"Test" lagoon 42 hybride I sur 5 jours
publié le 09 Mai 2010 06:32
Bonjour,
Ayant lu quelques discussions sur la/les solutions hybrides, un "test" me semble utile.
Un retour d'expérience "réel" me semblant intéressant.
D'autre part, après les test des marina, pourquoi ne pas constitué "une base d'info bateau".
En effet les discussion "que pensez vous de ce/ces bateau(x)" étant récurrentes ...
la "bête" :
12.30 à la flottaison
13t40 lège
Déjà là on peut se dire qu'il ne s'agit pas d'un foudre de guerre.
Avant de parler de la motorisation, 2 petites remarques :
Lors de ces 5 jours manquant cruellement de vent ... sa capacité à remonter au près se situe dans une fourchette 45° du vent.
Soit 90° bord sur bord.
Mais en assurant tout de même 5,6 kn pour 8,6 kn de vent.
Le bateau de location ne semblait pas un modele d'entretien ...
Girouette non compensée : 60° du vent sur bâbord, 30° sur tribord.
Anémomètre visiblement incohérent (vent apparent / vent réel).
Température d'eau incohérente.
Bloqueur d'écoute de génois ne tient pas ouvert (se referme dés que l'écoute commence à filer). Crée une résistance considérable rien qu'à l'embraquage.
Winch électrique utilisé 1 fois et resté bloqué en position "on", obligé de couper par son fusible car la capacité batterie chutais très vite ...
Tableau électrique moteur très "bizarre".
Le bateau est censé avoir 2 alternateurs d'arbres et donc recharger en propulsion vélique, ce que le tableau n'indiquais pas.
Barre très dure.
Taud de soleil de GV en "piteux état".
Bout dehors de 50cm environ, me semblant bien "petit" en regard de la taille du bateau.
Compas non ou mal compensé, déclinaison de 10° (de mémoire) alors que > 35° de déclinaison + déviation ...
Cable électrique de liaison au ponton ayant "chauffé" au niveau de la prise qu'il faut des fois bouger pour que le contact se fasse ...
Etc ...
Le bateau se "configure" grâce à un commutateur 6 position :
0 tout sur off
1
2
3 appareil électrique + groupe électrogène
4 appareil électrique + groupe + moteur en priorité recharge batterie (faible puissance)
5 priorité puissance aux moteurs + groupe + appareil électrique
Position 4 :
La charge batterie est de 120 a, les commandes moteurs à fond permettent 3 kn de vitesse ...
Ce avec le générateur en fonctionnement.
Position 5 :
Générateur allumé, avec commande moteur à 60/65% vitesse bateau 5kn, recharge 60a.
A fond 7.5kn, mais décharge batterie de 60 a.
A fond et sans générateur décharge batterie > 150a ...
Tableau moteur : charge batterie.
Vert de 100 à 80 %
Orange de 80 à 60%
Rouge après.
à 60% le groupe s'allume de façon autonome.
à 80% l'alarme du bord batterie se déclenche.
Voilà pour le "cadre".
Le parc batterie se décharge très très vite sans générateur allumé ...
Cela devient donc un exercice de style de s'adapter et de réapprendre à gérer son énergie à bord. Ce qui en soit est intéressant.
Partir tôt d'un port sans générateur pour ne pas réveiller ses voisins laisse rêveur quand aux possibilité électrique, mais va demander de très longues heures de générateur pour refaire le plein des batteries ...
Autre ex : ayant prévu une crique tranquille nous avons chargé le parc batterie au générateur bien avant l'arrivée prévue de nuit pour ne pas déranger les éventuelles personnes déjà sur place.
Arrivé à vue, 3 feu de mouillage allumés, de loin nous prévoyons donc de nous mettre là ou il n'y en a pas ...
Arrivé sur place 3 bateaux sans feu de mouillage dans une nuit noir là ou nous prévoyons de nous mettre ...
Tour de reconnaissance pour trouver la place, puis pour reconnaitre les fonds et leur profondeur.
On mouille ... on allume le carré pour préparer le repas et alarme batterie ...
On est bien arrivé en silence, mais avons été obligé d'allumer le générateur une fois mouillé, ce qui est somme toute rageant ...
En position 5 (max puissance moteur) pour sortir d'un mouillage ou le vent s'est levé par exemple, le guindeau peine beaucoup à remonter l'ancre ...
En position 4 (recharge max, mais puissance faible moteur) le guindeau s'en sort mieux, mais là ce sont les moteurs qui peinent à compenser le vent ...
On pourrait se dire qu'il suffit de relever en 4 et se dépêcher de passer en 5 dés que l'ancre à décrochée ...
Oui mais ...
A chaque fois qu'on change le "programme" le générateur s'éteint ainsi que les moteurs, il faut donc rallumer le tout ...
Plus problématique encore ...
Est-ce due au manque d'entretien, à une sécurité à bord ?
Toujours est il que les moteurs acceptent la marche arrière que lorsqu'ils le veulent bien ...
En essayant avec une temporisation de 10sec entre marche avant et marche arrière, le problème ne fut pas "résolu".
Donc arriver avec 13,4t en manœuvre et vouloir casser l'erre ou terminer la manœuvre sans marche arrière est rock and roll ...
Les moteurs électrique sont censé donner leur couple maxi quasi instantanément ...
Ce qui est vrai sur le bateau essayé mais uniquement en marche avant ...
En marche arrière prévoir au moins 10 sec avant de ressentir le "frein", ce qui est dangereux, mais aussi problématique puisque le cata se manœuvre en rotation avec 1 moteur marche avant l'autre en marche arrière.
D'autre part et de façon générale prévoir 4 à 5 sec de temporisation entre la commande moteur et son action.
A la fin de la semaine, le skipper du bord nous indique qu'une consommation "normale" avec 2 diesel devrait tourner autour de 180/200€ vue le nombre d'heure moteur effectuées.
Nous en auront pour 100€ seulement.
L'alarme batterie se déclenche tellement souvent qu'on finit par s'y habituer ou a stresser grave ... Peut être une question d'habitude que nous n'avons pas eu le temps d'acquérir ...
D'un point de vue concept :
Pourquoi sur un bateau électrique ou l'autonomie / quantité batterie embarquée est un vrai casse tête mettre un winch électrique qui consomme autant que le guindeau ???
Pourquoi se contenter d'alternateur d'arbre lorsque l'on a un bimini en dur qui permettrait de mettre facilement 400w de panneau solaire ???
Quitte à tenter un concept pourquoi mettre un frigo "mal isolé" consommant 5 a quasi en permanence alors qu'un frigo mixte gaz/12v mieux isolé aurais tellement mieux fait l'affaire (quitte à mettre un bon détecteur de fuite de gaz).
Sur un bateau a vocation écologique, la pompe a eau de mer au pied dans la cuisine est absente en série ...
Le bateau loué (je ne sais pas si c'est sa config d'origine) à 800l d'eau douce embarquée ... écologique seulement pour la motorisation ? De plus les réservoir d'eau sont très en avant du mat ...
Le 42 a un rostre qui s'arrête à 1m de la poutre avant. Ce qui permet d'avoir la baille à mouillage à 1,5 m de la poutre. Mais les 60 à 80m de chaine provoque un poids encore très sur l'avant du cata ...
Bilan personnel :
des défauts rédhibitoires :
- marche arrière se déclenchant de façon aléatoire.
- manque de couple en marche arrière détestable .
- coupure / redémarrage du groupe électrogène et des moteurs à chaque changement de programme.
- potentiellement dangereux le cas ou l'on quitte un mouillage avec le vent qui s'est levé ou il faut choisir entre guindeau et moteur.
Le reste étant des adaptations, correction à faire, ou des changements d'habitude / apprentissage.
Je reste à votre disposition concernant toute question à laquelle je pourrais répondre.
Ayant lu quelques discussions sur la/les solutions hybrides, un "test" me semble utile.
Un retour d'expérience "réel" me semblant intéressant.
D'autre part, après les test des marina, pourquoi ne pas constitué "une base d'info bateau".
En effet les discussion "que pensez vous de ce/ces bateau(x)" étant récurrentes ...
la "bête" :
12.30 à la flottaison
13t40 lège
Déjà là on peut se dire qu'il ne s'agit pas d'un foudre de guerre.
Avant de parler de la motorisation, 2 petites remarques :
Lors de ces 5 jours manquant cruellement de vent ... sa capacité à remonter au près se situe dans une fourchette 45° du vent.
Soit 90° bord sur bord.
Mais en assurant tout de même 5,6 kn pour 8,6 kn de vent.
Le bateau de location ne semblait pas un modele d'entretien ...
Girouette non compensée : 60° du vent sur bâbord, 30° sur tribord.
Anémomètre visiblement incohérent (vent apparent / vent réel).
Température d'eau incohérente.
Bloqueur d'écoute de génois ne tient pas ouvert (se referme dés que l'écoute commence à filer). Crée une résistance considérable rien qu'à l'embraquage.
Winch électrique utilisé 1 fois et resté bloqué en position "on", obligé de couper par son fusible car la capacité batterie chutais très vite ...
Tableau électrique moteur très "bizarre".
Le bateau est censé avoir 2 alternateurs d'arbres et donc recharger en propulsion vélique, ce que le tableau n'indiquais pas.
Barre très dure.
Taud de soleil de GV en "piteux état".
Bout dehors de 50cm environ, me semblant bien "petit" en regard de la taille du bateau.
Compas non ou mal compensé, déclinaison de 10° (de mémoire) alors que > 35° de déclinaison + déviation ...
Cable électrique de liaison au ponton ayant "chauffé" au niveau de la prise qu'il faut des fois bouger pour que le contact se fasse ...
Etc ...
Le bateau se "configure" grâce à un commutateur 6 position :
0 tout sur off
1
2
3 appareil électrique + groupe électrogène
4 appareil électrique + groupe + moteur en priorité recharge batterie (faible puissance)
5 priorité puissance aux moteurs + groupe + appareil électrique
Position 4 :
La charge batterie est de 120 a, les commandes moteurs à fond permettent 3 kn de vitesse ...
Ce avec le générateur en fonctionnement.
Position 5 :
Générateur allumé, avec commande moteur à 60/65% vitesse bateau 5kn, recharge 60a.
A fond 7.5kn, mais décharge batterie de 60 a.
A fond et sans générateur décharge batterie > 150a ...
Tableau moteur : charge batterie.
Vert de 100 à 80 %
Orange de 80 à 60%
Rouge après.
à 60% le groupe s'allume de façon autonome.
à 80% l'alarme du bord batterie se déclenche.
Voilà pour le "cadre".
Le parc batterie se décharge très très vite sans générateur allumé ...
Cela devient donc un exercice de style de s'adapter et de réapprendre à gérer son énergie à bord. Ce qui en soit est intéressant.
Partir tôt d'un port sans générateur pour ne pas réveiller ses voisins laisse rêveur quand aux possibilité électrique, mais va demander de très longues heures de générateur pour refaire le plein des batteries ...
Autre ex : ayant prévu une crique tranquille nous avons chargé le parc batterie au générateur bien avant l'arrivée prévue de nuit pour ne pas déranger les éventuelles personnes déjà sur place.
Arrivé à vue, 3 feu de mouillage allumés, de loin nous prévoyons donc de nous mettre là ou il n'y en a pas ...
Arrivé sur place 3 bateaux sans feu de mouillage dans une nuit noir là ou nous prévoyons de nous mettre ...
Tour de reconnaissance pour trouver la place, puis pour reconnaitre les fonds et leur profondeur.
On mouille ... on allume le carré pour préparer le repas et alarme batterie ...
On est bien arrivé en silence, mais avons été obligé d'allumer le générateur une fois mouillé, ce qui est somme toute rageant ...
En position 5 (max puissance moteur) pour sortir d'un mouillage ou le vent s'est levé par exemple, le guindeau peine beaucoup à remonter l'ancre ...
En position 4 (recharge max, mais puissance faible moteur) le guindeau s'en sort mieux, mais là ce sont les moteurs qui peinent à compenser le vent ...
On pourrait se dire qu'il suffit de relever en 4 et se dépêcher de passer en 5 dés que l'ancre à décrochée ...
Oui mais ...
A chaque fois qu'on change le "programme" le générateur s'éteint ainsi que les moteurs, il faut donc rallumer le tout ...
Plus problématique encore ...
Est-ce due au manque d'entretien, à une sécurité à bord ?
Toujours est il que les moteurs acceptent la marche arrière que lorsqu'ils le veulent bien ...
En essayant avec une temporisation de 10sec entre marche avant et marche arrière, le problème ne fut pas "résolu".
Donc arriver avec 13,4t en manœuvre et vouloir casser l'erre ou terminer la manœuvre sans marche arrière est rock and roll ...
Les moteurs électrique sont censé donner leur couple maxi quasi instantanément ...
Ce qui est vrai sur le bateau essayé mais uniquement en marche avant ...
En marche arrière prévoir au moins 10 sec avant de ressentir le "frein", ce qui est dangereux, mais aussi problématique puisque le cata se manœuvre en rotation avec 1 moteur marche avant l'autre en marche arrière.
D'autre part et de façon générale prévoir 4 à 5 sec de temporisation entre la commande moteur et son action.
A la fin de la semaine, le skipper du bord nous indique qu'une consommation "normale" avec 2 diesel devrait tourner autour de 180/200€ vue le nombre d'heure moteur effectuées.
Nous en auront pour 100€ seulement.
L'alarme batterie se déclenche tellement souvent qu'on finit par s'y habituer ou a stresser grave ... Peut être une question d'habitude que nous n'avons pas eu le temps d'acquérir ...
D'un point de vue concept :
Pourquoi sur un bateau électrique ou l'autonomie / quantité batterie embarquée est un vrai casse tête mettre un winch électrique qui consomme autant que le guindeau ???
Pourquoi se contenter d'alternateur d'arbre lorsque l'on a un bimini en dur qui permettrait de mettre facilement 400w de panneau solaire ???
Quitte à tenter un concept pourquoi mettre un frigo "mal isolé" consommant 5 a quasi en permanence alors qu'un frigo mixte gaz/12v mieux isolé aurais tellement mieux fait l'affaire (quitte à mettre un bon détecteur de fuite de gaz).
Sur un bateau a vocation écologique, la pompe a eau de mer au pied dans la cuisine est absente en série ...
Le bateau loué (je ne sais pas si c'est sa config d'origine) à 800l d'eau douce embarquée ... écologique seulement pour la motorisation ? De plus les réservoir d'eau sont très en avant du mat ...
Le 42 a un rostre qui s'arrête à 1m de la poutre avant. Ce qui permet d'avoir la baille à mouillage à 1,5 m de la poutre. Mais les 60 à 80m de chaine provoque un poids encore très sur l'avant du cata ...
Bilan personnel :
des défauts rédhibitoires :
- marche arrière se déclenchant de façon aléatoire.
- manque de couple en marche arrière détestable .
- coupure / redémarrage du groupe électrogène et des moteurs à chaque changement de programme.
- potentiellement dangereux le cas ou l'on quitte un mouillage avec le vent qui s'est levé ou il faut choisir entre guindeau et moteur.
Le reste étant des adaptations, correction à faire, ou des changements d'habitude / apprentissage.
Je reste à votre disposition concernant toute question à laquelle je pourrais répondre.
il me semble que lagoon ne fait plus ce style de montage
peut etre interressant en med. mais sous les tropques ou il y a tj du vent on fait peu de moteur , mais avec aussi un verai cata a voile ..
Je ne suis absolument pas amoureu du lagoon, loin de là même.
quote :
"Le Lagoon 420 est proposé avec 2 motorisations:
Motorisation diesel classique avec deux moteurs diesel sail drive
Propulsion hybride : deux moteurs électriques, un groupe électrogène, un parc de batteries. Sous voiles, les hélices sont entrainées par la vitesse du bateau et rechargent les batteries : c'est la régénération. Un système innovant, écologique et silencieux, proposé en exclusivité mondiale sur le Lagoon 420.
Idéal pour une courte navigation à la journée où l'autonomie des batteries permettra de naviguer en silence le temps de sortir du port et d'établir les voiles. Le Lagoon 420 Hybrid² est aussi un catamaran de grand voyage pour qui les longues traversées seront la source d'une autonomie énergétique importante. L'avance prise par le bureau d'études Lagoon dans la propulsion hybride a permis le lancement de la version Hybrid² qui apporte encore plus d'autonomie et une facilité d'utilisation."
Tiré du site lagoon :
http://www.cata-lagoon.com/420_pres_fr.php