Titre : "L'Or du Roi" Auteur : Arturo Pérèz Reverte Editeur : Seuil 2002 Notes de : Jacques Tiphine Résumé de l’éditeur : Séville, 1626. A son retour des Flandres où il a participé à la reddition de Breda, le capitaine Alatriste accepte une secrète et périlleuse mission : empêcher que les contrebandiers ne s'emparent de l'or des Indes transporté sur les galions espagnols et destiné au trésor royal. Les bas-fonds de la ville andalouse, la cour des Orangers, la prison royale, les tavernes de Triana et les rives du Guadalquivir plantent le décor de cette nouvelle aventure où les personnages devront affronter à la dague et à l'épée les agissements de vieux ennemis toujours enclins à la trahison. Traduit de l'espagnol. Du même auteur : Le Maître d'escrime ; Le Tableau du maître flamand, Le Cimetière des Bateaux sans Nom. L’auteur : Arturo Pérez Reverte est né à Catagena en Espagne en 1951. Licencié es Sciences Politiques et en journalisme, il a travaillé longtemps comme grand reporter et correspondant de guerre pour la télévision espagnole, notamment pendant la crise du Golfe et en Bosnie. Sese romans sont des succès mondiaux. Il partage aujourd’hui sa vie entre l’ecriture et sa passion pour la mer et la navigation. Mon avis sur le livre : Le livre est le quatrième tome de la saga du capitaine Alatriste, un spadassin de l’armée Espagnole dont les légions de fantassins sont encore craintes partout en Europe. L’Espagne de Philippe II est à son apogée. Elle vient de prouver sa superbe dans la victoire de Breda immortalisée par Vélasquez. A cette époque Cervantes écrit Don Quichotte. L’Espagne Empire maritime est en fait sur le déclin, elle ne se remettra jamais de l’échec de l’expédition de l’Invincible Armada. La conduite de ses galions chargés d’or échoit souvent aux équipage de pays vassaux, dont les Pays Bas, les conquistadors étant surtout des terriens. Déjà de nouvelles nations convoitent l’empire des mers, l’Angleterre et la Hollande en particulier. Reverte est un grand spécialiste de cette époque, et une apparent légèreté de style, empruntée à Dumas dont il est un fervent admirateur ne doit pas masquer la profonde érudition de l’ouvrage. L’argument du livre est la prise d’une partie de la précieuse cargaison d’or ramenée par la flotte dans le Guadalquivir, et déjà volée par des ennemis de la couronne. Le terrien Alatriste est donc forcé de revenir en bateau des Pays Bas, ou il vient de se couvrir de gloire (voir le tome précédent, Le Soleil de Breda). Et d’attaquer par voie de mer le navire des méchants. C’est donc la vision de l’océan d’un fantassin, peu sensible à la chose nautique. L’aventure est haute en couleur et se lit facilement. De rebondissement en rebondissement, l’attention du lecteur est constamment ravivée. Le décor historique est, il faut le dire, somptueux. L’avantage du livre et de concilier l’intérêt de l’auteur pour cette extraordinaire période et sa connaissance de la mer et des bateaux. C’est le premier tome de la saga du capitaine Alatriste où la situation de la flotte espagnole est abordée. Un bémol toutefois, il ne s’agit pas d’un vrai roman de mer. D’autre part, le but du projet est-il de favoriser un livre déjà encensé partout par la critique ? De toute façon, lisez le vous passerez un moment agréable et instructif. Bonne lecture.