LE BRESIL

Posté par : Roger
05 Mai 2015 à 13h
Dernière mise à jour 24 Septembre 2015 à 23h
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Marina Jacaré et Jacare village

Ici c'est le début de l’été il commence à faire chaud le jour nous réveille vers 5 h du matin et la matinée nous paraît bien longue comparée à l'après midi car il fait nuit vers18 h et on retrouve un peu de fraicheur. La marina est l'endroit idéal pour se reposer après la transat l'ambiance sur les pontons est excellente, Nicolas propose un buffet pour la soirée de Noël et ce sera un réveillon brésilien en short et tee-shirt en compagnie de toute les nationalités présentes sur la marina (hollandais, anglais belges norvégiens et français)

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Nous attendrons le début de l'année 2015 pour faire notre entrée officielle au Brésil, le policier fédéral (un personnage haut en couleur) est débordé et comme le visa dans cet état est de 3mois et non renouvelable nous gagnons 3 semaines de rab. Nous pensions rester 6 mois au Brésil c'est raté nous ne pourrons pas descendre sur Rio de Janeiro c'est trop loin car il ne faut pas oublier la remontée le long des côtes brésiliennes contre le vent et le courant. Le village de Jacaré est tout petit, une rue pavée nous amène vers la gare et l'arrêt de bus. C'est un village de pécheurs, la rivière de jacaré est poissonneuse et ils élèvent aussi des crevettes qui n'ont pas la saveur de nos crevettes bretonnes (non non je ne suis pas chauvin).

Ici tout le monde vous salue Bom Dia (bonjour) avec le sourire les brésiliens sont accueillants et gentils reste le problème de la langue car ils ne parlent que le brésilien et notre portugais est plutôt limité. Ce sera un problème tout au long de notre séjour même dans les grandes villes personne ou presque ne parle anglais et encore moins français. La rue pavée nous mène à la gare et à l'arrêt de bus. Le problème du bus est que l'on ne connait pas les horaires et on peut attendre très longtemps. Le train a lui des horaires plus ou moins respectés ce train hors d’âge nous amène soit à Ca bedelo soit à la capitale de l'Etat de Paraiba Joao Passoa pour une somme modique de 50 centimes de réals (il faut environ 3 réals pour faire 1 euro je vous laisse calculer le prix d'un billet de train) Ces deux villes sont commerçantes et on trouve pratiquement de tout en particulier des fruits et des légumes superbes et pas chers dans les marchés. En ce qui concerna la viande et le poisson c'est un autre problème vu le nombre de mouches qui volent autour des étals. Nous préférons la prendre sous vide dans les supermarchés c'est moins risqué.

Le marché de Cabanel

Nous aurons des difficultés avec la cuisine brésilienne, on vous sert toujours la même chose de la viande archi cuite (on comprend pourquoi) des haricots des pâtes et rebelote le lendemain. Leur charcuterie est hyper salée, leurs pâtisseries trop sucrée, le pain ne ressemble à rien. Nous avons gouté le vin brésilien il a fini dans l'évier par contre on trouve des vins chiliens et argentins tout à fait correct mais un peu cher (7 euros en moyenne). On regrette les Canaries surtout au niveau des prix car finalement la vie au brésil est chère et quand on connait les salaires des brésiliens on se demande comment ils font pour vivre au quotidien On comprend aussi leur passion pour la bière, la cachaça (rhum local) les femmes, le foot et la musique à fond ça fait oublier la misère. Ici les très riches côtoient les plus pauvres dans l'indifférence générale on peut voir des favelas collés à des villas superbes. C'est la réalité du Brésil ce n'est pas à nous simple visiteur de juger les brésiliens la vie est comme ça ici on fait avec de toute façon dans trois mois on sera parti. Le mois de janvier va passer très vite dans la marina de Jacaré le dimanche soir Nicolas fait venir des chanteurs brésiliens pour animer la soirée autour d'un bon repas.

De la bonne musique brésilienne, deux caïpirinhas, une bonne soirée

On pourrait passer 3 mois ici mais l'envie de naviguer nous reprend et nous voulons voir la baie de Salvador à 500M d'ici pour vérifier sa beauté légendaire et le carnaval approche nous serons sur place pour participer à la fête.

 

Salvador de Bahia

 

 Nous quittons Jacaré le vendredi 30 janvier en route pour 500M  le temps est au beau fixe le vent sera contraire au départ (dans le pif) puis du près serré et plus on descend la cote brésilienne plus le vent adonne et c'est au petit largue puis grand largue que l'on s'approche de Salvador aidé par un courant de 2 nds.

 Nous arriverons dans la baie de Salvador de nuit, il est 23H et on se faufile entre les cargos et pétroliers en attente devant la baie puis on mouille l'ancre devant une marina réservée aux riches.

 

  Nous aurons parcourus 520 M en 4jours et 3 nuits et demi sur une mer de rêve avec le soleil la journée et la lune la nuit pour nous guider.

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    La marina de Salvador ne nous laissera pas un bon souvenir, aucun service le courant est coupé plusieurs fois par jour pas de wifi les pontons remuent au passage des vedettes de passagers c'est bruyant et pour faire les courses il faut prendre un taxi il n'y a rien sur place.

 

  On ne peut rien demander à la marina le personnel incompétent ne pense qu'au carnaval comme tous les habitants de Salvador. La ville est en ébullition les préparatifs vont bon train ils barricadent tous les bâtiments administratifs, les banques, les monuments historiques bref on ne peut plus rien voir.

Le soir on ne sort pas, la ville est dangereuse  on reste à bord et on discute avec de nouveaux amis français rencontrés sur le ponton .Armand et Jacqueline, nos amis belges nous ont rejoints et nous attendons le Malumau de Françoise et Dany partis du cap vert et pensent nous rejoindre à Salvador pour le carnaval. La météo décidera autrement et ils iront directement à Jacaré, nous les retrouverons plus tard.

    

 

 

 

 

 

 

     

  Cet ascenseur nous permet de monter dans la ville haute là ou se passe le carnaval

   

 

 

 

 

 

 

 

 

Le palais du gouverneur protégé par d'imposantes barricades

   Tous les 50 mètres des forces de police veillent au bon déroulement du carnaval .

   C'est plutôt la fête de la bière qu'un carnaval, la musique sort des camions avec des milliers de watts à vous rendre sourd  le soir les pickpockets vous font les poches beaucoup de nos amis se sont fait voler( même les lunettes de vue )nous on rentrait le soir et depuis le bateau on entendait le vacarme des sonos qui s'arrêtaient à 5 heures du matin.

  Nous étions à Santa Cruz de Ténériffe(Canaries) il y a un an pour le carnaval c'etait autre chose de vrais défilés de la musique une ambiance bonne enfant, nous étions nous même déguisés ici rien de tout cela du bruit de la bière et une insécurité malgré le déploiement des forces de police.

 Nous n'avons pas attendu la fin du carnaval pour aller visiter la baie de Salvador en compagnie d'autres bateaux qui en avaient marre comme nous de ce bordel .

 

 

 

 Ile d'Itaparica

 

 Nous traversons la baie (10 M) pour rejoindre le mouillage tranquille près de la petite marina d'Itiparica . Tranquille c'est vite dit  le weekend les Salvadoriens viennent avec les bateaux à moteur pour faire la fête à grands coups de décibels.

  Ici on peut débarquer en confiance et se promener se baigner du bateau en faisant attention au courant.

                                           Le Tarann au mouillage de l'ile d'Itaparica

On rencontre ici une majorité de voiliers français attirés sans doute par la beauté et le calme de la baie. D'ici on peut partir dans les nombreux Rio (rivières) qui nous amènent dans des villages isolés et on découvre un autre visage du Brésil,un Brésil authentique et accueillant .

  La chaleur de la fin de l'été nous amène des orages accompagnés de pluies diluviennes, faut pas rester en dessous même si la pluie est chaude ça mouille quand même.

 

 

 Rio Paraguaçu

 

 

  Accompagné par deux autres voiliers nos amis belges Jacqueline et Armand et celui de de Jean louis  et Francine  nous remontons la rivière jusqu'au village de Maragogipe .

 

  Nous avons rencontré Jean Louis à Salvador alors qu' il achevait sa traversée de l'atlantique en 22 jours depuis les Canaries avec un ami.

 Jean Louis a déjà un tour du monde en solitaire a son actif mais pas un tour comme tout le monde car Jean Louis était en insuffisance rénale et devait se dialyser lui même à bord du bateau ou dans tous les endroits ou il se trouvait . Il se dialysera 1800 fois tout cela pour prouver que  malgré son handicap la vie continue . Depuis Jean Louis a subi une greffe d'un rein et ne se dialyse plus mais continue à donner des conférences pour inciter à cette pratique de la dialyse péritonéale manuelle.

 Ce fut un réel plaisir de le rencontrer,nos routes sont différentes Jean Louis veut descendre jusqu'au Cap Horn, nous nous remontons vers les Caraibes mais nous ne l'oublierons pas .

 Le voilier de Jean louis superbe Ketch anglais fidèle compagnon de route amoureusement entretenu

  Nous faisons une halte pour le repas de midi  avant de continuer vers le village en laissant passer un gros grain chargé de pluie qui nous oblige à rentrer dans le bateau à l'abri.

  Du village Maragogipe nous prendrons le car pour visiter deux petits villages plus haut dans le Rio Cachoeira et Sao Felix

                         une fabrique de cigares à Cachoeira

 

   

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   le pont en fer qui relie Cachoeira à Sao Felix nous permet de visiter cette belle petite ville  nous trouverons un petit restau et grace à un brésilien parlant français (il est cuisinier en France) le repas sera excellent  et nous pourrons repartir le ventre plein  vers le car qui nous ramènera à Maragogipe.

Nous quitterons cette ville après avoir été au marché du samedi, marché énorme ou l'on trouve de tout à des prix incroyablement bas surtout pour les fruits et légumes .

 Nous mouillons l'ancre devant un ancien monastère et nous visiterons le village de Sao Francisco do Iguape, petit village de pêcheurs.

    Les façades des maisons sont toutes carrelées pour rappeler que le Brésil était colonisé par les Portugais qui pratiquent toujours cette coutume nous l'avons vu lors de notre passage au Portugal  .

 

Baie d'Aratu

 

 Nous quittons le rio Paraguaçu sous des trombes d'eau pour rejoindre la baie d'Aratu et une petite marina qui est tenue par un français Phillipe qui constuit de superbes catamarans de voyage.

 

 Nous en visiterons un c'est magnifique mais pas dans nos moyens (600 000 euros)

 

  Ambiance très sympa sur ce ponton  on nous aide à l'amarrage tout se parle ,le soir on se retouve à bord d'un bateau suisse(Remi et Madelyne) pour un apéro et le lendemain c'est sur le Tarann que ça se passe.

  Nous les quitterons le lendemain car nous remontons vers Jacaré retrouver nos amis enfin arriver au Brésil.

  La remontée sera dure contre le vent le courant et la mer .

Nous ferons une escale de 3 jours à Macéo et nous serons rejoint par Joel et Lorns qui vont également à Jacaré .

 Nous ferons route ensemble toujours contre le vent mais aider du moteur pour annuler ce courant de 2 neuds qui nous ralenti .

 

L'arrivée à jacaré se fera encore de nuit mais nous connaissons la rivière  et nous mouillerons pour la nuit devant la marina 

 

 

  Jacaré

 

 Le 6 mars nous sommes au ponton et enfin on retrouve tous les amis  l'ambiance extra de la marina.

La boucle est bouclée nous resterons ici quelques jours la date du départ du Brésil approche ,nous ferons nos formalités de départ ici mais nous envisageons une halte aux îles du Lancoes toujours au Brésil avant de repartir vers la guyanne française avec une halte aux îles du Salut (les anciens bagnes) puis un arrêt au Surinam avant de découvrir Tobago et Trinidad

Petit repas à bord du Tarann avec Françoise et Dany et Corine et Jean Maurice Josse (le papa du navigateur Sébastien Josse)

On ne peut quitter le Brésil sans parler de leurs nombreuses distilleries de Cachaça (rhum local fabriqué à partir de la canne à sucre) et que les brésiliens consomment allègrement. La Caïpirinha se fait avec la cachaça du sucre du citron vert et de la glace et c'est l'apéro du brésilien.

 Ce fut aussi le notre pendant notre séjour et pas toujours avec modération (hips !!!!)

           A la sortie des alambics le rhum coule ça sent bon et à la fin de la visite il y a bien sur la                     

 

 

                                                             dégusta ….  tion

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