Angoisses marines !!!

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Angoisses marines !!!
sujet n°85318
J'espère que ces quelques lignes vont permettre, par vos témoignages et vos réponses, de répondre à mes questions concernant mes angoisses face à la mer. Mon mari a pendant 3 ans remis en état un voilier en acier de 11 métres, avec pour projet de partir faire te tour du monde, et celui-ci est à l'eau depuis maintenant 3 ans. Je ne connaissais pas très bien le milieu de la mer et j'ai suivi mon mari dans ce projet avec envie, et je ne vous le cache pas avec quelques peurs. Il faut que je vous dise que mon mari a également qu'une petite expérience dans ce domaine mais c'est un rêve de gosse et qu'il met tout son coeur pour qu'il se réalise. Nous naviguons seulement pendant les vacances scolaires et depuis 3 ans nous avons eu quelques frayeurs: surchauffe du moteur due à une fuite du liquide de refroidissement, 2 fois le joint qui relie l'arbre au moteur s'est desseré, laissant entrer beaucoup d'eau dans le bateau. La première fois c'était dans de mauvaises conditions météo, heureusement nous avions avec nous un couple de skipper qui ont pris en main le bateau pendant que nous réparions, la deuxième fois nous étions seuls avec les enfants (7 ans et 5 ans) et il y avait 0 noeuds de vent. Nous avons été remorqué par la gendarmerie maritime dans un port ou nous avons procédé à la réparartion. Mon mari connait le bateau par coeur et il est très bricoleur, ce qui est un gros avantage. Toutes ces mauvaises expériences font que les angoisses que j'avais déjà auparavant se sont accentuées, j'ai du mal a avoir confiance dans le bateau, même si celui-ci est robuste. Dès que la mer est un peu plus grosse, que le vent se lève, que le bateau gîte trop..., je perds mes moyens, j'ai du mal à garder mon sang-froid. Je ne vous cache pas que la présence de mes enfants à bord, qui ne savent pas nager, m'angoisse terriblement aussi.Si mon mari passe à l'eau, je suis incapable de prendre le bateau en main. Mon mari se rend bien compte que je ne suis pas à l'aise et il a décidé à contre coeur de le mettre en vente.Véritable preuve d'amour, il préfère renoncer au projet plutôt que de perdre sa famille. Cela fait 3 mois que la décision a été prise et nous avons quelques personnes intéressées. A chaque fois c'est une grosse remise en question, je ne sais pas ce qu'il faut en penser: est- ce la bonne décision et nous allons pouvoir rebondir ensemble sur un autre projet ou est-ce que nous passons à côté de quelque chose. Je n'arrive pas à répondre à cette question, peut-être que certains d'entre vous ont vécu une situation similaire et peut être que vous avez pu trouver des solutions. Si c'est le cas, merci de m'en faire part, vos avis sur la question me permettront sans doute d'appréhender au mieux le problème. Aujourd'hui j'ai un espèce de gros point d'interrogation sur la tête et je n'arrive pas à me défaire de cette idée. Merci de vos témoignages et impatiente de vous lire. Pascale
Anonyme (non vérifié)
réponse n°109176

Bonjour Pascale,

Tes angoisses (légitimes...) semblent venir du fait que sans ton mari, tu ne puisses faire face à la navigation. Tu sembles tout
de même avoir des scrupules (et des doutes) sur le fait de faire une croix sur ce joli projet. Et si la solution était de devenir
autonome sur le bateau.
En ce qui nous concerne, le bateau est en cours de finition, le projet est le même que le vôtre : tour du monde avec deux
enfants. J'ai navigué un peu : avec des amis, avec mon conjoint et des amis et avec mon conjoint tous les 2. ce dernier voyage
m'a donné la certitude de devenir autonome sur le bateau quand on partirait. Je m'explique, on était tous les deux du côté de
Belle-Ile, le vent forcissait, nous étions au près. Je barrais et il a voulu réduire la grand voile et là un film est passé sous mes
yeux, s'il tombe, qu'est ce que je fais ? je voyais grosso modo mais je mesuis fait une frayeur, je lui ais dit d'aller chercher son
harnais et tout s'est bien passé.
Si tu savais que quoiqu'il arrive tu savais et tu pouvais maitriser le bateau, je pense que tu serais rassuré. Pour moi, c'est un
magnifique projet. Il faut également que tu es confiance en ton époux, condition essentielle pour être rassurée.
Peut être une solution ...

Gaëlle

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AMEL EUROS 39
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réponse n°109177

Pascale,

En 1999, avec ma femme et notre bébé de 8 mois nous avons loué un bateau aux Antilles. Dans le canal de Saint Vincent au
portant sous 35 noeuds avec, et c'était une erreur, presque toute la toile de vent la barre à roue a démissioné et nous retrouvé
au travers de la lame sans possibilité de naviguer. Physiquement je suis moins lourd qu'un canot de survie et même mon chien
(une terre-neuve) pèse plus que moi.

En revanche j'avais déjà beaucoup d'expérience et ai pu rapidemment rouler mon génois au 2/3 et prendre les 3 ris de GV dans
la foulée. Avec la barre franche de secours, et sur l'Océanis ce n'est pas une sinécure, nous avons pu gagner Béquia. Oublions
les problèmes pour la réparation et après une semaine de croisière dans les Grenadines nous voilà reparti pour rentrer vent
debout en Martinique.
Et la pas de chance, un peu après Canouan nous avons été pris dans un coup de vent assez sérieux : l'annexe s'est envolée, le
banc de cockpit derrière la barre l'a suivi, .....

Au bilan ma tendre et douce épouse a eu la peur de sa vie, plus pour notre fille que pour elle d'ailleurs.

Elle a mis plusieurs années pour s'en remettre mais connaissant ma passion et sachant que sans naviguer je suis même pas la
moitié de moi-même (et vu ce que j'ai écrit ci-dessus, ça ne fait pas beaucoup) elle s'est s'est un peu forcée au début, à
condition de rester en vue de la cote. J'ai donc acheté une vedette à moteur sur laquelle je m'ennuyais furieusement.

Aujourd'hui notre fille a 9 ans et c'est ma femme qui m'a poussé à vendre la vedette pour acheter un voilier (Euros 39). Certes
elle ne me suivra pas pour une traversée de l'Atlantique, mais viendra avec moi l'été prochain en Espagne ou en Angleterre (ça
dépend du sens du vent). Elle est déjà en train de tout organiser.

Tout cela pour vous dire que le temps arrange bien les choses et qu'en se raisonnant un peu on parvient à dominer ses craintes.
Un conseil : apprenez vite à nager à vos enfants. Ma fille nageait comme un poisson à 5 ans, ce qui ne m'empêche pas de lui
gréer un gilet de sauvetage pendant les navigations. D'ailleurs, et ce pour rassurer ma moitié, je porte toujours un gilet lorsque
je quitte le cockpit au dessus de 15 nds de vent et m'attache en cas de manoeuvre délicate en mer (vive les nouveaux gilets à
gonflage automatique : on ne les sent pas.

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AMEL EUROS 39
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réponse n°109178

Je suis d'accord avec Gaëlle, mais malheureusement ce n'est pas toujours possible. J'ai esseyé d'apprendre quelques rudiments
de voile à ma femme, mais ça ne rentre pas (elle est artiste peintre, ceci explique peut-être cela). Elle sait barrer si on lui donne
un cap ce qui est très appréciable et je lui ai appris qu'en cas de pépin elle va bout au vent en largant toutes les voiles et si on
est au moteur elle met au point mort. That's it, mais cela suffit peut-être..

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AMPHORA
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réponse n°109179

Pascale,

Ta démarche est déjà courageuse bravo. Quoi que tu fasse et quoi que nous puissions tous te dire, il ya une chose de vraiment
importante :
Ne tue pas tes rêves. Effectivement il ya une préparation à faire. Apprends au fur et à mesure, mais surtout n?abandonne pas
un rêve.
Courage à toi,

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REVE D'ANTILLES
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réponse n°109180

Dans ce genre de cas, la peur vient souvent du fait que l'on maitrise pas les choses. Certainement que pour vous la difficulté
est trop importante. La voile à mon avis ne tolère pas que l'on saute les niveaux d'apprentissage, certains qui l'on fait, des
années après se retrouvent dans des situations très inconfortables en mer (c'est un peu comme quelqu'un qui aurait apris à
conduire seul et qui ferait des erreurs de conduite d'où anxiété par moment). Un bonne solution consiste à faitr une école de
voile en reprenant les choses à zéro (dériveur, croisière cotière, croisière hauturière) enfin c'est mon avis. Celà donne de la
maitrise, et souvent le plaisir de naviguer ne tarde pas à venir. Bon courage, rien n'est perdu.

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SUN SHINE 38
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réponse n°109183

Pascale,
Ne renoncez pas à votre projet commun mais, votre mari semblant peu expérimenté et vous très angoissée, pourquoi un tour du monde?? C'est un projet
trop ambitieux .

Entre Brest, La Corogne et la Rochelle, vous avez tout ce qu'il faut pour vous préparer. Partez moins loin, moins longtemps mais souvent et votre mari et
vous Pascale, barrez, barrez, barrez encore, réduisez du génois, renvoyer, réduisez, beaucoup , souvent, jusqu'à ce que cela devienne très banal pour
vous, utilisez la VHF ,écoutez tout ce qui se dit sur le 16, faîtes des appels vers les marina, les sémaphores... mouillez sur ancre, quittez le mouillage,
revenez au mouillage, mettez le moteur en route, stoppez le moteur, sortez fréquemment en baie entre Fort Boyard la Rochelle et l'île de Ré par des
forces de vents un peu musclées ( entre 5 et 7) avec des gestes mille fois répétés établissez la bonne voilure, le bateau marchera bien, ça deviendra
banal et si vous le faites là, vous pourrez tout aussi bien le faire à 300 milles des côtes... et plus

Vos angoisses sont liées à votre passivité à bord, apprenez à mener votre bateau, devenez marin et vous n'aurez plus d'angoisses ( enfin, vous en aurez
moins !)

Il n'y a rien de déshonorant à renoncer à un tour du monde provisoirement, dans quelques mois ou quelques années, ce projet, vous l'aborderez
beaucoup plus sereinement car vous serez prêts .
Jacques

Anonyme (non vérifié)
réponse n°109184

Bonjour,

si je peux apporter ma petite pierre à l'édifice... Je suis totalement d'accord avec le dernier post : mettre la charrue
avant les boeufs est le meilleur moyen pour que le rêve se transforme parfois en cauchemard.

avant d'avoir un bateau important, il faut naviguer sur des plus petits.

avant d'avoir le sien propre, il faut apprendre sur d'autres

avant d'avoir un projet de tour du monde, il faut beaucoup pratiquer la croisière, hauturière, et surtout côtière
(finalement la plus complexe)

Tout ceci EN COUPLE, afin que les deux soient le plus polyvalents possible.

la navigation et la fréquentation de la mer réclame un long apprentissage (c'est du moins mon point de vue), et rien ne vaut
de le faire dans une école de croisière sérieuse. Ainsi vous prendrez confiance dans un bateau, dans les manoeuvres, dans
votre mari, mais surtout en VOUS-MEME

une dernière chose : apprenez le plus vite possible à nager à vos enfants

et un jour, vous verrez que la réalité pourra dépasser vos rêves les plus beaux !

bonne chance à toute votre famille...

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SUN SHINE 38
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réponse n°109185

être artiste est loin d'être un handicap, Titouan Lamazou est artiste et marin il me semble et à quel niveau!!
artiste pas marin ! quelle gaffe ...

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FEELING 1090 KIRIE
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réponse n°109188

Votre mari est bricoleur et connait très bien son bateau, c'est un gros avantage, car il y a toujours des améliorations à
faire ou à réparer à bord, et il faut du temps de navigation pour que tout soit bien au point. Un bateau bien pensé apporte
beaucoup plus de sécurité. Pour commencer, naviguez dans une zone que vous connaissez déjà bien, pour vous entrainer,
prévoyez de petites étapes, il y a déjà là de quoi prendre bien du plaisir et une expérience qui vous donnera confiance. Ou
bien naviguez ensemble avec un bateau ami à peu près de même taille, vous profiterez de ses conseils. Par la suite, pour des
étapes plus longues, embarquez un copain équipier.

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VULCAIN 5
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réponse n°109195

Eternel probleme : dans bien des activités , et pas seulement la voile ( je l'ai vu autour de moi avec la moto , la chasse ... et
foule d'autres activités ) c'est presque toujours le mari qui est passionné et essaie de " convertir " son epouse , laquelle suit le
mouvement parfois parce qu'elle adhére vraiment , souvent surtout pour lui faire plaisir ... Le probléme c'est que la voile , en
tout cas en grande croisiere , n'est pas une simple activité de week end .... Et l'experience montre que beaucoup de couples ne
survivent pas a cette experience s'il ne s'agit pas d'une vraie passion commune pour ce type de voyage . Vous avez un mari qui
a su se rendre qu'il y avait un probleme ; peut etre est ce la sagesse de renoncer . En tout cas , vous n'avez pas a culoabiliser .
Si vous partez contrainte , a mon avis vous allez dans le mur . La voile et un beau reve et la passion commune des gens de ce
site , mais vous savez , il y a bien d'autres moyens de rever et d'apprehender le monde ...

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OVNI 345
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réponse n°109200

Il est clair qu'il est indispensable d'acquérir toutes les compétences nécéssaires pour ne pas avoir peur. La peur est un sentiment
tout à fait naturel et évident quand on ne maîtrise pas une situation et qu'on en a conscience. Le problème est que ces dames
ont en général beaucoup de mal (pas toute bien sur) a prendre leur conjoints pour moniteur de voile pour plein de raison :
* La première il n'est peut-être pas moniteur *C'est sa passion et pas la mienne *La aussi je fais des petits caprices comme dans
la vie de tout les jours *Ca ne m'intéresse pas ce qu'il raconte et après il va m'accuser d'abimer son bateau *Quand je fais une
bêtise, plutot que de comprendre ce qui s'est passé pour ne plus la refaire, je descend bouder dans la cabine et avec un peu de
chance il me paiera un resto au port pour se faire pardonner * Faire le point, à quoi ça sert il y a le GPS *Quand le bateau bouge
trop je pourrie la vie de mon homme histoire de lui faire comprendre que je suis venue pour lui faire plaisir mais qu'il va le payer
(tout en oubliant que la mer n'est pas un etang) *j'ai peur, je ne veux pas participer donc je m'ennuie donc je n'aime pas le
bateau et en plus la mer ça bouge * Par contre j'aime bien faire la belle sur ce beau voilier quand il y a du monde pour se dire en
me regardant "il y en qui ont de la chance de monter sur des bateaux pareilles". *Je ne veux pas faire lacuisine, la vaiselle, le
nettoyage répartit entre tous les équipiers sauf moi car je ne suis pas la bonne. *Et tiens je vai faire un peu la gueule histoire de
pourrire l'ambiance. * J'ai froid * J'ai chaud * J'ai sommeil * Ca bouge trop* Ca bouge plus ! j'aime bien quand ça tangue, ça me
berce pour dormir * J'ai ralé toute la semaine mais je suis fière de raconter mes vacances à mes collègues mais mon mari n'en
saura rien*ect....

De toute façon avec votre mari ou compagnon ça n'ira jamais comme il faut.

La solution est simple, il faut apprendre avec quelqu'un d'autre, entendre le son de la cloche mais pas avec celle avec qui ont vit.
Se payer quelques stage de croisière en célibataire où, comme je ne connais personne et que j'ai déjà fait du bateau je ne vais
pas vouloir passer pour une cruche donc je m'y met, avec du coeur, et en plus ça me plait et j'ai déjà les bons réflexes, tous ce
que je n'ai jamais voulu faire avec mon homme, je le fait sans y penser. faire le point : "c'est indispensable !!!!" et comme je suis
dans de bonnes dispositions, j'apprend plein de chose.

Ce qui est génial la dedans c'est le résultat !
Comment transformer la femme que l'on aime en équipier et partenaire de ses rêves, bien sur il faut que l'amour soit là et que le
marin ait toujours gardé son calme et ait toujours été respectueux vis à vis de sa moitié.

Cordialement

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CATANA 40
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réponse n°109201

quelle dommage , et de futur regret , la voyage en famille c est fantastique , j ai fait pas mal de voyage en bateau est le dernier
un hiver aux canaries avec mos deux garcons , que de souvenir surtout aujourd hui avec la disparition d un de nos garcons ..
vivait cette experience , au debut cool style en med. du port a port le temps de comprendre connaitre et d apprecier c est ce
que j ai fait a l epoque pour que ma femme apprenne la voile , et elle a traversé 3 fois l atlantique et une pacifique , hors qu elle
ne savait meme pas ou etait l avant de l arriere d un voilier , vraiment essais encore cette ete

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CATANA 40
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réponse n°109203

c est mormal au debut les galeres , tu paye le " droit " a une vie differente , surtout aujourd hui ou l on veut etre couvert sur
tout , la secu , le boulot , une voiture fiable , des sous , des enfants premier en classe , mais c est pas la vraie vie , la vraie tu
vas la connaitre en bateau a travers vos pays visités , et non pas devant la tele show bisness

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Bavaria 34 (Monocoque)
Membre cotisant
Cotisant depuis 2008
réponse n°109212

Ma femme n'aime pas le bateau parce qu'elle a le mal de mer dès force 3.
On n'y peut rien, on s'est adaptés : petites croisières dans les îles, 2 ou 3h de nav et le reste de la journée en
promenade. Maintenant, à condition de maintenir ce rythme, elle en redemande !
Je sors souvent 1 ou 2 jours pour le plaisir de naviguer, dans ce cas c'est toujours en solo et typiquement masculin
(infantile...?? !) avec gîte et saut sur les vagues à souhait, sans faire peur à personne.
Si je veux faire des traversées longues, je prends un équipier et elle reste à terre ou me rejoint en voiture.
Quand elle est à bord, les voiles sont choquées et la gîte réduite, on se relaie à la cambuse et on reste au port si la
météo est inamicale (à part quelques imprévus, on est en med...)...
Au fait aux mouillages, c'est elle qui tient la barre et moi au guindeau... Clin Un tour du monde ? Non merci...

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CENTURION 40S
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réponse n°109258

Mon expérience féminine.
Nous naviguons en couple depuis 20 ans. Au début, je n'étais pas à l'aise et avais peur dès que le vent montait un peu. En
gros nous avons appris ensemble à mener un voilier (Olivier avait de l'expérience de dériveur et un stage de croisière),
avec des voiliers de plus en plus gros (First 24, Feeling920, puis OVNI345), et en allant de plus en plus loin chaque année.
On a beaucoup lu la bible (cours des Glenans), beaucoup navigué, et fait des stages (météo, sécurité, mécanique, et soins à
bord).
Là nous revenons de deux ans aux Antilles et de deux traversées de l'atlantique.
Au début je paniquais facilement. Je n'ai plus peur de la gîte ni du gros temps, et ne suis presque jamais malade. D'une
manière générale pour ce qui est du gros temps, on cherche surtout à l'éviter, et maintenant avec les moyens météo c'est
possible en côtière. L'important sur le bateau c'est de s'impliquer dans quelque chose, si ton mari règle les voiles, tu
peux te spécialiser dans la nav.
Je crois utile de faire des stages toute seule pour apprendre de son côté, et après il faut se lancer.
Mais on voit aussi beaucoup de bateaux aux Antilles où la femme a rejoint son mari après la traversée, pour ne faire que les
navigations cool.
Brigitte

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CENTURION 40S
Inscrit forum
réponse n°109259

Et j'ajouterais QUI VA PIANO VA SANO !!!
Brigitte

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Inscrit forum
réponse n°109289

Bonjour

il y a deux problemes disctincts:
1. le manque d'expérience,
2. le manque de confiance dans le bateau ("j'ai du mal a avoir confiance dans le bateau, même si celui-ci est robuste.").

Ces deux problèmes engendrent la peur. Combinés, leur effet est multiplié.

Le problème numéro 1 peut être réglé via l'apprentissage progressif (comme suggéré par d'autres contributeurs).

Le problème numéro 2 lui est peut-être plus difficile à régler. Vendre le bateau peut être une solution. Elle ne veut pas
forcement dire que vous renonciez à votre projet de tour du monde...

Qu'est ce qui pourrait vous redonner confiance de ce bateau (revision par un pro? autre?)? Si ce n'est pas possible, la
vente du bateau est alors nécessaire (vous engoisserai même pour une petite sortie par temps clame). Si vous ne voulez pas
renoncer à votre projet de tour du monde, en quel bateau auriez-vous confiance (critère de choix du nouveau bateau: pas trop
gîtard? autre?)?

bon courage

Xavier

Anonyme (non vérifié)
réponse n°109306

Ayant eu un bateau il y a 23 ans en Belgique , sans experience et des reves de tour du monde plein la tete, ma compagne de
l epoque adherant au projet s y etait elle aussi lance a corps perdu....du moins sur papier ! Apres qlq sorties, elle
compris que ce n etait pas son truc et qu elle preferait le plancher des vaches . Qu a cela ne tienne , j ai revendu le
bateau et fait construire une maison comme un bon pere de famille .
23 ans se sont passes....les enfants ont grandi, la separation avec ma compagne de l epoque etant consomee depuis belle
lurette, le virus du voyage ( dans mon cas , c est plus l envie de voyager que le simple plaisir de la voile- qui en est un
- ) qui m a repris : en effet, j ai rencontre une italienne avec laquelle je vis depuis 5 ans dans le sud de la peninsule et
, est ce le fait de vivre face a la mer ou le sentiment de "liberte" retrouvee ( les enfants quasi autonmes ) qui ont
reveille ce virus ?
Je me suis donc remis aux cours de voile, passe le permis bateau ..et meme achete un petit bateau . Mais je devais
convaincre mon italienne - qui ne savait pas nager- a partager ce projet ! La pauvre a suivi des cours de natation, des
cours de voile et semble avoir les memes envies de voyages et de liberte que moi . MAIS elle eprouve des craintes a chaque
sortie : " et si tu tombes a la mer , et si le temps devient mauvais, et si on est trop loin en mer ,etc...? Je ne suis
certainement pas un expert de la voile mais je crois en moi et je veux mettre toutes les conditions de mon cote a chaque
sortie pour que celle ci soit sereine . Malgre tout, ma compagne a toujours ses phobies.....
Je lui ai conseille de lire des recits de voyage en voilier pour pouvoir demystifier ce monde inconnu qu est celui de la mer
. Je pense qu a travers ces recits, on apprend pas mal sur ce qui est de la vie en voyage sur un bateau et a minimiser la
vison du " super loup de mer " qu il faut etre pour traverser les oceans . A propos de livre, je conseillerais : " Jusqu au
bout de mes reves en voilier " de R. Halley ( je crois ) qui demystifie completement l idee qu il faut etre un expert avant
d entamer un grand voyage .
Elle a peur, oui mais il faut aller au dela pour pouvoir realiser ses reves..ou alors, on reste dans son fauteil a regarder
les news ( peu agreables )et subir toutes les pubs qu on nous envoie en pleine g.... a longueur de journee . ....Et les
annees passent.....!!!!!
Moi aussi, j ai peur , comme tout le monde, de l inconnu mais lorsqu il s agit d une philosophie de vie, je pense que l on
peut facilement passer au-dessus de ces phobies : "Si lui le fait, pourquoi pas moi" est ma croyance !
Et puis le reste vient......organisation, finances ,et tout le reste.....Ca , c est une autre histoire !.Je crois qu a un
moment il faut se "jeter a l eau" pour pouvoir changer sa vie .
Olivier ( en partance ! )

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PLAN JOUBERT 14M META (Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°109318

Bonjour Pascale,
Sacré dilemne que tout cela! Je pense que si tu as pris l'initiative d'écrire ce mot sur ce forum, c'est qu'au fond de toi tu penses qu'il est encore possible
de recoller les morceaux et de reprendre confiance dans le bateau?
Je seconde ce qui t'a déjà été dit ici : peut-être qu'une école de croisière te donnerait la connaissance qui te manque et te redonnerait confiance? Et
aussi, comme t'a dit l'Artiste : c'est en pratiquant que les choses deviennent moins mystérieuses : prendre des ris, affaler, monter les voiles, mouiller
une ancre, s'amarrer, 10 fois, 100 fois, 1000 fois...etc, etc, etc...
Pour ta crainte pour les enfants, peut-être qu'un bon harnais te rassurerait déjà (s'ils n'en ont pas déjà?)? (et/ou l'interdiction de sortir du cockpit ou de
la cabine au-dessus d'une certaine force de vent?)
Et à ce propos : que pensent tes enfants du bateau?
Est-ce que ton mari consentirait lui aussi à porter un harnais dès que les conditions se font un peu trop musclées à ton goût (et pas forcément au sien)?
Qu'est-ce qui fait que tu n'aies pas confiance dans ce bateau en particulier?
Peut-être qu'avant d'envisager une transat, des parcours plus courts, avec des nuits au port te mettraient plus à l'aise?
Et la lecture de récits de voyage? on se rend compte qu'il faut tout de même de sacrées conditions avant qu'un bateau normalement constitué
commence à avoir de sérieux problèmes!
As-tu pu définir exactement tes peurs : que crains-tu qu'il arrive par forte gîte, par exemple?
Nous sommes nous-mêmes novices : nous sommes partis à la toute fin du mois de novembre du Var, et sommes aujourd'hui à l'île d'Elbe, soit seulement
environ 360 miles en un mois et demi! Mais nous prenons notre temps, vérifions attentivement la météo, faisons pas mal de moteur (car pas de vent),
mais avons aussi rencontré des vents de Force 7... nous apprenons tous les jours, faisons des erreurs et essayons de les comprendre, et prenons
confiance en nous-mêmes et dans le bateau. Des situations qui nous paraîssaient "extrêmes" au départ sont devenues maintenant "normales"... Nos
premiers trajets ne faisaient qu'une vingtaine de miles, maintenant nous en faisons une cinquantaine sans appréhension, et pouvons envisager plus
sereinement l'idée d'en faire de bien plus longs, dans des conditions moins clémentes... les enfants (8 ans et 22 mois) aussi trouvent leur place à bord,
et les fortes gîtes n'impressionnent plus personne (et le mal de mer est de plus en plus rare!!!)!
Je te souhaite de trouver une solution pour que toute la famille y trouve son compte : ce n'est pas toujours facile de prendre en compte les besoins de
chacun, mais les solutions existent!
Chaleureusement,

Stéphanie-
http://a-bord-de-dhamma.over-blog.com

http://a-bord-de-dhamma.over-blog.com

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Inscrit forum
réponse n°109410

Tout dabord merci pour votre réponse constructive.
Je vis un véritable dilemme, je ne sais pas encore au jour d'aujourd'hui quelle décision prendre. J'ai des moments d'enthousiasme
ou je me dis que je ne suis pas plus bête qu'une autre et que je vais y arriver et puis des jours je me dis qu'il faut vendre le
bateau. Mon mari est dans l'attente et je comprends sa frustration. En ce qui concerne les enfants, je pense que cela sera un
véritable déchirement. Ils sont nés avec le bateau et pour eux ce mode de vie est tout à fait normal, ils adorent. Que faire ?
J'éspère que la solution va se présenter à moi rapidement car cette situation est lourde à porter.
Pour répondre à votre question concernant le bateau, je pense que n'importe quel bateau que ce soit, j'aurais les mêmes
angoisses.
Encore merci de m'avoir accorder un peu de votre temps, je vous souhaite bon vent et pleins de bons moments avec vos
charmants enfants.
Pascale

Anonyme (non vérifié)
réponse n°109415

Pascale,
Tu as eu raison de faire ce message, c' est en quelque sorte un appel à tous les marins que nous sommes pour savoir si
tes inquiétudes et vos décisions sont légitimes et bonnes.
En ce qui concerne les inquiétudes et tes peurs cela est normal parce que pas d' expérience, pas assez amariné, il faut
du temps, naviguer et renaviguer pour savoir et réagir aux problèmes. Cela viendra avec le temps. Je crois qu' il vous faut
modifier votre projet, vous passez d' un extrème à l' autre : tour du monde et mise en vente du bateau ! Ne croyez vous pas qu'
il existe un juste milieu ? Prenez du recul et utilisez ce bateau pour les vacances, puis peut être un peu plus. Et pourquoi le tour
du monde ? Tout le monde rêve et tant mieux mais tout le monde ne le fait pas pour différentes raisons.
Attendez avant de vendre votre bateau, pas de précipitation, vous avez le temps. Par contre un bon stage aux Glénans
comme cadeau d' anniversaire, serait une bonne idée non ? Hervé.

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(Monocoque)
Inscrit forum
réponse n°109430

Le bonheur est dans le pré... aussi

Clin

Chris

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DAMIEN 2
Inscrit forum
réponse n°109451

Je suis confronté au meme pb%. Je suis parti depuis un an et arrivé en Polynésieù. Etes vous en Méditerranée ? Je suis de
passage vers Toulon, on pourait en discuter.

Amicalement

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Inscrit forum
réponse n°109454

Comme dit Rolle , il y a un "droit" Si ça ne passe pas bien autant revendre et s'offrir de belles vacances ,faire un peu de charter
à la journée et éventuellement s'offrir un petit voilier pour ne pas tout perdre .En un mot , se faire plaisir.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°109471

Pascale, as tu essayé sans les enfants à bord ? Autrement dit entre adultes, pour faire une petite croisière avec des amis ?
Ta réaction et tes angoisses en seront nettement diminuées...Dans le cas contraire, revendez le bateau et investissez toute la
famille dans une vieille maison de vacance à retapper...C' est presque pareil !

Anonyme (non vérifié)
réponse n°109476

Bonjour

Je fais de la voile depuis longtemps et par expérience de ce que j'ai pu voire ,une femme qui n'aime pas être en mer et qui a peur
ne s'adaptera jamais sur un bateau à voile. Je suis désolé, mais cette aventure maritime est le rêve de ton mari et pas le tien.
En plus vous mettez la barre trés haut "faire le tour du monde" rien que cela.
J'en parle en connaissance de cause, ma femme est dans ce cas là, elle est malade rien que de voir le bateau. Lorsque l'on va
sur le bateau en vacance pour quinze jours, elle est obligé de lire sur le ponton sinon elle est malade.
Du coup, je fais de la voile avec des amis et comme çà tout le monde est content.
Les femmes préfèrent la campagne c'est bien connu.

Amicalement

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réponse n°109479

Bonjour à tous
je suis le mari de Pascale (Ludo donc) et j'aimerais remercier tous ceux et surtout celle qui ont apporté leur contribution à ce fil
(plus particulièrement Patrice et Véro pour leur très gentille et constructive lettre). J'aimerais également apporter quelques
précisions : en effet nous avons l'intention de faire un grand voyage sur le bateau, mais bien évidement pas avant d'avoir
acquis toutes les compétences nécessaire, nous n'avons fait pour le moment que du cabotage, avec mouillage et port divers. La
situation du moment est très dure pour moi, je traine ce rêve depuis l'âge de 12 ans (j'en ai presque 37) ça commence à faire
une paille, de plus je suis vraiment allé chercher au fond de mes tripes l'energie nécessaire à la refection du bateau (3 ans de
notre vie quand même) nous avons des propositions pour le bateau et je vie ça mal, merci à ceux qui tente de nous reconforter
en nous disant qu'une maison de campagne est le même trip, mais ce n'est pas du tout la vision que j'en ai.
Pascale n'a jamais été malade en bateau, nous sommes rentré une foi des îles d'hyere jusqu'à st raph avec 35 noeuds de vents,
elle est resté à l'intérieur pour s'occuper des enfants et n'a pas eue le moindre mal de mer, je crois plutot que ses angoisses
viennent de son ignorances, vous l'avez d'ailleurs tous très bien dit, peut être pourriez vous tenter de lui expliquer pourquoi un
bateau qui gîte n'est pas synonime de chavirage immédiat par exemple ou pourquoi le vent n'est pas forcèment dangereux (la
mer beaucoup plus), vous semblez être beaucoup plus qualifié que moi pour le faire. A sa décharge, je comprends qu'elle ai
autant d'angoisses qui la prive de ses moyens et de bon sens, notre bateau est très gitard et surtout très ardent lorsque le
vent forcit, ce qui lui donne l'impression de ne plus pouvoir rien maitriser, de plus nous avons eu quelques pannes mécanique
dans des conditions parfois particulère mais le problème est aujourd'hui définitivement réglé. Bref je veux encore y croire mais
ne suis pas idiot, la décision devra venir d'elle et je ne la forcerais pas dans ce projet si elle ne le sens pas.
Encore merci à tous pour vos messages Pascale aime particulièremet les messages de fille qui sont passée par là....
A bientôt de vous lire
Ludo

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VULCAIN 5
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réponse n°109500

Tu sais Ludo , il faut parfois etre realiste : ta femme n'aime pas vraiment le bateau , et elle culpabilise parce qu'elle a l'impression
de casser ton reve . Son message d'entrée est meme pathetique , car en le relisant il est evident que ce qui la tracasse c'est
uniquement la deception qu'elle te crée , pas le fait de renoncer au voyage en tant que tel . Elle a peur tout simplement , et ça
personne n'y peut rien . La peur peut se maitriser partiellement , ou en tout cas se masquer pour faire plaisir a un etre aimé , ce
qui laisse le loisir de belles croisieres cotieres , mais l'eliminer totalement , au point d'affronter sereinement de grands voyages ,
franchement je n'y crois pas . Etre malade a bord , c'est en fait beaucoup moins grave ; dans mon environnement je connais au
moins deux epouses de voileux sujettes a de serieux mal de mer , mais animées d'une telle passion pour le bateau que ce n'est
pas un probleme . La peur c'est autre chose ... Et les reves des hommes ne sont pas toujours ceux des femmes . Apres a
chacun de chosir ses priorites ...

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AMEL SANTORIN (Monocoque)
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réponse n°109519

Au delà de tout ça comme dit notre ami Rolle il s'agit de savoir qu'est ce qui nous pousse à traverser les océans.
Pour certains cela sera la performance, les bouffeurs de milles, les purs voileux et pour d'autres c'est seulement une
philosophie de voyage à la découverte d'autres horizons.

Je me situerais sans aucune hésitation dans la deuxième catégorie même si j'aime bien me piquer au jeu de temps en temps à
tirer des bords avec d'autres voiliers.

Si cela peut vous aider je vais vous raconter ma propre expérience.
En premier il y a le rêve ce qui est le moteur. J'ai commencé comme beaucoup à construire. Je peux dire construire car je
suis parti d'une épave sur laquelle on passait les pieds à travers le cockpit et le pont et j'ai finit au bout de 8ans par
la faire naviguer? (Voir sur mon site l'évolution entre l'acquisition et la finalité).

Ce rêve n'était pas né hier et la construction d'un bateau avec lequel je ne navigue pas aujourd'hui m'a permit de patienter
Mais au fil des années les situations changent, et ce bateau que j'avais conçu pour partir comme un vieux solitaire le long
des cotes africaines sur les traces De Henry de Monfreid n'était plus adapté à ma nouvelle vie.

Je pensais à tort que la vie de vagabond était incompatible avec une vie de couple. Pourtant quel dommage de se priver de
partager les moments magiques que nous donne le voyage. Mais cela était pour moi une idée fixe que rien aurait pu faire
changer d'avis à part bien sur la maladie La vie m'a réservé des surprises inattendues. Il y a dix ans j'ai rencontré la
femme avec qui je suis actuellement marié. Il est sur que passé la quarantaine on réagit avec un peu moins de spontanéité.
Si ma chère épouse avait été complètement allergique au projet de ma vie je pense que nous en serions pas la aujourd'hui.

Pour moi cela aurait été un tel dilemme entre le projet d'une vie et une vie à deux que je pense que je n'aurais pas choisi
la vie a deux à regret. Je n'aurais pas pu me résoudre à vieillir devant la télé et partir en vacances avec les conseils de
bison futé. (Bien sur je caricature)

Mais tout cela n'est que question de choix comme toute étape de la vie.
Ma chère épouse aimait le voyage et l'aventure mais ne connaissait pas le bateau. (Mais c'était déjà un atout majeur). Les
deux premières années sur Antinéa mon ancien voilier que j'avais construit et qui n'était pas finit de mettre au point a
bien faillit dégouter à vie ma chère épouse. Les pannes à répétition et le manque de finitions et de mises au point nous
ont entrainés dans diverses galères et j'ai finit par admettre l'idée de me séparer d'Antinéa à qui j'avais consacré tant
d'années pour en acheter un autre plus conséquent.

Finalement la chance nous souriant nous avons pu vendre Antinéa et acheter Marie Alice. La on a changé de dimension et par
le fait de confort.
Cela fait à présent 3ans que je bichonne améliore et sécurise Marie Alice pour le rendre le plus agréable et confortable
pour notre projet.
Entre temps nous avons eut le temps de faire plusieurs croisières hauturières en méditerranée qui nous ont exposées à toutes
sortes de conditions météo.
Cette expérience a permis de "mariniser" ma compagne et lui faire prendre confiance au nouveau bateau et en son capitaine.
(Traversé Corse continent avec des creux de 4metres pendant 20h à 35 n?uds de vents, 55 n?uds de vents établit pendant
2heures dans le golf d'Orsei en Sardaigne, et fort avis de coup vent ce printemps dans la passe de Porquerolles avec des
vagues qui nous suivait de plus 5mêtres. )

Mais bien sur il faut de la patiente car ce qui est un loisir pour l'un et une passion pour l'autre n'engage pas les mêmes
investissements personnels. Si je pratique et suis passionnés de cela depuis 30 ans il est clair que ma tendre moitié n'a
pas les mêmes motivations. Aussi c'est a moi de lui faire aimer cela avec beaucoup de patiente et fermer les yeux sur toutes
les conneries qui peuvent être faites. Petit à petit elle apprends doucement à son rythme et devient une véritable équipière.
Les années aidant nous finissons par nous comprendre et n'avons plus besoin de nous parler pour savoir ce que l'autre va
faire et c'est ce qui fait la complicité du tandem avec ses qualités et ses points faibles. Ma satisfaction est de constater
le plaisir que prends ma femme à vivre et naviguer en bateau même si ce ne sont pas les mêmes que les miennes

Lorsque je vois des capitaines hurler sur leurs femmes dans les mouillages je reste dubitatif sur la longévité de leurs
collaborations. Sans vouloir être macho il faut quand même avouer qu'une épouse acceptera plus difficilement les ordres de
son mari que d'un capitaine étranger alors tout cela demande de la diplomatie. Quand au mouillage même si nos épouses
revendique haut et fort leur égalité à défaut de leurs différences, à moins d'avoir épouser une nageuse de l'est il faut
admettre que leurs biceps sont moins adaptés au man?uvres de chaines, ancres et guindeaux que nous.

Pour cela j'ai adopté une autre technique. Ma femme est à la barre nous avons des talkies walkies avec oreillettes et kit
mains libres et je lui donne les instructions. Au moment choisi je largue la chaine et l'ancre et donne l'ordre de battre en
arrière.
Cela fait moins désordre dans les mouillage et est beaucoup plus reposant et je n'hésite pas à lui faire prendre la barre
pour faire les man?uvre plus physiques

http://bessenay-richard.com/

Anonyme (non vérifié)
réponse n°109537

Bonjour,

@ Ludo (et son épouse)

Depuis votre premier message, de nombreux posts sont allés dans le même sens, pour vous encourager à poursuivre ce qui
pourra (pourrait) certainement être une belle aventure, mais en dédramatisant les situations (surtout pour Mme) par
l'apprentissage en école de croisière, qui est quand même le moyen le plus sûr et le plus rapide de progresser, et de faire
disparaître des craintes (sommes toutes légitimes pour qui débute) qui n'ont pas vraiment lieu d'être.

Or vous avez depuis répondu, mais en omettant de donner votre point de vue sur ces conseils...

qu'en pensez-vous donc ?

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réponse n°109540

Bonjour à tous
pour Bahia et pour tout le monde, merci encore pour vos contribution, je crois que c'est surtout l'avis de ma femme qui serait
intéressant de connaître, pour ma part j'ai une vision très similaire de ce qui a été dit, je lui ai d?ailleurs suggéré pas mal de
conseil déjà cité (stage de voile en école de croisière, documentation à travers divers livre comme celui des glénans par
exemple, prendre la barre souvent pour ce familiariser avec le bateau et je l' ai fortement invité à faire ce post parceque je
pense qu'elle n'est pas la seule dans cette situation. Il est intéressant et instructif de voir comment d'autres ont vécus les
choses et surtout comment ils ont pu surmonter leurs difficultés. Mais je suis bien sur qu'elle vous répondra très vite pour
donner son point de vue personnel
Ludo

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réponse n°109550

Bahia,
Si je n'ai pas donné mon point de vue sur les différents conseils qui m'ont été apportés sur ce post, c'est, comme l'a dit mon
époux, des choses que je savais déjà. Des discussions à ce sujet, nous en avons souvent et je pense que si le fait de faire des
stages, aller dans des écoles de croisière...sont des idées qui viennent des autres et non de moi, je crois alors qu'au fond ce
projet ne me correspond pas. Si ma motivation avait été extrème alors la question ne se poserait même pas, mes angoisses
seraient sans nul doute surpassées par l'envie d'aller plus loin. Je n'aurais même pas eu besoin de ces conseils, ils se seraient
imposés à moi. Voilà, je crois qu'il faut dire les choses telles qu'elles sont, je ne suis pas faite pour vivre un long périple sur les
mers et océans.
Mais attention je ne dis pas que je n'ai pas pris du plaisir pendant ces 3 années, faire du cabotage avec une mer calme et un
peu de vent, les nuits passées au mouillage, les baignades avec les enfants autour du bateau... sont des moments de pur
bonheur. Alors est-ce que l'on peut se contenter de cela?
Pascale

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MELODY
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réponse n°109552

J'ajoute rapidement mon point de vue a tout cela. Ma femme aime bien le bateau mais a un mal de mer qui depasse l'entendement.. Je navigue depuis des
années en solo car j'adore cela. Pour nous donc tout se passe tres harmonieusement, car je fais les grandes traversées en solitaire (et j'adore) et elle me
rejoint aux escales et on passe 8 ou 10 jours a faire du cabotage dans le beau temps uniquement. Mes amis me disent que j'ai une femme dans chaque
port, mais que c'est toujours la meme ... (et c'est assez vrai...)
L'essentiel est d'etre absolument sur que l'on peut mener le bateau entierement seul. Ne pas a a voir a dependre de sa femme pour quoi que ce soit meme
le mouillage. TOUT faire SEUL. Une fois que cela est établi ça simplifie et petit a petit éventuellement la femme ou les enfants ou les copains demandent
a participer un peu..; Mais il ne faut pas avoir a dependre de cela. Une telle attitude est tres rassurante pour tout le monde a bord. Ma femme n'a pas a
se demander quoi faire si je passe par dessus bord car TOUT est fait pour que ça ne puisse pas arriver (harnais, gilet, lignes de vie, etc).
Je pense vraiment que personne ne devrait partir pour une longue traversée en couple ou avec des amis sans être absolument sûr d'être capable de mener
le bateau (et la cuisine..) sans aucune aide ... La clef est la. Des ce niveau atteint (ce qui franchement n'est pas bien difficile), on peut rassurer son
équipage...
Ce serait dommage de casser un aussi joli reve.
YL

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CENTURION 40S
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réponse n°109570

JE PROPOSE QU ON ARRETE CE FIL; ON A FAIT LE TOUR DE LA QUESTION;
VU LA REACTION DE PASCALE. LAISSONS LES REGLER LEUR PROBLEME DE COUPLE.

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CATANA 40
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réponse n°109577

oui

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réponse n°285469

bonjour Pascale c'est Pascale wink

avez-vous réussi à partir naviguer ?

bonne journée

cdlt

Pascale

Le site de la Grande Croisière...