Rubrique en jachère depuis un bail. Mais avant d'affronter des conditions moins faciles qu'auparavant, un peu de zénitude et de recul font le plus grand bien. Alors digressons !

Tout d'abord un succédané d'un sketch de l'inspirateur de ladite rubrique sur l'horrible obligation de choisir, de la naissance à la mort, entendu à La Rochelle il y a 6 mois : 

Tétine, téton... Chêne ou sapin...  Pierre Desproges

En ce moment, on commence à lire la « Bible » de la Patagonie et de la Terre de Feu, le nautical guide des italiens Rolfo/Ardrizzi et j'aime bien la citation de Proust en exergue, même en anglais c'est limpide :

The true voyage of discovery does not consist in looking for new lands, but in having new eyes...  Marcel Proust

Élémentaire mon cher W. C'est pour ça qu'on se balade l'autre côté du monde alors que le jardin de Pleurtuit est si beau dès que j'y vois pousser fleurs et fruits, que j'y observe insectes et oiseaux, ou que je me perds en rêveries dans les branches et les feuilles des différents arbres et arbustes...

Le cerveau derrière les yeux est si fainéant qu'il faut aller voir ailleurs pour tout nettoyer...

Loin de la Bretagne nourricière je passe mes fins de soirée (l'ami Eric se couche tôt et se lève tôt, nous sommes complémentaires)/mes quarts à écouter de la musique celtique, en ce moment Cécile Corbel et son songbook mais beaucoup plus encore de la musique à danser ; les fest-noz et le cercle Guedenn me manquent beaucoup. Ah la suite gavotte de Meltan, le Kas ha barzh ou la Scottisch  Feurluches d'Esquisse et leur virtuosité en général, les envolées de Skolvan, la pêche de Startijenn...Ah une scottisch avec ma vahine, si loin... J'ai découvert il y a peu Arvest vraiment fabuleux à écouter (et à danser sûrement hélas). Pour les non-acquis à cette musique, essayez d'écouter deux morceaux en français d'Arvest aux paroles succulentes :

Les rumeurs de la ville ; Tant qu'il encore temps Groupe Arvest

Si la musique bretonne est impossible pour vous, on aime bien aussi le « Il faut que tu bosses » de Bernard Lavilliers ou « Je n'ai que 2 pieds » de Thomas Fersen ; un peu de subversion ça ne fait pas de mal et de toute façon faudra bien encore en remettre un coup en rentrant, pour moi en tout cas...

Bom dia

Bruno