Bonjour,
Nous avons, mon épouse et moi navigué de 1997 à 2005 sur notre Etap 38 I "Sail La Vie". Nous passions 3 à 4 mois sur le bateau, en Méditerranée,
changeant chaque année de bassin de navigation et cabotan pendant plusieurs mois dans une région. Nous avons navigué en Corse, Sardaigne, toute la
côte Italienne est, sud et sud est, Sicile, Tunisie, Baléares, îles Ionniennes, Croatie, Cyclades. Des raisons de santé nous ont obligé à cesser ces longs
voyages et "Sail La Vie" a été vendu en mai 2006.
Nous avons donc rencontré toutes les conditions de navigation que l'on trouve en Méditerranée: des conditions plaisantes le plus souvent, mais aussi des
coups de vents soudains, des mers courtes, hachées ou croisées, 2 trombes, des orages, du Mistral, de la Bora, du Meltemi, du Sirocco. Egalement des
mers fortes et sans vent, au nord des Baléares. Nous avons toujours eu le sentiment de naviguer en sécurité. La carène est puissante, le gréement
solide, la voilure adaptée à la brise. En moyenne nous avons navigué à six n?uds.
L'accastillage très complet et le gréement permettent d'effectuer la plupart des man?uvres depuis le cockpit.
Nous avions fait rajouter un 3ème ris sur la grand voile et équipé SLV d'un étai largable avec foc de route et tourmentin. Nous disposions d'un spi asy
avec chaussette. Nous avons beaucoup utilisé le foc de route (au delà de 20 nds), jamais (heureusement le tourmentin), et assez peu le spi. L'Etap 38 est
très sûr, même par fort vent si l'on équilibre bien la voilure. Le moteur Volvo de 40 chevaux ne nous a jamais lâché (très entretenu, bien entendu).
Pour éviter de gréer l'étai largable (à l'avant) par mer forte, nous avons fait installer un "hookmatic" et un emmagasineur. Le système permet de stocker
le foc de route le long du mât et de le mettre en service depuis le cockpit. Il permet également un remplacement très aisé foc de route par un
tourmentin (jamais utilisé bien que nous ayons essuyé des vents de plus de 50 nds).
Nous avions également remplacé la CQR d'origine par une ancre delta, beaucoup plus sûre. Nous avions à poste le long du balcon arrière une Fortress en
alu d'environ 10kg avec 8 m de chaîne et 30 m de cablot plombé: très utile dans les mouillages encombrés et, surtout, dans les petits ports de pêche.
Deux bossoirs à l'arrière permettaient de transporter l'annexe sans la dégonfler ni encombrer le pont.
La qualité de l'accastillage et la finition du 38 I sont très supérieurs à ceux des Etap suivants. Le 37 S reprend la coque du 38 (un plan Harlé); les
appendices et le gréement différents donnent un voilier plus rapide; mais la finition et les détails d'accastillage sont nettement plus chiches.
La double coque et la mousse interposée, outre l'insubmersibilité dont c'est la première fonction, assurent une excellente isolation thermique et
phonique et réduisent considérablement la condensation (nous laissions cependant des déshumidificateurs à l'intérieur du bateau pendant l'hivernage.
Vous avez compris que je regrette ce merveilleux bateau et les croisières que nous avons faites avec lui. Il ne faut pas le comparer aux Janneau,
Beneteau, etc, de la même taille, mais aux Hallberg Rassy, Malö.
Voilà, en bref, et si vous souhaitez d'autres renseignements, je suis à votre disposition.
Bonnes navigations... sur un Etap 38 I, bien entendu
Claude VALENTIN

une tit' question => etai larguable et etap
je souhaite mettre une étai larguable sur mon etap 28, et j'ai déja une trinquette (neuve )de 13 m2 contre un génois de
27m2; or les etap, et à cause (gràce) de leur insubmersibilité, ont le sytème "deux coques avec de la mousse". Mon
shipchnadler favori me dit qu'il craint, avec une fixation sur le pont + un tirant repris sur l'étrave, des futures problèmes
d'étanchéité, avec de l'eau dans la mousse, et aucune possibilité de voir ce qui se passe entre els deux coques, pour vérifier la
fixation; J'éspère avoir été clair larguable sur un Etap ? Si oui les précautions à prendre ? Merci par avance !!

En effet, difficile de repérer rapidement des entrées d'eau par des ouvertures pratiquées sur le pont. vous n'en serez informé
que lorsque l'eau aura au bout de quelques temps rejoint les fonds, et stagnera entre la coque et le contre moule. Sur mon etap
30 j'ai installé un étai largable et je l'ai fixé sur un support que j'ai fait réaliser pour le guindeau lui même solidement fixé arrimé
dans la baille à mouillage, et ainsi pas de Pb d'entrées d'eau entre les deux coques. Allez voir le site
http://perso.orange.fr/mistral.gagnant et vous en apprendrez un peu plus sur les questions d'entrées d'eau, ainsi que sur un
moyen de s'en apercevoir (perçage de trous dans le contre moule dans les fonds). En tout cas si vous percez le pont pour
installer l'étai largable, étanchez soigneusement le tout, et refaites périodiquement les joints.

http://perso.orange.fr/mistral.gagnant

Salutatous,

Farfa, sur mon (ex) 28I, il y avait un etai larguable installé par le conce Etap. C'etait un taquet d'amarrage(avec un oeil dessus)
fixé juste en arriere de l'etai, j'essayerai de te faire passer une tof
Par contre maintenant je navigue Hallberg Rassy, et quand tu dis que c'est comparable à Etap, là pas dac: le cahier des charges,
les choix architecturaux,, la construction n'ont rien à voir.

OK merçi de vos réponses.
ej retiens de bien vérifier l'étanchéité de voir la possibilité de mettre un oeil juste derrière l'étai.