OCEAN INDIEN de LOMBOK à la REUNION : un océan coriace

OCEAN INDIEN de LOMBOK à la REUNION : un océan coriace

Posté par : Guylaine et Max
10 Enero 2022 à 14h
Última actualización 12 Enero 2022 à 08h
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LA TRAVERSÉE DE L'OCEAN INDIEN : océan coriace

 

                                                                                                                                                                                                                                Jeudi    26 août, nous quittons notre satané mouillage de la marina Del Ray à Lombok en Indonésie. Nous y avons poireauté 3 semaines. 3 semaines à espérer pouvoir visiter ce pays, à attendre sans pouvoir naviguer. Schéma vaccinal en bonne et dû forme depuis la Nouvelle-Zélande, e-visa à 550 dollars par personne, assurance médicale spécial covid obligatoire en poche, test PCR effectué à l'arrivée (4 en tout, à 110 dollars l'unité- tous négatifs), après 34 jours d'une mer difficile (voir le bulletin NZ-Lombok), nous n'avons pas été autorisé à débarquer malgré les promesses faites au départ et également pendant la traversée. Le pays est fermé !    Pendant ces 3 semaines, nous avons travaillé sur le bateau, en espérant surtout avoir remis d'équerre le pilote automatique qui nous avait lâché durant la difficile et précédente navigation. Face à l'interdiction de naviguer dans les eaux environnantes, nous n'avons pas pu le tester véritablement. L'anémomètre est toujours en panne et nous ne connaîtrons pas la vitesse réelle du vent durant la prochaine navigation. Pendant ces 3 semaines à la marina Del Ray, nous avons fait la connaissance d'un jeune couple, Magalie et Robin, sur leur bateau de 9,60 m. Eux, sont arrivés 1 mois avant nous sur Lombok mais dans une autre marina, plus nord. Ils ont obtenu le droit de débarquer et venaient de la Nouvelle-Calédonie, pays alors exempt de covid tout comme la Nouvelle-Zélande d'où nous venions. Pour eux, après plusieurs semaines de navigation, un des 2 premiers test PCR de Lombok s'est révélé positif pour Magalie et négatif pour Robin ! Incompréhensible ! Puis un 2ème test, fait 10 jours après, négatifs pour les 2 et un 3ème test révéla une nouvelle fois que l'un d'entre eux était positif mais ce coup-ci c'était Robin. Ils sont venus à la marina Del Ray pour effectuer les tests de sortie du territoire mettant en doute la fiabilité des tests PCR dans leur marina d'entrée. Magalie et Robin sont partis le 12 août pour la Réunion avec 400 litres d'eau douce et des tests négatifs. Partis le matin, ils sont remplacés le soir même par  un autre couple  sur leur    voilier « le Rebelle » qui arrivait    de Polynésie Française. Coincés comme nous sur leur bateau, nous avons sympathisé et allions de l'un à l'autre navire dès que le soir tombait pour manger un morceau ensemble, échanger et faire d'interminables parties de tarots. Cela faisait un bien fou de parler français et d'avoir une petite vie sociale qui complétait les liens familiaux et amicaux par messagerie. Mais cela ne pouvait durer. La saison cyclonique approchait, le laps de temps que nous nous étions donné pour visiter Lombok se réduisait comme une peau de chagrin. Aussi, nous avons décidé de reprendre la mer, en accord avec l'immigration, sans besoin de faire les papiers de sortie du pays puisque l'entrée n'avait pas été faite.  Direction, l'île de la Réunion, à environ 3800 Nautiques et une trentaine de jours de navigation. Ce 26 août, la météo était bonne, annonçant un vent sud-est de 10kts avec rafales à 14-15. Dans le goulet, entre Lombok et Bali, toujours agité par de forts courants dont nous    gardions un souvenir angoissant, le vent s'annonçait sud, donc de face,  et à 8kts ce qui est un peu faible pour notre voilier, surtout dans un passage avec des courants violents.       Type d'embarcations des locaux   prises depuis notre mouillage.

Pas encore    sorti du goulet, le pilote automatique donna    des signes de fatigue au bout de 2 heures de navigation. C'était mal parti pour nous ! Impossible de faire demi-tour et nous savions alors ce qui nous attendait : barrer à la main, jour et nuit jusqu'à la Réunion ! Perspective   peu réjouissante qui ne nous remplissait pas de joie, loin de là mais, nous ne pouvions que nous armer de courage pour relever ce défi. Sur la fin du goulet, face au vent, un fort courant contraire nécessita une grande sollicitation du moteur et une attention des plus méticuleuse pour éviter des vilains et violents remous. Heureusement, ce coup-ci, il faisait jour. Ce n'était pas comme à l'aller où la nuit noire emplissait l'espace visuel.

Et, c'est à 01H00 du matin, que quittant le vent de face, nous avons pu hisser la grande voile et le génois sur tribord. Notre vitesse ne dépassait guère les 4 noeuds.  Nos quarts sont de 4 heures ; ce qui permet à l'autre de dormir pendant un laps de temps correct. Cette première  nuit, en barrant à la main, fut assez éreintante. Pour ma part, j'ai dû lors de mon premier quart lutter contre une forte somnolence qui l'emportait sur la vigilance. Pour ça, j'ai remis en route le pilote automatique en sachant qu'il ne tiendrait pas plus de 10 minutes mais que son alarme de dérive me réveillerait. Voilà une utilisation innovante, en radio-réveil, du pilote automatique ! Ce laps de temps m'assura un petit somme suffisant pour reprendre correctement la barre. Il fallait toutefois    retrouver le bon cap !  Ce premier jour nous n'avons fait que 103 miles.

Au lever du soleil, afin de gagner en vitesse, nous avons installé le spi asymétrique pendant quelques heures et mis au rencart notre code D qui commençait à se déliter sur sa bordure. Et, ce 2ème jour, nous avons parcouru 126 miles, dont nous étions fiers. Un courant qui pouvait aller jusqu'à 2 nœuds nous favorisait. Mais, la route était encore longue.

Puis ce fut une 3 ème nuit de pilotage manuel et nous commencions à bien prendre le rythme.

Informé de notre problème de pilote, mon frère Michel contacte    un de ses amis qui possède un voilier analogue au nôtre. C'est un problème qu'il a aussi rencontré sur son pilote (exactement le même que nous) et qu'il a en partie résolu en tapant, pour décoller la poussière, sur les charbons du moteur électrique du pilote. Armée d'un maillet, je tape sur le moteur sans savoir exactement où se situent ces foutus charbons et eurêka, ça fonctionne ! Ou tout du moins pendant plusieurs heures. Max reprendra le maillet et lui assénera des coups plus « masculins », plus virils et en tout cas plus efficaces que les miens car le pilote sera efficient pendant plusieurs jours au bout desquels, il réclamera une nouvelle raclée. Mais ouf ! Quel soulagement ! Nous arrosons cette bonne nouvelle d'une rasade de whisky. Ce jour-là, nous avons parcouru 156 Nautiques.

Le 30 août, pour ce 4ème jour nous parcourons 181 Nautiques. Dans la matinée, à l'approche de l'île Christmas, nous sommes survolés par un avion de surveillance Australienne qui nous questionne par VHF sur le nombre de passagers à bord, d'où on vient, où on va... Les mêmes questions rituelles que celles déjà posées lorsque nous sommes passés dans la mer d'Arafura et de Timor au nord-est de l'Australie au mois de juillet. A 21h30 nous avions largement dépassé l'île australienne de Christmas.

Le vent devenant trop arrière le matin du 31, nous rentrons la GV et installons le génois tangonné sur bâbord et la trinquette tangonnée sur tribord. La vitesse reste inchangée, autour de 6 nœuds.

Dans la journée, Max se met à la pêche. A force de voir des bateaux de pêche avec ou sans AIS, les eaux poissonneuses de l'Indien méritait bien que l'on trempe    nos leurres. A peine, la ligne à l'eau, qu'un magnifique thazard se fait piéger ! Il pèse dans les 6,5 kg et mesure dans les 1m de long. Largement suffisant pour nous 2. Une grande partie complétera le congélateur et nous garderons quelques beaux morceaux dans le frigo. Inutile de pêcher, davantage, nous ne saurions pas quoi faire du futur poisson. Privé de son passe temps favori, Max range la ligne. Il reste encore 2890 nautique à parcourir et nous estimons une arrivée pour le 21 septembre.

 

Puis la mer devient dure, les vagues déferlent et croisent à 90° avec la houle. Nous sommes obligés de fermer entièrement le petit taud qui protège le cockpit pour rester au sec dans le cockpit et le carré. A ce moment là, nous ne savions pas que la situation allait empirer et qu'elle durerait presque jusqu'à l'arrivée. Nous ne mettrons le nez sur le pont      que pour prendre un ris, changer les voiles ou modifier l'allure. Et, nous avons rapidement dû fermer la porte qui donne sur le carré pour assurer un intérieur    sec. Les vagues déferlaient sur le bateau et même avec le petit taud, le cockpit se remplissait d'eau. Nous étions ballotté à l'intérieur    de notre voilier, bousculés, projetés, malgré les mains courantes. Les coups, les bleus furent nombreux. La mer prenait une couleur hématome. Élaborer un repas devint impossible et les boites de conserve furent les bienvenues. Nous prenions régulièrement des nouvelles de Magalie et Robin qui vivaient eux aussi une navigation difficile. Ils avançaient péniblement. Et là, nous nous sommes bien demandés comment nous aurions fait avec le pilotage manuel ! Cela aurait été un véritable enfer ! Merci à Michel d'avoir su trouver la solution.

La nuit du 1er au 2 septembre, le vent tourne et le génois se met à contre. Max pendant son quart est obligé de remonter plus nord, trop au nord. Ce n'est pas notre route mais tant pis. Le génois se tient tranquille et c'est le principal. C'est sur les coups de 13h00 que nous pouvons effectuer le changement de voile et installons le génois tangonné sur tribord et la trinquette tangonnée sur bâbord. A 15H30, nous descendons la trinquette qui était endraillée et déroulons une partie de la grande voile. Le cap est au 270°, notre position à 18H00 est la suivante : 11°25,57 Sud et 101°20,89 Est pour une vitesse fond de 7 nœuds. A 20H00, Max remarque 4 échos AIS. Ce sont des pêcheurs avec leur bouée. Le bateau de pêche est rattaché à une grosse bouée mobile qui a elle aussi, son propre AIS. Il y a donc 2 bateaux et 2 bouées. Mieux vaut éviter de passer au milieu d'eux ! A 21H00 notre vitesse fond est de 8 nœuds et je prends un ris supplémentaire dans la grande voile pour la nuit et Max prendra un ris dans le génois à 01H00 du matin, lors de la relève de quart.

Nous changeons l'heure de  nos montres et horloges du bateau (-1h) tous les 15° de longitude afin de rester dans l'air du temps. Notre avance temporelle se réduit donc au fur et à mesure de notre avancée vers l'ouest.

La navigation nous paraît interminable tant les conditions y sont difficiles. Des belles déferlantes nous arrivent régulièrement par le travers bâbord dans un fracas assourdissant. « Légende du Val » se comporte admirablement bien dans cette mer complètement chaotique. Pourtant, nous avançons bien. Nous faisons une vitesse moyenne de 7,5 nœuds et parcourons entre 150 et 190 nautique par jour. Nous vivons principalement assis à l'intérieur du carré et nous souffrons des fessiers ! L'escarre n'est pas loin !

 

Le 8 septembre à 03h00 du matin nous avons fait la moitié du chemin. Max fait un savant calcul  : la Nouvelle-Zélande est à la longitude 175° Est et la Réunion à celle de 55°E Est, ce qui fait un delta de 120° soit le tiers de la circonférence de la terre. En arrivant à la Réunion nous aurons parcouru 1/3 de la circonférence terrestre sans arrêt, sans rien visiter ! Ce n'était pas l'objectif du départ de France    en 2016.

La météo demeure    égale à elle-même. Nous naviguons avec 3 ris dans la grande voile et 2 ou 3 dans le génois. La vitesse reste inchangée à ces derniers jours entre 7 et 8 nœuds. Un fou passera une nuit sur la bouée fer à cheval et il aura les poissons volants qui atterrissent sur le pont en guise de petit-déjeuner. La mer reste très forte et les déferlantes continuent de s'écraser sur « Légende du Val ». Notre vitesse atteint régulièrement les 12 nœuds dans les glissades et nous réduisons encore le génois au-delà de 3 ris. Puis, il me semble que la mer s'assagit. Alors,   j'ouvre la porte du carré tout en laissant le petit taud extérieur, pour aérer un peu et là, je comprends rapidement mon erreur lorsqu'une déferlante arrive dans le carré et s'abat sur l'ordinateur et le grille. C'était notre carte électronique   !  Nous avons de l'eau jusqu'aux chevilles. Il ne reste plus qu'à éponger !! J'enlève le plus gros  et me demande dans quel état sera la moquette. De l'eau de mer s'est infiltrée un peu partout et je vais devoir attendre que la houle    s'apaise pour continuer le séchage sans risque d'être à mon tour davantage balancée à travers le bateau. Au niveau carte, nous avons heureusement de la ressource avec plusieurs GPS cartographiques et la carte papier, grand traversier, sur laquelle nous nous positionnons régulièrement en reportant nos coordonnées. Nous refermons bien évidemment la porte du carré et continuons à vivre cloîtrés.  Les escarres gagnent en intensité ! Le 9 septembre nous sommes à 1000 Nautiques de Rodriguez. Inutile de penser à s'arrêter, l'île doit être fermée et nous ne connaissons pas les conditions pour obtenir un visa, et de plus, nous n'avons pas du tout envie de réitérer la déconvenue déjà subie en Indonésie.

Le 10 septembre, Max reprend un grib météo. Le vent va continuer encore pendant 5 jours à la suite de quoi, il devrait baisser. La question se pose alors si l'on choisit la route du nord de Rodriguez et Maurice ou celle du sud. Nous avons encore quelques jours pour trancher. Le 11 septembre, nous gardons un petit bout de grande voile et déployons tout le génois pendant la journée. Pour la nuit, je prends un ris dans le génois puis un 2ème un peu plus tard et pour finir par un 3ème. Les vagues continuent de claquer sur la coque et les déferlantes sont toujours présentes. Nous continuons à être bousculés. Cette navigation est vraiment très pénible et très longue. J'ai les cuisses noires de bleus, sans compter ceux des bras. Depuis le 30 juin, nous n'avons pas mis pied à terre. Nous nous apercevons que la bouée couronne a perdu sa loupiote ! Sans doute arrachée par une déferlante.

Nous étudions sérieusement la carte, la    météo ,    les     courants  et optons pour la  route    sud. Nous remarquons que depuis plusieurs jours, le vent et les vagues sont plus forts la nuit que le jour. A nouveau, le 15 septembre le vent devient très arrière. Il faudrait tangonner le génois sur tribord mais c'est la nuit, donc trop risqué en raison de la mer. Cela attendra le lever du soleil.

Le soir, c'est la pluie qui arrive avec un vent qui empanne et nous oblige à modifier notre cap. Puis la pluie s'arrête    et le vent n'est    alors plus suffisant pour que notre alternateur d'arbre d'hélice produise de l'électricité. Je le coupe. ! Puis vers 13H00, nouvelle accélération du vent. Je remets en route l'arbre d'hélice mais il n'accroche pas malgré la vitesse sous voile (Ce problème sera à regarder en arrivant). La solution qui nous vient alors à l'esprit, est de mettre le moteur en route jusqu'à 18OO tours afin de le « décoincer ». Je tente donc le moteur qui lui refuse de partir ! C'est la totale ! Les manuels nous aident à résoudre ce nouveau problème. Après une purge du filtre et du préfiltre, en enlevant le surplus d'huile et en mettant les gaz au démarrage, Volvo se met enfin au boulot. C'est le genre d'incident toujours  stressant      dans  une mer aussi   intraitable.    Heureusement que Max devient un pro de la mécanique. Nous montons ainsi le moteur progressivement jusqu'à 1800 tours, ce qui déclenche l'arbre d'hélice. Nous coupons alors le moteur et je peux enfin mettre en route le dessallinisateur pour quelques dizaines de litres d'eau douce.

Le 17 septembre, le congélo est quasi vide et la mer suffisamment calme pour une nouvelle partie de pêche. Max met la ligne à l'eau et très rapidement c'est une jolie dorade coryphène de 3,5 kg et 92 cm qui se fait attraper. Même programme pour elle que pour le thazard, une petite partie dans le frigo et la majorité dans le congélateur qui, du coup est à nouveau plein. Il ne reste plus qu'à ranger la ligne  à nouveau, au grand désarroi de Max !

Le vent tombe. Nous endraillons le génois léger à la place du génois lourd. La vitesse est de 4,4 nœuds. Il nous reste plus que 370 Nautiques. Le matin du 18 septembre, je mets le moteur en route, en soutien aux voiles pendant quelques heures. Dans l'après midi, le vent tourne et nous sommes alors au près serré. En fin de journée, nous enlevons le génois léger et mettons le moteur en route à 2200 tours, avec la grande voile installée bâbord amure en appui, pour limiter le roulis et nous surveillons la gîte.

Nous laissons l'île Maurice sur notre tribord avec toutes ses lumières nocturnes. Ce sera pour une prochaine fois. Le vent est à 50° sur notre tribord et la grande voile apporte un peu de vitesse.

Les cargos sont nombreux dans cette zone à l'approche de l'île de la Réunion. Nous sommes aux aguets. Quelquefois, nous accélérons pour ne pas passer trop près et pour d'autres navires, nous ralentissons. Tous ont leur AIS, ce qui permet de bien contrôler la trajectoire de collision. Et justement, le dimanche 19 septembre, ELSE un navire du Libéria nous refuse la route alors que nous sommes sous voile, sur son tribord et donc prioritaire. Nous mettons 3 ris dans le génois pour ralentir, Max l'appelle par VHF mais ce malotru ne daigne pas répondre ! J'ai dû dévier notre trajectoire de 17° en plus de la réduction de notre vitesse. Il n'a pas bougé    sa trajectoire d'un iota alors que nous étions prioritaire. Un changement d'un degré seulement de sa part aurait suffit. Nous sommes passés à 0,5 Nautique derrière lui. Le cargo ELSE dans l'encadré bleu avec sa direction en pointillé bleu clair. "Légende du Val" est au centre des   cercles  avec sa direction en pointillé noir.  Le rond  bleu du Else et le rond noir de notre voilier se superpose ;  la collision est névitable   si rien ne bouge ! 

A 17h00, il nous reste plus que 80 Nautiques. Autant dire que nous sommes enfin arrivés, du moins nous  l'avons cru ! La Réunion se découpe devant nous. A 19h00, un soleil géant se couche à l'horizon. Nous nous dirigeons vers la marina. Magalie et Robin nous préviennent par Iridium qu'ils viennent d'y rentrer. Et cerise sur la gâteau,  un appel du CROSS (Centre Régional Opéraionnel de surveillance et de Sauvetage), nous informe  qu'un BMS pour forte houle est en cours et nous conseille fortement de ne pas nous diriger vers l'ouest de la Réunion où se situe la marina. Nous sommes à 4h00 de son    entrée. Nous ferons des tours toute la nuit devant la baie de St Denis ! Nous avons tenté de négocier avec le  CROSS    pour l'autorisation d'un mouillage mais malgré nos sollicitations, la réponse fut négative. Fonds de mauvaise tenue, mouillage trop dangereux ! Nous sommes donc rester toute la nuit devant St Denis, seule partie de l'île épargnée par la forte houle, à faire des ronds dans l'eau en attendant le lever du jour.

Dès 08h30, je téléphone à la marina pour connaître l'état de la mer. C'est Angélique qui me renseigne et m'explique que je dois bien passer au milieu des 2 bouées d'entrée pour laisser les déferlantes sur les cotés, bien suivre l'alignement, virer ensuite sur tribord et me dit-elle faire attention au fort courant dans la darse, ne pas hésiter à se servir de la marche arrière en arrivant au ponton. A 12H00, nous sommes accueillis par Angélique qui a regardé la manœuvre et me félicite pour le suivi de l'alignement et le coup de frein en arrivant au ponton. Nous sommes entouré par les marins du ponton, heureux de voir des nouveaux arrivants. L'accueil est des plus chaleureux.

Après 80 jours sur le bateau, nous pouvons enfin descendre à terre.  Ouf ! Les premiers pas seront difficiles tant nous avons perdu en musculateur des jambes.

De tous les océans que nous avons traversé, Max et moi sommes d'accord pour affirmer que l'océan Indien est vraiment le plus dur, le plus difficile. Tous les voiiers qui arrivent     ont   en règle  génèrale    de  la casse ! Nous nous en sortons  bien.

Nous décidons de rester longtemps sur cette île en attente  de l'ouverture de certaines  frontières dont nous aimerons visiter le pays.

Et, j e tiens une nouvelle fois à remercier la famille et les amis pour leur soutien durant ce long périple.

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Bonjour Nous sommes nous aussi propriétaire d’un Santorin sloop de 1995 numero 126 .actuellement en partance vers les Roques depuis la Guadeloupe, je suis tombé sur votre très interessant blog , en cherchant des infos sur curaçao et aruba . Vous parlez de prendre des ris , mais vos voiles ne sont pas à enrouleur ? En tous cas je suis votre voyage car c’est celui que nous allons essayer de faire ? Philippe et Catherine du voilier J SANDY KEY

Rebonjour Je pense que comme sur notre Santorin vous devez avoir un Volvo tmd22 ou md22 . Vous avez purgé les filtre à gaz oil ? Comment peut il y avoir de l’huile dedans ? Merci de votre éclairage Nous sommes restés 3 mois à Grenade pour éviter ces histoires de confinement, mais il est vrai qu’il faut bien se renseigner sur les protocoles sanitaires des pays visités. Philippe

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