Puerto Rico.
Le 3/02 la traversée St Thomas Culebra se fait par un petit vent d'est de 10 noeuds et une houle de nord et donc un bateau pas appuyé dans une mer houleuse. Pas terrible donc.
Culebra est la première île de Puerto Rico et non Porto Rico comme écrivent les français.
Elle fait partie avec Vieques des Îles Vierges Espagnoles.
Pas d'immigration car on est encore aux États Unis, mais douane car il faut obtenir un « cruising permit » pour un an et qui va nous servir aussi en Floride. Ce sera fait moyennant 37$.
Porto Rico a le statut d'état associé aux USA. Ils sont Américains mais ne votent pas aux élections américaines et ce n'est pas un état des USA non plus. Certains disent une colonie.
Enfin on voit des locaux, qui parlent espagnol, des voitures pourries, de la musique, des trous dans la route, des bars pas cher, la vraie vie quoi après ces trois semaines aux Iles Vierges où tout était un peu trop aseptisé.
La ville principale de Culebra est Dewey, 2000 habitants. Donc petit, tout le monde se connait.
On va à pied à la plage de Flamingo Bay qui est donnée pour une des plus belles de Porto Rico.
Très beau en effet et en prime deux vieux chars américains sur la plage.
Après, direction Culebrita, petite ile voisine et son phare abandonné mais où on réussira à monter. Le mouillage étant houleux, on va passer trois jours dans la baie d'Almodovar où on ne sera jamais plus de trois bateaux. On est face à l'Est, donc face au vent mais protégé par une barrière de corail. En plus on a le Wi-Fi qui marche bien et on a réglé tout un tas de problèmes. Et discuté enfin longuement avec la famille sur Skype. Et préparé notre voyage à San Juan, la capitale.
On a donc laissé le Pjuske à Dewey et on a pris un ferry pour Farjado sur la côte Est de Porto Rico.
Puis un taxi jusqu'à une banlieue de San Juan, puis deux bus pour aller jusqu'à l'hôtel. A 11h30, on était prêts pour la visite.
L'intérêt de San Juan est la vieille ville espagnole avec ses maisons anciennes. On y passe l'après midi à déambuler, ça nous rappelle le Pélhourino de Salvador de Bahia ou encore Séville ou Cordoue. Il y a aussi un fort très bien conservé, qui ferme l'entrée de la baie et qui n'a jamais été pris ni par les Anglais, ni par les Hollandais.
On a visité aussi un magnifique musée d'art contemporain.
On a passé nos soirées à trainer dans un quartier où il y a de la salsa dans presque tous les bars. Beaucoup en live et ça danse dans la rue. Ici la salsa est une institution. Ajoutez à ça des petits restos partout et il y a tout pour passer de bonnes soirées. Ça commence tôt, vers 18h et ça finit vers minuit. Et il y a toutes les tranches d'âge, de 7 à 77 ans voire plus.
Les Portoricains sont très sympas. Le second soir, on mange des empenadas, sortes de beignets variés dans un bar en consommant quelques bières et en discutant avec notre voisin pendant une demi heure. On se dit au revoir et au moment de payer on s'aperçoit qu'il a réglé notre repas.
De même les deux soirs les chauffeurs de bus nous laissent à la porte de l'hôtel bien qu'il soit situé entre deux arrêts.
Au bout de trois jours, nous sommes de retour à bord.
Le lendemain, 12 février, direction Vieques, à 15 miles nautiques. Comme Culebra, l'armée américaine y est restée longtemps. Si à Culebra elle est partie en 1980, à Vieques elle est restée jusqu'en 2003.
Et elle a fait plein de tests avec de l'uranium ce qui fait que la moitié de l'île est interdite à tout le monde et pour un moment sûrement.
Pourquoi passer ici alors, s'interroge le lecteur passionné par ce blog et nos aventures?
Et bien parce qu'il y a une baie bio luminescente. Ques aco? D'abord il n'y en a que 5 au monde dont 3 à Porto Rico et la plus belle à Vieques. Il s'agit de micro organismes, les dinoflagellés qui se signalent par un néon vert dès que l'eau qui les entoure remue, un réflexe de défense.
Donc départ à la nuit avec 3 autres couples et un guide sur des kayaks. Et effectivement ça brille très fort autour des pagaies, des étraves, sur nos mains quand on les trempe et quand les poissons sautent c'est des gerbes de lumière. On restera une heure sur l'eau à regarder ça.
Le lendemain, direction la côte Sud de Porto Rico jusqu'à Salinas qui possède un petit port et un grand mouillage dans la mangrove. L'approche n'est pas simple, il n'y a pas d'eau, ça rappelle l'Afrique quand on se glisse entre les palétuviers. Et l'eau est trouble.
On loue une voiture 2 jours, d'abord pour aller à Ponce, la seconde ville de l'île, puis pour passer une journée à la montagne qui, ici, est assez élevée. 1300 mètres au plus haut. Donc elle arrête les nuages et ainsi on retrouve des forêts tropicales. Deux parcs nationaux: El Yunque et Toro negro, celui que nous visiterons. Depuis les sommets, on voit les côtes Sud et Nord. Très beau panorama. Et la montagne est très habitée, mais toutes les maisons ont des toitures terrasses. Cela doit etre lié aux passages des cyclones qui doivent souffler fort sur ces hauteurs. Il y a aussi beaucoup de cultures dans les vallées. Spécialité: le café.
La canne à sucre est cultivée au Sud en bord de mer. Le rhum est excellent. Le plus connu: Bacardi, mais aussi le DONQ qui est très bon, plus d'autres marques moins connues.
Enfin, on trouve des fruits frais en dehors des supermarchés. C'est la première fois depuis un mois et demi en Guadeloupe. On en profite pour faire le plein de vitamines.
De Salinas on file au Sud de Ponce sur une île, réserve naturelle, qui s'appelle le cercueil. La Caja do Muerto. En route on pêche deux barracudas qu'on doit relâcher pour cause de ciguatera.
On est tout seuls dans ce petit paradis. Il y a deux gardiens à terre avec qui on va discuter.
Ils ne font que de la surveillance car en semaine il n'y a personne. Ça s'anime en fin de semaine avec des touristes qui viennent à la plage depuis Ponce. Ils font sept jours de boulot puis quinze de repos. Cool, non? On restera deux jours à se balader et à plonger.
Tove se fait méchamment piquer par une méduse, rare ici, et moi je m'esquinte la main en ouvrant les lambis que je venais de pêcher...
Le Samedi 18 février, nous partons pour Ponce pour assister à son célèbre carnaval Dimanche. C'est le plus important de l'ile. Il s'agit en fait d'une immense parade avec tout ce qu'il compte d'assos, de clubs et autres organisations de la ville. Les chars sont très beaux, la musique pas mal mais on trouve que ça manque de liant et que le public ne participe pas trop. Mais nous sommes peut-être devenus un peu difficiles après un carnaval au Cap Vert et deux au Brésil où c'était beaucoup plus festif.
Notre séjour à Puerto Rico tire à sa fin, on double la pointe Sud-Ouest, le Cabo Rojo, le lundi pour arriver à Boqueron, petite ville au fond d'une baie très abritée. C'est encore un repaire de vieux hippies où on passera une bonne soirée.
Le lendemain, en compagnie de Tao, nous filons à Mayaguanez, ville sans intérêt où nous ne connaîtrons que le port de commerce car c'est là qu'on doit faire nos papiers de sortie de Puerto Rico.
Le mercredi 22 février à 9 heures, on met le cap sur la République Dominicaine.
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