Notes de lecture :

“Musée des vagues”

Je n’aurais jamais imaginé tout ce que vivent les vagues et comment elles le vivent. Ce sont des êtres vivants que Jean-Luc et Philippe Coudray racontent avec humour.    A la fois par les mots et par des illustrations audacieuses. Depuis toujours la mer a été l’occasion d’inventions farfelues ou ambitieuses . Livre  très réjouissant, au titre mérité !

Françoise Tran pour la commission Livres De Mer

Il est impossible d’avoir un « musée des vagues » en réel. Ce petit livre n’en est qu’une expression imprimée sur papier. A la frontière de la poésie, de la philosophie et de la science, ce petit livre, superbement illustré et mis en page, nous promène à travers la diversité des vagues : de la vague scélérate au mascaret en passant par les vagues tabulaires, le ressac, les barres, les plus ou moins déferlantes, les tsunamis… on sort de cette lecture avec un regard nouveau, plein d’embruns, sur cette mer, rarement plate, sur laquelle nous voguons. Les petites notes plus scientifiques, rédigées par Léon Brenig, sont bienvenues et on peut même regretter qu’elle ne soient pas un peu plus nombreuses, illustrées et mises à niveau pour les non-physiciens. Les illustrations sont originales et amusantes. Les derniers chapitres concernent les vagues dans la peinture (avec bien sûr la célèbre estampe d’Hokusai en 1830), la sculpture (où on trouve une oeuvre de Camille Claudel en 1903), la poésie et même la musique. Un petit livre très agréable sur une crête déferlante entre poésie et physique.

Jacques de Certaines pour la commission Livres De Mer

Jean-Luc et Philippe Coudray et passent cette fois-ci 34 vagues au crible de leur analyse.
Jean-Luc écrit, Philippe illustre. Un tandem qui fonctionne bien depuis déjà quelques années et qui a créé une série de livres toujours liés à la mer.
J'en ai aimé l'introduction pédagogique.
Les vagues se succèdent au long de l'ouvrage, on passe de la mer d'huile à la vague scélérate nous nous faisons bercer par la houle, rêvons de voir un mascaret, découvrons la seiche, qui n'est pas toujours un mollusque céphalopode, mais une oscillation de l'eau dans un bassin fermé, prenons peur face au rouleau de bord, redécouvrons le ressac, le déferlement, tout un vocabulaire attaché au mouvement de l'eau, la légende de la septième vague, la prétendue pire dans une série, tout comme la scélérate qui serait souvent la troisième d'une série. La vague la plus haute du monde mesurée scientifiquement au sud de la nouvelle Zélande en 2018, mais aussi celle évaluée à plus de 60 mètres de haut en 1958 en Alaska après un séisme. Les événements comme les tsunamis qui brassent l'eau jusqu'au fond de l'océan. La barre, qui peut occasionner ds naufrages. Les vagues sous marines, les ondes de Stokes, les maelström moins connus du grand public, etc. les vagues appréciées des surfeurs ne sont pas oubliées, parmi lesquelles la vague tubulaire en rouleau. Le livre se termine sur l'art, avec les photos, les tableaux célèbres tels la vague de Kanawaga d'Hokusaï, ou moins connus comme Guillaume Seignac, ou William Thomas Horton, et Ivan Aïvazovski, celle aussi de Gustave Courbet. Sculpture musique et poésie ne sont pas oubliées. Et nous y retrouvons des créateurs célèbres comme Camille Claudel et Pablo Néruda.
Derrière cet ouvrage il y a eu un grand travail de recherche. Tout ce qui concernait les mouvements de l'eau a été passé au crible.

Brigitte Eude pour la commission Livres De Mer