Contrôleur de fuite de courant électrique pour bateau métal
publié le 06 Octobre 2007 10:54
Bonjour
Je cherche des plans pour faire un contrôleur de fuite de courant électrique pour un bateau métalique.
Pouvez-vous me faire part de votre expérience, de vos réflexions, montages... dans ce domaine ?
Cordialement
Eric
bonjour,
j'ai fabriqué le mien pour 3 francs 6 sous sur un schéma de Alain d'Hylas, j'avais trouvé ce plan sur ce site, il doit toujours y
être ...
Bonsoir Eric,
Moi je fais tout simple (mais je ne suis pas un spécialiste)
Le fil rouge(+) de mon testeur sur le - (moins) du tableau électrique
Le fi noir (-) du testeur sur une bonne masse du bateau
le testeur réglé sur 12volts ,puis en descendant
tu vois exactement l'importance des fuites en volts
Cordialement
Belette
http://www.radevillefranche.org
Merci à tous...
Eric
"En descendant" ? Je ne comprends pas...
En descendant sur le tableau électrique ?
Mon voltmètre montre des tensions de l'ordre de 6 volts, entre le négatif batterie et la coque en acier de mon voilier.
Mais aucune intensité.
Je pensais qu'on mesurait une fuite en milliampères, mais pas en volts.
Quelles valeurs typiques de fuites, normalement ?
http://www.voilier-quasar.com
En descendant,
oui je voulais dire de mettre le testeur sur voltmètre sur 12VOLTS(on ne sait jamais!)au départ,
puis 6volts,puis 2volts, ceci pour avoir une lecture plus précise sur 2volts.
C'est l'électricien qui m'a fait le cablage qui m'a dit la manip,je ne suis pas spécialiste ,mais fais un essai ça marche
,et plus le testeur est précis mieux c'est.
6 volts c'est énorme il doit y avoir un lézard,
Dans ce cas faire comme pour la recherche d' une panne, éliminer les circuits au fur et à mesure( avec les disrupteurs) pour
voir d'où ça vient
Mais aucune prétention sur le sujet ,j'ai un bateau en acier depuis 20 ans et de temps en temps je fais le test
cordialement
belette
http://www.radevillefranche.org
Fabien, c?est toi qui as raison : on mesure un COURANT de fuite, donc des mA, ou éventuellement des ohms, par déduction.
Si on utilise un contrôleur en position voltmètre, celui-ci a une résistance interne de plusieurs méga ohms. On est donc assuré de
mesurer plusieurs volts (à moins que la prise de masse ne soit pas bonne). Le fait que tu mesures 6 volts signifie que la
résistance de fuite entre batterie et coque est à peu près égale à a résistance interne de ton voltmètre ? donc tout va bien et
pas de soucis à te faire !
Après moultes réflexions, j?ai concocté à mon propre usage un testeur simple utilisant une LED pour estimer les faibles fuites (à
partir de 100 Kohms de fuite) et une petite ampoule à incandescence pour les fuites importantes. Je dessinerai ça quand j?aurai
le temps et je le posterai.
En attendant, tu peux utiliser ton contrôleur en position ampèremètre, en intercalant une petite ampoule en série par sécurité,
ensuite tu descends progressivement en gamme d?intensité.
Ce montage est visible avec le plan sur le site Hisse Et Ho, je n'ai pas réussi à coller le plan
omis pour Roger - 04-05-2006 20:28 - 1Vote des Matelots
Voir la photovoilà un montage simple utilisant un module voltmètre numérique à 5 euros pour faire un détecteur de "fuites"
(d'isolement) indiquant des courants de façon précise entre 1 microampère et 2 milliampères aussi bien du (+) que du (-) de
la batterie. En fait c'est un ampèremètre un peu particulier. L'afficheur indiquera un signe - si la fuite est sur le fil
négatif et un signe + si c'est la ligne positive. Le courant est mesuré assez précisément.
Pour les composants, chez Conrad.fr:
LM38 réf 174440-62 (0.70 euros)
Afficheur digital : 063043-62 (4.35 euros)
7809: 179191-62 (0.70 euros)
coût total une dizaine d'euros plus le boitier
En rentrant les mots clés de Eric26 dans un moteur de recherche on trouve ça:
http://www.hisse-et-oh.com/forum/index.php?action=detail&id_message=1671...
http://www.hisse-et-oh.com/forum/index.php?action=detail&id_message=167123#grip_id_167404
Bonjour,
Je cherche aussi à vérifier l'(in)existence de fuites électriques dans mon bateau en acier. Si je mesure, comme vous le dites, les mA entre le moins de la batterie et la coque, cela va-t-il mettre en évidence les eventuelles fuites du circuit 220 venant du quai? (je vis à bord, et j'utilise pas mal d'électricité pour l'instant, c'est surtout ça qui m'inquiete...)
Merci,
Claire
si tu es branché en permanence au quai, sur un bateau acier, il faut intégrer dans ton arrivée 220 V. + T un isolateur galvanique ou un transformateur d'isolement ; tu éviteras bien des soucis pour trois francs six sous.
les fuites de terre du ponton sont les plus pernicieuses et peuvent te ravager une coque en quelques semaines !
quant à l'isolation du négatif de la batterie sur un bateau acier, ce n'est pas sérieux : la mise à la masse (donc au - batterie) de tous les éléments, moteur inclu, est la norme dans la marine marchande.
Par contre, mettre une ou deux anodes zinc à l'isopotentiel de la coque, dans la sentine, est un plus pour protéger la coque de l'intérieur
On a tenté de synthétiser l'ensemble du problème de la terre du 230V à bord : http://www.plaisance-pratique.com/230-volts-a-bord-la-terre-du-quai
Pour la mesure du courant de fuite : http://www.plaisance-pratique.com/courant-de-fuite-nefaste
Et pour l'ensemble des problèmes de corrosion électrolytique des bateaux métalliques, une suite d'article s : http://www.plaisance-pratique.com/-la-corrosion-des-metaux-en-mer-
Impossible de résumer tout ça, il faut malheureusement lire les topos car ces problèmes ne peuvent pas se réduire à 2 ou 3 phrases clé
Même si le résumé est impossible, je vais tenter une clarification.
Les fuites du circuit 220 V n'ont aucune incidence sur l'électrolyse des bateaux métalliques : il est généralement admis - mais non formellement démontré, même en 2013 - que la périodicité du courant alternatif l'assimile, peu ou prou, à la Pénélope d'Ulysse. Changeant de sens 2 fois par période, il répare aussitôt ce qu'il ne cesse de détruire.
Dès lors, seuls sont dangereux les courants CONTINUS "montant à bord" par le fil de terre du quai, qui, pour des raisons de sécurité, est obligatoirement relié à la coque. Ce fil étant généralement commun à l'ensemble du ponton, il est effectivement susceptible de véhiculer ces courants indésirables. Encore faudra t'il rencontrer une condition de "moindre résistance" pour qu'ils choisissent de transiter par votre bord...
Comme vous pouvez en juger, le pire n'est jamais certain...
Le moyen le plus efficace de contrôler la protection d'une coque métallique ainsi que la présence d'éventuels courants de fuite est d'en mesurer régulièrement le potentiel électro-chimique à l'aide d'une électrode de contrôle adaptée. C'est ce que font en continu tous les gros bateaux de commerce, dont, à ma connaissance, aucun n'a encore coulé pour cause d'électrolyse.
Au sujet de ce contrôle voir le Petit Livre Blanc de la protection cathodique sur www.galvatest.com/PLB_Protection_Cathodique.pdf
Si le métal perdu pendant une période du cycle alternatif venait le recoller sur la pièce au cycle suivant ce serait bien pratique ! Sauf qu'en eau de mer ça ne marche pas : http://www.plaisance-pratique.com/la-corrosion-electrolytique-en
La mesure du potentiel autour du bateau (en plaisance) est un passe temps intéressant et prédagogique (et gratuit : http://www.plaisance-pratique.com/mesures-de-controle-en-protection ) . Mais ce n'est certe pas vital ni très important pour nous . Pour nous plaisancier, le plus important est :
- avoir une protection contre les courants de la terre du quai (transfo ou diodes, voir les articles)
- avoir de bonne anodes bien placées, de surveiller leur usure, et chercher pourquoi elle est trop rapide ou trop lente, ce qui est parfois difficile
- savoir qu'une bonne partie des problème ne se verront pas avec cette fameuse mesure du potential autour d'un bateau de plaisance qui n'a pas les mêmes problèmes que les cargos !
Donc, ne pas se prendre la tête (ni le portefeuille !) avec cette mesure de potentiel autour de notre canot
C'est votre point de vue et celui retenu par le site que vous promouvez. Par ailleurs, la démonstration d'un expert isolé, fût-t'il américain, ne fait évidemment pas autorité (j'ai pris soin de préciser "il est généralement admis" et "non formellement démontré" avec "formellement" ici équivalent de "scientifiquement")... Enfin, du point de vue électro-chimique, cargo, paquebot ou plaisancier : même combat et sensiblement mêmes valeurs. Pour le reste, il appartient à chacun de mettre en oeuvre les moyens qu'il juge nécessaire pour préserver l'intégrité de son bateau.
Oui, il est bien normal et souhaitable que différents points de vue s'expriment sur ce sujet : points de vue commerciaux et non commerciaux. La particularité de mon point de vu, c'est que je n'ai rien à vendre, je donne même gratuitement les sondes de mesures citées dans l'article puisque j'en ai eu 60 pour moins de 10 euros.
Plus techniquement, diverses mesures m'ont montré que la valeur relevée du potentiel de la carène ne dépend pas fortement du nombre d'anodes sacrificielles réparties un peu partout, ce qui fait qu'on risque de ne pas voir ni une sousprotection ni une surprotection avec la mesure de ce potentiel.
La différence entre les cargos et nous c'est d'abord la taille : les anodes sacrificielles ont une portée de quelques mètres et une ou deux anodes à l'arrière ou au centre couvrent l'ensemble d'un bateau de 12m (des mesures effectuées le montrent). La taille d'un cargo étant 10 fois plus grande, le problème des distances n'est plus le même.
La seconde différence par rapport aux cargos, c'est qu'ils ont éventuellement des protections par courant imposé, et il faut alors procéder à leur réglage, notamment avec la mesure du potentiel de la carène : on ne joue plus du tout dans la même cour de récréation que celle de nos problèmes de plaisancier moyen.
Au risque de vous déplaire je n'exprime pas un point de vue commercial et votre propre site n'en est pas exempt malgré vos dénégations.
Par ailleurs, les internautes intéressés peuvent choisir les produits qu'ils veulent - celà s'appelle le libre arbitre -, je me suis déjà exprimé sur ce point au café d'en face. Une fois encore, chacun met en oeuvre les moyens qu'il juge nécessaire.
Le fait que les cargos soient protégés par ICCP ne change rien au phénomène étudié (en l'occurrence, le potentiel électro-chimique des coques métalliques). Et il ne suffit pas de constater "personnellement" que le nombre d'anodes n'a qu'une incidence relative quant à la protection délivrée pour prétendre connaître ce sujet, par ailleurs assez complexe.
Aussi, je vous invite à vous rapprocher des instituts spécialisés et organismes de certification afin de parfaire votre connaissance en la matière avant de délivrer des conseils et avis prétendant faire autorité.
C'est ce qu'on appelle une attaque "ad hominem" quand on est à court d'arguments et qu'on n'accepte pas la contradiction. Ce n'est pas bon pour votre image commerciale !
Merci à tous pour vos réponses, qui sont aussi riches que variées. Inutile de se disputer bêtement (désolée mais le "moi je ne vends rien" , "ton avis ne fait pas autorité" etc. je trouve ça un peu puéril, on est dans un forum et tout le monde a le droit d'exprimer librement son avis, il y a autant de façons de naviguer qu'il y a de marins, et je suppose qu'il y a tout autant de façons d'entretenir son bateau (et heureusement!)) Je vais prendre le temps d'étudier vos réponses respectives et les liens que vous m'envoyez, et y piocher ce qui me semble pertinent ou prudent. Merci beaucoup,
Claire
Il s'agit pourtant des seuls avis dignes d'intérêt sur un sujet d'importance pour les coques métalliques...
Robert, je suis très loin d'être à court d'arguments mais je ne souhaite pas embarquer nos lecteurs dans cette lutte imbécile que vous vous plaisez manifestement à entretenir (je ne suis JAMAIS, ici comme ailleurs, celui qui tire le premier).
Ecoutons donc la voix (et la voie...) de la raison telle qu'exprimée par Claire.
Par ailleurs, je ne doute pas de l'intérêt du site Pratiques de la Plaisance que je n'hésite pas à recommander au besoin.
j
je ne serais pas aussi affirmatif sur la déconstruction et reconstruction du métal avec du courant alternatif !
De toutes façons sur le 230 Volts il y a un disjoncteur à courant de défaut DDR, FI etc qui exclu qu'il y aie des fuites à la terre du 230 Volts.
Pour luter contre le risque du fuite à la terre par la terre du quai il y a des séparateurs à diodes ou aussi pour la sécurité du bord il y a chez victron des transformateurs 230V- 230 Volts qui font que le 230 Volt devient flottant donc que les 2 conducteurs deviennent à faible potentiel a la terre individuellement.
Prix dès 150 euros.
http://www.swiss-victron.ch/fr/104-isolateurs-galvaniques
(USHIP vend des produits Victron )
http://www.swiss-victron.ch/fr/104-isolateurs-galvaniques