Je ne sais plus quel magasine a publié récemment un « top 50 » des hôpitaux français concernant différentes interventions. Cela
montrait bien que selon où on doit subir une intervention on ne prend pas le même risque. La question se pose moins en cas
dintervention due à une crise et où il y a plus ou moins urgence. Mais dans le cadre dune intervention préventive il ne faut pas
à mon avis négliger les risques dus à une telle intervention et qui peuvent varier dun établissement ou dun toubib à un autre
(anesthésie , infection nosocomiale , complication )
Le 7 octobre 2004, nous avons mis à contribution les membres STW afin de répondre à un questionnaire sur l'appendicectomie
préventive dans le cadre d'un grand départ en bateau autour du monde.
Vous trouverez ci-dessous copie d'un courrier de Fabrice Entine, le médecin qui travaille sur l'appendicectomie préventive et qui
en fait son sujet de thèse.
Nautiquement
Team STW
----------------------
Chers amis,
Je remercie vivement ceux d'entre vous qui avez participé à l'enquête sur l'appendicectomie préventive. Je suis actuellement en
Océan Indien sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, dans le cadre de la mission Béryx d'assistance aux populations victimes du
Tsunami. Je vais essayer par ce bref communiqué d'expliquer en quelque mot l'intérêt de cette thèse.
Globalement, celle-ci est censée faire le point sur la pratique de l'appendicectomie préventive avant un départ en milieu isolé, au
sens large. Cela vous inclue au premier rang, vous navigateurs, mais sont concernés également les sous-mariniers, le
hibernants des terres australes, les spationautes, et dans une moindre mesure certains spéléologues. Le but à l'issue de ce
travail est de donner une conclusion sur l'intérêt de se faire enlever l'appendice avant ce genre d'activités.
La première partie du travail vise donc faire le point sur la pratique de chacune de ces populations. Les habitudes semblent en
effet être très différentes, et ont en outre évolué au fil du temps. Pour ce faire, je ne suis heureusement pas seul dans ce
recueil d'informations : le Dr Jean-Yves Chauve, qui m'a confié ce travail, s'occupe de la partie navigateurs. D'autres
intervenants travaillent également à regrouper un maximum d'informations. Par exemple, un chirurgien militaire de Lyon dirige
l'organisation globale du travail et apporte les données chirurgicales nécessaires. Pour la Marine Nationale, des médecins de
sous-marins nucléaires s'attachent à réunir des documents sur le sujet, tandis que le médecin chef des Terres Australes
Françaises me rapporte en temps réel l'activité chirurgicale enregistrée en Antarctique. De mon côté, je décortique des dizaines
de publications scientifiques afin de recueillir les données, récentes ou non, sur les sujets qui peuvent se rapporter au thème de
la thèse. Nous sommes donc tous dans une grande chaîne de travail, à laquelle vous avez participé de manière cruciale.
Car au fond, l'enjeu est simple : il s'agit de démontrer si le risque de déclencher une appendicite mortelle en milieu isolé, sur
votre bateau par exemple, est supérieur ou non au risque des complications de l'intervention chirurgicale préventive qui, on le
sait, est loin d'être nul. Ce qui donne un peu de piment, mes qui ne me facilite pas du tout la tâche, c'est que ce sujet n'a
pratiquement pas été abordé dans la littérature scientifique.
Je prévois de soutenir cette thèse à l'automne prochain. L'idéal serait de pouvoir donner un avis le plus tranché possible
concernant cette intervention préventive. En tant que membres de STW, vous serez informé en exclusivité des avancés du
travail et de ses conclusions.
Merci encore d'avoir participé. Je vous adresse tous mes vux de vents portants pour cette nouvelle année !
au sujet de l'appendicectomie préventive, je voudrais dire que je suis chirurgien des hôpitaux et que j'ai hiverné il y a 25 ans
aux terres australes et antarctiques françaises et qu'avant de partir, il était de bon ton de se faire appendicectomiser.
Après mon retour, nous avons eu à Paris une réunion d'anciens des TAAF avec des chirurgiens ayant eu une longue expérience
en situation d'isolement.
Il ressortait de cette étude qu'on ne préconisait plus l'appendicectomie préventive et qu'il valait mieux développer une
appendicite aigue se transformant de temps en temps en péritonite" refroidissable" par antibiothérapie et glace abdominale, car
la complication non négligeable et beaucoup plus sévère est l'occlusion intestinale aigue dont l'évolution spontanée ( non traitée)
est redoutable.
Je suis tout à fait d'accord avec le chirurgien viscéraliste qui a recemment écrit dans vos colonnes, il y a plus de risques après
une appendicectomie préventive qu'avec une abstention.
Je voudrais dire au jeune médecin de la Jeanne que tous ses anciens qui ont hiverné dans les 4 territoires (Terre Adélie, Crozet,
Kerguelen et Amsterdam) ont justement travaillé pour savoir comment planifier et prévoir la vie en situation d'isolement (sous-
marins nucléaires, troupes alpines, commandos dans le désert) que normalement ces études sont disponibles.
Naviguez cependant l'esprit libre, l'appendicite n'est pas le plus fréquent des problèmes rencontrés à bord.
Je navigue autour du monde en voilier depuis 1982.Jamais eu ni entendu parler de crise d'appendicite autour de moi (ai entendu
parler d'une occlusion intestinale mortelle en 1984 au large du Portugal mais était-elle due à une complication??). Cette histoire
d'opération préventive me semble relever du fantasme.. on pourrait aussi se faire arracher toutes les dents..ou aller habiter en
face d'un(bon) hopital..Pour les régions tropicales ou je navigue le premier risque me semble de loin être le paludisme, en
deuxième les accidents corporels mals soignés dans un hopital local (genre Madagascar ou Mozambique.). L'appendicite viendrait
bonne dernière, après la chute à la mer,les cyclones, la piraterie, le choléra, le sida, les requins, les baleines , les cuboméduses,
les crocodiles de mer, les accidents d'avions, de pousse-pousses ou de cars rapides.. Amicalement
En tant que chirurgien et à l'occasion de ce dernier mail concernant le sujet de l'appendicectomie préventive,je voudrais dire que
je m'associe pleinement à l'opinion structurée du dr.Ribaut(mail du 13/02/05)
L'occlusion post-opératoire secondaire cad des mois et même des années apres appendicectomie,n'est pas exceptionnelle.
C'est une complication redoutable car elle nécessite une intervention.En clair ,cela ne se traite pas avec des médicaments.
J'en ai vue une apres appendicectomie faite sous coelioscopie( par adhérence du grêle au niveau de l'orifice de ponction
ombilicale nécessaire pour introduire le coelioscope) chez un adolescent dont l'appendicectomie préventive avait été décidée à la
demande pressante des parents parce qu'il partait faire un séjour aux US et que tout le monde avait été opéré dans la famille-
Chirurgien compétent,ayant une bonne expérience de la coelio-Occlusion 1 an plus tard-
J'ai eu connaissance d'autres cas.
Complication connue apres appendicectomie par la technique classique,l'occlusion secondaire pourrait donc se voir apres
appendicectomie sous coelio.
Je rappelle que c'est en France que l'on réalise le plus d'appendicectomies comparé à l'Allemagne ou l'Angleterre.
Cela fait-il parti de la" culture" des familles?
In fine,je fais mienne la phrase du dr.Ribaut:"Naviguez cependant l'esprit libre,l'app.n'est pas le plus fréquent des problèmes
rencontrés à bord."
Etant chirurgien et à l'occasion de ce dernier mail concernant l'appendicectomie préventive,je m'associe pleinement à l'opinion
struturée du dr.Ribaut (mail du 13/O2/05)
L'occlusion post opératoire secondaire, des mois voire des années apres une appendicectomie, n'est pas exceptionnelle.C'est
une complication qui nécessite une interventionassez rapidement.En clair,cela ne peut se traiter avec des médicaments.
Connue apres appendicectomie même à froid selon la technique classique,j' ai vue également une occlusion après
appendicectomie pratiquée préventivement sous coelioscopie.Il s'agissait d'un adolescent chez lequel une appendicectomie
préventive avait été réalisée sous coelioscopie par un chirurgien compétent,habitué à cette technique,à la demande des parents
avant un séjour ax US, parce que tout le monde dans la famille avait déjà été opéré.Occlusion 1 an plus tard.(L'occlusion était
liée à l'adhérence d'une anse grêle au niveau de l'ancien orifice de ponction ombilicale réalisé pour le passage du coelioscope.)
J'ai eu connaissance de 2 autres cas.La coelio pourrait donc être également à l'origine de ce type de complication.
J'ajoute par ailleurs que c'est en France ,par rapport à l'Allemagne et l'Angleterre, que sont réalisées le plus d'appendicectomies.
Cela ferait-il parti de notre "culture"?
In fine,je ferai mienne la phrase du dr.Ribaut:"Naviguez l'esprit libre,l'app. nest pas le plus fréquent des problèmes rencontrés à
bord."
A mon sens, il y a peu de chance de dévelloper une appendicite chez un adulte, pas plus et peut-être moins, que de faire une
cholécystite aigue ( inflammation aigue de la vésicule biliaire) chez quelqu'un qui a des "pierres" dans sa vésicule biliaire...
Le danger d'occlusion sur adhérences post opératoire après appendicectomie n'est vraiment pas nul. Tous les centres
hospitaliers en opèrent plusieurs par an, alors que l'appendicetomie a été réalisée des années auparavant...
Pour les enfants, l'appendicite cependant reste la première cause de péritonite. Faut-il y voir une autre attitude?
Comme dit plus haut on peut "refroidir" une poussée d'appendicite par antibiothérapie; encore faut-il en avoir à bord ( et les
bons!) et en dose suffisante.
Je répondrais cependant : "naviguons en paix", ce n'est vraiment pas le premier danger qu'il faut craindre.
Je pense également que cette idée de thèse est excellente et j'aimerai en avoir les conclusions.
Dans les années 70 l'idée d'appendicectomiser tous les navigateurs ou autres isolés étaient bien ancrée dans les mentalités. J'ai
connu personnellement une famille qui s'est rendue chez un chirurgien avant leur départ. Certaines idées ont la peau dure et je
me réjouis de connaître les résutats.
Ancien chirurgien des Hôpitaux des Armées (Marine) j'ai fait deux fois le tour du monde dont une campagne "Jeanne d'Arc" de
plus de sept mois et des embarquements sur Porte-Avions...Dans ma carrière j'ai opéré en mer exactement cinq appendicites
dont deux vraiment aigues....Le rapport entre le nombre de personnel embarqué (plusde mille sur le groupe "Jeanne d'Arc" et
encore plus sur les PA...) et le nombre de "crises " d'appendicite sans être négligeable reste minime. Je souscris à l'abstention
d'appendiscectomie préventive au regard du risque de complications postopératoires immédiates ou secondaires.
Fabrice Entine passe sa thèse le 15 Mars. Nous ferons en sorte que sa thèse soit accessible pour tous ceux qui souhaitent la lire.
C'est un travail intéressant puisqu'il intègre le questionnaire STW ( plus de 200 réponses), les réponses des coureurs au large,
des médecins des gens de mer, des médecins des bases antarctiques, les médecins de navale et plus particulièrement ceux qui
sont embarqués sur les sous-marins.
Bonjour, Quid de la thèse passée par Fabrice Entine le 15 mars dernier...celà paraît intéresser nombres d'entre nous, à quand
de pouvoir la lire sur le site ? Cordialement.
Un résumé est disponible dans le dossier correspondant. La thèse était disponible sur le site, apparemment il y a eu un "bug". Je
m'occupe de la remettre en ligne. Cordialement
de quelle version de word faut-il disposer pour pouvoir répondre au questionnaire ?
Le questionnaire a été fait sous word 2003 pour PC.
Si cela ne passe pas chez vous, on peut vous en faire une autre version.
Maritimement
Team STW
ben oui je veux bien. pour un "vieux" comme moi (et je ne dois pas etre le seul) je suis encore sous word 2000
Bonsoir,
Vous trouverez en bas de lien forum, le fichier questionnaire du Dr Chauve sur les riques d' appendicite en bateau, dans une
version Word (97 à 2002)
Cordialement
Team STW
Je ne sais plus quel magasine a publié récemment un « top 50 » des hôpitaux français concernant différentes interventions. Cela
montrait bien que selon où on doit subir une intervention on ne prend pas le même risque. La question se pose moins en cas
dintervention due à une crise et où il y a plus ou moins urgence. Mais dans le cadre dune intervention préventive il ne faut pas
à mon avis négliger les risques dus à une telle intervention et qui peuvent varier dun établissement ou dun toubib à un autre
(anesthésie , infection nosocomiale , complication )
Nikolaz.
Bonjour à tous,
Le 7 octobre 2004, nous avons mis à contribution les membres STW afin de répondre à un questionnaire sur l'appendicectomie
préventive dans le cadre d'un grand départ en bateau autour du monde.
Vous trouverez ci-dessous copie d'un courrier de Fabrice Entine, le médecin qui travaille sur l'appendicectomie préventive et qui
en fait son sujet de thèse.
Nautiquement
Team STW
----------------------
Chers amis,
Je remercie vivement ceux d'entre vous qui avez participé à l'enquête sur l'appendicectomie préventive. Je suis actuellement en
Océan Indien sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, dans le cadre de la mission Béryx d'assistance aux populations victimes du
Tsunami. Je vais essayer par ce bref communiqué d'expliquer en quelque mot l'intérêt de cette thèse.
Globalement, celle-ci est censée faire le point sur la pratique de l'appendicectomie préventive avant un départ en milieu isolé, au
sens large. Cela vous inclue au premier rang, vous navigateurs, mais sont concernés également les sous-mariniers, le
hibernants des terres australes, les spationautes, et dans une moindre mesure certains spéléologues. Le but à l'issue de ce
travail est de donner une conclusion sur l'intérêt de se faire enlever l'appendice avant ce genre d'activités.
La première partie du travail vise donc faire le point sur la pratique de chacune de ces populations. Les habitudes semblent en
effet être très différentes, et ont en outre évolué au fil du temps. Pour ce faire, je ne suis heureusement pas seul dans ce
recueil d'informations : le Dr Jean-Yves Chauve, qui m'a confié ce travail, s'occupe de la partie navigateurs. D'autres
intervenants travaillent également à regrouper un maximum d'informations. Par exemple, un chirurgien militaire de Lyon dirige
l'organisation globale du travail et apporte les données chirurgicales nécessaires. Pour la Marine Nationale, des médecins de
sous-marins nucléaires s'attachent à réunir des documents sur le sujet, tandis que le médecin chef des Terres Australes
Françaises me rapporte en temps réel l'activité chirurgicale enregistrée en Antarctique. De mon côté, je décortique des dizaines
de publications scientifiques afin de recueillir les données, récentes ou non, sur les sujets qui peuvent se rapporter au thème de
la thèse. Nous sommes donc tous dans une grande chaîne de travail, à laquelle vous avez participé de manière cruciale.
Car au fond, l'enjeu est simple : il s'agit de démontrer si le risque de déclencher une appendicite mortelle en milieu isolé, sur
votre bateau par exemple, est supérieur ou non au risque des complications de l'intervention chirurgicale préventive qui, on le
sait, est loin d'être nul. Ce qui donne un peu de piment, mes qui ne me facilite pas du tout la tâche, c'est que ce sujet n'a
pratiquement pas été abordé dans la littérature scientifique.
Je prévois de soutenir cette thèse à l'automne prochain. L'idéal serait de pouvoir donner un avis le plus tranché possible
concernant cette intervention préventive. En tant que membres de STW, vous serez informé en exclusivité des avancés du
travail et de ses conclusions.
Merci encore d'avoir participé. Je vous adresse tous mes vux de vents portants pour cette nouvelle année !
Médecin Lieutenant Entine Fabrice.
Bonjour,
au sujet de l'appendicectomie préventive, je voudrais dire que je suis chirurgien des hôpitaux et que j'ai hiverné il y a 25 ans
aux terres australes et antarctiques françaises et qu'avant de partir, il était de bon ton de se faire appendicectomiser.
Après mon retour, nous avons eu à Paris une réunion d'anciens des TAAF avec des chirurgiens ayant eu une longue expérience
en situation d'isolement.
Il ressortait de cette étude qu'on ne préconisait plus l'appendicectomie préventive et qu'il valait mieux développer une
appendicite aigue se transformant de temps en temps en péritonite" refroidissable" par antibiothérapie et glace abdominale, car
la complication non négligeable et beaucoup plus sévère est l'occlusion intestinale aigue dont l'évolution spontanée ( non traitée)
est redoutable.
Je suis tout à fait d'accord avec le chirurgien viscéraliste qui a recemment écrit dans vos colonnes, il y a plus de risques après
une appendicectomie préventive qu'avec une abstention.
Je voudrais dire au jeune médecin de la Jeanne que tous ses anciens qui ont hiverné dans les 4 territoires (Terre Adélie, Crozet,
Kerguelen et Amsterdam) ont justement travaillé pour savoir comment planifier et prévoir la vie en situation d'isolement (sous-
marins nucléaires, troupes alpines, commandos dans le désert) que normalement ces études sont disponibles.
Naviguez cependant l'esprit libre, l'appendicite n'est pas le plus fréquent des problèmes rencontrés à bord.
Cordialement.
Tout à fait d'accord. Une grossesse extra-utérine est un risque bien plus grand dont il faut avoir conscience.
Je navigue autour du monde en voilier depuis 1982.Jamais eu ni entendu parler de crise d'appendicite autour de moi (ai entendu
parler d'une occlusion intestinale mortelle en 1984 au large du Portugal mais était-elle due à une complication??). Cette histoire
d'opération préventive me semble relever du fantasme.. on pourrait aussi se faire arracher toutes les dents..ou aller habiter en
face d'un(bon) hopital..Pour les régions tropicales ou je navigue le premier risque me semble de loin être le paludisme, en
deuxième les accidents corporels mals soignés dans un hopital local (genre Madagascar ou Mozambique.). L'appendicite viendrait
bonne dernière, après la chute à la mer,les cyclones, la piraterie, le choléra, le sida, les requins, les baleines , les cuboméduses,
les crocodiles de mer, les accidents d'avions, de pousse-pousses ou de cars rapides.. Amicalement
En tant que chirurgien et à l'occasion de ce dernier mail concernant le sujet de l'appendicectomie préventive,je voudrais dire que
je m'associe pleinement à l'opinion structurée du dr.Ribaut(mail du 13/02/05)
L'occlusion post-opératoire secondaire cad des mois et même des années apres appendicectomie,n'est pas exceptionnelle.
C'est une complication redoutable car elle nécessite une intervention.En clair ,cela ne se traite pas avec des médicaments.
J'en ai vue une apres appendicectomie faite sous coelioscopie( par adhérence du grêle au niveau de l'orifice de ponction
ombilicale nécessaire pour introduire le coelioscope) chez un adolescent dont l'appendicectomie préventive avait été décidée à la
demande pressante des parents parce qu'il partait faire un séjour aux US et que tout le monde avait été opéré dans la famille-
Chirurgien compétent,ayant une bonne expérience de la coelio-Occlusion 1 an plus tard-
J'ai eu connaissance d'autres cas.
Complication connue apres appendicectomie par la technique classique,l'occlusion secondaire pourrait donc se voir apres
appendicectomie sous coelio.
Je rappelle que c'est en France que l'on réalise le plus d'appendicectomies comparé à l'Allemagne ou l'Angleterre.
Cela fait-il parti de la" culture" des familles?
In fine,je fais mienne la phrase du dr.Ribaut:"Naviguez cependant l'esprit libre,l'app.n'est pas le plus fréquent des problèmes
rencontrés à bord."
Etant chirurgien et à l'occasion de ce dernier mail concernant l'appendicectomie préventive,je m'associe pleinement à l'opinion
struturée du dr.Ribaut (mail du 13/O2/05)
L'occlusion post opératoire secondaire, des mois voire des années apres une appendicectomie, n'est pas exceptionnelle.C'est
une complication qui nécessite une interventionassez rapidement.En clair,cela ne peut se traiter avec des médicaments.
Connue apres appendicectomie même à froid selon la technique classique,j' ai vue également une occlusion après
appendicectomie pratiquée préventivement sous coelioscopie.Il s'agissait d'un adolescent chez lequel une appendicectomie
préventive avait été réalisée sous coelioscopie par un chirurgien compétent,habitué à cette technique,à la demande des parents
avant un séjour ax US, parce que tout le monde dans la famille avait déjà été opéré.Occlusion 1 an plus tard.(L'occlusion était
liée à l'adhérence d'une anse grêle au niveau de l'ancien orifice de ponction ombilicale réalisé pour le passage du coelioscope.)
J'ai eu connaissance de 2 autres cas.La coelio pourrait donc être également à l'origine de ce type de complication.
J'ajoute par ailleurs que c'est en France ,par rapport à l'Allemagne et l'Angleterre, que sont réalisées le plus d'appendicectomies.
Cela ferait-il parti de notre "culture"?
In fine,je ferai mienne la phrase du dr.Ribaut:"Naviguez l'esprit libre,l'app. nest pas le plus fréquent des problèmes rencontrés à
bord."
A mon sens, il y a peu de chance de dévelloper une appendicite chez un adulte, pas plus et peut-être moins, que de faire une
cholécystite aigue ( inflammation aigue de la vésicule biliaire) chez quelqu'un qui a des "pierres" dans sa vésicule biliaire...
Le danger d'occlusion sur adhérences post opératoire après appendicectomie n'est vraiment pas nul. Tous les centres
hospitaliers en opèrent plusieurs par an, alors que l'appendicetomie a été réalisée des années auparavant...
Pour les enfants, l'appendicite cependant reste la première cause de péritonite. Faut-il y voir une autre attitude?
Comme dit plus haut on peut "refroidir" une poussée d'appendicite par antibiothérapie; encore faut-il en avoir à bord ( et les
bons!) et en dose suffisante.
Je répondrais cependant : "naviguons en paix", ce n'est vraiment pas le premier danger qu'il faut craindre.
Je pense également que cette idée de thèse est excellente et j'aimerai en avoir les conclusions.
Dans les années 70 l'idée d'appendicectomiser tous les navigateurs ou autres isolés étaient bien ancrée dans les mentalités. J'ai
connu personnellement une famille qui s'est rendue chez un chirurgien avant leur départ. Certaines idées ont la peau dure et je
me réjouis de connaître les résutats.
Amicalement à tous. Bonne mer et bons vents.
Ancien chirurgien des Hôpitaux des Armées (Marine) j'ai fait deux fois le tour du monde dont une campagne "Jeanne d'Arc" de
plus de sept mois et des embarquements sur Porte-Avions...Dans ma carrière j'ai opéré en mer exactement cinq appendicites
dont deux vraiment aigues....Le rapport entre le nombre de personnel embarqué (plusde mille sur le groupe "Jeanne d'Arc" et
encore plus sur les PA...) et le nombre de "crises " d'appendicite sans être négligeable reste minime. Je souscris à l'abstention
d'appendiscectomie préventive au regard du risque de complications postopératoires immédiates ou secondaires.
Fabrice Entine passe sa thèse le 15 Mars. Nous ferons en sorte que sa thèse soit accessible pour tous ceux qui souhaitent la lire.
C'est un travail intéressant puisqu'il intègre le questionnaire STW ( plus de 200 réponses), les réponses des coureurs au large,
des médecins des gens de mer, des médecins des bases antarctiques, les médecins de navale et plus particulièrement ceux qui
sont embarqués sur les sous-marins.
Bonjour, Quid de la thèse passée par Fabrice Entine le 15 mars dernier...celà paraît intéresser nombres d'entre nous, à quand
de pouvoir la lire sur le site ? Cordialement.
Un résumé est disponible dans le dossier correspondant. La thèse était disponible sur le site, apparemment il y a eu un "bug". Je
m'occupe de la remettre en ligne. Cordialement
Bonjour,
Le fichier PDF de cette thèse vient d'être remis en ligne sur le dossier STW:
http://www.stw.fr/dt/display_dt.cfm?dt=824
Nautiquement
Team STW
http://www.stw.fr/dt/display_dt.cfm?dt=824
La thèse est désormais accessible et téléchargeable. Bonne lecture.