Je dirais que ça dépend de quel pièce tu parles. Il est moins dangereux de redresser une pièce de tubing (chandelier) qu'une
pièce pleine comme une tige de ridoir. Un tubing même redressé demeure sécuritaire contrairement à son vis à vis qui lui cassera
sec un jour ou l'autre. Tout ceci même en chauffant. J'ai un copain qui avait redressé une tige de ridoir n'ayant pas de pièce de
rechange et résultat l'année suivante démâtage dans 15 nds de vent. La tige a cassé comme si elle avait été cisaillé à la scie à
fer. Comme quelqu'un disait plus haut, pour les pièces maîtresses (grément) aucune chance à prendre. J'avais refait le balcon
avant de mon précédent voilier, bien sûr que j'avais l'appareil permettant de lui donner les courbes désirées. Mais j'avais tout de
même chauffé légèrement vu que j'avais un angle assez prononcé et que je ne voulais pas avoir un tubing cabossé. Super
comme résultat et aucune faiblesse. Le pire demeure le polissage pour avoir l'effet miroir. Salutations Régis
il ne faut jamais oublier qu'il y a autant de qualités d'inox que de qualités de ferraille. Il y a des inox mous et d'autres
cassants, donc on ne peut rien dire de sérieux à l'avance si on ne les connaît pas. Cependant, un colistier l'a bien dit, en
chauffant on risque de détremper un inox qui était peut-être un acier. Ca risque de poser problème un jour. Mais si c'est
un inox mou au départ, donc pas un acier, il ne devrait pas y avoir de gros problèmes si ça n'est pas essentiel pour la
sécurité.
Comme l'a dit un intervenant il ya différentes sortes d'inox (Google est bien renseigné!) qui se distinguent par leur composition
mais surtout (ca va avec) leur structure métallurgique.
Par exemple, certains (appelés "martensitiques") sont durcis par un chauffage a "haute température" (vers 950°C en général
mais ca dépend des alliages) suivi d'un refroidissement rapide (appelé trempe) qui fabrique la structure dure, suivi d'un revenu
(petit traitement thermique améliorant la ductilité, et dont le rôle est essentiellement de faire précipiter des carbures dans la
structure de l'acier). Pour ces aciers il faut évidemment éviter de chauffer ensuite en dessus de la temperature (vers 900°C) qui
re-fabriquerait la "martensite" durcissante mais cassante. Un traitement ultérieur vers 650°C peut adoucir l'acier, un entre 450
et 550°C en général le fragilise et surtout le snesibilise à la corrosion mais un traitement "de détente" vers 300°C ne pose
aucun problème. Le problème est de connaitre la température effectivement atteinte, comme le savent bien les couteliers de la
région de Thiers
Mais la plupart de nos aciers de marine (sauf parfois -mais pas toujours - des pièces soumises a de fortes contraintes telles que
ridoirs ou aiguillots de safran) sont en acier dit "austénitique" (acier type 316 par exemple) et dans ce cas la trempe (appelée
dans ce cas "hypertrempe et pratiquée en atelier vers 1050°C) ne durcit pas mais dissout les carbures existant ce qui a des tas
d'avantages que je ne détaillerai pas. Le refroidissement ne change pas la structure austénique formée à 1050°C qui reste
raisonnablement ductile. Pour ces aciers pas de revenu ni de recuit ultérieur volontaire car la précipitation de carbures n'est pas
souhaitée.
Il n'empêche que même dans ce cas, une soudure produit localement un traitement thermique. On s'en accommode et ce n'est
pas très grave, contrairement à l'oxydation parasite autour de la soudure. Il faut soigneusement décaper (un acide utilisé pour
le traitement dérouillant passivant des carrosseries auto (contenant en général de l'acide phosphorique), ou a défaut du coca (;-
>) fait l'affaire. et après si possible il faut polir! le must est ensuite de repassiver si on a ce qu'il faut. Surtout bien rincer a l'eau
(douce) après l'utilisation des acides.
Alors, peut-on chauffer une pièce d'inox pour la détordre? Personnellement je ne m'y risquerai que s'il ne s'agit pas d'une pièce
soumise à de fortes contraintes. Pour les autres, comme on mesure mal les températures sur un chantier j'essayerai de ne pas
atteindre le rouge sombre puis après le travail je décaperais comme indiqué.
Ce qui, au fond, revient à dire que mon petit discours n'a servi à rien puisque c'est exactement la conclusion, de bon sens, des
autres intervenants!
Ygern, tu semble avoir unebonne connaissance de l'inox!
Ma question, un balcon avant en inox de 1983, pour un bateau de 12 mètres, impeccable, mais détruit accidentellement, peut- il
avoir vieilli en dehors des avaries éventuelles ?
Beaucoup de compagnie d'assurance applique une vétusté (terme technique) pour réduire la prise en charge, est-ce justifiable
pour ce qui touche un balcon qui est beaucoup moins soumis aux contraintes qu'un élément de gréement?
en l'absence de dommage mecanique (deformation, fatique...) ou de debut de corrosion pendant la periode prise en compte, un
inox est passif ou ne l'est pas, pas de demi mesure.
Techniquement il n'y a donc pas de vetuste dans ces cas"la (on a meme mis en evidence un renforcement de resistancea la
corrosion avec le temps sous certaines conditions).
Maintenant, juridiquement, c'est autre chose, et la plupart des contrats d'assurance prevoient un abattement dit de "vetuste"
quelque soit la piece concernee. et ca m'etonnerait qu'on puisse les faire revenir la dessus.
on peut continuer la discussion sur mon adresse privee si vous le souhaitez (cf ma fiche STW)
Bon vent
Alors si j'ai bien compris, plus le bateau avance en âge et moins il est remboursé mais alors pourquoi paie-t-on de plus en
plus cher ? Serait-ce, tout à fait par hasard, que les assurance ne sont pas honnêtes ? Etrange.
en ce qui concerne ma propre assurance, c'est a dire de ce que je connais le moins mal, la "cotisation" est calculée sur la valeur
assurée (et déclarée) du bateau.
En cas de perte totale, il n'y a pas de coefficient de vetusté et c'est sur cette valeur, ou (ce n'est plus tres clair dans ma tete)
sur la valeur venale expertisée du bateau (qui diminue avec le temps et augmente avec les travaux de rénovation effectués,
dont j'envoie le cas échéant les factures a la compagnie) au moment du sinistre
En cas d'avarie partielle (ca m'est arrivé suite au heurt nocturne d'un tronc d'arbre qui a arraché la transmmission moteur,
provoquant bien sur une entree d'eau assez stressante) on applique un coef de vetusté sur les pieces a remplacer (dans mon
cas,cahngement de l'erbre d'helice, de l'helice et du tourteau , avec 8 jours sur le chantier ou nous avions pu parvenir il a été
remonté a la date du précédent chagement de moteur, ce qui m'a paru correct et les fais annexes_ remorquage, droit de
qstockage a terre, main d'oeuvre- on ete pris a 100%).
peut etre des experts en assurance membres de STW pourraient il en dire plus?
merci des infos,
Hervé
Je dirais que ça dépend de quel pièce tu parles. Il est moins dangereux de redresser une pièce de tubing (chandelier) qu'une
pièce pleine comme une tige de ridoir. Un tubing même redressé demeure sécuritaire contrairement à son vis à vis qui lui cassera
sec un jour ou l'autre. Tout ceci même en chauffant. J'ai un copain qui avait redressé une tige de ridoir n'ayant pas de pièce de
rechange et résultat l'année suivante démâtage dans 15 nds de vent. La tige a cassé comme si elle avait été cisaillé à la scie à
fer. Comme quelqu'un disait plus haut, pour les pièces maîtresses (grément) aucune chance à prendre. J'avais refait le balcon
avant de mon précédent voilier, bien sûr que j'avais l'appareil permettant de lui donner les courbes désirées. Mais j'avais tout de
même chauffé légèrement vu que j'avais un angle assez prononcé et que je ne voulais pas avoir un tubing cabossé. Super
comme résultat et aucune faiblesse. Le pire demeure le polissage pour avoir l'effet miroir. Salutations Régis
il ne faut jamais oublier qu'il y a autant de qualités d'inox que de qualités de ferraille. Il y a des inox mous et d'autres
cassants, donc on ne peut rien dire de sérieux à l'avance si on ne les connaît pas. Cependant, un colistier l'a bien dit, en
chauffant on risque de détremper un inox qui était peut-être un acier. Ca risque de poser problème un jour. Mais si c'est
un inox mou au départ, donc pas un acier, il ne devrait pas y avoir de gros problèmes si ça n'est pas essentiel pour la
sécurité.
La pièce en inox déformée est un crochet pélican.
Comme l'a dit un intervenant il ya différentes sortes d'inox (Google est bien renseigné!) qui se distinguent par leur composition
mais surtout (ca va avec) leur structure métallurgique.
Par exemple, certains (appelés "martensitiques") sont durcis par un chauffage a "haute température" (vers 950°C en général
mais ca dépend des alliages) suivi d'un refroidissement rapide (appelé trempe) qui fabrique la structure dure, suivi d'un revenu
(petit traitement thermique améliorant la ductilité, et dont le rôle est essentiellement de faire précipiter des carbures dans la
structure de l'acier). Pour ces aciers il faut évidemment éviter de chauffer ensuite en dessus de la temperature (vers 900°C) qui
re-fabriquerait la "martensite" durcissante mais cassante. Un traitement ultérieur vers 650°C peut adoucir l'acier, un entre 450
et 550°C en général le fragilise et surtout le snesibilise à la corrosion mais un traitement "de détente" vers 300°C ne pose
aucun problème. Le problème est de connaitre la température effectivement atteinte, comme le savent bien les couteliers de la
région de Thiers
Mais la plupart de nos aciers de marine (sauf parfois -mais pas toujours - des pièces soumises a de fortes contraintes telles que
ridoirs ou aiguillots de safran) sont en acier dit "austénitique" (acier type 316 par exemple) et dans ce cas la trempe (appelée
dans ce cas "hypertrempe et pratiquée en atelier vers 1050°C) ne durcit pas mais dissout les carbures existant ce qui a des tas
d'avantages que je ne détaillerai pas. Le refroidissement ne change pas la structure austénique formée à 1050°C qui reste
raisonnablement ductile. Pour ces aciers pas de revenu ni de recuit ultérieur volontaire car la précipitation de carbures n'est pas
souhaitée.
Il n'empêche que même dans ce cas, une soudure produit localement un traitement thermique. On s'en accommode et ce n'est
pas très grave, contrairement à l'oxydation parasite autour de la soudure. Il faut soigneusement décaper (un acide utilisé pour
le traitement dérouillant passivant des carrosseries auto (contenant en général de l'acide phosphorique), ou a défaut du coca (;-
>) fait l'affaire. et après si possible il faut polir! le must est ensuite de repassiver si on a ce qu'il faut. Surtout bien rincer a l'eau
(douce) après l'utilisation des acides.
Alors, peut-on chauffer une pièce d'inox pour la détordre? Personnellement je ne m'y risquerai que s'il ne s'agit pas d'une pièce
soumise à de fortes contraintes. Pour les autres, comme on mesure mal les températures sur un chantier j'essayerai de ne pas
atteindre le rouge sombre puis après le travail je décaperais comme indiqué.
Ce qui, au fond, revient à dire que mon petit discours n'a servi à rien puisque c'est exactement la conclusion, de bon sens, des
autres intervenants!
Ygern, tu semble avoir unebonne connaissance de l'inox!
Ma question, un balcon avant en inox de 1983, pour un bateau de 12 mètres, impeccable, mais détruit accidentellement, peut- il
avoir vieilli en dehors des avaries éventuelles ?
Beaucoup de compagnie d'assurance applique une vétusté (terme technique) pour réduire la prise en charge, est-ce justifiable
pour ce qui touche un balcon qui est beaucoup moins soumis aux contraintes qu'un élément de gréement?
merci de ton avis.
en l'absence de dommage mecanique (deformation, fatique...) ou de debut de corrosion pendant la periode prise en compte, un
inox est passif ou ne l'est pas, pas de demi mesure.
Techniquement il n'y a donc pas de vetuste dans ces cas"la (on a meme mis en evidence un renforcement de resistancea la
corrosion avec le temps sous certaines conditions).
Maintenant, juridiquement, c'est autre chose, et la plupart des contrats d'assurance prevoient un abattement dit de "vetuste"
quelque soit la piece concernee. et ca m'etonnerait qu'on puisse les faire revenir la dessus.
on peut continuer la discussion sur mon adresse privee si vous le souhaitez (cf ma fiche STW)
Bon vent
Alors si j'ai bien compris, plus le bateau avance en âge et moins il est remboursé mais alors pourquoi paie-t-on de plus en
plus cher ? Serait-ce, tout à fait par hasard, que les assurance ne sont pas honnêtes ? Etrange.
plus le bateau est neuf plus on est indemnisé! mais en fonction de la taille du bateau on a la même cotisation! est-ce que je me
trompe?
en ce qui concerne ma propre assurance, c'est a dire de ce que je connais le moins mal, la "cotisation" est calculée sur la valeur
assurée (et déclarée) du bateau.
En cas de perte totale, il n'y a pas de coefficient de vetusté et c'est sur cette valeur, ou (ce n'est plus tres clair dans ma tete)
sur la valeur venale expertisée du bateau (qui diminue avec le temps et augmente avec les travaux de rénovation effectués,
dont j'envoie le cas échéant les factures a la compagnie) au moment du sinistre
En cas d'avarie partielle (ca m'est arrivé suite au heurt nocturne d'un tronc d'arbre qui a arraché la transmmission moteur,
provoquant bien sur une entree d'eau assez stressante) on applique un coef de vetusté sur les pieces a remplacer (dans mon
cas,cahngement de l'erbre d'helice, de l'helice et du tourteau , avec 8 jours sur le chantier ou nous avions pu parvenir il a été
remonté a la date du précédent chagement de moteur, ce qui m'a paru correct et les fais annexes_ remorquage, droit de
qstockage a terre, main d'oeuvre- on ete pris a 100%).
peut etre des experts en assurance membres de STW pourraient il en dire plus?