Prendre la météo ??
publié le 17 Juillet 2013 16:26
Bonjour à tous,
Je vais partir pour un tour du monde et j'ai un tél irridium qui va me permettre de prendre la météo, mais je me demandé si il était pas intéressant d'avoir une deuxième possibilité de prendre la météo ?
Si oui, qu'est ce que vous utilisez ?? météofax 32 ??
Imaginez que en pleins milieu de l'atlantique, je fasse tomber mon tél satellite à l'eau !! plus de météo !!
Merci à tous, sans se site je pense qu'il serait beaucoup plus difficile de préparer un projet comme celui là
Je vais partir pour un tour du monde et j'ai un tél irridium qui va me permettre de prendre la météo, mais je me demandé si il était pas intéressant d'avoir une deuxième possibilité de prendre la météo ?
Si oui, qu'est ce que vous utilisez ?? météofax 32 ??
Imaginez que en pleins milieu de l'atlantique, je fasse tomber mon tél satellite à l'eau !! plus de météo !!
Merci à tous, sans se site je pense qu'il serait beaucoup plus difficile de préparer un projet comme celui là
J'ai une BLU ,un modem pactor et un abonnement Sail Mail.
Je reçois les fichiers grib et autres . France info aussi BBC etc....
Mais je ne sais pas si le système est toujours performant au regard de l'Iridium.
Philippe avec une clef USB pour le moment.
Qu'est ce que vous appelé plus performant ?
Coridalement
Bonjour,
Le plus simple et le plus rapide est effectivement l'Iridium.
Mais la BLU le fait très bien aussi!
En général on se sert de l'Iridium à l'intérieur avec une antenne externe donc pas de risque de le foutre à l'eau !
Ce sont plutôt les chutes sur le plancher qui sont à craindre!
Et ce n'est pas en grande traversée que la météo est la plus utile!
Il faut bien subir ce qui arrive et la plupart du temps on a le temps de le voir arriver! Sauf voilier très rapide ou cata GM bien sûr!
Si tu as une BLU, j'ai souvent intérogé ceux qui étaient devant moi pour leur demander les conditions qu'ils avaient vent et mer.
Au prix du téléphone et des communications satellites, l'iridium tu le tiens fort à deux mains et tu l'utilises à l'intérieur ! :)
(De toute façon, faut bien le relier au PC pour réceptionner la météo et donc être à la table à carte...)
Sinon dehors quand les conditions sont calmes... Une petite housse étanche peut-être ?
Faire de grandes (ou moins grandes) traversées avec les fichiers gribs reçus par Iridium est parfaitement suffisant et offre partout et pratiquement à tout moment une réception de qualité sur l'écran de ton PC. Beaucoup (je pense une large majorité maintenant) de navigateurs au longs cours ou allant dans des régions lointaines ou de grandes latitudes l'utilisent de préférence à la BLU dépassée à mon avis. Mais comme indiqué ci-dessus il faut l'installer proprement sur un support fixe à la table à cartes, connecté avec une antenne Iridium extérieure de qualité par un câble bien dimensionné pour recevoir les gribs, transmettre et recevoir les mails et téléphoner en cas d'urgence (par exemple urgence médicale avec Purpan ou liaison avec des centres ou moyens de secours).
Sortir le portable Iridium dans le cockpit est à mon avis déconseillé, sauf bien entendu en cas d'évacuation du bateau qui coule et départ en bib, auquel cas pour ma part je le mets en position 2 ex aequo avec la VHF immédiatement derrière la balise SARSAT, dans une pochette étanche, dans ma (longue) check list établie avec des rangs de priorité (il peut y avoir peu de temps pour évacuer vite fait) des objets à embarquer en tel cas extrême.
Je ne partage pas du tout l'avis de Mwongo suivant lequel la météo ne sert à rien en grande traversée. J'ai partagé moi-même longtemps cette idée fausse suivant laquelle on ne peut que subir au grand large sauf à être une formule 1. Depuis une dizaine d'années je me suis mis , comme beaucoup de marins maintenant, à choisir et ajuster mes routes en fonction des données météo. Pratiquement à chaque traversée (même ne durant que 3 jours), l'expérience venant, j'ai gagné énormément en confort, en vitesse et en sécurité en ne naviguant pas comme des boeufs sur l'orthodromie. Je tiens dans ma besace, comme certainement beaucoup d'entre nous, des dizaines d'expériences vécues qui démontrent que l'on est souvent considérablement gagnant. Rien que l'an dernier trois cas vécus en rentrant de Québec:
- entre Terre Neuve et la côte W du Groenland prise d'une dépression naissante en forme d'hippodrome allongé. Seulement 80 milles de déport latéral de ma route (qui faisait plus de 1000 milles) m'ont permis de prendre la bonne branche de l'hippodrome et de marcher plus de 48h au portant peinard alors que si j'étais resté sur l'orthodromie je me respirais 25 nds de face, près en tirant des bords dans une mer désagréable, plus de 30 noeuds de vent apparent, gîte, 2 fois la route, 3 fois le temps,4 fois la grogne. Le contrôle du déroulement de la situation météo a permis de valider complètement ce qui était prévu et se passait réellement.
- entre le Groenland et l'Islande , pour virer le Cap Farwel, foncer pour passer le cap avant qu'une dépression en formation n'arrive et ferme le passage à niveau, passer le cap avec un très large tour (120 milles) pour se positionner sur la branche portante de la dépression pas encore de grande dimension lorsqu'elle nous aurait rattrapé. C'est exactement ce qui s'est passé. Si j'avais serré le cap (en faisant gaffe aux glaces) comme c'était logique si on cherchait le trajet minimum puisque je remontais ensuite en Islande, je me respirais la même dépression avec un bon force 7/8 dans le nez au lieu de l'avoir dans le dos. Et dans ce coin là la mer est vite très forte.
- entre l'Islande et l'Irlande une dorsale me barrait la route. Au prix d'une dizaine d'heures de moteur je suis allé me mettre du bon côté de la dorsale pour ensuite être à la voile au bon plein puis au largue pratiquement sur route. Si j'avais continué à la voile sur l'orthodromie je me faisais progressivement renvoyé à la case départ.
Dans les 3 cas j'estime avoir gagné au moins 36 heures, probablement plus, sans parler du gain en confort et fatigue.
Il ne faut pas se prendre la tête, même si la lecture du grand spécialiste Jean-Yves Bernot (Météo et stratégie) est très instructive et très utile. Un peu de bon sens et de réflexion suffisent le plus souvent pour nos croisières. Pour la course il faut bien sûr raffiner.
J'ajoute que mon canote marche correctement sans être un racer car il est, comme la plupart des voiliers de grande croisière, bien chargé. Je planifie et réalise mes grandes traversées avec une moyenne de 165 milles par 24h corrigés des courants généraux, sauf cas particuliers.
Cordialement. Artimon
En complément de mon intervention et si tu veux un moyen de secours un petit récepteur Navtex est utile et très facile d'emploi. Il fonctionne entre 200 et 400 milles des côtes suivant les configurations et donne, entre autres informations de sécurité, la météo en clair du pays émetteur avec une tendance. La couverture est donc très vaste et marche bien. Il est particulièrement utile pour valider les gribs moins bons que la météo traitée par les prévisionnistes lorsqu'on approche des côtes prépare son atterrissage.
Cordialement. Artimon.
Et au large, un bon récepteur BLU permettant de recevoir les fax/cartes pour 3 jours de la NOAA, dans le monde entier. (avec un PC et logiciel of course).
OUI,mais c'est aussi cher ,et plus emcombrant que d'acheter ub second iridium en secours au cas ou!!
Francisxm, tu m'as précédé : une BLU, c'est cher, relativement compliqué à utiliser, ça consomme beaucoup etc...
Un deuxième Iridium dans un sac étanche est une solution certainement plus pratique et probablement plus économique.
Je partage la réponse d'Artimon. Sur des navigations moins tendues. ( Transats, toute la Mediterranée , Caraibes en période cyclonique ) et la possibilité d'optimiser sa navigation , y compris avec un croiseur bien chargé qui navigue entre 4 et 6 noeuds en général.
La meteo au large ce ne sont pas que les grib, ce sont aussi les bulletins "grand large" prévisionnistes de sécurité et si possible une carte d'analyse.
L'iridium permet celà très facilement. Pour ma part , j'utilise navimail 2 en intreface facilitant.
L'iridium doit rester dedans au sec avec une antenne extérieure . Le petit micro/ oreillette joint avec permet de le laisser à poste pour les conversations.
Pour ma part, je me suis contenté du petit support fourni dans le kit d'origine, fixé sur une planchette bien positionnée.
Je suis aussi chaud partisan du Navtex , pour les raisons dites plus haut à fortiori en zone méditerranée et Est Atlantique jusqu'aux Canaries incluses.
Enfin, le 3G et un logiciel type Weather4D donnent une belle anticipation de la tendance sur plusieurs jours. J'y rajoute l'acces en période cyclonique aux sites spécialisés ( NHC.NOAA dont la page d'accueil suffit ).F
Comment accèdes tu pour l'info sur les cyclones au site NHC.NOAA? Avec la 3G ou y arrives-tu avec Iridium sur un serveur à petit débit?