De Niuatoputapu aux Fidji, nous n’avons pas assez de vent et le moteur tourne, tourne et tourne encore, aidé des voiles pour conserver la vitesse, c’est l’étape la plus motorisée depuis le début du voyage, à l’arrivée on en a peu marre…

Heureusement l’océan devient plus poissonneux et une belle dorade coryphène d’1,20 m mord à l’hameçon

Du jaune /vert à la sortie de l’eau

Elle passe ensuite par un beau bleu

Puis fini gris poisson…Elle nous régalera pendant trois jours

Une étape importante du voyage, nous franchissons le méridien 180, nous passons de l’Ouest à l’Est,

Maintenant la longitude diminue, donc on est sur le chemin du retour…

Savu Savu

Nous arrivons au village à 16 h, comme il y a une heure en moins au Fidji, (c’est UTC + 12), il n’est ici que15h et nous pouvons faire les formalités sans aucun problème, tout est fini à 16h30 et nous prenons une bouée à la « Copra Sheld Marina ».

Le soir même, c’est pizzas (indienne), on retrouve enfin la civilisation…

Le lendemain, nous payons les différentes taxes d’entrée :

Quarantaine : 172,50 + Bio sécurité : 89,70 + navette de la marina 10 = au total 272,20 dollars Fidjien soit 120 euros.

Les Fidjiens sont très accueillants et sympathiques, ils engagent facilement la conversation, ils parlent un anglais très compréhensible.

Il y a beaucoup d’indien (indonésien) qui sont implantés dans tous les commerces.

Bien que très sympathique les Fidjiens ne sont pas très fiable…,

Le gardien de la marina, m’avait promis d'organiser un repas Fidjien chez lui, lorsque je lui en reparle, il s’excuse et me dit qu’il doit partir ce soir à Suva…(il ne m’aurait pas averti…)

J’avais rendez-vous avec un boulanger pour qu’il m’enseigne la façon de faire le pain de mie à la Fidjienne, mais il n’est pas là au RDV, sa patronne (Indienne) s’excuse et me dit que les Fidjiens ne sont pas sérieux, ils oublient…

La vie n’est pas trop chère  et nous mangeons tous les midis au restaurant

(15 € à 4 boissons comprises)

Ils sont principalement tenus par des indiennes

Le marché aux légumes est très actif, nous retrouvons enfin de la verdure à manger !

Quelques jours plus tard, nous reprenons la mer pour une journée de navigation difficile de 50 miles au près, le soir fatigué nous prenons le mouillage à Makogaï, cette île abrite les vestiges d'une ancienne léproserie...un peu sordide cette ambiance désaffectée.

Le lendemain 52 miles, mais cette fois au portant voile en ciseaux, ce sera une formalité par rapport à la veille…

 Le jour suivant nous avions prévu une petite étape de 25 miles, navigation très plaisante à l'intérieur de la barrière de corail, au portant, pas une vague, les paysages défilent,  ça avance tout seul...

Après les récoltes de cannes à sucre,  il y a des incendies partout, ils font tout cramer...  

Coté navigation, les Fidji c'est mal pavé, il y a des récifs partout et le balisage est plus qu'aléatoire, parfois, il y a des repères...la cartographie électronique n'est pas trop imprécise, mais mieux vaut, ne pas naviguer de nuit.

Mais le mouillage ne nous plait pas et nous poursuivons un peu plus loin, puis encore un peu , finalement nous posons l'ancre dans une immense baie déserte à la tombée de la nuit, et toujours plein d’incendies.

 Le lendemain, nous arrivons à Vuda-Marina,.

 Le Véga s'engage dans le chenal, tranchée creusée sur le platier de corail 

Un port tout en rond où nous pourrons faire les formalités de sortie.

C'est un trou à cyclone, dans ce cas, les bateaux sont amarrés à terre par des chaines et tous reliés à la bouée centrale, tissant une véritable toile d'araignée.

 Nous profitons de l'eau douce pour rincer les voiles, c'est notre première escale en marina depuis St Domingue il y a 8 mois.

A terre, les bateaux sont posés au sol sur des pneus, la quille plantée dans un trou creusé dans le sol.

Tous les soirs, les feux d'artifices crépitent de tous côtés, nous sommes à la veille des fêtes du Diwali, fête indienne de la lumière.

 A bientôt, maintenant cap sur la Nouvelle Calédonie 700 miles plus loin.