derive relevee par gros temps

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VOILIER ALU
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derive relevee par gros temps
sujet n°111369
 On me dit qu’au dela de 40 noeuds c’est une bonne solution.?
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GIBSEA472
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réponse n°250987

par vent arriere cela peut en effet etre une bonne solution qui evite au bateau de crocher sue une vague

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TRISBAL 36
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réponse n°250990

La question posée est trop simpliste et la réponse faite aussi.
En dériveur, si 40 nds de vent et mer protégée du large, avec la toile du temps, on peut encore remonter au vent si nécessaire avec la dérive basse.
Si mer grosse, on ne peut plus faire du près, donc la dérive peut être relevée et on essaie de faire le meilleur cap avec beaucoup de dérive due au vent.
Ces deux aspects étant montrés, il reste des variables qui sont propres à chaque bateau. Avec le mien par mer formée et 40 nds de vent, 3 ris trinquette, mes dérives sont relevées et je peux au mieux faire un travers même si c'est inconfortable. Le mieux étant une allure de largue à grand largue.

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ABACAXI (15m ALU GARCIA comme un grand Maracuja )
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réponse n°250992

merci Jaoul Pareil pour moi, c'est bien de lire la vérité, mon deriveur Alu  son nom c'est Argonaute 3, mais son ancètre la Santa Maria!
En mer c'est confort enfin comme un monocoque, au près c'est fort.....
MAis s'il faut remonter dans un temps pareil, je rajoute dans les voiles une petit soufle Perkins, enfin bientot Yanmar.
j'ai entendu parler deux fois d'un Garcia ayant paumé la dérive, cassée  au ras de la coque. Pour éviter la fatigue au travers j'en laisse 30%

Si ça doit se prolonger un peu:  à la cape. Ma santa Maria fait moins lessiveuse mais c'est bien trop travers pour rester comme ça si la mer monte. 
Au delà , j'ai pas essaye encore au près, mais au portant ROYAL! 
  
Si ça peut aider
Bont vent et portant
JP 
 

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DI ALU GARCIA SALT 57cc
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Cotisant depuis 2007
réponse n°250993

 Bonjour,

Pour moi tout dépend de l'état de la mer. Si je sens que le bateau court le danger de se faire rouler par une déferlante je rentre ma dérive presque complètement (je tire alors environ 1,50m) pour diminuer l'effet croc en jambe. Je l'ai fait par exemple en cape sèche pendant une quinzaine d'heures (dérive d'une soixantaine de milles) pris par un ouragan qui m'a arraché du mouillage et expédié au large par vent établi (+rafales) décroissant de 100 noeuds à une trentaine de noeuds au voisinage du détroit de Le Maire. Le bateau dérapait bien en travers sur la face des déferlantes et je suis convaincu que dérive sortie (il tire alors 3,60m) j'aurais mis le mât dans l'eau, peut-être chaviré. Je n'ai pas fait l'essai....
Si le temps et la mer sont encore maniables et que je fais route sous voile réduite par vents forts je mets toute la dérive pour dériver moins et surtout pour réduire les coups de roulis qui sont, sinon, très forts et fatigants pour le matériel comme pour l'équipage, en particulier par vent de travers ou aux allures portantes.
Ce n'est que par mer calme avec roulis faible, au portant, par exemple sous spi, que je relève la dérive pour gagner 0,4 noeuds environ. Ma dérive étant une dérive sabre il faut que je la remonte complètement pour avoir ce gain de vitesse. En effet je ne réduis la surface mouillée que lorsque pratiquement toute la dérive est escamotée par pivotement autour de son axe dans le puits de dérive.
Mon bateau est un dériveur intégral alu Garcia de 17,70m déplaçant 28 tonnes en charge.
Je pense que la réponse à la question posée doit beaucoup dépendre de la taille du bateau et de la forme de la dérive ainsi que de son inertie en roulis. Cordialement. Artimon.

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GAMMA 100 (Monocoque)
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réponse n°250994

Par expérience et après avoir lu 'Naviguer par gros temps', lors des 2 grosses tempêtes subies entre Cuba et les Açores et l'autre entre Les Açores et la Bretagne, j'ai relevé totalement la dérive, mis le tourmentin au près serré et le bateau se tient merveilleusement bien sans crocher la vague. Il doit dériver comme un bouchon c'est certain mais au moins il ne gite pas et n'a pas tendance à se retourner car avec un dériveur... C'est un Gamma 100.

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OVNI 445
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réponse n°250996

Dans ce long fil de discussion sur Ovni-Club nous arrivons à la conclusion presqu'unanime pour relever la dérive par gros temps: confort, sécurité... bien sùr avec de l'eau à courir.
François sur Cybèle 17

http://www.ovniclub.com/forum/naufrage-deriveur-integral-alliage-atlantique-t1104-15.html

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TRISMUS 32 (Monocoque)
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réponse n°250997

 Pour ma part, Trismus 32, La dérive avant est remontée dès que je quitte le près serré. la dérive arrière est complètement descendue à partir du travers. Après c'est l'état de la mer qui décide, jusqu'à maintenant, je n'ai connu que 50 noeuds max, houle environ 6m; j'ai mis TAWAK sous trinquette seule, petit largue, dérive arrière descendue, mais je sentais que si la mer était montée, j'aurai remonté la dérive arrière, en gardant la meme allure, puis remplacement de la trinquette par le tourmentin. Je ne suis pas pressé de tester.  Je pense que chaque bateau et chaque skipper ont leur technique. sentir le bateau decrocher latéralement plutot que se coucher est rassurant.

HOOD 38 (Monocoque)
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réponse n°251005

bonjour
la réponse varie aussi en fonction du type de carène et du système de dérive.

Sur mon Hood 38 j'ai une quille longue avec 1,45 m de tirant d'eau dérive haute
dérive basse j'arrive à 3,3 m

la dérive est pivotante mais a une forme rectangulaire très allongée, ce qui fait qu'en la remontant on recule fortement le centre de dérive, un peu dans une moindre mesure ce qui se passe avec la dérive arrière du trismus, cela rend la barre beaucoup plus douce au travers ou au portant que dérive complètement relevée.

avec une dérive sabre un peu inclinée vers l'arrière on a l'efet inverse : le centre de dérive est stable ou avance un peu.

avec une dérive en arc de cercle cela ne doit pas changer grand chose au centre de dérive

J'imagine aussi que le retour de galbord assez prononcé atténuerait le croc en jambe mais je n'ai pas eu l'occasion de vérifier !

mais ce qui peut faire aussi un sacré croche pied c'est lorsque embarqué par une déferlante le pont vient engager, cela doit stopper net la dérive et alors ....

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PASSOA 47
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réponse n°251006

bonjour ; idem derive centrale relevèe par mauvais temps derive arriere basse ou mi basse

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Trismus 32 (Monocoque)
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réponse n°251007

Mais ....... de quel bateau il parle ? ...! c'est un 420 ou un 65 pieds ?

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PASSOA 47
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réponse n°251013

bonjour gunt; si tu regardes sur mon profil tu as le type de bateau

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ABACAXI (15m ALU GARCIA comme un grand Maracuja )
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réponse n°251014
Gunt-Fluk a écrit :
Mais ....... de quel bateau il parle ? ...! c'est un 420 ou un 65 pieds ?

 Gonzague, tu avais promis pas de polémique en début d'année. Le bateau de "il" c'est sur sa fiche et son nom c'est Michel. Si si ;
je propose que le dérapage polémistique soit taxé d'un paquet de palets bretons pur beurre, et  pas des industriels,  que le polemiste envoie par courier express au polémisé.  On double à chaque sortie de promesses. je compte le sarcasme en section polémie. 

Pour éviter de partir en dérive: une petite histoire de quille et de dérive:
 
Quelque part en Atlantique Sud, Passage, acier 11.4 m quille relevable verrouilée, on part au tas, sur une 3 étages, le mat vers 120° ne touche même pas l'eau. Je vois,  car dans la mousse, je pars à la baille. Et C'est Maitre palan, le palan maitre de  la Grand voile qui me sauve la peau, je venais juste de décrocher le harnais empégué autour des haubans en renvoyant la toile. 
Depuis respect:
- Maitre palan,  permettez que je vous déplace comme il sied car  l'équipage rumine, et la grand Voile gémit.  
- Capitaine, vous direz à l'équipage de se bouger rapido, dès que gémit Gévé!
- Permettez Maitre, je transmettrais, mais là de suite  j'ajuste  au petit soin, je sécure au noeud de taquet comme dans la Bible Glénans.  

Faut savoir que Grand voile comme sexe, c'est féminin, toi t'attends, pas elle! 

Bon aujourd'hui partirais-je  au tapis dans cette déferlante dérive relevée avec l'Argonaute? Peut etre pas, mais les étages poussent vite chez le constructeur de déferlantes.

Quelque part de nuit au portant avec l'Argonaute, on est dix ans plus tard,  on part au tas comme en 470,   la boucle,  empannage , la tramontane vient de tousser, 20 a 45nds, paf. J'avais laissé presque toute la dérive en bas pour que les équipiers débutants sentent et s'amusent à tourner la barre; ça leur plait.
Quand on règle les deux dérives et les voiles adhoc, des fois faut tourner la barre d'un demi centimètre, des fois, sans pilote, et sans régulateur. ça fruste le bleubite. 
Le flemme d'aller tourner 4 tours sur le winch dérive en pied de mat? Non flemme, c'est pas dans le dico du bord comme mot.
Le temps de jaillir sur le pont , ça secoue pas mal, je retrouve  Genois roulé tangonné et Gévé à contre, ca brasse. Les équipiers hagards, les winch surpattés.......Oui avec les débutants je grée des retenues maouss, au cas ou la bome veiuille jouer la faucheuse pour leur enseigner à respecter le cap ou le vent. le vent d'abord man!Le frein de bome ralentit pas toujours suffisamment.   

Magie magie, tu sors le noeud de Prussik décoince tranquillement en racontant une blague pour déstresser l'équipage , empanne, repart portant dérive relevée!! pilote électrique en route! En expliquant le tour de magie, je sais faut pas le faire, à terre. En mer, les lois et les règles sont celles d'un autre monde. J'ai droit.

Tu t'es transformmé de ce que tu étais avant dans le regard des équipiers;  en vieux loup de mer incontournable. Et au petit matin, t'as tes tartines grillées comme tu aimes, avec ton chocolat chaud comme tu aimes, le le beurre sorti à l'avance du frigo pour qu'il soit bien a point comme tu aimes, le tout respectueusement mitonnées par une équipage reconnaissant . Si si. Tu fais semblant de pas voir, en insistant un peu sur le gout fameux de chocolat comme on n'en a pas eu depuis depuis, comme cette nuit t'as pas vu dans leur yeux comme un voile noir de peur dans les profondeurs de la nuit.

- Joe, tu peux nous refaire voir le prussik quand t'as le temps......

Faut pas que t'expliques là maintenant, comment éviter le surpattage, faudra attendre une autre étape dans des jours et des jours, pour que s'estompe lentement, pour que se cicatrise la blessure ouverte de leur confiance en eux-mêmes.

Alors Bon vent à tous et Dérive relevée au portant meme en bateau 20 tonnes! 
Joe d'Argo. 

 

 

  

 

 

 


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DI ALU GARCIA SALT 57cc
Membre cotisant
Cotisant depuis 2007
réponse n°251016

 Un grand merci pour ces expériences instructives racontées en plus de manière truculente. A vous lire tous je crois que je vais lever plus souvent la patte. Cordialement.
Artimon

Le site de la Grande Croisière...