tous les calculs de déviation, déclinaison, Cv, Cm etc etc.. les petits chapeaux ou grand Sombréros sur la carte suivant la houle et même comble du luxe avec le potionnement gonio.
Puis un jour sur un bateau, il y avait un GPS, sommum du rafinement. Pendant toute la croisière, je n'ai cessé de vérifier que le GPS ne racontait pas des bétises par rapport à mes points. Pour vous dire la confiance dans l'engin tous neuf et scintillant.
Puis vint le temps où le brouillage a été supprimer et la précision du bazard fortement améliorée. En même temps je me suis équipé de maxsea. Je m'amuse toujours de temps en temps à faire un point au compas, soit pour apprendre à des amis ou pour exercer mes pauvres neurones avant qu'Alzeihmer ne m'accoste.
Lors de mes 2 dernières transats, faites avec Maxsea et le routage météo par mes soins, une réflexion m'est venue: pourquoi ne pas mettre un répétitéur GPS au poste de barre, car le cap compas on s'en moque...
Avec une redondance GPS, le compas classique est devenu une roue de secours.A lors qu'au début du Gps, c'était l'inverse...Ainsi va la technomogie.
Mais je ne vais pas jusqu'à le supprimer (ce qui serait d'abord une infraction). Dans tous les cas de figure, positionement GPS ou par chapeaux sur uen carte, celà n'enlève en rien qui'il faut redoubler d'attention à la veille ( pas de mp3 dans les oreilles), et que le sens critique et le bon sens marins seront toujours indispensables pour faire de belles navs quelque soit la sofistication des équipement.
Kata56
Et si la navigation au sextant, à la règle Cras, au relevé d'amers... était un jeu, un plaisir ? De la même façon que vous faites de la voile qui est "le moyen le plus inconfortable, le plus lent et le plus coûteux pour se rendre d'un endroit où l'on est bien à un autre où l'on a rien à faire" pour le plaisir, on peut très bien s'amuser à faire des calculs compliqués et imprécis. Chacun prend son plaisir où il veut. Pourquoi dire que seul le GPS est génial et que le reste est nul (ou inversement). Vous avez un voilier, donc vous n'avez pas de voiture et vous ne prenez jamais l'avion ? Bien sûr que non, l'un n'empêche pas l'autre... Soyez curieux, découvrez les moyens utilisés par les anciens pour découvrir le monde, si ça se trouve ça améliorera même votre utilisation du GPS. En savoir plus est toujours enrichissant et se fermer est toujours réducteur.
J'ai raconté dans un autre fil (limites du pilote auto) pourquoi très récemment j'avais été obligé de barrer mon bateau pendant trois à quatre jours par gros temps, avec quelques repos pris en se mettant à la cape.
Lorsque j'ai barré la nuit, il faisait vraiment noir : pas de lune, pas d'étoiles visibles.
Mon seul outil efficace a été le bon vieux compas magnétique. Le GPS était bien inutile pour barrer : tant que j'étais grand largue tribord amure je savais bien que j'allais vers les Açores et j'étais encore assez loin pour ne pas faire dans la dentelle. Et en tant que compas de barre, le GPS ou rien...
De même, le répéteur du compas fluxgate du pilote est très joli à regarder avec son bel écran vert-jaune, mais la latence d'affichage des changements de cap font qu'il est à mon avis inutilisable pour barrer par gros temps.
Reste les sens (oreilles externes et internes) pour sentir le vent et la houle, et le gros compas magnétique du poste de barre qui ondule gentiment dans sa cuvette et qui finalement, pour tenir une route à 20 degrés près, se révéle bien pratique. En particuleir, quand on se fait prendre dans une auloffée non controlée, pour revenir sur la route, c'est le meilleur allié. Et lui, pas de défaillance, pas de panne à craindre, ça rassure !
Bon à part ça j'ai quatre GPS à bord et pas de sextant
Tout ceci est fort bien résumé dasn le Guide du Skipper dot la version française est édité par Vagnon. Plus d'un million d'exemplaires vendus dans les pays anglo-saxons.
Pas cher et d'un format commode...
Mandéabord
Oui, touts les instruments ont une limite. Si tu as eu la patience de lire mon complément sur le compas dans voiles-aventure, j'y parle de l'intérêt de bien paramétrer tout cela. Un fluxgate non compensé peut être inutilisable à certains caps par manque de sensibilité.
On peut aussi généralement paramétrer les délais (latence) d'affichage, mais un défilement de chiffres sera toujours moins "percutant" que les mouvements d'une aiguille. L'analogique est mieux analysé par le cerveau que le numérique!
Je pense que tu peux probablement améliorer la tenue de cap de ton pilote. Après, chaque bateau a ses limites. Ta coque de 38', même bien dessinée, sera mise en difficulté avant un 42' de la marque, etc. L'équilibre sous voile et la répartition des poids, Tout a son importance.
Sur ce site (voiles aventures) il est expliqué, bien que je ne comprenne pas tout, les finesses du cap compas, cap vrai etc pour un catamaran est ce valable pour un monocoque? Je me pose la question, ne voulant pas me retrouver au grenland à la place des baléares!
Pierre, je viens de lire ton complément sur Voiles-Aventures qui me parait plein de bon sens. Toutefois il me semble que tu es un peu pessimiste sur la préparation des équipements sur les voiliers de croisières. En particulier, lorsque tu écris que "le procédé de compensation par relevés et réglages par passages aux caps cardinaux et inter-cardinaux ne présente que peu d'intérêt en plaisance", je suis en désaccord.
Pour ma part, mon compas magnétique de route a été compensé par un pro qui a de plus établi (et tamponné!) une superbe courbe intitulée "Tableau de déviation du compas magnétique". Ce document est collé sur l'équipet le long de ma table à carte. Le compas étant dans le cockpit devant la barre, il n'y a pas de risques d'y plaquer des bouts de ferailles, le document reste donc valable même des années après. Et je trouve très important de savoir que mon compas magnétique, après compensation, a une déviation maximum de 1.5°.
Par ailleurs, le manuel du pilote Raymarime ST7000+ indique page 77 et suivantes la procédure de correction de la déviation du compas fluxgate. En gros il faut faire un ou plusieurs cercles complets au moteur, à vitesse lente, en changeant de cap toutes les 10 secondes environ avec le bouton +10°, jusqu'à ce que le pilote soit content et te le dise en affichant la déviation maximum détectée.
Avoir des compas magnétique et de flux bien compensés me parait indispensable. Cela n'enlève rien à tes remarques sur le fait que en croisière et dans des conditions normales, c'est finalement le cap sur le fond (COG) qui importe, et qu'un bon GPS est pour cela bien pratique.
Bien cordialement
Alain sur ENIDE
Salut Alain, merci pour ta remarque pleine de bon sens. Tu avoueras que peu de plaisanciers, même tourdumondistes partent avec une courbe de déviation de leur compas, sauf peut-être celle d'origine et encore,.. qui n'a plus grand chose à voir après quelques années.
Il serait intéressant par ailleurs que tu nous raconte comment ton pro a établi la courbe. Ce n'est pas chose aisée, dans les règles de l'art, car quid du compas étalon et où l'installer, à moins que tu puisses monter une alidade sur le tien?
Mais dans le fond, tu as raison. C'est franchement mieux de maitriser son compas. Sur un cata, on peut aussi comparer les 2 compas lorsqu'on a 2 consoles. Perso, il n'y a pas plus de 3° d'écart entre caps, ce qui me conforte dans leur bon fonctionnement. Quand je comparer avec le fluxgate, idem puisque j'ai compensé par les cercles que tu décris (mais à la main, pas au pilote).
Comme mes compas magnétiques sont conçus pour l'hémisphère sud (qui s'en soucie?), le tout est assez cohérent pour mes nav polynésiennes.
Un détail : COG n'est pas un "cap fond", le Course on ground se traduit par route fond, cap se disant "heading".
Ah ces brithish, rien que pour la Déclinaison (magnétique, indépendante du compas), on trouve magnetic declination, mais des ouvrages mentionnent aussi magnetic variation voire magnetic deviation. De quoi entretenir de belles confusions dans les notices mal traduites.
La deviation serait plutôt compass error ou compass correction (donc mef au signe +/-).
Hello Pascal,
Il me semble que les catamarans et les monocoques soulèvent dans le domaine qui nous occupe des problèmes complétement différents.
Sur un catamaran équipé de deux compas, si ceux-ci divergent (dévient) de plus que l'erreur moyenne de mesure du COG mesuré pendant un quart (Vittel) corrigé de la presbytie du chef de bord, alors les deux coques peuvent être autorisées, sous certaines consitions de sécurité décrites dans les publications du SHOM, à faire route séparément pour ne se rejoindre qu'au mouillage. Il est admis que la jonction pourra en cas de désaccord persistant se faire à l'estime, et à vue pour la phase finale.
Sur un monocoque (dur ou mollé, faut pas compliquer inutilement, les élèves s'y perdraient), chacun sait qu'il existe un compas maître et un certain nombre de compas esclaves. La tradition maritime autorise le commandant de bord à donner sépulture marine à tout esclave qui désobéirait à son maitre. Le problème est donc simplifié selon les méthodes éprouvées en vigueur dans la Marine (Royale) depuis des siècles : Un chef, Une parole, et Dieu nous garde.
Amen

Ite Missa ouest