Déjà 6 ans, j'ai trouvé ça, par hasard, sur l'accident d'Accroch'Coeur...
publié le 01 Mars 2012 17:00
Avertissement.
Conformément aux dispositions susvisées, l’analyse de cet événement n’a pas été conduite de façon à établir ou attribuer des fautes à caractère pénal ou encore à évaluer des responsabilités individuelles ou collectives à caractère civil.
Son seul objectif a été d’en tirer des enseignements susceptibles de prévenir de futurs sinistres du même type.
En conséquence, l’utilisation de ce rapport à d’autres fins que la prévention pourrait conduire à des interprétations erronées.
www.beamer-france.org/BanqueDocument/pdf_118.pdf
J'avais eu l'occasion de "croiser" plusieurs fois Accroch'Coeur et j'avais été très ému en apprenant cette tragédie.

Conformément aux dispositions susvisées, l’analyse de cet événement n’a pas été conduite de façon à établir ou attribuer des fautes à caractère pénal ou encore à évaluer des responsabilités individuelles ou collectives à caractère civil.
Son seul objectif a été d’en tirer des enseignements susceptibles de prévenir de futurs sinistres du même type.
En conséquence, l’utilisation de ce rapport à d’autres fins que la prévention pourrait conduire à des interprétations erronées.
www.beamer-france.org/BanqueDocument/pdf_118.pdf
J'avais eu l'occasion de "croiser" plusieurs fois Accroch'Coeur et j'avais été très ému en apprenant cette tragédie.

instructif et surtout objectif.... avec tout ce qui a pu etre lu et entendu
... vraiment dommage !
ce que j'en retiens; gaffe à la voilure et à la dérive sous le vent... !
le coup du taquet baissé ?? je n'y crois pas trop tout de même... et larguer la GV à la dernière minute, je demande à voir avec l'inertie avec 7-8 t lancées ne serait - ce à 10-15 nds (avec rafales à 50 ...)
merci pour ce lien
stef qui adore les outremer 45
merci, instructif et à étudier avec humilité...
Bonjour,
Je trouve ce rapport très intéressant. Après lecture rapide, je m'interroge sur quelques points : (Je précise que je ne suis pas du tout un spécialiste des catas... ni des monos d'ailleurs...).
Si je comprends bien le skipper tirait des bords pour rester à proximité de la côte. Cela lui évitait d'affronter une mer plus formée au large. Le coté négatif qui lui a peut-être été fatal est que cela l'obligeait à naviguer sous allure montante dans des rafales à plus de 50N. Près de la cote les vents sont plus imprévisibles en force et en direction. Peut-être eût-il été plus sage de mettre en fuite sous voilure réduite...
Je suis surpris par ce commentaire :
"Le gréement dormant a, paradoxalement, trop bien tenu. Le chef de bord, après avoir dû à plusieurs reprises remplacer des haubans déterriorés, avait récemment fait mettre en place des galhaubans au diamètre standard de 12,7 mm en inox monotoron. Il pensait que le mât céderait quand même avant que le bateau ne chavire." (p17).
Je suis également surpris par cette ligne du rapport : "La bonne tenue du gréement qui n'a pas joué son rôle de fusible"
Tous les catas sont-ils conçus ainsi : Le mât doit dégager en cas de grosse survente ?
Le rapport indique qu'un cata doit relever sa dérive sous le vent et ne naviguer qu'avec sa dérive au vent partiellement descendue. L'équipage était expérimenté, pourquoi ne l'ont-ils pas fait. (Ce point est noté comme élément déclencheur du chavirage, p 16)
A+ Sergio
http://sergeetdomi.blog4ever.com/blog/index-490015.html
Merci de ton lien c'est très interessant.
Je comprends sa manoeuvre pour se planquer au ras de la cote et sous le vent de celle ci : mer non formée , ça m'arrive souvent de faire pareil seulement on se paye des rafales pas possible surtout si la cote est montagneuse. J'ai aussi un cata mais je prends rapidement 3 ris.
Pour sergio c'est vrai que le 1/3 supérieur du mat devrait peter en cas de survente et pression dans les hauts importante. Dans un mat idéal tu devrais te retrouver avec une fracture a la jonction 1/3 sup 1/3 moyen sans te prendre le haut du mat sur la tete. On voit beaucoup de mat en 2 parties avec raccord a ce niveau créant le point de faiblesse. Il aurait alors un role de fusible. Ca demande bien sur un étais volant fixé sous le point faible ce qui devient possible sur un 45 pieds. Pour ma part j'ai conçu sur mon cata 38pieds une drisse en dynema pour mettre un tourmentin. Je t'avoue que je ne le pose que pour des traversées importantes ou je risque de me faire surprendre par la météo.
Sur un cata quand le vent est en rafale il faut quelqu'un en permanence la main sur l'écoute. On peut avoir aussi des taquets auto choquants comme les pros en solitaire mais on est pas a l'abri d'une boucle qui coince
Que doit on apprendre de ce naufrage et que tous ces décès ne soient pas inutiles ?
1/ la météo n'était quand meme pas favorable au retour et il nous faut prévoir un bon laps de temps pour rentrer au port
2/ Ce méfier de notre expérience et rester humble devant les éléments. Savoir se mettre a la cap ou fuir.
3/ Etre pret au pire. Franchement c'est pas mon cas, sauf en cas de longues traversées, comme le conseille le BEA et je suis d'accord avec leurs prescriptions.
Vous en avez surement d'autres
A+
Hervé
PS je vais me permettre de mettre ton fil sur le forum cata
...
Pas de soucis pour la diffusion de ce fil, il ne m'appartiend pas !
Pour ceux qui connaissent la Cap Creus, tout le monde est d'accord pour dire qu'il est périlleux de le passer à partir de force 7, courant et vent dans le pif...
Un autre Outremer, qui lui aussi revenait de la même régate au même moment, a fait escale à Estartit pour laisser passer le coup de vent, la prudence est là.
A la lumière du rapport et des commentaires, cela reviendrait également a dire qu'un catamaran à ailerons fixes serait moins sûr que celui à dérives relevées?
Même si , je l'ai bien compris, la réduction de voilure est prépondérante.
Avis?
...
Pas sûr qu'un cata à aileron soit plus "chavirable" qu'un cata à dérive ?
Sans remettre en question la rédaction de ce rapport, je reste surpris que dans le chapitre 7.1 "Facteurs Naturels" il ne soit pas fait état de la difficulté du passage de ce coin de la Méditerranée surnommé le Cap Horn de la Méd.
Il est quand même bien indiqué que :
La force et la direction des rafales ont été déterminantes...
et c'est bien la topographie du coin qui provoque ces changements de force et de direction du vent.
Bref, juste pour dire de rester prudent à son approche où les BMS arrivent plus vite que n'avancent les voiliers.
Tout a fait Paséo un cata a dérives te permet de relever celles ci et ainsi de déraper dans le mauvais temps et tu as bien compris que c'est la dérive au vent que tu descens si tu veux remonter au vent. Dans le cas qui nous interesse ils tiraient des bords pour rester sous le vent de la cote et sans doutes n'ont ils pas changé les dérives a chaque fois car c'est du boulot de remonter et descendre les dérives. Si Dugue nous rejoins sur ce fil il nous expliquera que c'est au winch que ça se passe sur son catana. Je te raconte pas la pression transversale qui se produit sur une dérive par 30 nds de vent et plus. S'ils avaient navigué sans dérives ils n'auraient pas fait de cap mais n'auraient pas chaviré. Tu remarqueras aussi que les catas a dérive ont des dérives longues mais peu profondes pour éviter cet inconvénient.
Donc cata a derives égal sécurité si t'arrive a remonter celle ci! comme un mono a dérive voir un 470 quand j'étais jeune et encore léger ! ou tu pouvais étaler force5 au pré en remontant un peu la dérive pour diminuer l'effet de levier.
C'est toujours facile d'etre lucide à terre pour répondre aux copains, qu'en est il en mer à 22 heures en avril avec 30 a 40 nds et le froid !
A+
Hervé
...
Hervé a écrit :
Tu remarqueras aussi que les catas a dérive ont des dérives longues mais peu profondes pour éviter cet inconvénient.
Le Catana 42 affiche :
• Tirant d’eau, dérives hautes : 0,80 m
• Tirant d’eau, dérives basses : 2,70 m
ce que je trouve plutôt profond avec 1,90 m de dérive dans l'eau sous la coque... et effectivement c'est au winch qu'il faut les remonter, en réduisant la hauteur descendue quand le vent augmente, et c'est costaud !
Bonjour,
Je ne voudrais pas relancer l'éternelle polémique, mais tout de même, partir en grand voyage en famille avec ce type de monture me ferait réfléchir... Mais bon.... J'en ai rencontré, ils étaient heureux... (Leurs épouses souvent un peu moins...)
Je pense que des rapports comme celui-ci sont aussi fait pour se poser ce genre de question.
A+ Sergio
http://sergeetdomi.blog4ever.com/blog/index-490015.html
Bonjour,
c'est toujours instructif de lire un rapport de mer, ça permet de se remettre en question et de ne pas oublier les bons gestes.
Quel dommage que les 2 équipiers dans le cockpit n'avaient ni gilets ni harnais.
La prochaine fois que je dirai "ça peut attendre la mer n'est pas si mauvaise j'ai pas besoin de mon gilet", j'aurai une pensée pour eux et je le mettrai plus tôt.
Prudence est mère de sûreté et non "MER"
Bon nav
Christophe.
des outremer, Freydris, catana, Nautitech et autres cata à dérives, y en a un paquet autour du globe, avec des familles à bord (et même des 38'), et pourtant il n'y a pas d"'incident" outre mesure... comme quoi c'est bien le skipper et la gestion des éléments qui est determinant...
Excuses moi Tudo mes doigts ont fourché hier en recopiant ma réponse car j'étais sur un ipad et en fait ça marche pas quand on envoie la réponse. Il fallait lire: tu remarqueras que les catas a ailerons ont des ailerons longs et peu profonds.
Pour Sergio : chaque bateau a ses avantages et inconvénients, pour ce qui est des femmes les catas elles adorent !!! Pour ma part j'aurai un mal fou a faire machine arrière du fait de la facilité a gérer en mer le bateau. C'est une navigation a plat, une prise de ris est quasiment de la rigolade meme pour le troisieme. Par contre c'est un surcout a l'achat , a l'entretien, au port. mais si je n'assume pas cet aspect : pas de femmes a bord.
A+
Hervé
...
Y'a pas de mal Hervé, j'osais espérer que tu voulais bien parler des "ailerons fixes" et non pas des dérives et je voulais éviter la confusion.
Et puis de nombreuses familles partent en grand voyage en cata, un ami l'avait fait il y a une vingtaine d'années, sur un Event 33 de chez Prout, il disait aux incrédules que son parcours c'était 99 % de portant, et il passerait le 1% manquant à attendre que ça redevienne portant.
Et au portant, en grand voyage, les catas ont un confort indéniable, surtout dans les mouillages rouleurs.
Ce qui m'interpelle c'est le coup du fusible. Effectivement on sait que cela doit casser dans certaines conditions et ce pour raisons de sécurité.
En lisant les préparations des candidats au voyages, souvent on peut voir qu'une des actions entreprises est de remplacer les haubans pour les renforcer. Soit enlever la possibilité de faire fonctionner le fusible et donc de se mettre "volontairement" en danger. Meme si les monos sont censé se redresser, ca reste malgré tout vrai seulement si on n'embarque pas d'eau et par conséquent que l'on navigue avec tout fermé (bonjour le sauna dans certaines région).
A ce point j'en arrive à la conclusion qu'il ne faut rien changer pour partir et quand je regarde mes haubans (pas trés gros) j'ai des doutes.
Un naufrage est toujours un drame, que ce soit un cata ou un mono, surtout lorsqu'il y a des victimes. Dans le cas présent je remarque qu'il y a eu un problème de sécurité, 2 personnes sont passées par dessus bord sans gilet et apparemment que le radeau de survie à eu des problèmes et si le cata avait coulé entièrement comme bien souvent les mono quand il y a une voie d'eau, peut être que personne n'aurait eu sa chance, c'est pourquoi que je pense que l’insubmersibilité du cata est vraiment essentiel. Concernant le fusible au niveau des hauban, à mon avis c'est vraiment une connerie, il suffirait peut être d'en avoir au niveau des coinceurs pour larguer en cas de survente inattendue comme sur beaucoup de bateaux de course. Enfin, c'est que mon avis dramatique.
C'est vrai qu'on a souvent tendence à relacher la vigilence en cata, moi je met rarement un gilet par excés de confiance et c'est bien une anerie, mais en lisant cette catastrophe on se remet en question. Mais en ce qui me concerne, je ne suis pas pré à repartir en mono, et toutes les personnes, femmes ou hommes qui ont navigué sur mon bateau, ils ont fait le choix du Cata pour le confort, l'espace et la vitesse, d'ailleurs je pense que les Germaines sont bien plus interessées que les bonhommes.....
Pascal
On sait depuis les Grecs et les Romains que l'on ne force pas le passage du Creus. La est la plus funeste des erreur du chef de bord. Il suffisait d'abattre et très confortablement se diriger vers Cadaques, Rosas et d'attendre. Et là pas de problème de mat fusible,de dérive croche pieds etc...... Mais etait il apte a prendre ce type de décision alors qu'il aurait du déjà obliger l'équipage a porter harnais et gilets alors que les conditions étaient plutot rudes. Peut etre la sensation trompeuse de confort et sécurité du cata?
C'est vraiement un évènement de mer très triste pour les familles et les proches.
Bonjour à tous,
Si on lit bien le rapport, la théorie du fusible vient du propriétaire. Elle est reprise, j'oserais dire aec compassion, dans les conclusions du rapport, sans doute par respect pour la douleur et le désarroi du skipper car je comprend que le propriétaire skipper se cherche des excuses ou des explications à un chavirage aussi tragique. Mais il ne faudrait pas pour autant réconsidérer les principes de l'architecture navale. Je n'ai jamais lu dans aucun livre sur les catas que le gréement était un fusible, et je crois les avoir presque tous lu ( facile, il ne sont pas légion). En tout cas, G. DANSON, que j'avais eu le plaisir de rencontrer longuement pour parler de ses bateaux, me m'avait jamais dit cela.
Plus probablement, le cata était surtoilé par rapport au conditions climatiques et si l'on en croit certains commentaires, le lieu de la catastrophe. La dérive mal positionnée était aussi un facteur aggravant sinon décisif, pour un croche pied. Quand je suis passé au cata, on m'a bien appris qu'un monocoque gite en cas de survente, ce qui annule en partie la pression du vent sur le gréement et les voiles, en cata non, il vaut mieux le savoir. Réduire sur un cata est fondamental, et en plus, s'il n'est pas surchargé, cela ne nuit pas beaucoup à la vitesse ( je vous joins l'article d'un americain, qui est ma bible sur le sujet)
Un point qui n'est pas évoqué, c'est la position du chariot de GV, pourtant, pour moi, c'est fondamental, sur mon cata, le première chose que j'ai faite, j'ai augmenté la longueur de mon chariot, et dès que le vent forcit, je descend le chariot avant même de réduire. Car en cas de départ au lof, la GV porte moins, enfin bref, du classique, mais je suis surpris que, sur les bateau modernes, le chariot de GV soit souvent négligé pour des pb d'esthétique ou de positionnement du barbecue.
Enfin, un coinceur sur les écoutes, c'est un truc qui me parait surréaliste, en tout cas, je m'imagine pas cela sur mon bateau.
Et encore moins sur un cata, diantre, on coince l'écoute et on prie pour que le gréement pète au bon moment ?
Je sais qu'il est facile de porter des critiques après, loin de moi l'idée de blamer qui que ce soit, car en tant que marin on fait tous des erreurs de ce type, même parfois plus graves, qui ne sont pas toutes si tragiques de conséquence. J'ai toujours en tête la phrase de JF DENIAU, "si on rentre au port, c'est parce que la mer l'a bien voulu".
Mais cet évènement m'a comme vous marqué et ce d'autant plus que j'ai rencontré par hasard, le premier propriétaire de ce bateau, également très touché par le destin de son ancien destrier avec lequel il avait beaucoup navigué.
Alors, même si l'exercice est difficile, il est important d'analyser sans complisance et de façon constructive les fortunes de mer pour nous aider tous à mieux naviguer, surtout quand on a la chance de pouvoir lire ce genre de document ( merci à Tudo), pour avoir la synthèse dans le coin de nos cerveaux afin qu'en cas de difficultés le logiciel s'active pour nous éviter les mêmes erreurs. ( je crois beaucoup à cette capacité qu'à le cerveau d'aller chercher "dans les archives" en cas de besoin..)
Mais, il me parait important aussi de ne pas laisser partir des théories fumeuses de "précautions" comme on sait si bien le faire dans notre civillisation du XXI siècle ( imaginez que demain, sur la base de ce rapport, on nous impose des catas avec haubans fusibles !!)
Bonjour,
Je remercie Colyande pour cette mise au point. Cette histoire de gréement fusible me semblait abérrante. En effet, même un skipper prudent subira un jour ou l'autre une survente avec trop de toile, s'il doit se prendre le mât sur la tête à chaque fois... Ce qui est très curieux, limite inquiétant, c'est que cette théorie est reprise par le rapport d'experts....
Ceci dit plusieurs Outremer ont dématé au début. Cela s'explique par le fait qu'ils étaient souvent trop chargés (bateaux de voyage) alors que l'architecte a conçu un bateau rapide qui ne doit pas, justement, être surchargé.
D'autre part, même si cette zone est connue pour être piègeuse par mauvais temps, elle ne peut pas être la cause de l'accident. Accepter ce point reviendrait à dire que ce type de voilier n'est pas conçu pour le grand voyage...
Les propriétaires de cata ont confiance en leur monture et c'est très bien ainsi. On peut penser que c'était malheureusement le cas de tout ceux qui se sont mis sur le toit, en particulier dans ce cas précis où l'équipage était expérimenté. Pour le coup, on peut même penser que cette confiance a été l'une des causes de l'accident.
Je parlais des épouses navigant sur des catas affutés (genre Soubisse). Nous avons rencontré plusieurs couples où l'épouse effectuait les traversées en avion, le skipper traversant avec des copains pour se faire plaisir. Ou bien le couple embarquait un équipier supplémentaire pour les grandes traversées. Tout cela pour dire qu'il y a tout de même moins de sérénité durant une traversée dans un cata que dans un mono. Sans vouloir polémiquer, nier cela est nier l'évidence.
Ceci dit si j'avais à choisir aujourd'hui (ce n'est malheureusement plus d'actualité) j'hésiterais beaucoup, entre l'incomparable confort d'un cata au mouillage et la sécurité d'un mono dans le mauvais temps en grande traversée...
A+ Sergio
http://sergeetdomi.blog4ever.com/blog/index-490015.html
Je ne suis pas tout a fait d'accord avec Sergio sur la sécurité en cata . C'est d'ailleurs ce qui m'a donné le virus du cata la première fois que j'ai fait une croisière sur un maldives ( 4 de retournés sur une serie de 100). Nous avions eu du gros temps sur la Teignouse (Quiberon) et j'avais été surpris de la facilité a prendre un 3ième ris et surtout le passage dans la vague d'un cata non surchargé comme le décrit très bien Colyande.
Pour moi les qualités marines d'un cata sont au moins égales a un mono. Deuxièmement un cata en général est aussi stable a l'envers qu'a l'endroit et insubmersible pour la plupart meme si le chantier n'a pas coulé un bateau pour avoir la certification. Quand on lit les fils sur les bib gonflables c'est pas rassurant !!!. Je connais beaucoup plus de mono qui ont coulés que de catas Il faudrait bien sur rapporter le nombre de naufrages au nombre de type de bateau mais je suis a peu pret certain du résultat. Dans ma tete si je me retourne je fais tout pour rester sur le bateau avec mon bib a coté s'il a daigné se gonfler ou s'il n'est pas dégonflé au bout d'une heure...
Pour ce qui est des haubans je pense qu'il y a une confusion c'est au 1/3 supérieur du mat de dégringoler au dessus des amures de hauban et d'étai , pas aux haubans bien sur !
Je suis d'accord avec Coliande pour le chariot. Je regle aussi ma grand voile ainsi soit pour attendre pour prendre un ris soit parce que le vent monte par a coup mais je pense que le plus important c'est de choquer, tu vrilles ainsi ta voile et le haut dégueule. J'ai un témoin pour ça c'est mon hauban sous le vent qui se ramollit beaucoup quand je suis trop bordé et je choque jusqu'a ce qu'il se retende.
En fait je suis tellement absorbé par ce risque de lever une coque que je pense etre au point la dessus. Ce qui m'inquiete le plus c'est de planter la coque sous le vent et de partir en culbute dans une vague surtout si je suis en sur vitesse. C'est pourquoi j'aime les cata avec des coques porteuses a l'avant.
Pour ce qui est des femmes et des grandes traversées je laisse à Sergio ses conclusions. Ce ne sont pas les miennes ...
Encore un avis pour bien assimiler le fonctionnement des catas que je donne souvent: rien de tel que de louer un cata de plage par force 4 à 5 et de tester tout ce que l'on dit. Chargez le à 3 ou 4, bordez, choquez, lofez en survente ou abatter, vrillez la voile. Choquez le foc quand ça va vite ou choquez la grand voile; testez tout ce que vous pouvez réaliser sur vos cata de croisières les résultats seront plus évidents
Bon Dimanche
Hervé
Il est vrais que nous avons tous beaucoup de chance de pouvoir lire ce rapport, bien au chaud, pour l'étudier et en tirer de grands enseignements. Le skipper partait avec ce qu'il avait de plus cher,son amie, son bateau. Un ami à lui et deux autres personnes "participantes" aux frais, allaient passer du bon temps dans une régate aux baléares. J'aurais du être la troisième personne "participante". Mais le sort en a décidé autrement. Je ne suis pas partit essayer l'outremer 45. Son amie est morte dans ces bras, il a trois morts sur la conscience et trois procès. Il paye très cher des erreures qui bien évidèment, sur le moment, avaient ses raisons. Aujourd'hui nous pouvons nous servir de cette tragédie pour réaliser que d'appliquer les règles de sécurité, sans compromis, nous sauve d'une catastrophe, et qu'il n'y a aucune raison à ne pas les appliquer.
-A chaque fois que je pars en croisière je vérifie la survie et la prépare en cas, chaque équipier à son gilet perso avec une flash light, les longes sont prêtes et les lignes de vie à postes. La VHF rechargée et en vue, un portable étanche avec GPS dans la poche et un couteau. Un briefing sécurité avec tout l'équipage et toutes les instructions écrites dans un classeur avec les N° de TEl. (CROSS, hopital de Toulouse) Un bidon étanche avec le nécessaire à côté du hublot de survie...
-Le cap Creus, que je ne connaissais pas à l'époque, est dangereux par sa forme et sa hauteur. Des rafales spectaculaires peuvent se produire et à 180° du vent dominant. Ces rafales peuvent atteindre le double du vent dominant, créant des tourbillons dans la mer, et parfois des courants opposés engendrant des marmittes que certains appel: champs de mines.
Par vent fort, toujours croisé au large d'une côte. Il vaut mieux une mer plus grosse et formé avec du fond qu'une mer près des côtes ingérable par sa force et sa direction.
-Chaque cata a ces spécificités de réglage, les appliquer: Si à 25 nd de vent (réel pas apparent!)je dois mettre 2 ris je les mets. Si rafale à 30 nd même de temps en temps je mets 3 ris. Et si je suis fatigué, je me rappele que le bateau peut se retourner. J'enclanche l'alarme du vent reel car il est vrais que sur un cata c'est vraiment tranquille de ne pas giter et l'on ne sent rien des forces en jeu, pourtant il en subit et le résultat, si l'on attend trop, quelque chose va casser.
-Prévoir un autre itineraire, en cas, pour éviter une source de problème.
-Un taquets d'écoute peut servir uniquement à l'arrêt...
-Si la fatique se fait sentir et que l'on peut attérir alors cela devient une obligation. La fatigue nous fera prendre une mauvaise décision.
-J'ai choisis un cata à ailerons, plus pour la possibilité d'échouer, que par peur du croche pied.
Un Catamaran reste confortable et sécuritaire si l'on adopte la voile du temps.
Par très gros mauvais temps chaque catamaran à sa technique pour l'un il faudra se mettre en fuite et ralentir le bateau par des trainards, pour un autre il faudra se mettre face à la vague au moteur, mais jamais de travers à la lame.
Certains cata dit performant ne plaise pas forcement à nos amies mais c'est plus par le manque d'espace comparé aux Lagoon et autres et surtout à la vitesse qui rend le bateau bruyant, inconfortable par les secousses (à 20 nd ça tape un peu non?)
Alors adoptons la voile du temps et... de l'équipage et rentront tous au port pour raconter une nouvelle histoire. Bonne nav.
J-F.
Certes, il est inutile de relancer la polémique sur Cata ou mono, quel est le plus sûr. Le plus sûr, c'est le bateau en bon état, maitrisé par son équipage et en lequel on a confiance. Et quand on aime le bateau on aime tous les bateaux, même si on en préfère certains.
Cela dit, ça fait 13 ans que je navigue en cata en Méditerrannée, après 26 ans en monocoque en Atlantique de Southampton à Bayona. Mais, si je me suis pris des torchons, je n'ai jamais fait le tour du monde.
Au début, quand on passe du mono au cata, on a un peu d'appréhension, et c'est vrai que, tant que l'on n'est pas monté dessus, l'on croit que c'est moins stable ou moins marin. mais, après toutes ces années, j'avoue que je n'ai jamais la moindre sensation de risque de retournement, pourtant cette année j'ai encore eu des rafales à 50 noeuds sur la Med pas réputée pour être caline..
Mais, c'est vrai qu'il faut réduire, et là on est sur une "plate forme pétrolière". Alors que le surtoilage est très vite anxiogène pour les dames mais aussi pour les hommes, et le choc à pleine vitesse sur les vagues est aussi un peu désagréable, mais en navigation cool, y a pas photo avec un mono.
Après c'est la vitesse qui peut stresser quand on voit l'engin à plus de 20 noeuds avec des gerbes de 2 metres de chaque coté de la coque, on peut regretter qu'il 'y ait pas une pédale de frein...Sauf si on a le sentiment qu'"everything is under control", et là c'est le pied, on laisse sur place des monocoques qui gitent avec des équipiers au rappel dans un cokpit étroit qui seblent souvent moins à la fête.
Nous n'avons jamais eu le mal de mer sur un cata.
Et je ne vous dis pas à 15 noeuds de vent sur mer plate, le paradis...
Bref, vous avez compris que je ne reviendrais pas au monocoque, mais je respecte tous les marins quelque soit leur "monture".
La réponse de Dugue est sur le forum multi et peut servir pour les néophytes en cata dérives