DÉPART TRANSAT 11-01-2023

Posté par : Sylvie et Patrick
11 Enero 2023 à 10h
Última actualización 11 Enero 2023 à 10h
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Rédigé le mardi 10 janvier 2023

Désormais plus demain se rapproche plus la joie est au RDV! Nous y sommes! 

Comme des milliers avant nous et comme d’autres milliers après-nous! 

Une transat est à la fois banale et magique, ordinaire et extra-ordinaire selon que l’on est observateur ou acteur.

 

La distance: 

en ligne droite de Mindelo vers les Grenadines au Sud des Antilles: 2000 milles nautiques

Mais vous le savez la ligne droite n’existe pas pour Eole et Neptune conjugués… disons (hypothèse mnémotechnique) 2222 milles marins soit 4115 km.

 

Le Cap :

267* pour descendre du 17ème parallèle au 12ème dans le sud de Grenade, presque du plein Ouest (270°) Mais là encore nous ne suivrons pas le cap direct, mais descendrons rapidement vers le Sud chercher le vent et ce RDV déterminera la durée de la traversée.

 

Combien de jours mettrons nous?

Notre routage nous promet quelques 14 jours…

Pourquoi si longtemps avec un si bon destrier? Parce que les 30 noeuds actuels vont tomber à 15 noeuds, voir moins, au fur et à mesure. De vous à moi , nous préférons! Pour profiter de l’Atlantique autant être sous de bons et paisibles hospices…et pour envoyer le spi!

 

Météo:

Une grosse dépression gonfle dans l’Atlantique Nord et le balaye d’Ouest en Est. Vous allez la recevoir…

Elle repousse bien bas jusqu’à notre latitude,  le centre “sans vent” de notre cher anticyclone “des Açores”.

Pour faire bref: il nous faut descendre en 2-3 jours presque jusqu’au 10ème parallèle pour remonter au 12ème parallèle (Grenade) 2-3 jours avant la fin.

Mais comme vous le savez toutes les prévisions météo sont à actualiser. C’est ce que nous ferons 2 fois par jour à l’aide de notre IRIDIUM GO, notre téléphone satellite

 

Quelques News du bord avant de larguer les amarres:

Convalescence besogneuse

A cause d’une intoxication alimentaire carabinée, attrapée en excursion avec une omelette sous-vide avariée et qui m’a rendue inapte aux manœuvres, à la navigation (et aux blogs) pendant près d’un mois, Patrick a sérieusement fait progresser notre confort à bord.

 

Les fuites du dessalinisateur se sont avérées un vrai grand chelem. 

Pas moins de 8! Prenant conseils régulièrement avec l’importateur très compétent, les matchs se succédaient avec « avantages » tantôt au dessalinisateur, tantôt à Patrick. Au moins une journée par fuite à réparer…Faites le compte! Mais quel régal de produire de l’eau à volonté, sans fuite. 

Nous allons même rajouter à la sortie du réservoir une lampe bleue led UV-C pour la destruction des bactéries. 

 

Autre grande amélioration le siège de barre. 

Enthousiasmée par le bricolage d’un poste de barre à tribord inventé pendant notre traversée Canaries-Cap Vert, nous avons élaboré les plans d’un vrai siège devant la barre à bâbord. Et surtout trouvé l’homme de l’art à Mindelo pour nous le réaliser en tube inox de 43. 

La planche en acajou que nous transportions depuis la France, taillée, collée, poncée, vissée a trouvé sa destination: le siège. Et dessus bien évidemment mon inséparable fauteuil articulé « tout confort »fut sanglé. Ah quelle vue sur l’horizon et les étraves! A moi les quarts de la Transat!!!

Cerise sur …le siège s’est révélé polyvalent: merveilleuse déserte pour la mug ou le bouquin et établi d’une solidité à toute épreuve!

 

Patrick poursuit sa recherche de l’autonomie énergétique. 

1 Nos panneaux souples sur le roof et le Bimini ne produisent rien. Seuls les 2 panneaux de 330 watts du portique produisent. Triste constat.

Autre triste constat : l’ombre des voiles obère la production. Les honnêtes navigateurs le reconnaissent au delà des chiffres prometteurs et …mensongers.

2 Notre hydrogénérateur n’a pas fait la preuve de sa production suffisante. Son auscultation viendra plus tard.

Au final actuellement, pour la transat, il faut suffisamment de production le jour pour que, le soir venu, les batteries soient pleines afin d’assurer le fonctionnement électrique des instruments et appareils la nuit.

Un nouveau panneau rigide mono cristallin est acheté 260 euros à l’unique shipchandler de Mindelo. 11kg, 200 watts (148x 67,5) il est installé avec des pattes d’aluminium au dessus du bimini tribord. Gros et délicat travail  de 4 jours. Un succès . Donc son jumeau pour bâbord est installé  in extremis avant le départ.

 

Antifouling à moitié prix.

Grosse recherche dans les stocks et âpres négociations. Nous rattrapons notre dépense solaire (et somptuaire) avec l’économie réalisée pour l’achat de l’antifouling qui nous servira lors de notre prochain carénage aux Antilles. 400 euros pour 20 litres au lieu de 900 euros. Vraisemblablement au chantier de Cariacou. Notre Croix du Sud en a bien besoin…Avec la prolifération des algues dans les eaux chaudes Cap-Verdienne, ses coques verdâtres ne sont même plus « présentables».

 

L’anémomètre se bloque 

Une fois rétablie, je suis allée travailler en haut du mât, pour la 5ème fois.  Si vous suivez notre journal de bord sur Polarsteps, vous avez pu profiter des paysages que j’admire du haut de ces 20 mètres … entre 2 écrous ou boulons!

Patrick me guide en fonction des photos de mes travaux que je lui envoie …et veille sur ma petite personne via les 2 drisses qui m’assurent pour la montée et la descente.

 

Voilà brièvement quelques nouvelles de CROIX DU SUD. 

 

LE DÉPART 

Demain, dans la matinée nous quitterons Mindelo, ravis de toutes les belles rencontres que nous y avons faites, la tête et le cœur pleins de jolis souvenirs. 

Beaucoup de voiliers « transaterons » autour de nous. C’est même impressionnant de voir sur l’App Marine Trafic, par exemple,  à quel point nous sommes nombreux à traverser l’Atlantique Nord, pourtant la plupart du temps nous ne verrons personne: l’horizon est vaste! 

Notre fidèle PICOTA partira également demain matin. Nous avons convenu de communiquer par téléphone satellite 2 fois par jour: l’expérience de notre précédente traversée, de conserve, nous a montré qu’il était vain d’espérer naviguer à portée de VHF ou d’AIS et encore moins à vue. La faute aux grands bords de largue et aux options différentes en fonction de l’état de la mer qui est absorbée différemment par le Lagoon 42 et notre Outremer 42.

 

LE SOMMEIL ET LA VEILLE à 2.

Nous avons prévu des QUARTS de 4 heures pour la veille. Les manoeuvres se feront préférentiellement aux changement de quart pour être à 2.

Nous avons un décalage horaire de 3heures avec le fuseau horaire des Antilles. En reculant de 10mn notre montre à chaque déjeuner, nous devrions absorber le décalage sans répercussion sur les cycles de nos quarts.

Comme vous le savez nous ne descendons plus dans notre cabine. L’ « autre »  dort à côté de la table carte prêt à aider si besoin.

 

Savoir que nous allons dans quelques heures retrouver l’immensité océanique est une grande joie.

Nous vous embarquons avec nous, nous vous raconterons…

 

Les Seniors Des Flots vous embrassent.

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