Branchement d'un extracteur dans la cale moteur
publié le 17 Mars 2017 23:01
Bonsoir,
Je cherche à installer un extracteur d'air dans la cale moteur car, de base il n'y en a pas sur les OVNIs.
Le moteur est un Volvo D2 55.
L'idée est que l'extracteur se mette en route au démarrage du moteur et s'arrète lorsque l'on coupe celui ci.
Toute la question est: où récupérer un positif pour le ventilateur, sachant qu'il faut aussi un neutre car la coque est en alu et tout est en double fils, bien sur.
- Sur l'alternateur c'est impossible car le courant n'est pas stabilisé.
- Sur le panneau de contrôle du moteur au poste de barre, mais cela oblige à passer des câbles dans des endroits déja très 'encombrés'. Je crois que Volvo a un faiceau en Y prévu pour cela et qu'il doit falloir ajouter ... à postériori.
- Sur le positif du démarreur, peut être ...
- Ailleurs, je ne vois pas où.
Y a t'il quelqu'un qui ait fait ce type de montage sans aller 'repiquer' le positif au tableau du moteur.
Merci de vos conseils et idées.
Marc sur S/Y Hanami II
J'ai des extracteurs de cale sur mes deux D2-55. Ils sont commandés manuellement par un interrupteur à la colonne de barre. L'alimentation est sur une des batteries moteur au niveau du bornier de distribution.
Si le debit de ton alternateur passe par un repartiteur de charge , tu peux sans probleme brancher ton extracteur sur la sortie de l'alternateur , qui ne sera donc alimentée que lorsque le moteur fonctionne ...
Dom
Affirmation surprenante sur laquelle je serais curieux d'obtenir plus d'explications.
Mes deux extracteurs sont branchés depuis plus de 10 ans en direct sur l'alternateur sans broncher.
Attention, la cale moteur chauffe beaucoup plus dans les minutes qui suivent l'arrêt du moteur, ceci pour deux raisons: le moteur n'aspire plus d'air frais qui balaye puissamment et refroidit en fonctionnement la cale moteur, ceci avec un fort débit d'air frais (par exemple un moteur de 2l de cylindrée tournant à 2000t/mn aspire 2000l/mn soit 120m3 heure d'air!). La deuxième raison est que le moteur très chaud n'est plus refroidi par la circulation de l'eau de refroidissement. Le résultat est que sur mon GARCIA l'extracteur (commandé par un thermostat d'amiance de la cale moteur) se met en route moins d'une minute après l'arrêt et va faire un ou deux ou trois cycles de fonctionnement et d'arrêt suivant la température de l'eau de mer. Il ne se met en route de temps à autre en fonctionnement que dans les eaux chaudes à très chaudes.
En conséquence commander l'extracteur par un signal présent seulement si le moteur tourne ne me parait pas un bon plan. Il est à mon avis bien préférable de commander l'extracteur en fonction du thermostat d'ambiance de la cale moteur.
Cordialement. Artimon
Autre question pour Artimon:
Quel est l'intéret de forcer le refroidissement d'un moteur à l'arret ?
Autant, réguler sa température en fonctionnement est capital, éventuellement le faire fonctionner avec un air refroidi peut améliorer son rendement (négligeable sur un moteur marin de petite capacité), mais à l'arrêt, quel est l'intéret, à part se compliquer la vie inutilement ?
Le but n'est pas de forcer le refroidissement du moteur mais celui de l'ambiance de la cale moteur. Au-delà de 45° on risque d'avoir du gasoil qui arrive trop chaud à la pompe à injection. Or le gasoil très chaud perd ses propriétés de lubrification et on risque d' endommager la pompe d'injection en redémarrant. On n'arrange pas non plus l'électronique et certains équipements de la cale moteur. J'avais eu cette discussion avec Garcia et la SECODI (moteur Perkins) lorsque j'avais franchi la première fois le Pot au Noir avec une eau de mer très chaude . Le ventilateur de la cale fonctionnait pratiquement en continu au réglage du chantier (35°) et je craignais de le griller et d'être bien embarassé. Ils s'étaient fait tirer l'oreille pour que je remonte le thermostat jusqu'à 45°.
Le gasoil arrive du réservoir où il n'est pas à 45°, heureusement.
Du moins sur un bateau.
Quant à cette histoire de lubrification de pompe, j'ai pas mal de temps autrefois voyagé au Sahara, avec des 4X4 atmo qui dépassaient allègrement les 600 000 kms, pompe incluse (juste un kit joint de temps en temps). Et il n'y avait pas d'extracteur sous le capot, à l'arrêt .....
Pour l'électronique, ok. Mais là c'est un défaut de conception: qu'est ce que de l'électronique vient faire dans une cale moteur ?
Oui bien sûr le gasoil part du réservoir à la température de l'eau de mer. Mais si la cale est à 50 ou 60° il a le temps de chauffer dans le bol racor puis dans les durites, puis dans le filtre fin.... alors que le débit est faible (de l'ordre de 20cl par minute sur mon moteur, débit de refroidissement inclus). J'estime que le temps de séjour (ou de transit) du gasoil est de l'ordre de deux mn. Je vous ai cité ma source: un technicien sérieux de SECODI ayant une grosse expérience de moteurs diesel de pêche et d'engins de chantiers; mais peut-être est-il trop conservateur ainsi que Garcia en me conseillant de ne pas dépasser 45°. Quant à la présence d'électronique je serais surpris qu'il n'y en ait pas alors qu'on en met partout (alarmes, alternateurs, équipements du moteur...).
Bonjour,
Sur mon bateau, l'extracteur est branché sur la clé de contact. Installation d'origine.
J'avais changé pour un interrupteur manuel pour ventiler plus longtemps mais j'oubliais souvent de le mettre en marche et je suis revenu au montage d'origine.
Bonsoir,
Merci pour les réponses et recommendations.
En ce qui concerne le branchement sur l'alternateur (il y en a deux), il me semble que l'intensité du courant délivré doit varier en fonction de la vitesse de rotation du moteur mais peut être ai-je tord. Si c'est le cas, alors la solution est simple.
La remarque d'Artimon est très intéressante car, en fait, ce que l'on cherche à faire c'est à refroidir la cale moteur.
Il faudrait donc que l'extracteur se mette en marche quand (1) le moteur est en marche ou quand (2) le moteur est chaud.
En logique cela donnerait "IF running OR hot THEN cooldown" et du point de vue électrique il faut donc une alimentation qui soit active quelle que soit l'état du moteur plus un thermostat de délenchement et comme la température peut être haute que le moteur soit en route ou arrété, cela semble se résumer à un extracteur commandé par un thermostat placé dans la cale et branché n'importe où sur le circuit, même en dehors de la cale moteur.
Le seul problème qui resterait serait: à quelle température déclenche t'on?
Ai-je manqué quelque chose?
Merci,
Marc.
Dans l'exemple des 4x4 travaillant dans le Sahara donné par Rouletabille on peut supposer que le gasoil arrive à la pompe d'injection vers 50° max si on suppose une température d'ambiance d'enfer de 45 à 50°comme il arrive dans les pays désertiques équatoriaux. Mais il y a une différence importante entre les véhicules ou engins de chantier dont les moteurs sont très largement ouverts sur l'extérieur et nos cales moteur confinées (isolants acoustiques, joints sur les portes) et qui sont des bouilloires quasi fermées quand le moteur s'arrête. C'est un fait d'expérience que la température monte très vite dans la cale dès que l'on coupe le moteur. Or quand le moteur est arrêté le gasoil dans les durites et les filtres n'est plus renouvelé et donc se réchauffe avec la température de la cale. Limiter la température de la cale en commandant automatiquement un extracteur à fort débit par un thermostat réglé à 45°C ne me parait donc pas idiot. Il faut également noter que la tempérarure éclair du gasoil est de 55°C. En cas de suintement ou fuite gasoil on augmente le risque d'incendie quand la température de la cale augmente exagérément.
Cordialement. Artimon
C'est bien la raison qui m'avait été donnée par mon installateur pour un déclenchement manuel par un simple interrupteur, à actionner préférentiellement à l'arrêt du moteur pendant quelques minutes. Je le laisse tourner entre 5 et 10 minutes mais c'est très empirique. Une régulation par thermostat serait évidemment meilleure.
Il me semble que le plus simple pour ne pas dépenser trop, c'est d'utiliser un "klixon", interrupteur bi-métallique que l'on fixe sur le moteur (p.ex. le collecteur d'échappement) .
On choisira un modèle "normalement ouvert" (dit "NO") qui se ferme audelà d'une température définie (p.ex. 45°C) . Cet interrupteur commandera le ventilateur d'extraction automatiquement aussi longtemps que le moteur sera au dessus de la température fixée.
Le coût est de 5 à 10€, on peut s'en payer 3 ou 4 différents pour choisir celui qui conviendra le mieux :
http://www.regbatt.com/auto-huile/115-interrupteur-a-thermostat-no-klixo...
S'achète dans les magasins de fournitures industrielles
Si on y branche un très gros ventilateur d'extraction (p.ex. au delà de 5A de consommation), on peut placer un relai auto 12V entre le klixon et le ventilateur. Ces klixon sont en général spécifiés à 10A max.
Le collecteur est brûlant c'est-à-dire très certainement à une température supérieure à 60°C à mon avis. Si on veut faire simple la solution de Schrubb me semble tout à fait valable une fois que l'on a pris le réflexe de le mettre en route à l'arrêt du moteur; on ne risque pas je suppose d'oublier de l'arrêter car c'est assez bruyant. Mais de nos jours un thermostat n'est pas bien cher (quelques dizaines d'Euros).
Oublier de l'arrêter à cause du bruit... Pas sûr ! Si je suis en route au moteur (ce qui n'arrive jamais
), en utilisant un moteur sur 2 alternativement, je laisse en route l'extracteur du moteur que je viens d'arrêter, l'autre moteur couvre largement son bruit. C'est comme ça que j'ai vidé une batterie moteur...
Le "klixon", super, oui mais où le mettre ?
Puisqu'il s'agit de "mesurer" la température d'ambiance je le visserais personnellement sur une plaquette métallique mince (c'est-à-dire à faible capacité calorifique) elle-même collée ou vissée sur une paroi de la cale , en isolant thermiquement la plaquette de la paroi.
J'ai installé un ventillateur de cale que j'allume quelques minutes avant de démarrer. Il reste en marche tout le temps que le moteur fonctionne. J'ai un temoin lumineux rouge au tableau de bord quand il marche, aprés arrêt moteur il continue de fonctionner et je l'arrête au bout de 20/30 mn. Aucun pb deduis 10 ans!
Donc en fait on est parti de la nécessité d'installer un extracteur pour assurer la lubrification de la pompe à injection à maintenant celle de la nécessité de celui ci pour éviter les risques d'explosion .....
Tout cela ne me parait pas très sérieux .....
Mon expérience personnelle est qu'un extracteur sur un moteur diesel de bateau de taille courante ne sert à rien du tout. Mon moteur a fonctionné pendant 20 ans sans extracteur, avec parfois de grosses fuites de gazole sur le bloc moteur directement, sans aucun problème. Il y a 10 ans cédant aux sirènes des bétises que l'on peut lire sur les forums, j'ai posé un extracteur (en fait 2 même, un en extraction, et un en admission, histoire de ne pas faire les choses à moitié). Le résultat ? Bah rien du tout, à part d'avoir augmenté très sensiblement le bruit du moteur. J'avais même espoir que cela diminue la température de la cabine arrière: aucun effet. L'inertie calorifique du moteur est telle qu'il faudrait faire fonctionner de longues heures ces extracteurs après l'arrêt du moteur pour avoir un effet quelquonque. Sans parler du doux bruit des extracteurs une fois le moteur arrêté, mais bon, on peut aimer ....
Et ma pompe à gazole a fonctionné 5000 heures sans extracteur sans broncher. A 6000 heures, lors du reconditionnement du moteur, elle a juste reçu un kit joint, plus par acquis de conscience qu'autre chose .... Elle arrive bientôt à ses 7000 heures.
Sur les deux extracteurs, un est tombé en panne récemment. Tant mieux. Le 2ème, je vais bientôt le débarquer ...
Faire fonctionner un extrateur avant le démarrage du moteur, c'est pour les moteurs à essence. Sur un moteur diesel, c'est inutile.
Alors bon après, on peut bien s'amuser à poser des extracteurs, en direct sur l'alternateur (le plus simple) ou bien pilotés par des thermostats, ou bien en manuel du genre quand -ça-m'chante- et qu'j'y-pense, on peut bien en discuter pour s'amuser, ça occupe et on est content de son bricolage, c'est légitime. On peut même apprendre des choses en électricité, c'est pas si mal. Mais de là à affirmer que c'est utile voire indispensable, là c'est autre chose ...
Il y a des millions de voiliers pourvus d'un moteur diesel fonctionnant sans extracteurs depuis des dizaines d'années, en fait ......
Je suis d'accord que l'extracteur avant et pendant le fonctionnement du moteur ne sert pas à grand chose pour les raisons évoquées ci-dessus (balayage très important de la cale par l'aspiration du moteur).
De là à jeter l'anathème sur ceux qui pensent qu'il est malsain de laisser sa cale moteur, après l'arrêt du moteur, se transformer en autocuiseur atteignant voire dépassant 50°C pendant un temps long (plus d'une heure) et qui préfèrent garder une marge par rapport à la chute du pouvoir lubrifiant du gasoil (vers 60°C) , de la température éclair du gasoil (55°C) et dela tenue au vieillissement des équipements qu'elle abrite c'est un pas que je ne franchirai pas personnellement. Il faut le laisser à l'appréciation de chacun.
Bonjour,
il me semblait que l'extracteur avait pour intérêt d'améliorer le fonctionnement d'un moteur turbocompressé en faisant entrer de l'air frais dans la cale moteur.
Si les conduits d'entrée d'air dans la cale sont correctement dimensionnés je ne pense pas que l'extracteur, moteur en fonctionnement, améliore significativement l'alimentation en air frais du moteur via le turbocompresseur (si on pinaille il baisse très légèrement la pression dans la cale et contrarie le turbo qui cherche lui à comprimer l'air, mais c'est du second ordre à mon avis). Par contre le turbo contribue à chauffer après l'arrêt du moteur dans la première dizaine de minutes car il est vraiment brûlant.
Non, effectivement, l'effet d'un extracteur sur le rendement d'un moteur turbo d'un moteur de bateau n'aura qu'un résultat même pas mesurable.
Comme il n'aura non plus aucun effet sur son refroidissement après l'arrêt du moteur, à moins de le faire tourner tourner de très longues heures pour commencer à mesurer un effet, totalement inutile. Quand on réalise la température de fonctionnement d'un turbo .....
Le point le plus important d'un turbo est de ne surtout pas couper un moteur après son fonctionnement. On laisse tourner le moteur au ralenti quelques minutes afin que son huile de refroidissement (du turbo), qui doit être elle même refroidie par un échangeur de température, puisse faire son travail et éviter l'usure et le grippage prématuré du turbo. Là cela va le refroidir. Un extracteur n'y changera rien du tout et la température de la cale moteur non plus.
Artimon, en toute amitié, nulle question d'anathème, ce n'est pas le genre de ma maison.
Lorsque j'ai placé cette question sur le forum j'étais prêt à mettre une commande manuelle pour le ventilateur: un interrupteur en fait, un simple interrupteur avec un voyant lumineux dans la descente qui est au dessus de la cale moteur, comme sur la plupart des voiliers en fait.
Cependant un voisin de ponton m'ayant dit qu'il avait surement une meilleure façon de faire j'ai voulu vérifier mais j'étais à mille lieues (ou miles nautiques devrais-je dire) de penser que ce sujet allait intéresser qui que ce soit , j'avais tord et j'ai appris pas mal de chose en lisant les différentes contributions.
Ceci dit, je crois que je vais revenir à mon idée de départ et mettre un simple interrupteur avec un voyant.
Cela devrait suffire car depuis 7 ans le moteur a tourné sans problème sans ventilation forcée de la cale.
Par ailleurs, sur les OVNIs il n'y a de 'ventilation forcée' que lorsque le moteur est turbo-compressé, ainsi que cela a été signalé plus haut et à ce moment là, si le moteur est un Volvo, le chantier monte un faisceau Volvo standart prévu à cet effet.
Merci de vos contributions.
Marc.
OK
Et bien merci pour toutes ces informations et vos contributions.
J'ai essayé de résumer tout cela de façon pratique et je vais faire simple: branchement sur le second alternateur.
Voici le texte sur le blog.
Bonjour,
Ne pourrait on pas imaginer de raccorder au ventilateur un deuxième positif par l'intermédiaire d'un thermostat placé dans le compartiement moteur. Cela permettrait de mettre en marche l'extracteur en même temps que le moteur et de le laisser fonctionner jusqu'à l'ouverture du thermostat pour ventiler le compartiement après l'arrêt.
Alain
J'ai actuellement un simple interrupteur marche arrêt. Mais je vais installer pour la coupure une temporisation pour qu'il soit coupé del'ordre de 5 ou 10 mn plus tard.
JJ