Moana Rere a écrit :
J'ai un Gibsea 37 sloop alias Ginfizz construit chez Gibert Marine en 1980. Mon canote a donc 32 ans et je le possède depuis 1993 soit 21 ans. C'est un bateau marin, robuste, simple et fiable.
J'ai eu jusqu'à 55 nds de vent (mer fumante) avec lui (gros winch de génois dans l'eau) et à aucun moment ce bateau n'a eu un comportement dangereux. J'ai navigué en manche, Atlantique et Méditerranée maintenant depuis 1997. C'est un bateau costaud de construction (sandwich balsa sur 90 cm de hauteur de part et d'autre de la flottaion de l'avant à l'arrière offrant alors jusqu'à 36 mm de bordé (18 mm de peau extérieure +10 mm de balsa sur champ + 8 à 10 mm de peau intérieure). L'architecte Michel Joubert contacté lors de ma recherche m'avait dit que ce bateau, bateau amiral de la production Jeanneau en ces temps là (sortie au salon nautique de Paris de 1974), pouvait se passer de varangage compte tenu de ce qu'on savait désormais et que son cloisonnemment allié à cette coque renforcée permettait d'avoir une coque autorigide.
Précision, mon Gibsea 37 est un dériveur lesté calant 1.30 m dérive haute et 2.80 m dérive basse ce qui me permet de gagner 10 deg en cap tout en ayant une trainée de 0.2 nd quand la dérive est basse. J'ai ainsi damné le pion à un Gladiateur (9.60 m) au près par petit temps sur mer plate. Par mistral dans le cul au grand largue (30 nds de vent) et 3 à 4 m de creux, j'ai fait une traversée sur la Corse à 9 nds fond GPS alors que je naviguais entre 10 et 11 nds surface (loch) avec une pointe GPS à 12.3 nds, bien sur aidé par les surfs sur les vagues. Le cockpit dans ces conditions est extrêmement sécurisant, car profond et non en abord immédiat du bordé ou du tableau AR. Par ailleurs c'est un bateau qui supporte très bien la charge et au cours de mes autres navigations, j'en ai rencontré aussi bien en Polynésie, à La Réunion comme aux Antilles.
La jeune Hollandaise qui a fait un tour du monde récemment et dont V&V a fait le bilan de l'état de son bateau est un exemple type de la bonne fabrication de ce bateau.
Parmi ce que je sais de fragile sur ce canote, je regarderais le pont qui est en sandwich pouvant présenter des point de souplesse sous le pied, les hublots qui peuvent être fuyards s'ils sont anciens, des remontées d'eau par le tube de jaumière éventuelllement et bien sur mécanique + tableau électrique + vannes de coque.
Ceci dit robuste canote familial, sain et marin.
En dehors de la place de mouillage, mon bateau me coute à l'année (je fais l'entretien moi-même) 350 € / mois.
Claude

 

 c'est émouvant de lire à quel pointla passion entre ton "canote" et toi est restée aussi vivace après 21 ans ! 
longue vie à votre passion, sincèrement.