N°03 Le départ le: 12 Mai 2012, direction L'Espagne le Portugal ensuite...
LE DEPART.
Après de nombreuses années à rêver, après sept années à remettre notre voilier "SHUNDO" à niveau.
Apres avoir attendu deux années (la retraite) ici à Carentan. Nous allons partir. Ce n'est pas sans une grande émotion que nous quittons ce Port.
Que nous vous quittons. Merci, merci encore de l'accueil vraiment trés chaleureux des équipages et de toute l'équipe de la Capitainerie.
Bien des Ports devraient prendre exemple.
Mais nous quittons aussi des Amis.
Trop nombreux pour être tous cités, que ceux que nous n'aurons pas réussi à saluer avant notre départ, nous pardonnent.
Nous, vous quittons donc non sans quelques émotions.
Directions: St VAAST-la-Hougue.
- Cherbourg.
- Guernesey.
- Bretagne nord
- Ensuite de la pointe de Bretagne cela sera directement: La Corogne.
Mais déjà cela est une autre, histoire.
De gauche à droite:
François. Jean. Roberto. Michel. Moi. Jean François. Denis.
Le : Samedi 12 Mai 2012, Les portes du port ce jour là n'ouvrent qu'en début d'après-midi (marées). Donc le moteur est en marche des 14H00, direction l'escluse. Nous irons mouiller pour la nuit dans la baie de St Vaast-la-hougue.
A l'écluse nous attendent pour nous dire une dernière fois :"Au-revoir":
Roberto.
Régis.
Olivier.
Dominique.
Cela nous a fait chaud au Coeur "Au-revoir les amis". D'autres voiliers suivent nous allons nous retrouver au mouillage.
Les huits prochaines photos sont de Régis LESAGE, " voilier Jaoul " Merci à toi.
Le chenal direction la mer. La rage, de partir, le moteur est à fond.
St Vaast la hougue: Le dimanche 13 Mai 2012.
Nos voisins d'une nuit: Jean (alias JPK) et Claudine et Michel.
Dimanche Midi apres un contact via VHF. Voici Jean-François (Alias JF) et Denis (Alias L'amiral)
"JF" & "L'Amiral" merci pour ce gros détour juste pour faire un tour autour de Shundo. Au moins nous aurons eu le plaisir de vous revoir encore une fois. Merci pour ce plaisir, merci aussi pour toutes ces bonnes soirées.
Ce même Dimanche, nous, nous reprenons notre route maintenant mais maintenant seul.
Direction Cherbourg.
Alors pas vraiment seul, un premier invité, une victime de Chantal!
Nous arrivons à Cherbourg Le : 14 Mai 2012
Nous arrivons a Cherbourg avec de douces températures, un vent nul. Nous y resterons un jour, deux jours cela va dépendre de "Dame MTO" Nous repartons de Cherbourg le: 16 mai 2012 à 6h00 et oui pas trés drôle de mettre le réveille à 5H00, pour s'arracher de la douce chaleur des draps et s'habiller dans la fraîcheur 10 à 12° de la chambre.
Direction: Guernesey. Nous arrivons le 16 Mai 2012.
Le petit point jaune au milieu, vous reconnaissez ?
Des les premiers pas dans la ville Guernesey affiche la couleur. Ses couleurs.
Guernesey un autre style aussi.
L’histoire de Guernesey remonte à peu près à 8000 av. J.C., quand Guernesey était séparée de l’Europe continentale par une mer dont le niveau ne cessait de monter. Il existe des traces de pêche et de chasse datant de 6500 av. J-C et le tumulus des Fouillaiges remonte à l’époque néolithique, vers 4500 av. J-C. Il s’agit peut-être de la plus vieille structure de ce type créée par l’homme en Europe. On a également trouvé des vestiges de villages et de fermes qui remontent à cette époque, et des traces de remparts datant de 2000 av. J-C. Plus tard, les hommes de l’âge du fer et les Romains ont eux aussi laissé leur marque.
Les îles ont commencé à faire partie de la Normandie, en France, à partir de 933 ap. J-C, et ont ainsi tissé entre la Grande-Bretagne et la France un lien qui subsiste de nos jours au travers des lois normandes, des noms de famille et du D’gernésiais, la langue locale.
Guernesey a pris le parti du roi Jean d’Angleterre en 1204, lorsque ce dernier a perdu la Normandie au roi Philippe Auguste de France. C’est vers cette époque que débuta la construction de Castle Cornet. Cette forteresse fut construite pour repousser une invasion française et son histoire est haute en couleurs. De nos jours il abrite certains des meilleurs musées de l’île et accueille des manifestations en plein air.
Le passé de Guernesey est inextricablement lié à la mer, avec une forte tradition de pêche, de construction navale, de corsaires, outre l’importance de l’île au titre de centre commercial. Ces liens étroits sont reflétés dans le mode de vie. Le pull traditionnel de Guernesey est encore porté partout dans le monde et il est réputé pour sa laine chaude et imperméable.
Le 20ème siècle a également laissé son empreinte. L’île a accueilli le poète français Victor Hugo, dont la maison est un intrigant rappel des 15 années qu’il a passées en exil sur l’île (1856 – 1870). Elle est ouverte au public pendant les mois d’été. Pendant cette période, il a fait une forte impression et a écrit certaines de ses œuvres les plus connues.
Plus tard ce même siècle, les îles sont devenues des bastions du Mur de l’Atlantique, lors de la Seconde Guerre mondiale. Il en reste un labyrinthe de fortifications, outre des musées fascinants qui recréent avec éclat la vie insulaire de tous les jours pendant l’Occupation.
La Seconde Guerre mondiale a joué un rôle prépondérant dans la récente histoire du baillage de Guernesey. Les pénibles épreuves de l’occupation ont commencé par l’évacuation au Royaume-Uni des enfants de l’île et de certains adultes, le 20 juin 1940. Le 28 juin, 33 habitants de l’île ont été tués et nombres d’entre eux ont été blessés lors du bombardement de Saint Peter Port. Ceci a finalement été suivi par l’invasion et l’occupation allemande le 30 juin.
La moitié de la population de l’île avait été évacuée. Ceci a eu un impact énorme sur l’île, non seulement au niveau de son apparence et de son ambiance mais aussi de la population, des traditions et de la langue. Comme les évacués ont quitté l’île pendant plus de cinq ans, à la libération, en mai 1945, certains ont décidé de rester au Royaume-Uni alors que d’autres sont revenus avec de nouveaux maris, femmes et enfants.
Les « gens du coin » avaient parlé anglais pendant leur séjour au Royaume-Uni et de ce fait, la langue locale (le D’gernésiais) n’a plus été utilisée autant ci-après. Une campagne a récemment été mise en place pour sauver cette langue et les enfants l’apprennent désormais à nouveau à l’école.
Chaque année, le 9 mai, l’île fête le jour de la libération. À l’occasion de ce jour férié, un programme de manifestations est organisé dans la capitale, Saint Peter Port, et certaines paroisses individuelles organisent un programme d’activités supplémentaires.
Dimanche: 20 Mai 2012.
Ploumanac'h notre petit coin d'échouage préféré.
Ploumanac'h direction l'Aberwrac'h.
Navigation presque sans vent, les voiles sont juste en soutient, mais avec des vitesses sur le fond à plus de 9 noeuds.
ABERWRAC'H OU L'ESTUAIRE DE LA RIVIERE WRAC'H.
Et, Bien voilà déjà 7 jours que nous sommes au Port de L'Aberwrac'h. C'est donc un vaste estuaire c'est la nature avec ses roches de granite, estuaire bien protégé, mais je ne voudrais pas être ici l'hiver lors des grosses tempêtes. Les équipements: pontons flottants en ciment ainsi que les cordages des bateaux locaux sont sur-dimensionnés et quelques pare-battage sont éclatés. Par vent de nord si la houle rentre cela, doit être très inconfortable, voir plus. Pour nous actuellement le dépaysement est grand et devinez, allez ! un p'tit effort, non vous ne devinez pas ? Et bien il fait beau presque trop chaud. Plus de chauffage plus de sur-, sur-couverture.
Le Bonheur !
Donc 7 jours, mais nous n'avons payé que 5 jours (nuits) c'est les conditions tarifaire de ce petit port qui été agrandi depuis 2005. Accueil trés sympatique wifi gratuite, super.
Le matin un peu de brume et ensuite grand soleil.
Demain nous reprenons notre chemin direction Camaret.
Camaret se trouve juste sur la Pointe extrême ouest de la Bretagne. Nous passerons donc entre l'Ile D'ouessant et la côte. Petite navigation de moins de 40 MN. Départ à 12h20 afin de prendre le flot descend avec nous. Il nous faut préciser, depuis plusieurs jours nous avions un vent contre, demain il tourne ENE. Cela a été l'excuse pour rester un peu plus longtemps ici.
Départ donc ce 29 mai 2012. direction CAMARET.
Déjà des voiliers rebroussent chemin et rentrent. Alors électronique "je t"aime" la cartographie indique le bon chemin. "Monsieur Radar" lui nous nous indique sur son petit écran si, il y a des navires devant.
Alors nous continuons. plusieurs voiliers nous croiserons. Bien souvent nos yeux nous ne croirons pas!! Nous allons suivre sur l'écran du radar des voiliers qui sont devant et Oh! en voilà qui arrive face a nous. bon cela passe. Et, le ciel au-dessus de nous deviendra par tache bleu. et doucement et seulement apres environ 3 heures cela s'ouvre, la cote devient visible, elle n'était pas si loin. a la voile nous avons raté le paysage qui maintenant seulement s'offre a nous.
Phare de Saint Mathieu a l'entrée nord du golfe.
Des la pointe de Saint Mathieu le vent disparait et avec nos vêtements car les températures remontent rapidement.
A pied et avec nos vélos nous découvrons la région (GR34). Mais ici aussi le dernier conflit a laissé des cicatrices: dans les landes de nombreux trous d'obus ont entaillés la roche, là et ailleurs des vestiges nous en parlent encore.
La pêche et CAMARET.
Des 1900, les zones de pêche s'élargissent et la flotte langoustière se développe.
À la veille de la premiere guerre mondiale, Camaret est le premier port langoustier de france. En 1931, la flottille camarétoise est à son apogée avec 150 petits sloops et environ 70 de plus grande taille. En 1960, Camaret arme une trentaine de langoustiers qui rapportent des prises considérables représentant 90 millions de francs. À la fin des années 1960, la pêche langoustière amorça un lent déclin, dû notamment aux différentes interdictions de pêche.
Alors là ! Vous allez penser: "il se goure le gars il a pris une photo de la cote d'Azur de BANDOL par exemple". Et bien, NON c'est la petit baie de Morgat. Chouette non ?
Apres le beau temps, la tempête. Ce: 05 juin 2012.
Voici le message que nous avons reçu de Monsieur Michel MEULNET Lundi matin.
Bonjour, Le point sur les conditions météo Golfe de Gascogne cette semaine:
Lundi 04 : vent de secteur WNW à SW puis S faible à très faible 6-10n.
Mardi 05 : vent de secteur SSW>S 15-20n s'orientant W fin de journée, passage d'averses.
Mercredi 06 : vent de secteur SW 12-15n se renforçant, s'orientant SSW>S à l'approche d'une dépression. Averses.
Jeudi 07 : dépression 980hpa au large de la pointe Bretagne, vent de secteur SSW>SSE 25-35n, 45-50n dans le Golfe rafales supérieures, averses, mer forte croisée 6>7.8mètres.
Vendredi 08 : vent de secteur W 25-35n , houle 6.4>4.9 mètres.
Samedi 09 : vent de secteur W 12-15n, houle croisée 4.7>3.6 mètres.Averses.
Pas de fenêtre météo favorable cette semaine, pour traversée du Golfe, je surveille évolutions.
Cordialement
Michel MEULNET
SEAROUT'
Météo océanique - Routage
Formation météo Grands Voyages
+33 (0)6 79 83 26 10
+33 (0)9 71 29 62 16
http://www.searout.fr
Le message est clair et documenté, nous restons alors bien au chaud et tranquille. Tenant compte de ces informations nous avons bougé. Oh!, De quelques mètres seulement pour nous placer plus au fond du port. Le nez de Shundo est maintenant face au vent, qui lui ne devrait que forcir. Depuis ce matin tout est gris et il pleut le vent hurle dans les haubans, l'éolienne ronfle et donne en pointe des 9 à 10 ampères. Demain et après demain je vais peut-être devoir l'arrêter, j'aurai alors trop de courant. Voilà donc pas de soucis pour nous, nous avons préféré prendre en plus de la ceinture, les bretelles.
"Searout" nous donnera un: "top départ" seulement quand les conditions seront correctes.
45 à 50 noeuds = 9 à 10 beaufort = entre 75 et 102 KM/H. C'est du vraiment trop fort (même pour un coffre fort). Bonsoir à vous, je retourne bouquiner, seul Chantal "ronge son frein", mais une douce odeur s'échappe d'une casserole, elle nous préparre un gateau de riz.
Ce : 10 juin 2012. Juste un petit mot pour vous dire que nous n’avons rien à dire,… de particulier. Partout en France le temps maussade est installé, donc nous attendons toujours « une fenêtre météo favorable ». Il nous faut 3 à 4 jours de beau temps avec des vents d’orientation a dominante NE, si possible avec une houle minimum, 15 à 18 nœuds de vent serait bien et surtout avec un beau soleil. Lundi 11 mai semblait favorable mais la mer reste forte et le temps maussade. Des qu’il y a un petit brun de soleil nous trépignons, mais les pluies de cette nuit et ce ciel bâché d’aujourd’hui ne nous encourage pas à reprendre la mer. Pourtant nous sommes prêts et même plus, impatient maintenant. Mais nous souhaitons avant tout nous faire plaisir, la navigation peut-être très agréable, ludique, enchanteresse, comme diablement flippante et ou dangereuse. Donc nous prendrons notre temps.
Du temps nous en avons et c’est une richesse extraordinaire ainsi que de pouvoir prendre son temps, patienter attendre. Il est maintenant 19H00. Tiens ! Un rayon de soleil vient d’illuminer le paysage mais là-bas au loin le ciel est noir.
Ce: 11 juin 2012. Voici l'analyse de la situation météorologique.
Les fichiers Grib téléchargés ce matin via la BLU donnent des vagues de 5 mètres au grand large de la pointe de Bretagne dans les prochains jours. Dans le port cela va encore danser. Ce port n'est pas fermé et la houle rentre, elle est bien réduite mais, 1/2 mètre suffit pour que les pontons qui sont flottants, bouges et ondules. Nous allons encore devoir remettre plusieurs amarres de longueur différentes afin de limiter les chocs brutaux des amarres se tendant. Ne pas oublier les petits chiffons également pour éviter la symphonie des amarres glissants sur les taquets. Nous sommes encore là donc pour une petite semaine minimun.
Ce: 12 Juin 2012. Aujourd'hui c'est journée lessive et le voilier se pare de jolies voiles.
Mais aussi c'est pêche
alors résultat:
2 fois le ponton voisin et une belle étoile de mer.
Bon d'accord je suis d'accord avec vous! Tout cela ne fait pas trés serieux pour des gens qui veulent voyager, Mais je dois préciser qu'il y a malheureusement des gens plus malheureux que nous. Alors en attendant toujours cette fameuse fenêtre météo nous permettant de traverser le méchant Gascogne, nous profitons, nous laissant vivre ces moments si précieux. Cela doit avoir un nom: LE BONHEUR.
Nous sommes en Bretagne et comme en Corse le régionalisme est présent sur les panneaux routier et dans les magasins. J'ai retenu 4 mots:
KROZON
KAMELED
BARA
KRAMPOUEZH.
Nom ce n'est pas des gros ou vilains mot. Pouvez-vous traduire ? Avez-vous des idées ? Réponses dans quelques jours.
Ce : 18 juin 2012. Vous devez penser :
- Alors que font-ils ?
-Et alors ! Nous attendons.
-Bon et alors !
- Et bien, nous attendons !
Voici le dernier message de Searout tout chaud de ce matin :Point météo sur l'évolutions des conditions sur le Golfe:
Lundi vent de SW 10-12n faiblissant fin de journée
Mardi vent nul à NE 7-8n
Mercredi vent N à NW faible 4-6n , SW fin de journée
Dépression au large de la Corogne dans la nuit de mercredi à
jeudi, forte houle et vent fort SSW> SW jeudi, précipitations
Jeudi vent WSW 20-25n, houle croisée 3m 7s
Vendredi vent W à WNW 15-17n, faiblissant fin de journée
Encore très instableje surveille évolutions.
Vendredi nous, nous préparions à partir et : Boum, Badaboum ! Un autre message nous confirme quelques évolutions météorologiques : Elles ne nous sont pas favorables : Le vent a faibli et a tourné cela nous oblige à naviguer au moteur. Trois jours et deux nuits avec Monsieur Perking qui nous ronfle dans les oreilles, je vous confirme « pas le pied ». Sans l’appui du vent sur les voiles dans la bonne direction, le voilier au moteur se comporte alors comme un bateau à moteur classique et nous sommes avec des mouvements de tangages et de roulis pénibles qui ne sont pas atténués par la pression du vent sur le gréement. Intégrons que dans le golfe même pas temps calme, hyper calme une houle d’un mètre est vraiment le minium.
Alors et bien nous attendons !
Consolations : Le temps s’améliore, le soleil devrait être beaucoup plus présent aujourd’hui et les prochains jours. Mais le vent quand-même utile pour un voilier lui sera trop faible pour nous voir contraire certains jours.
-Alors ?
-Alors et bien nous attendons !
Distractions : lecture, lecture. Ces derniers jours le temps pluvieux ne nous pas encouragé à sortir pour de longues marches et encore moins avec le vent fort, les vélos. Mais, une distraction bien inattendue est venue briser cette petite routine. Deux fois par jour presque et à heure fixe, nous avons la visite d’un petit oiseau gris avec un bec long très fin. Il se pose sur le pont à coté de nous sautille en s’approchant, nous regarde, avance cherche et s’envole. Il revient plus tard s’approche encore plus et nous regarde. Il n’est vraiment pas farouche. Il semble vouloir chercher quelques miettes. Dernièrement nous étions installés dans le carré à lire et d’un seul coup, il nous arrive dessus venant de la chambre empruntant la coursive bâbord et arrive dans le carré à notre plus grande surprise volant dans ces petits espaces et il ressort. Il était rentré par le hublot de la chambre tout juste ouvert et nous a rendu une visite bien brièvement et a notre grande surprise.
-Et alors ?
-Alors et bien nous attendons !
Ce : 22 juin 2012.
Bonjour à tous. Le soleil ce matin est revenu et avec lui l'espoir de pouvoir nous arracher de KAMELED des lundi Mais nous allons devoir peut-être dans ces conditions revoir à la baisse nos souhaits: Monsieur Perking devra surement venir a l'aide.
LE GASCOGNE. Oh ! La sale bête.
Cela fera 4 semaines que nous sommes a Kamelec (Camaret) à attendre, attendre et attendre: « La » Bonne fenêtre météo pour pouvoir traverser le golfe de Gascogne dans un confort maximum. Actuellement la recette météo est: un jour beau pour deux jours de mauvais. Les dépressions se suivent continuellement l’anticyclone des Acores et trop faible et ou trop bas, ainsi un chapelet régulier de dépressions arrivent sur les cotes Françaises par l’ouest .
Vous n’avez pas non plus du beau temps sur Paris ou ailleurs n’est pas ?
Il ne fait pas froid, mais le soleil se cache et souvent et le vent le remplace. Deux fois, trois fois nous allons nous préparer à partir et remettrons ce départ et à force de retarder le 24 juin à midi nous sommes tellement las d’attendre que nous, nous décidons.
Un dicton ne dit-il pas : « Qui trop écoute la météo reste au bistrot »
_ C’est pour demain et puis tant pis, si, il y a du brouillard et si il n’y a pas de soleil.
_ Tu es d’accord ?
_ Oui, il y en a marre. Nous partons !
Le grand rangement commence : Plier les vélos, les ranger dans la soute avant. Enlever les amarres en double en triple, permettant dans ce port rouleur d’amortir les coups de rappel. Débrancher les deux rallonges électrique etc...
Il nous faudra toute l’après-midi.
Ce: Lundi 25 Juin. A 5 heure, le réveil nous demande de nous sortir de la douce quiétude des draps, Breuuuu !
Pas content !
Le temps derrière les hublots semble clair. Les jours précédents le brouillard était si présent que la ville juste là pourtant a quelques dizaine de mètres n’était plus visible.
Nous, nous préparons et… Une demi-heure plus tard : LE BROUILLARD EST ARRIVE.
Nous avons fait des connaissances. Lau et son mari., sympa cet apéritif ensemble. Il ya eu aussi, Daniel avec Annie et leur voilier jaune. Vous avez dit :
« Voilier Jaune » Tiens, tiens. Du déjà entendu ! Et il y a le propriétaire du voiler « EL PARADICIO » J’espère que je n’écorche pas l’orthographe ! Honte à moi, je ne connais même pas ton Prénom. Il nous a prodigué des conseils utiles pour cette navigation en nous indiquant la route la plus courte pour passer le Raz de Sein.
Gains quelques miles.
Par prudence excessive, je fais souvent des détours vers le large afin d’éviter les pièges des roches qui vous guettent sournoisement juste sous la surface des eaux.
Le Raz de Sein, Le Raz de Barfleur, Le Raz Blanchard, sont des zones de navigation, des passages obligés qui sont toujours délicats à aborder, voir dangereux, ils faut observer des règles et conditions météorologiques très précises.
Le Raz de Sein, lui est réputé pour devenir infranchissable et extrêmement méchant si les conditions ne sont pas réunies. Alors rassurez-vous les conditions étaient relativement bonnes, même si le vent était contraire au sens du flot descendant. Cette marée était faible. Le vent était de 11 Kts.
La barre cette fois (les vagues, remous, marmites) étaient beaucoup plus bas (EL PARADICIO) complètement dans le sud.
Avec EL PARADICIO nous avons corrigé ma route initiale trop longue et peut-être un peu trop prudente. Mais cette dernière passe dans les parages immédiat de roches et rochers,
Et ce matin il y a, le brouillard !
Merci l’électronique et logiciels et autres aide à la navigation.
Dommage pour nous, ne pouvant pas admirer ces paysages que nous ne pouvions qu’imaginer. L’univers ici, était tout de gris, sans couleur ni relief. Nos nombreuses promenades sur les falaises du bout du monde, nous ont donné le moyen ici ou là, très furtivement de reconnaître de deviner l’autre face de ces paysages aux roches pointues, acérées.
Ce Lundi 25 JUIN 2012, donc nous partons pour quitter pour plusieurs années la France, des Amis, la famille.
Pour cette traversée de plus ou moins 350 Mn (648 kilomètres) Qui, va durer deux nuits et trois jours nous voulions:
- Du soleil.
- Du vent de nord ou de nord est ou de nord ouest.
- Une mer belle et surtout calme.
Et bien non !
Rien de tout cela !
Non de non, juste le contraire.
Alors, Vous voulez-vous connaitre les détails et les conditions ?
Encore un peu de patience, j’ai voulu vous faire vivre cette traversée comme nous l’avons SUBIT.
Lundi. Entre les cailloux au moteur et sans trop de frayeur. Simplement, il ne faut pas une de panne d'un des instruments. Une grande déception ne pas pouvoir admirer un des plus grandiose paysage des cotes Française.
Ensuite nous prenons un cap volontairement sud afin de pouvoir utiliser le vent. Dans notre cas 60° par 15 kts nous progressons alors à 5 Kts.
Ainsi des 14 h et jusqu’à 5 h du matin nous allons jouer avec le vent. Mais, mais nos estomacs, n’en peuvent plus, Chantal a adopté la petite bassine bleu celle avec les jolies poignées en plastique souple. Elle ne la quitte plus. De mon coté, je déguise les hublots de la coursive bâbord, de l’extérieur bien-sur ! A genou le ventre contre les filières. Là, je chante une prière particulièrement disgracieuse. Nous ne bougeons plus. Chaque mouvement demande un effort, descendre dans le carré est une longue préparation qui se termine toujours mal et nous le savons d’avance. Breuuuu !
Première nuit. Pour Chantal et moi elle se passera dehors, nous ne pouvons pas nous résoudre a descendre nous abriter a l’intérieur. Alors de chaque cote de la barre à roue nous, nous installons plus ou moins bien sur des petits coussins, plié en deux, nauséeux, sans oser bouger. La nuit, elle a été noire sans lune sans étoile noire de noire.
L’ambiance : Bruits du vent de la mer qui frappe la coque. Subissant le roulis sans pouvoir l’anticiper. Rythmée par les alarmes du pilote activé sur le mode vent, A 5 h nous devons dans le noir remettre Monsieur Perking au travail. Le vent a baissé. Nous allons attendre 6 h et les premières lueurs de l’aube pour ramener les voiles, manœuvrer les voiles l’estomac en vrac a quatre patte sur le pont dans le noir nous ne pouvions pas.
MARDI. Nos estomacs n’arrivent pas à convenir qu’ils leurs faudra bien un jour nous laisser tranquille, pour le moment nous sommes blancs, vert et très, très calme, nous évitons tous les mouvements inutiles. Premier petit repas depuis le départ, avant nous ne pouvions vraiment pas. Une journée sans boire, ni manger et là je me souviens, JF nous disait : "pour éviter le mal de mer il y a les trois F :"
Faim
Froid
Fouaffe.
Nous ne pouvions pas manger. Nous avions froid, nous ne pouvions pas boire (fouaffe). Le mal de mer s’auto- entretient. Alors nous allons nous forcer a manger un petit rien et bien souvent le rejeter quelques minutes après.
Ciel brumeux, vent nul. Pourtant, dans cette ambiance nous apercevrons sur cette mer grise, houleuse, ondulante.
Oh là j’arrête. J’ai de nouveau l’estomac qui se vrille.
Des, dauphins entre 100 et 200 individus qui se déroutent et viennent vers nous. Relativement petit environ le mètre ou juste un peu plus avec le dos noir ou presque et la transition bien franche du ventre blanc. Alors bien-sur cela a été un véritable festival de cabrioles de sauts. Sous l’eau ils sont très, tres rapides. L’ondulation de leurs corps est si faible qu’elle parait inexistante et pourtant ils filent si vite. Cet entracte a été heureuse pour nous, nous changeant un peu, nous forçant a penser a autre chose qu’à nos crampes d’estomac.
C’est toujours une fête de voir ces animaux venir vers nous et jouer ainsi. Je m’interroge encore : "Pourquoi viennent-ils ainsi se jeter dans la vague qui est crée par l’étrave du voilier ? Pourquoi viennent-ils dans la compression de cette vague ?"
Avançant quelques fois de front par deux, sautant hors de l’eau afin de pour pouvoir respirer et ne laissant derrière eux qu’un petit bruit de souffle et si peu d’éclaboussure.
Le spectacle est grand.
Chantal arrivera a aller chercher l’appareil photo dans le carré, Bravo a elle ! Nous avons partout autour du voilier une représentation artistique de haut niveau battant son plein et rien que pour nous.
La fin de la journée donne son lot permanent de bancs de brume et de faibles éclaircies sans jamais toutefois que le Roi soleil veuille bien se faire voire. Le vent se lève lentement après cette longue période de calme et tout aussi lentement vire et de SW devient E. Cela aussi était dans les prévisions météorologiques. Mais génère un phénomène bien particulier que je ne souhaiterai pas voir s’intensifier. La houle longue venant du large est maintenant attaquée presque de face par d’autres vagues plus petites.
C’est la fameuse houle croisée me dit, Chantal.
Daniel, la redoute lors des traversées du Golfe. Eux, à Camaret, ils parlent d’aller aux Açores comme moi je vais chercher ma baguette au boulanger.
A 15 h ce Mardi, il nous reste encore 181 Mn à parcourir. Petit calcul simple, si nous ne fouettons pas les chevaux nous risquons d’arriver avec la nuit à la Corogne. Breuuuu !
Alors, Monsieur Perking et tous les chiffons (GV, Trinquette, Génois) sont dehors. Encore et toujours avec nos nausées.
Pour la nuit nous devrons rentrer les chiffons alors seul Monsieur Perking devra assurer le service et nous faire galoper. Actuellement 8 Kts, le voilier à la gite sur tribord. Il ne faut plus trainer et nous avons hâte de mettre fin a notre supplice.
Maintenant, Chantal laisse un peu sa cuvette.
Nous faisons de l’eau merci « DESSALATOR ».
Nous là chauffons merci Monsieur Perking.
Cela va permettre à l’équipage de s’offrir une bonne douche à l’eau toute douce de l’atlantique. Deux jours sans même enlever les bottillons. Breuuuu !
Nous ne voudrions pas arriver à la Corogne et nous demander pourquoi il y a tellement de mouches dans la région.
Nous devons Chantal et moi-même être légèrement photovoltaïque. Toujours pas de soleil mais là au-dessus derrière cette barrière de nuage un peu plus de lumière, alors l’énergie nous revient un peu.
Deuxième nuit. Elle a été particulière « ROCK » 10 fois j’ai du me raccrocher au bord de la table pour ne pas tomber sur le sol. Chantal elle occupant l’autre banquette sur tribord, était calée et chaque coup de gite la plaquait contre la cloison. Moi j’avais le vide. J’ai donc passé mon temps à me cramponner et a surveiller la route sur l’écran de l’ordinateur. La houle avec des coups brutaux a été présente toute la nuit. Nuit encore une fois noire de chez noire sans lune, sans étoile, juste ce noir épais. Subir ainsi les mouvements brusque sans pouvoir les anticiper c’est fatiguant car point de repos.
Oui, je sais la nuit normalement c’est fait pour dormir et ce reposer et bien pas pour nous et cela pour la deuxième nuit de suite.
MERCREDI. Au point du jour, je comprenais pourquoi cette nuit a été aussi remuante. Souvenez-vous : A MER CROISEE. Nous étions dans le grand chaudron et en équilibre. Le vent de 15 Kts est tombé à 3 Kts et nous subissons un courant portant.
Et, Ils sont revenus.
Mais qui ?
Et bien ! Les Dauphins.
Juste un peu moins nombreux qu’hier mais tout autant joueur.
N’ont-ils pas le mal de mer ? eux ?
Ils vont rester avec nous et nous accompagner pendant plusieurs heures. Une distraction qui est la bienvenue, car depuis plus d’une journée nous n’avons rien vue, aucun navire, rien que de l’eau.
Depuis maintenant trois jours, je vous ai décrit l’environnement immédiat et climatique, les conséquences une très, très forte humidité et une visibilité réduite.
Hier au soir j’ai constaté que les voiles avaient prises une teinte légèrement verdâtre. Ce matin c’est toute la coque, le pont, les drisses, les drosses, les écoutes qui ont changées de couleur, mais en même temps le pont est devenu glissant.
Surprenant ces changements, surprenant ce matin, malgré le gris envoutant et pesant devenant plus sombre par moment, il ne fait pas froid, nous descendons et les températures montent.
Maintenant sans les gants, sans le bonnet et en chausson, bizarre non !
Enfin, pour nous là? en ce moment en mer au milieu de rien, si !
Pendant la nuit nous sommes rentrés dans les eaux de L’Espagne. Non je n’ai pas encore hissé les couleurs du pays, ni le pavillon Français lui est toujours dans sa housse. Effectivement, nous sommes encore loin des cotes et ne croisons personne. Le dernier navire aperçu était un chalutier Français sur le bord du plateau continental. Depuis les fonds sont passés de 100 mètres à plus de 2400 mètres, c’est pour nous : beaucoup moins de surveillance car, moins de danger par l’absence de navire de pêche, de casier, de filet.
Seul, être seul c’est l’impression que nous avons actuellement, l’eau en mouvement pour seul paysage, quelques fois au loin passe un fou-de-bassan ces oiseaux merveilleusements beaux planant au ras de l’eau.
Envergure de 180 cm, longévité de 20 ans. Beaucoup d’anecdotes existent sur cette espèce. On l’appellerait le « fou » car lorsqu’il pêche en mer, il plonge en piqué dans l’eau mais en ressort sans aucune proie a son bec. Les pécheurs l’avaient alors pris pour un oiseau fou. En fait, le fou de Bassan avale ses proies sous l’eau. Il se dit également que des ingénieurs en aéronautique se seraient inspirés de la forme de cet oiseau en piqué pour créer le Concorde.
Surprenant aussi cette sensation. Une parfaite contradiction, bien trompeuse qui est de foncer d’avancer vite, c’est l’indication les instruments, de l’écume qui jaillie de l’étrave, du long sillage qui dans la brume ne s’efface pas et cette certitude, de faire du, sur place.
Les vagues se matin nous rattrapent et elle nous passent de l’arrière vers l’avant contrairement a hier ou nous les percutions en permanence. C’est notre seul point de repère visuel. Mais bien palpable dans nos corps par les mouvements que cela inflige au voilier.
Des bands de brouillard, des éclaircies et d’un coup d’un seul :
LE CIEL S’OUVRE.
Des changements si brusques, il n’y a qu’en mer que cela s’observe. Quelques signes pourront être interprété : Le vent faiblit, il change de sens mais le résultat : OUAH !
E pous tou flant !
Maintenant nous retrouvons un horizon la mer est bleu, là-haut quelques cumulus, ils se disputent l’espace.
Mais surtout, surtout la lumière est là. Même la houle se calme.
L’Espagne nous dit-elle : « Soyez les bienvenue » ?
Nous ne sommes pas encore arrivé et les deux dernières heures seront pour nous les plus longues, elles seront interminables, il y aura encore et encore des changements de temps. Mais, c’est sous le Soleil que nous rentrons et passons devant le grand mole de la COROGNE.
Merci de nous avoir accompagnés, durant ces quelques lignes.
Cela clôture ce premier chapitre.
Nous en ouvrons un second capitre qui sera: " Espagne Portugal "
Souhaitant qu’avec tout le mal que nous, nous sommes infligé pour arriver ici, nous y trouvions le soleil.
Retrouves nous sur: N°04 Espagne ouest.
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Le chapitre, N° 19 est actuel.
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Anonyme (non vérifié)
14 Mai 2012 - 12:00am
Salut les Shundo.
Anonyme (non vérifié)
21 Mai 2012 - 12:00am
Bien le bonjour à toi.
Anonyme (non vérifié)
14 Mai 2012 - 12:00am
Nous venons juste de faire
Anonyme (non vérifié)
21 Mai 2012 - 12:00am
Bon alors "notre Guillaume".
Anonyme (non vérifié)
21 Mai 2012 - 12:00am
Salut les Shundo.
Anonyme (non vérifié)
21 Mai 2012 - 12:00am
Nous devions avoir le même
Anonyme (non vérifié)
22 Mai 2012 - 12:00am
Bonjour a vous deux
Anonyme (non vérifié)
30 Mai 2012 - 12:00am
Monsieur JPK.
Anonyme (non vérifié)
22 Mai 2012 - 12:00am
tres beau bateau nous te
Anonyme (non vérifié)
26 Mai 2012 - 12:00am
salut a vous deux j'ai
Anonyme (non vérifié)
28 Mai 2012 - 12:00am
Bravo, a toi!
Anonyme (non vérifié)
29 Mai 2012 - 12:00am
Salut les Shundo.
Anonyme (non vérifié)
30 Mai 2012 - 12:00am
Doucement nous avançons.
Anonyme (non vérifié)
29 Mai 2012 - 12:00am
PS2 : A Camaret, n'oubliez
Anonyme (non vérifié)
29 Mai 2012 - 12:00am
salut! et bah ça alors mon
Anonyme (non vérifié)
30 Mai 2012 - 12:00am
Bonjour et oui !
Anonyme (non vérifié)
3 Juin 2012 - 12:00am
Bravo à vous 2, bon début !!!
Anonyme (non vérifié)
5 Juin 2012 - 12:00am
salut!
Anonyme (non vérifié)
5 Juin 2012 - 12:00am
Bonjour à vous Deux !
Anonyme (non vérifié)
6 Juin 2012 - 12:00am
Salut les Shundo.
Anonyme (non vérifié)
9 Juin 2012 - 12:00am
Bonjour les shundo
Anonyme (non vérifié)
9 Juin 2012 - 12:00am
Salut vous 2 !
Anonyme (non vérifié)
13 Juin 2012 - 12:00am
Salut les Shundo.
Anonyme (non vérifié)
14 Juin 2012 - 12:00am
Salut les Shundobreizhonnec,
Anonyme (non vérifié)
15 Juin 2012 - 12:00am
Bonjour à vous deux.
Anonyme (non vérifié)
15 Juin 2012 - 12:00am
Oui, heureux!
Anonyme (non vérifié)
28 Juin 2012 - 12:00am
Salut les Shundo, c est El
Anonyme (non vérifié)
29 Juin 2012 - 12:00am
BONJOUR A TOI.
Anonyme (non vérifié)
29 Juin 2012 - 12:00am
Bonjour,
Anonyme (non vérifié)
30 Juin 2012 - 12:00am
Vincent Chloé et César