Nous allons bientôt entreprendre notre première « grosse «  traversée : 600 miles soit 1100 km d’une traite entre Gibraltar et son gros traffic maritime et Madère. 

(Ecran de mon ordinateur de navigation en arrivant à Gibraltar  : En haut à Dte (Heure, vitesse et cap) , le triangle rouge; c'est moi , les bleus sont les porte containers , les pétroliers  et autres vraquiers qui circulent dans le détroit à 2 h du matin ...:le bonheur ;)

Probable départ Samedi  matin . Il n’ est en effet pas conseillé ,dans la tradition , d’appareiller (de partir) un VENDREDI…C’est comme passer sous une échelle (ça n’encombre pas les ponts de bateau cependant ) ou prononcer à bord le nom d’un animal  de nos talus avec une queue blanche dont on apprécie le rable  et l’accompagnement à la moutarde ….

 Samedi donc nous partons pour 4 à 5 jours de balade (?) au vent portant , pas trop fort  (Ils annoncent 20 noeuds maxi donc je pense avoir entre 25 et 35 noeuds de vent ) .

 Vent portant veut dire que l’ on va vite  (25 noeuds de vent nous feront parcourir  10 à 12 miles chaque heure ) avec les vagues dans le dos donc confort maximum.

Le problème c’est en fait qu’alors les appâts trainés derrière le bateau et rattachés à un hameçon et une ligne (attend…) vont ricocher sur la surface de l’eau et ce n’est pas  le gage d’une efficacité maximale …On mangera des nouilles.

Enfin peut-être aurons nous le plaisir de se faire doubler par des concurrents de la course du rhum…voir de Jean Louis B. qui va croiser dans les parages …Je vous dirais .

Sergine vous a déjà di que j’étais monté en haut du mat. Exploit réussi 2 fois car j’avais oublié de rabattre le dernier échelon , troublé sans doute par la vision de ce tout petit bateau en dessous…

Sergine vous disait que l ‘ambiance avait changé ces dernières heures  sur les pontons car un bonne fenêtre météo approche pour un départ  Vendredi ou Samedi . tout le monde en parle en briquant les bateaux , renforçant les fixations des objets sur les ponts , faisant les pleins de gazole , eau , nouilles et vin. Et discutant de la meilleures route à suivre . Tout le monde va à Madère ..j’ai presque peur du bouchon du samedi sur l’autoroute des alizés …

Le capitaine vous salue donc à la veille de sa première longue étape maritime ,abordée en toute confiance mais avec une certaine retenue devant l’éternel  côté capricieux  et imprévisible de la mer.

Mais les copains nous soutiennent /

Bruno.