Destination Açores ! - 2. FAIAL

Destination Açores ! - 2. FAIAL

Posté par : Christine et Yves
29 Diciembre 2023 à 17h
Última actualización 22 Febrero 2024 à 18h
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HORTA

Après quelques jours de récupération/attente/découverte, Pétrel toujours mouillé dans l'avant-port, c'est à l'aéroport que nous nous retrouvons.

L'avion de Christine est un peu en retard, ce qui me laisse le loisir de contempler Pico et son fameux volcan (2 351 mètres), point culminant des Açores, mais aussi du Portugal.
Son sommet est rarement dégagé, ce qui est le cas ce matin. Majestueux.


Atterrissage de  l'avion de Christine à Horta. Derrière : Pico.

Les Açores, c’est quoi ?
Très rapidement, parce qu’il y a des tartines d’informations à lire sur Internet (entre autres : https://trails.visitazores.com/fr/sentiers-des-acores), c’est une région portugaise, composée de 9 iles volcaniques réparties en 3 groupes, en plein Océan Atlantique.

Ce qui fait leur beauté et leur intérêt selon nous ?
Elles sont encore à peu près préservées et toutes sont différentes. Si bien qu’en passant de l’une à l’autre, on découvre des ambiances et des paysages variés.

Leur point le plus négatif pour des voileux ?
Qu’on ne peut hélas pas ou guère jeter l’ancre dans des petites criques et devant des plages de sable fin. Ce sont des paysages volcaniques, comme dit précédemment, il n’y a donc pas de sable fin ou alors du sable noir pas fin.
Quant à jeter l’ancre, le relief plonge trop vite pour pouvoir mouiller en sécurité le long des côtes. Et comme en plus, on est en plein Atlantique, on ne peut guère escompter avoir un mouillage tranquille et abrité. Il nous faut donc passer de port en port, ce qui va modifier un peu nos intentions de découverte.

Ce sont donc des iles à visiter de l’intérieur. Ce que nous allons nous employer à faire, autant que possible.
Pas de navigation, donc, dans ce qui suit.

L’ILE DE FAIAL

Après les corvées habituelles de repérage des nouveaux super beaux sanitaires (qu’Yves n’avait pas vus), des supérettes et du minimum de ravitaillement, nous décidons de ne pas attendre pour découvrir Horta.
L’après-midi même, nous profitons donc du beau temps et partons finir la balade qu’Yves avait commencée, jusqu’au sommet du Monte da Guia, au-dessus des « Caldeirinhas    » de Horta, un double cratère envahi par la mer au sud de la ville, d’où la vue est belle.

       
La « Caldeira de Horta » et un selfie (devant le port de Horta) depuis la route qui y mène.

Après ce premier contact, une bonne nuit de repos pour tous les deux et ça ira mieux demain.
Nous décidons de rester assez longtemps pour bien visiter l’ile, d’autant que pour en découvrir l’intérieur il faut prendre des taxis ou louer un moyen de transport.

Christine découvre les milliers de logos peints par les bateaux de passage.

Nous décidons de passer au Bureau du port, car Pétrel est déjà mouillé dans l’avant-port depuis cinq jours, et une place à la marina serait la bienvenue. Bien nous en a pris, car nous découvrons que le Bureau du port a mal noté le numéro de téléphone d’Yves et qu’il a vainement essayé de nous annoncer qu’une place à la marina était disponible.

Retour sur Pétrel en courant avant que la place soit occupée par quelqu’un d’autre (on ne sait jamais), préparation des pare-battages et des amarres, suspension du « bib » à l’arrière et enfin relevage des 50 m de chaîne et de l’orin. Opération redoutée par Yves (qui craint toujours des emmêlages sous-marins), mais sans problème, finalement.

Commentaire de Christine  :
Je vais découvrir rapidement (et ça commence au port) que les hommes s’adressent à Yves lorsque nous sommes ensemble. Si j’interviens dans la conversation, ça les déstabilise et il m’arrive de me faire jeter. Ils ne s’adressent vraiment à moi que lorsque je suis seule. On est dans le sud. J’en tiendrai compte.

 
Une place au ponton est décidément confortable : eau, électricité, accès à la ville, … et plus de « voisins-mouillés-un-peu-trop-près » !

D’être au port favorise notre accès à la ville, que nous apprécions. Nous reprenons nos pérégrinations.
Le port est habité par un « trouple » improbable, qui est tout le temps là : une oie et deux canards. Quand l’un des trois est seul, on l’entend appeler les autres qui ne tardent pas à arriver. Chez les animaux aussi, les associations et les amitiés sont parfois étonnantes.

 

Vers le nord de la ville, le tissu urbain est plus représentatif du Portugal, avec plusieurs édifices religieux ou publics organisés autour de places et de circulations pavées. Nous admirons le savoir-faire et la souplesse qu’offre le pavage pour intervenir sur les réseaux enterrés ou reconfigurer les circulations !
Et le résultat est tout-à-fait joli.  ​​​​​

      

      

 
« L'usine » où l'on transformait les cétacés que les chasseurs amenaient jusqu'à la plage.

Nous ne pouvons nous empêcher d’avoir le cœur gros pour ces milliers de baleines massacrées au fil des siècles. Peut-être notre époque commence-t-elle finalement à respecter un peu les animaux. Mais si oui jusqu’à quand ?

 
Le quartier sud, anciennement dédié aux pêcheurs, et surtout aux baleiniers qui y habitaient des petites maisons, nous plait bien.

Comme souvent les quartiers gentrifiés (en direction de l’aéroport, après le supermarché, en tournant à gauche après la boulangerie), sont un peu trop proprets… au goût de Yves.

Sur les conseils de bateaux voisins nous nous informons des tarifs pour louer des deux roues. Mais c’est presque aussi cher que les voitures et comme le temps se couvre et ne va pas aller en s’améliorant, nous optons pour la voiture.

Et c’est par un temps très maussade que nous partons avec une voiture de location à l’assaut du sommet de l’ile et des nuages. La grande caldeira se situe au point culminant de la montagne : Cabeço Gordo, à 1 043 m d’altitude et c’est par une petite route en lacets qu’on y accède.

Dans toutes les iles, la nature est très belle, luxuriante, il pleut et il fait beau, il ne gèle jamais (température moyenne annuelle entre 10 et 25°C), ce qui fait que les plantes s’y développent à foison.
La plante emblématique est l’hortensia bleu. Il y en a partout.

Alors que nous nous garons sur le parking, au sommet et au bout de la route, on ne voit rien. 

 

Un petit tunnel attire notre regard, nous nous y engageons et là, miracle, tout à coup les nuages nous font l’honneur de s’écarter et c’est un paysage grandiose qui s’offre à nous ! Les lumières, les couleurs sont magnifiques. Ce grand cratère là-bas en bas, à 400 m de profondeur, plein d’une végétation luxuriante, est impressionnant.

 
La Caldeira, principal relief de Faial.  Son tour, qui s’effectue sur la lèvre du cratère a, par moment, pris des allures montagnardes, dans les nuages.

La promenade consiste à faire à pied le tour de la caldeira (qui veut simplement dire cratère). La preuve : 

      

     
  Pas facile de rendre la beauté du paysage.  Nous marchons sur la crête, au fil des passages nuageux et dans le vent.
Quand le paysage se découvre, c’est une explosion de lumière et de couleur. Les vidéos sont plus parlantes.

Nous profitons de la voiture pour circuler un peu et pousser jusqu’au bord ouest de l’ile. Là se trouve le résultat de la dernière éruption volcanique qui eut lieu en… 1957/58. Bref, peu après notre naissance, un nouveau morceau de terre apparaissait dans cet endroit. Il s’agit de la pointe des « Capelinhos ».

 

C’est l’aspect nature sauvage et grandiose qui est marquant. Devant ce gigantesque bout de terre, encore désertique après 65 ans, apparu grâce à des forces colossales, on a juste envie de dire merci à la terre de bien vouloir nous laisser vivre sur elle encore un peu. Si elle se mettait vraiment en colère, nos parlottes inutiles n’auraient pas grand poids.

     

      
Depuis la vigie des baleiniers, qui, comme son nom l’indique, servait à repérer les baleines au loin, les Açores ayant toujours été
un lieu de rassemblement pour ces animaux.   Plage de sable noir.

Puis retour en ville, à Horta. Promenades…

  

…et travaux pratiques.

Comme l’a dit Yves, impossible de repartir sans laisser notre trace. Et qui c’est-y qui s’y colle ?
Christine, prévoyante, avait fait un petit masque très rudimentaire d’un Pétrel en vol, tiré d’une photo choisie par Yves. Mais bien sûr, aucun de nous deux n’avait prévu la peinture, le matériel… Superstition ?  Heureusement que les commerçants d’Horta ont l’habitude et qu’on peut trouver des petits pots de peinture un peu partout.

       

       
Petrel rejoint ainsi quelques voiliers connus de nous ... et quelques milliers d'autres !

                  

Voilà, nous sommes adoubés ! On peut repartir.
Oui, mais où ?

L’idée de départ était de visiter au moins les cinq iles du centre. Les quatre autres étant plus éloignées, deux vers l’Est et deux vers l’Ouest.

Nous nous apprêtions à partir pour l’ile de Terceira, mais des discussions à droite et à gauche nous apprennent qu’il y débute une régate qui se déroule sur plusieurs jours. Il n’est donc pas sûr d’avoir de la place dans le seul port praticable de l’ile, Angra do Heroismo.
Au Bureau du Port de Horta, on nous déconseille d’y aller.
Nous changeons notre fusil d’épaule et décidons de partir sur Sao Jorge et sa petite marina de Vélas, quitte à repartir ensuite vers Terceira ou autre.

 

(à suivre...)

 

Ubicación

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