Fin d'Eté et Automne 2014 - Entrée en Méditerranée
Fin d’Été et Automne 2014 - Entrée en Méditerranée
Le 14 août le thermomètre à l'intérieur de l'Ericante affiche 38°. Le bateau est sur le terre plein du chantier Rosa Cabral & Soares à Ferragudo depuis le 4 juillet. En cette saison la mise au sec est moins onéreuse qu'une place dans un port et nous en profiterons pour changer les anodes et passer une couche d'antifooling avant la remise à l'eau. Ce chantier est une bonne adresse pour une mise au sec. Nous avions comparé par mail les prix et prestations des chantiers jusqu'en Espagne. Suite à cette recherche seul le port d'Almerimar proposait des tarifs plus compétitifs mais n'avait aucune place à nous proposer en début juillet. La sécurité lors des manœuvres et durant notre séjour est parfaite. Durant notre absence les moteurs et le groupe électrogène ont été contrôlés, un électricien est également disponible et le bungalow des sanitaires est toujours très propre. Le seul bémol est l’absence de wi-fi. un Lidl, à 800 mètres, très correct en produit frais est ouvert de 8h à 23h tous les jours, même le 15 août ! On y trouve un distributeur d'argent.
Jacques un belge vivant sur son grand bateau pour un an encore au chantier nous conduit dans une casa de quartier et nous dînons à la manière portugaise dans une ambiance bienveillante à notre égard. La petit ville de Ferragudo qui longe la rivière n'a pas succombé au tourisme de masse et a gardé ses bateaux de pêche un peu plus grands qu'autrefois qui gèrent les parcs piscicoles en mer. Les petites ruelles offre un voyage charmant dans le passé. Le grand mouillage en face de la marina est très agréable et en une courte traversée en annexe vers la plage, une paillote propose boissons, tapas et le wi fi.
Par contre nous n'arriverons pas à nous baigner sur cette plage, l'eau y est très froide 14-15°.
L'eau de la mer d'Iroise en Bretagne est bien plus chaude.
En face Portimao a choisi d'exploiter la côte algarve si typique dans un espace immobilier concentré. Les discothèques diffusent leurs basses durant toute la nuit en-dessous des barres d'appartements et des tours d'hôtels.
Le 18 août, ultime visite de l'électricien pour un refus obstiné de démarrage du groupe réparé en un instant en reconnectant un fil dans le moteur. Nous commettons l'erreur de ne pas vérifier les circuits d'eau internes des moteurs avant de partir. Nous le découvrirons le 30 septembre au mouillage sud de Majorque. Dans notre check list de recherche de fuites d'eau de mer ne pas oublier les moteurs...
En quittant le fleuve Arade, nous optons pour une courte étape sous GV et moteur par faible vent de sud et mer agitée pour reprendre en douceur la mer. La marina d'Albufeira est bondée et chère. Par VHF la secrétaire nous indique une place toute proche du quai. Les personnes des bateaux voisins agitent frénétiquement les bras pour nous inviter à rebrousser chemin. Nous tournicotons devant les pontons, rappelons à la VHF la secrétaire et apercevons un marinier du port en annexe qui nous mène à notre place tout au fond et très étroite. Il fait très chaud. Aucune envie d'aller visiter une cité balnéaire.
Lavage du bateau qui en avait bien besoin depuis son estivage au sec où les vents forts thermiques l'avaient empoussiéré dans les moindres recoins.
Le lendemain matin nous remplissons la cuve à gasoil cap à l'Est vers la baie de Cadix.
La mer est encore assez hachée mais le vent soutenu d'Ouest force 5 nous pousse bien à la vitesse de 5 puis 6 N. D'un commun accord nous décidons de profiter des vents favorables et de filer vers les portes de la Méditerranée, vers le mouillage de Tarifa qui nous avait bien plût en 2012.
La nuit est claire et étoilée. A 9h du matin changement de pavillon de courtoisie et d'heure nous sommes en territoire espagnol. A 15h30 approche de Tarifa. Étrange, aucun voilier au mouillage, nous affalons les voiles, entrons dans la baie vide et faisons demi-tour. l'incident d'un plaisancier rencontré aux Canaries est frais dans notre mémoire, Quelques mois auparavant un nageur marocain était monté à bord de son catamaran ancré dans cette baie. Il l'avait reconduit sur la plage en annexe sans autre difficulté mais ceux sont des aleas qu'il vaut mieux bien appréhender. Eric décide d'aller ailleurs. Un bateau pilote fonce vers nous pour nous confirmer l'interdiction de mouiller dans l'anse. Cap sur la baie de Gibraltar sous génois et trinquette vent 20 à 25N, vitesse 7 à 8 nœuds.
« Que du bonheur ! » dirait Yannick qui nous a aidé à installer notre fil d'antenne satellite par les passages les plus improbables de l'Ericante. Petite digression dans le récit pour le remercier encore pour ce travail ingrat accompli avec bonne humeur. Il nous arrive souvent d'évoquer ses formules de marins acquises en autres au côté de Olivier de Kersauson sur Geronimo.
Entrée dans le port d'Algesiras à 19h25, après affalage du génois qui ne veut plus s'enrouler. Appel à la VHF sans réponse, l'Ericante trouve une place le long du quai de la SNSM espagnole. Sur ce long quai fermé à clé, il n'y a ni d'eau, ni électricité mais la sécurité d'une nuit calme et gratuite .
Demain commencera la circumnavigation en Méditerranée avec pour objectif la visite des îles.
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Anonyme (non vérifié)
22 Octobre 2014 - 12:00am
Je suis rentrée de formentera