Saïdia, nous y voilà.
Aprés bientot 2 mois de navigation, nous arrivons au terme de notre périple.
Nous suivons jusqu'au dernier moment la carte numérique que nous affiche le lecteur/GPS.
J 'avais oublié à la maison la brochure décrivant ce complexe touristique, avec le plan du port, mais de mémoire cela ne ressemble pas à ce que nous indique le lecteur de carte. Le lecteur nous montre une entrée par l'ouest alors que nous nous approchons, nous ne voyons qu'une digue continue dont l'ouverture ne peut être de ce coté ci. Méfiance donc.
Méfiance aussi en s'approchant, les bouées des pécheurs ici sont des bouteilles plastiques transparentes, pas très visibles sur l'eau lorsqu'on a en plus le soleil de face.
Méfiance aussi car la radio reste muette après plusieurs appels, pourtant on m'avait bien dit: ''ouvert 24h/24''.
Nous contournons donc la digue inconnue de notre carte pourtant récente et trouvons une entrée étroite certes mais bien protégée.
Le vent faible de la matinée subitement augmente d'intensité et passe à force 5. Méfiant encore, nous mouillons devant l'entrée, par 5 à 6 mètres d'eau sur fond de sable. Dans l'attente que le vent se calme, que le port réponde et que nous puissions déjeuner tranquillement, l'estomac commençant à trouver le temps long...
Par précaution, nous appelons le port pour indiquer nos intentions afin de rassurer les autorités, et de garantir notre tranquillité le temps du repas. Cet fois le contact est établi, on nous attend dès que nous serons prêt.
Après le repas, nous prévenons de notre arrivée imminente. Nous faisons notre entrée en découvrant au fur et à mesure de notre progression un port inachevé, en cours de construction. Projet grandiose et ambitieux pour devenir à terme le troisième port de plaisance de la Méditerranée. Nous cherchons un peu notre chemin dans cet environnement désert, (ce qui n'est peut-être pas le cas en été). Dans le dernier bassin, nous commençons à voir des bateaux, des pontons et un comité d'accueil sur un des pontons nous montrant à coup de grands signes notre place.
Ici, comme partout en Méditerranée, on s'amarre l'arrière au ponton, les étraves étant maintenues par des pendilles frappées sur des corps morts au fond de l'eau, ce qui n'est pas en usage en Atlantique où l'on s'amarre le long d'un quai ou entre catway.
Quatre agents du port sont là pour aider à la manœuvre et pour régler les amarres, une fois le bateau immobilisé, trois agents en uniforme, se présentent pour inspecter le bateau : le responsable de la sécurité du port, le responsable de la police et le responsable de la gendarmerie maritime montent à bord pour une inspection courtoise et bon enfant. Nous sommes invités à nous rendre dès que possible au bureau du port afin de remplir les formalités d'usage. Nous sommes ici surpris par le nombre important de gardiens tant sur le port que dans la médina, personne d'autre que les usagers ne montent sur les pontons dont une simple corde barre l'entrée. Partout, nous sommes accueillis avec prévenance et attention.
Après avoir mis un peu d'ordre dans le bateau, nous allons voir sur ''notre'' ponton nos voisins. Trois autres bateaux français arrivés depuis peu pour hiverner comme nous sont ici. Nous sommes immédiatement invités pour l'apéro du soir. A tour de rôle, pendant 4 jours nous passerons d'un bateau à l'autre pour des apéros - veillées - dinatoires qui se prolongeront un peu plus tard chaque jour. Ainsi nous ferons connaissance avec Guy et Jean- Pierre partis tous deux de la Rochelle, chacun sur son bateau, voyageant de conserve pour un tour de Méditerranée et Hélène et Michel vivant sur leur cata, partis de Toulon pour un voyage à long terme.
Tous étant membres de STW, nous avons l'impression d'appartenir à une grande famille ayant en commun une passion, un mode de vie imposé par la vie sur l'eau, par ses contraintes et ses obligations. Quelque soit la taille ou le type de bateau, neuf ou ancien, on se sent proche en vivant les mêmes choses, les mêmes aventures dans des conditions similaires, celles que la mer impose.
L'activité du port est ralentie par la saison hivernale qui commence et aussi peut-être par la conjoncture économique. Nous vous reparlerons, lorsque nous aurons visité un peu plus les alentours, de cette contrée en plein développement touristique.
Pour le moment nous faisons l'inventaire des choses à faire pour hiverner le bateau.... On en reparlera.
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Anonyme (non vérifié)
10 Novembre 2012 - 12:00am
Quel magnifique journal, on s