Une nuit plus tard c'est l'île d'Antigua qui apparaît au petit jour.Située au nord de la Guadeloupe, à 80 milles, elle fut découverte, comme beaucoup d'autres, par C. Colomb puis récupérée par les Anglais en 1632 et finit par obtenir son indépendance en 1981. 
 Le yachting est l'élément clé de cette île, en plus du tourisme, avec fin avril, un rassemblement des plus beaux voiliers de plaisance et de course pour " l'Antigua Race Week". Lors de notre séjour nous verrons  d'ailleurs  beaucoup de voiliers à l'entrainement dans la baie , d'immenses catamarans de course et de magnifiques voiliers au port.

 Quelques gros bateaux à moteur avec, pour aller rendre visite aux amis, au mouillage, non pas une magnifique annexe ou des jet ski, trop commun tout ça, mais un petit hélicoptère !!!! No limit quand on a les moyens !!! A quand la piste d' atterrissage pour un rafale?......Les bateaux à moteur, et les catamarans si chers à mon cœur..... sont de plus en plus longs, de plus en plus hauts, pour quoi faire ?. A chacun ses plaisirs si ce n'est qu'à la place d'un de ces yachts on met  plusieurs bateaux  comme le nôtre.............et les capitaineries nous répondent qu'elles n'ont pas de place lorsque l'on veut  passer une nuit dans un port .........
  
Dinghy dock bien pratique entre l'Antigua yacht Club et la marina de Falmouth Harbour  pour amarrer les annexes,bars ,restaurants( avec menus à l'Anglaise......) et magasins d'alimentation avec produits Anglo Saxons ( saussages, beans.....) Les trois siècles  de présence Anglaise ont fait d'Antigua une île très britannique !
Nous marchons dans les environs et jusqu'à Nelson Harbour pour effectuer les formalités d'entrée. Là c'est vive la paperasserie : on s'inscrit sur un ordi ( eseaclear , attention à bien retenir le mot de passe choisi, sinon on sera coincé la prochaine fois...) puis on passe dans un autre bureau où un employé nous fait signer  des papiers en trois exemplaires puis à l'immigration qui tamponne nos passeports nous rend les papiers signés que nous remettons au monsieur qui les retamponne enfin nous nous dirigeons vers une dame qui, si elle ne papote pas dans le bureau voisin(...) nous fait notre note  en additionnant les taxes ( d'entrée, droit d'ancrage,taxe d'entrée/personne.....)  total: 40 euro. Pas de télévision ou de musique dans les bureaux comme on a pu le voir dans d'autres endroits (!!!) , on est sérieux à Nelson harbour.
Ce port , construit en 1725, a été très bien restauré, de  belles pierres, de la brique et des bardeaux ,un bel exemple d'architecture des petites Antilles.Bars, restaurants, et hôtel  un peu trop luxueux....toujours ce décalage entre "les coins à étrangers" et la population locale....

Nous décidons de prendre le bus pour aller dans la capitale : St John's.
Comme d'habitude on attend à l'arrêt ou le long des routes, pas d'horaire, chaque fois qu'on a demandé à quelle heure passait le bus on nous a répondu: il ne va pas tarder......5 mns, 30 mns.....il passe.......  En voilà  un conduit par un rasta avec immenses dreadlocks dans un bonnet, barbe et vêtements aux couleurs rasta..........yeh man , je croyais que la philosophie rastafari c'était la coolitude ? .........apparemment pas au volant d'un bus..........Dès le départ le ton est donné: notre homme pousse les vitesses au max et en deux temps trois mouvements on est en 5 ème adonf !!!! Pas de traçage au sol sur les routes, on double quand on le sent, comme on le sent et on s'arrête devant la porte du magasin ou de sa maison même si on gène la circulation!!!!! Pani pwoblem: notre bus déboîte pour dépasser  l'auto stationnée  et on se retrouve fréquemment à trois de front quand une voiture arrive en sens inverse. Mamama!!!! Les rétroviseurs doivent être calculés pour ...............  ça passe  à 3 millimètres près !!! Même pas de ceinture de sécurité pour se cramponner, elles ont dû être arrachées par de précédents touristes terrorisés.........Lorsque quelqu'un veut s'arrêter il crie "bus stop" et le bus pile illico sans prévenir. Tous les automobilistes savent, ou l'apprennent à leurs dépens, qu'il ne faut pas trop  coller un bus ,  les arrêts étant   plutôt brutaux et inattendus!!! 
Des maisons et villages bordent la route qui mène à la capitale presque en continu.
Après 30 minutes de course effrénée,nous sommes ravis d'arriver sains et saufs à St John's. Ville sans grand intérêt touristique, assez disparate avec une cathédrale ,détruite deux fois par des tremblements de terre, en voie de reconstruction.
Un marché couvert près du port.
Le retour est plus calme avec un papy tranquille en guise de chauffeur!!!
Le lendemain nous préférons reprendre nos marches..... pour aller à Shirley heights , magnifique petite route dans une nature préservée, bordée d’aloès géants, avec au bout un point de vue magnifique sur le port d' English Harbour.
 
Nous n'irons pas sur les très belles plages de l'île ,365 parait-il, n'étant pas privés d'eau et de sable.... redoutant surtout de retrouver des lieux à touristes. De nombreux complexes hôteliers luxueux dominent déjà les promontoires et les baies de la côte.          

Séjour agréable mais pas inoubliable............