Destination Açores ! - 4. SAO MIGUEL

Destination Açores ! - 4. SAO MIGUEL

Posté par : Christine et Yves
29 Diciembre 2023 à 18h
Última actualización 26 Febrero 2024 à 17h
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PONTA DELGADA

C’est le 21 juin au matin que nous prenons la mer pour  Sao Miguel. Cette fois nous allons avoir la chance d’apercevoir un… cachalot nous semble-t-il, un jeune d’après la taille, qui bondit hors de l’eau à trois reprises. C’est tellement beau !

Nous quittons  Velas  de conserve avec  Oswaldo, notre voisin suisse avec qui nous avons sympathisé.
Ils resteront dans notre sillage pendant la quasi-totalité de la traversée de près de 24 h, mais au matin ils nous doubleront et arriveront à  Sao Miguel  juste avant nous.

La météo, maussade au petit jour, se lève un peu et c’est la seule fois où nous verrons  le  Mont Pico  dans son entier.


Y’a du laisser-aller chez les marins !

Faut dire que cette année n’est pas comme les autres. Yves joue dans la cour des grands. Quant à Christine, elle n’aura fait que les deux traversées d’ile à ile. C’est un peu court. Ce n’était pas comme ça qu’elle voyait les choses, mais comme elle n’avait rien préparé, elle s’imaginait pouvoir mouiller dans des petites criques, rester plus longtemps et naviguer d’île en île.

Conclusion : quand on part aussi loin dans des lieux à découvrir, si possible ne surtout pas se mettre une contrainte de date pour rentrer. Ça gâche une bonne partie du séjour.

L’arrivée sur le port de Ponta Delgada, avec ses usines, ses cheminées, ses citernes, nous remet de suite dans l’ambiance urbaine.

Nous retrouvons Oswaldo au quai visiteurs et allons au Bureau du Port ensemble. Et la vie à terre reprend son cours : sanitaires, superettes, première balade en ville. Beaucoup plus dense, importante, touristique.

Et toujours les pavés et l’architecture noir et blanc...
     

      

 ... Mais pas que .

C’était autrefois un lieu de culture de l’ananas et du thé. Il n’en reste plus que pour le folklore touristique.

A découvrir en ville : un jardin extraordinaire, le jardin botanique José do Canto. Cet ingénieur, botaniste, écrivain, originaire de Ponta Delgada était un amoureux des arbres et a introduit nombre de nouvelles    technologies agricoles dans son ile.
A l’aide des spécialistes de son époque (19ème siècle), il a créé un jardin qui contient des centaines d’arbres exceptionnels, à voir absolument pour les amoureux des arbres.

Quelques exemples : 

       

  

       


Un arbre à papier, un banian, un arbre de la famille des araucarias, etc., tous plus magnifiques les uns que les autres.

Et puis nous prenons l’habituelle voiture de location pour aller un peu plus loin dans l’ile. Ici, aussi des hortensias bleus partout. Plantés ou naturels ?

C'est comme ça pendant des kilomètres !

Encore de très beaux paysages, un peu suisses sur les bords…

     
Attention, il va yodler !                                                                                                                                                   Sete Cidades

Et nous nous dirigeons vers le site de Sete Cidades, un cratère dans lequel se trouvent des lacs. Grandiose.

En fait, la route d’accès était bloquée et encombrée de voitures arrêtées. Nous n’y sommes plus habitués et nous détestons être pris dans ce genre de capharnaüm. Nous faisons donc demi-tour et trouvons, au bord du cratère, le départ d’un petit chemin qui va au même endroit, mais par l’autre côté. Il faut juste marcher.
Bien nous en a pris car, seuls sur ce chemin, nous arrivons à l’autre bout au milieu des cars de touristes et des vendeurs de boissons ! Juste le temps de se reposer un peu et de boire un coup et nous prenons le petit chemin calme du retour avec vue sur les lacs.

La veille, Christine avait déniché des informations sur des piscines d’eau chaude naturelle, très connues et très prisées, mais où en principe il faut réserver des créneaux horaires à l’avance. Puisque nous n’avons pas d’obligations, nous tentons quand même de nous rendre aux sources de Caldheira Vela, malgré le pessimisme d’Yves qui part du principe qu’on n’aura pas de place. Mais bon, on a emporté les maillots et les serviettes. Alors…
A l’entrée du site, oh incroyable ! un jeune homme nous dit que si on veut rentrer, on peut. Il reste des places sur le créneau de 12 h, soit dans 20 mn !

      
Et voilà. Elle est pas belle la vie ! Nous avons droit à 1h30 de trempette.

Re-nature luxuriante, mais cette fois en trempant dans de l’eau à 32° C sauf erreur. 
En fait, il y a trois bassins en cascade, du plus chaud au plus froid.
L’eau qui surgit de la terre est à ébullition, interdiction de s’en approcher.
L’eau des bassins est mélangée à une source froide qui coule à côté et permet de réguler la température.

       

Encore une belle journée de passée !


Lever de lune ou coucher de soleil ? On ne sait plus.

Un gros défaut à Ponta Delgada  : le port n’est pas bien abrité de la houle, ce qui fait que le bateau, bien qu’au ponton, bouge en permanence et beaucoup. Le temps est mitigé mais rien de sérieux, on se demande ce que ça doit donner par mauvais temps.

Nos amis d’Oswaldo changent de place et trouvent un ponton un peu plus calme au fond du port. Mais dans la mesure où ils pensaient laisser leur bateau là pour l’hiver, ils commencent à se poser sérieusement la question et à se renseigner sur d’autres marinas dans les autres iles. Ils opteront finalement pour  Vila do Porto, à Santa Maria.

Bien que nous ne soyons  pas très « apéros-sur-les-bateaux » - on a vite fait de tomber dans les habitudes néfastes et de picoler tous les soirs avec ses voisins - les apéritifs du soir avec l’équipage d’Oswaldo sont tout-à-fait agréables et nous passons de bons moments.

Christine sent qu’Yves est de moins en moins présent et de plus en plus penché sur la météo et les conditions de navigation à venir. Ça commence à sentir le retour et il faut songer à réserver les billets pour Christine. Cette fois-ci, tant pis, pas de retour en car. En partant de Ponta Delgada et non de Horta, il y a un vol Ryanair sur Porto puis un direct Porto-Bordeaux, qui permet de rentrer dans la journée.

Yves ayant décidé de partir le 28 juin, Christine réserve des billets d’avion pour le 29, au départ de Ponta Delgada et devra donc y passer une nuit à l’hôtel. Mais finalement, l’écran de l’ordinateur de bord (RPi4) ayant lâché, Yves passera la journée du 28 à chercher à le faire réparer ou remplacer. En vain.  Il décalera donc de 24 heures le départ de Pétrel et Christine pourra passer la nuit à bord.


Au-revoir Ponta Delgada, à une autre fois peut-être…


Le temps n’est pas au beau fixe, ça secoue même pas mal au départ et il va y avoir des dépressions sur la route,
mais ça c’est une autre histoire...


C'est reparti pour 12 jours de mer...
 

(à suivre...)


 

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