MANOEUVRE de QUAI ET QUALITÉ de l’EAU
WE du 3-4 avril 22
3 jours avec 40 noeuds. Nous sommes restés à la Marina d’Alcaidesa, non pas de crainte de déraper (Progrès n’est ce pas!) mais suite aux restrictions de débarquement en annexe « pour cause de recrudescence de contrebande ». La Guardia Civile patrouille jour et nuit à grand renfort de projecteur. Interdiction du dinghy.
Il est donc nécessaire d’être à quai pour les avitaillements de victuailles fraiches…et les ballades.
Je cuisine des petits plats pour remplir le congélateur en prévision des traversées qui se rapprochent …si si!… Encore quelques bons coups de vents comme ces 3 jours de 40 noeuds (8 beaufort) qui débutent puis nous pourrons espérer sortir du mauvais temps de début de printemps et des redoutables accélérations venturi du goulet de Gibraltar.
PICOTA, le lagoon 42 copain est arrivé juste à temps ce dimanche 3 avril 22 après 24 heures en mer. Amarrés à côté de CROIX du SUD, Hélène et Philippe, leurs propriétaires, dorment. Et de notre première rencontre à Cartagene en novembre 21, nous retrouvons au bout de la darse, le trois mât qui y était alors.
Sur le ponton belle rencontre aussi avec un ami de Damien Seguin, privé d’une main comme lui, qui vient de boucler en 3 ans et en solitaire sa circumnavigation à bord d’un lagoon 44 avant de retrouver Damien pour courir en IMOCA. Chapeau!
Nos expéditions sac à dos me ravissent. Nous flânons, disponibles pour ce qui ce présente, en ponctuant chaque déplacement d’une dégustation en terrasse ou en patio.
Le dédale des petites rues piétonnes et pavés n’est pas sans préfigurer l’architecture marocaine en face. Les échoppes exigent fièrement leur date de création, proche le plus souvent du siècle. Les vitrines et boutiques modernes ne semblent en effet concerner que les banques.
L’intégration des restes de fortifications se retrouve dans des endroits inattendus comme la cour de l’école. L’office de tourisme met d’ailleurs en avant la tournée de tous ces vestiges guerriers soigneusement étiquetés et célébrés.
Patrick a entrepris le changement de tous les joints des capots de pont car la pluie d’argile du WE dernier a eu le mérite de mettre en évidence quelque fuites colorées d’un goût douteux sur les tissus.
Bonne nouvelle : la qualité de l’eau à bord s’améliore.
Avec l’installation de 3 filtres à différents points clés, tous les circuits du bateau bénéficie d’une filtration de qualité. Pour l’eau de boisson, nous souhaitons faire mieux que la norme française de potabilite des eaux de réseaux de 200 ppm (particules par millions).
-Au ponton, notre testeur mesure 150 ppm. C’est beaucoup mieux que les 600 ppm et 1127 de conductivité de SOTOGRANDE.
-A notre robinet d’eau de boisson nous sommes à 139 ppm et 278 de conductivité: et en plus elle est au goût super bonne ! Par comparaison regarder les eaux de bouteille… vous allez être étonnés!
Plaisir besogneux des manœuvres
Nos allées et retours entre mouillage et marina me donnent l’occasion et le plaisir de m’exercer au manœuvres d’accostage. Dieu que ces 2 coques…rallongées à 48 pieds me semblent grandes! Et comme c’est flippant quand c’est son propre bateau : sachant le prix et le temps des réparations de « carrosserie »
Au mouillage, Patrick et moi sommes interchangeables. Aux accostages c’est une autre affaire!
Patrick me guide pour perdre ou compléter mes habitudes: moi ce que j’aime pour accoster c’est le surplace en parallèle du quai : tout doucement en jouant avec les 2 moteurs, je me rapproche du quai: pas de risque de frottement pour les coques. (chasser l’arrière extérieur pour rapprocher l’arrière intérieur puis moteur avant extérieurement pour rapprocher l’étrave et ainsi de suite).
Sauf que c’est long et qu’une bouffe peut à tout moment ruiner mon approche minutieuse.
« Sur le principe de la garde montante »
- Il faut donc que j’arrive en marche arrière avec de l’angle ET une petite VITESSE (ajustée selon vents et courants du moment) le moteur avant extérieur un peu moins poussé que celui intérieur
- Puis quand le quai est à 3 m de la jupe intérieure, continuer en donnant plus d’avant avec le moteur intérieur qu’avec le moteur extérieur.
- Ainsi la première aussière peut être celle de l’arrière intérieur sur le principe de la garde montante car la configuration de notre jupe rallongée avec ses grandes marches s’y prête bien.
« sur le principe de la Garde montante » veut dire que le bateau va continuer de reculer en tendant cette aussière arrière lui transformant sa fonction de pointe souple, en garde tendue.
C’est un peu comme le créneau en voiture: on commence par rapprocher l’arrière en reculant.
- Pendant ce temps il est probable que je doive mettre un peu d’avant extérieur (mais moins que l’arrière intérieur) pour maintenir le parallélisme au quai du bateau. Vous suivez bien sûr!!!!
PICOTA après avoir attendu deux semaines à ALMERIMAR son nouveau réfrigérateur congélateur, attend désormais ici, la résistance de son chauffe eau qui a rendu l’âme.1200 A. Par précaution nous en profitons pour en acheter aussi une de 800A….pour le jour où cela nous arrivera (smile).
A ce détail près, les deux catamarans sont prêts pour LA fenêtre météo qui nous fera franchir le 36ème parallèle et descendre vers les 29èmes, 28èmes et 27èmes de l’archipel des Canaries
En attendant, Hélène et moi profitons du bon temps.
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