CONSERVATION DU DIESEL ET BACTERIES

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AMEL SUPERMARAMU
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CONSERVATION DU DIESEL ET BACTERIES
sujet n°79822
Qui peut me décrire quand et comment survienent les problèmes de bactéries dans le diesel et surtout quelles précautions prendre pour les éviter ? Merci Jerome
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WESTERLY BERWICK
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réponse n°73718

De nombreux sujets déjà sur ce forum. Cependant quelques trucs en vrac et vite fait pour ammorce

- ne pas se ruer sur les aditifs, il y a de tout et du n'importe quoi, donc attention
- éviter du volume d'air dans le réservoir (condensation, eau...) donc faire un plein plein avant hivernage mais ne pas garder se
carburant des années, cela s'altère (gommage...)
- le premier qui me parle de dispositif magnétique à mettre sur les conduites de gas oil, je lui demande des explications
concrètes, tangibles et scientifiques, parce que je n'y crois pas plus que pour empêcher les dépôts de calcaire ni la repousse des
cheveux sur une calvitie.

Nikolaz

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TRAWLER + FORBAN
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réponse n°73734

c'est bien gentil de dire qu'il faut que le réservoir soit plein en en meme temps dire qu'il ne faut pas garder le gazole en stock

j'aimerai bien savoir tout faire ET son contraire

en fait les bactéries se developpent dans des conditions bien précises qu'il convient d'éviter

il est utile:

d'avoir un réservoir propre

mettre un chiffon huilé dans l'évent pendant l'hyvernage pour éviter les entrées d'humidité

vidanger l'eau du fond du réservoir

mettre à titre préventif un additif anti bactérie industriel

j'ai jamais rien fait de tout ça et j'ai jamais eu de bactéries en 35 ans de gazole (mais peut etre que c'est simplement du pot)

amicalement

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KELT 760
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réponse n°73740

T'as eu de la chance...nous, on a eu des bactéries.
En fait, tu démarres pas, ou mal, bref, ça cafouille, et quand tu vois la merdasse dans tes filtres et décanteurs, tu te dis "qu'est-
ce ? "...le professionnel du coin te répond bactéries.
Alors, hop, tu dépose le réservoir pour un bon nettoyage (c'est vrai qu'après 20 ans d'usage....qu'est-ce qu'on est négligent et
que le temps passe vite), et là, surprise quand tu vois ce que tu enlèves.....
Alors depuis, antibactéries de chez AD, en toute satisfaction....
Pour le plein du réservoir, c'est vrai qu'un gus qui utilise le boat 1 fois par an, y'a pas de solution miracle.
Si tu peux par contre faire tourner ton i-b régulièrement et que de toute façon tu navigues suffisament pour faire moins d'un an
avec ton gazole, l'intérêt de maintenir ton réservoir plein est uniquement de limiter la condensation...futile, mais efficace !
Par précaution (et après plusieurs soucis), je filtre le gazole avec une compresse au fond d'un entonnoir, et là aussi,
surprise .....

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MOTEUR
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réponse n°73752

Bonjour,
D'abord il y a gas oil et gas oil (ceux qui ont navigué en Afrique peuvent en témoigner!)
Je pense que tout navigateur hauturier connaît le truc contre les bactéries :l'alcool à brûler!!!
1 cueillère à soupe pour 50 l. g.o...succès garanti et on le trouve partout
A+
Belette

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WESTERLY BERWICK
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réponse n°73769

Impressionnant. J'imagine le coût par rapport à un aditif du commerce. cependant une question : cela ne risque pas d'arlérer
l'injection des moteurs modernes, de plus en plus précis et délicats (même si on est pas encore au stade des HDT TDI CDI et
autres horloges diesels).

Pour ce qui concerne gas oil et gas oil. Le fait est que même en france, selon chez qui ont fait le plein on a pas forcément la
même came.

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MOTEUR
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réponse n°73834

Bonsoir,
Rassurez-vous ,ce n'est pas moi qui ai inventé le truc ,une étude scientifique a eu lieu ,je lu l'article et ils affirment que cela n'a
absolument aucune influence néfaste sur le moteur,mais attention :on parle de moteurs MARINS,les autres je n'en sais rien.
En ce qui me concerne je mets la dose d'alcool à brûler correspondante à chaque fois que je fais du g.o. ,et depuis 15 ans
je n'ai pas de souci,pourtant mon réservoir fait 650 l.
Le fait d'avoir son réservoir toujours plein est un + bien sûr.
Cordialement
Belette

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réponse n°73841

Dans les dépôts de carburants des pétroliers ou des bros distributeurs, il arrive quelquefois, mais rarement
aujourd'hui que des cuves mal entretenues laissent au fond une quantité d'eau.
Sortis du raffinage, les gazoles etfiouls sont encore chauds au moment du stockage. En refroidissant, un condensation
importante peut se développer lorsque le bac de réception n'est pas équipé d'un toit flottant qui évite ce phénomène. Ceci est
arrivé il y a quelques années à la reffinerie de Frontignan : des bactéries présentes normalement dans l'eau se développent à
l'interface eau/gazole en se nourrissant de ce dernier. La température ambiante supérieure à 21/22° accélère et favorise ce
développement. Il se forme alors un magma visqueux qui peut être entrainé au moment des livraisons lorsqu'on arrive en fin de
cuve. Donc à cette époque, un grand nombre de chalutiers du port de Sète avaient été livrés avec un gazole pollué, et toute la
flotte s'est trouvée en panne.
Pour ce qui concerne les réservoirs des bateaux de plaisance, les risques sont plus faibles car la condensation est limitées : peu
d'effet de différence de température entre celle du produit livré et celle du réservoir, et température ambiante plutôt basse.
Présence de filtre en amont du moteur pour le protéger. Je pense donc que les précautions sont à prendre au moment de la
livraison dans des pays chauds ou lorsque l'on a des doutes sur le fournisseur local.
Les produits additifs ont pour rôle de disperser l'eau dans le gazole ou le fioul pour éviter tous dépôts, donc à mettre au moment
de la livraison, pas après.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73845

La chaleur est un moins important. Mais il ne faut pas oublier que le retour du gasoil est chaud, très chaud même. J'en ai
fait l'expérience en installant un réservoir auxiliaire et en m'étonnant de sa température élevée après disons 1/2 heure de
route au moteur par calmasse.
le gasoil sort à la température du moteur soit mini 80°C.

L'un de mes potes a même installé un échangeur en enroulant simplement l'arrivée d'eau de refroidissement moteur autour du
tuyau de retour au réservoir.

qui dit chaleur dit condensation mais aussi bactéries car si certaines en crèvent d'autres en profitent. L'été dernier, j'ai
eu le problème du filtre encrassé et comme je n'avais pas les équivalences et que les Angliches n'ont pas les mêmes normes,
j'ai dû désencrasser ma cartouche en la remplissant et en soufflant avec le gonfleur de l'annexe. Au premier coup, j'en ai
pris plein la gueule. Moralité, protéger le dessus de la cartouche avec force chiffons. Mais j'ai pu prolonger la vie de la
cartouche suffisamment pour aller chercher quelques cartouches neuves chez nous.

La prise gasoil est toujours à quelques centimètres du fond du réservoir principal pour éviter d'aspirer la merde inévitable
au fond du réservoir. J'ai installé une seconde prise avec un plongeur coupé en sifflet qui touche le fond du réservoir et
avec une petite pompe seringue, j'évacue l'eau au maximum régulièrement. Après avoir retiré 20 litres, les 20 suivants
avaient une couleur encore pas très nette. Ce n'est qu'à partir des 40 litres que j'ai obtenu un gasoil potable.

Bravo pour l'alcool Belette, j'ai pourtant fait pas mal d'années en Afrique et je ne connaissais pas le truc. A priori à
cette dose, je ne pense pas qu'il y ait le moindre problème pour le circuit d'injection. Les routiers ajoutent bien de
l'essence comme antigel et dans une proportion tout autre.

Je vais installer un système de préfiltrage entre le réservoir principal et l'auxiliaire avec remplissage automatique dans
le courant de l'hiver.

Afc

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WESTERLY BERWICK
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réponse n°73854

Sans déc. Si l’alcool est efficace et qu’une étude sérieuse a été faite, faut diffuser l’information à grande échelle et que les
marins cessent de se faire plomber en achetant des aditifs miracles qui coûtent la peau de mérou et dont on ne connaît pas la
réelle efficacité.

Pas facile de se baser sur une expérience personnelle du genre "moi je mets un aditif et je n'ai pas de bactérie". si j'ai bien
compris, le phénomène ne frappe que si un certain nombre de conditions sont remplies (humidité, eau, bactéries déjà présentes,
puis changement de température et condensation...) comment savoir si elles le sont toutes pour dire que l'aditif que j'ai ajouté
est efficace.

D'autre part, pour le cas de la livraison de merde (gas oil déjà pollué) à par le filtre je ne vois pas grand chose et encore cela
n’empêchera pas le moteur de caler quand le filtre sera colmaté.

Alors une bonne étude de derrière les fagot, pas un truc du genre "il faut utiliser calgon madame machin, c'est scientifiquement
prouvé", serait grandement intéressante mais n'est-ce pas aller à l'encontre de quelques lobbying ?

Question supplémentaire : la nappe visqueuse qui se développe (à l’interface eau/gas oil) reste-elle cantonnée là ou se mélange-
t-elle (si on fait abstraction d’une éventuelle émulsion due à un coup de chien)

Nikolaz

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73858

Contrairement à ce que la théorie de la décantation pourrait laisser envisager, la limite eau/gasoil est incertaine. J'en
veux pour preuve quand j'ai pompé le fond de mon réservoir la dernière fois, les premiers 20 litres étaient très troubles,
j'en ai soutiré une bouteille. Même processus sur les 20 suivants (je dis 20 litres car je les ai mis dans des bidons de 20
litres), c'était un peu moins trouble. Les 20 suivants étaient presque bons, mais il y avait encore un doute par rapport à
une bouteille de gasoil sortant de la pompe comme témoin.

6 mois plus tard, le contenu des bouteilles a toujours le même aspect ! glauque - trouble - presque bon.

Ne pas oublier qu'un bateau vaut tous les agitateurs du monde et favorise l'émulsion.

Afc

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réponse n°73859

Sans entrer dans trop de détails, dans l'eau présente dans le gazole il y a des bactéries dites oléophages (qui se nourrissent
d'huile) et aussi celles qui se développent et deviennent des algues et des champignons. Ce qui explique l'aspect visqueux des
résidus.
Une fois développés, ce magma devient plus dense, soit tombe au fond du réservoir, s'accroche aux parois y compris celles des
tuyauteries et colmatent les filtres. A ce stade, il n'y a que le nettoyage complet à effectuer (bon courage !)
Les additifs du commerce ont pour but de disperser l'eau et les micros dépôts qui commencent à se former et lers empêcher de
se coaguler.. S'ils sont déjà présents en grande quantité (eau et/ou depôts) c'est trop tard. C'est la raison pour laquelle j'avais
indiqué que ces produits doivent être mis en même temps que le plein pour être efficaces (personnellement, je n'ai rien à
vendre).
A titre d'information, les produits pétroliers contiennent naturellement une proportion non négligeable d'air dissous et par
conséquent toujours un peu d'eau.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73860

Il y a une chose inexacte dans tout ça: les additifs gasole ne sont pas cher , car le bidon de 1 litre à 70 euros suffit
pour 10.000 litres, ce qui fait 0.7 centimes par litre, donc nettement moins de 1% du prix du gazole. C'est dérisoire, et
sans rapport avec ce que peut coûter un additif mal bricolé qui fait des dégats.

S'il faut économiser sur le budget gazole, il vaut mieux ne pas aller aux pompes dans les ports, mais en ville, car la
différence peut atteindre 30% selon les endroits. Ou bien choisir un autre port, car entre les ports ça varie pas mal aussi,
beaucoup plus que 0.7% ....

Robert.

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WESTERLY BERWICK
Inscrit forum
réponse n°73898

Merci de ta précision robert, n’ayant jamais acheté d’additif (et ne m’étant pas renseigné) je n’en connaissais pas le prix. Bien
d’accord avec toi pour aller faire le plein en ville. Il faut voir la tête des gens quand on arrive avec le bateau sur un camion à la
station pour faire le plein du bateau (vous f’rez les niveaux et l’parebrise siouplait Sourire ) Non je déconne, en fait nous faisons
toujours le plein en station grâce à des bidons, c’est très chiant mais de toute façon en saison on est au mouillage et on a pas de
port avec pompe à proximité qui vaudrait d’aller y faire le plein. D’autre part je pense qu’une station fréquentée doit avoir une
rotation de stock plus rapide que la cuve d’un petit port il y a donc peut-être moins de risque de tomber sur du vieux produit ou
un fond de cuve.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°73904

Çà dépend aussi où l'on se trouve. Chez moi, la question ne se pose plus, il y avait deux stations service sur le port
(automobiles). Elles ont disparu (rentabilité oblige). Maintenant, il faut se coltiner de monter sur le plateau, le port
étant dans la vallée, of course.

Mais dans les grands ports, Le Havre, Cherbourg, ou aux Anglo-normandes, il faut voir la queue à la station à quai pour
comprendre que le débit est important et qu'il n'y a pas de problème avec le gasoil.

Afc

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